UNE INFORMATION (TRES) SURPRENANTE !

Selon un article publié la semaine dernière sur le site Orient XXI, le coeur de Scorpion serait développé en coopération avec la société israélienne Elbit Systems. En dépit de son caractère pour le moins surprenant, cet article n'a suscité depuis sa publication aucune réaction de la part des milieux spécialisés. Cette absence de réaction rend délicate et difficile la vérification de l'exactitude d'une telle information qui concerne le coeur du système Scorpion et reste donc couvert par une confidentialité tout à fait compréhensible. 

Ce programme dont l'acronyme "Synergie du contact renforcé par la polyvalence et l’info valorisation" résume à lui seul les ambitions a pour objet la gestion et le commandement numérique des opérations par la mise en relation des différents acteurs du champ de bataille. Ce dialogue repose sur l'utilisation d'une interface commune permettant de connecter en temps réel tous les acteurs humains ou téléopérés afin de leur permettre de partager les informations sur la situation. Selon l'article, c'est le développement de cette clé de voute numérique qui serait au coeur de la collaboration discrète entre les industriels français et la société israélienne Elbit Systems. Cette dernière possède dans ce domaine une expertise reconnue et avait d'ailleurs présenté à Eurosatory 2018 plusieurs équipements dédiés au suivi de situation et à la mise en réseau, comme le système C5I Torch capable de relier des capteurs pour partager leurs informations. Les industries de défense israéliennes dont la firme d'Haïfa font preuve d'un grand dynamisme et d'une intense activité commerciale leur permettant d'engranger de nombreux succès pour la fourniture de différents équipements. En France, le dernier succès connu d'une entreprise israélienne est la commande passée par l'armée de terre à l'entreprise Roboteam pour la fourniture de 5 à 8 robots, destinés à accompagner les soldats.  Cette hypothétique collaboration ne doit pas faire oublier les rivalités et luttes commerciales que se livrent les entreprises de défense des deux pays pour la conquête de nouveaux marchés export.

Cette information surprenante ne peut que susciter des interrogations portant à la fois sur sa véracité, sa provenance mais aussi sur l'absence de réaction et de commentaires suite à sa publication. C'est donc avec précaution que Blablachars relaie cette information mais aussi avec l'espoir que ce post suscite des réactions permettant de faire la lumière sur cette éventuelle participation d'une entreprise étrangère au développement de la composante la plus sensible du programme majeur d'équipement de l'armée de terre.