CA CONTINUE DE SE COMPLIQUER POUR L'AJAX.

L'affirmation de J. Chirac (ancien officier de cavalerie) selon laquelle "emm... volent en escadrille" pourrait résumer la période que traverse le programme Ajax. Alors qu'une mission d'expertise sur le niveau vibratoire de l'Ajax commandée  par le Ministère de la Défense britannique à l'oeuvre depuis le 9 juin, doit rendre ses conclusions à la fin du mois, on a appris que tous les essais de l'Ajax étaient à nouveau suspendus depuis la mi juin.

Jeremy Quin, Ministre en charge des acquisitions pour le Ministère de la Défense a indiqué avoir mandaté des experts indépendants pour évaluer l'ampleur des phénomènes vibratoires de l'engin. Ces problèmes techniques découverts par les équipages militaires auraient été (volontairement ?) tus par GDLS. Le ministre a confirmé que l'IOC (Initial Operational Capability) ne serait prononcée qu'une fois tous les problèmes résolus de façon définitive. J Quin a également affirmé que contrairement à certaines rumeurs, l'Ajax était capable de tirer en mouvement à une vitesse supérieure à 32 km/h mais que cela n'était pas encore certifié par l'armée, toutes les restrictions de tir, de manœuvre ainsi que les limitations de vitesse devraient être levées au cours du mois de juillet. Enfin concernant le bruit, les équipages devraient recevoir de nouveaux casques permettant de réduire les effets du bruit dans l'engin qui pourrait être généré  par des problèmes électriques ou mécaniques. En outre, il semblerait que GDLS ne soit pas la seule partie prenante du projet à mentir, puisque selon le Times des officiers supérieurs auraient volontairement tu les problèmes rencontrés par l'Ajax par crainte d'une annulation du programme dans le cadre de l'Integrated Review. J Quin a confirmé que le MoD avait déjà dépensé 3.2 milliards de Livres sur un budget maximal alloué au programme de 5 milliards de Livres. Son intervention confirme l'importance accordée par les services britanniques aux problèmes vibratoires et acoustiques qui affectent la capacité opérationnelle de l'Ajax dont l'armement et les différents capteurs ne peuvent être utilisés dans des conditions optimales. Les "omissions" de GDLS au sujet des problèmes de l'engin n'ont pas amélioré les relations entre la firme américaine et le MoD, lui même affecté par les "omissions" de certains hauts responsables militaires. 

Le programme est aujourd'hui dans une triple impasse, technique, financière et humaine. Une résolution rapide et efficace des problèmes rencontrés par l'Ajax pourrait permettre d'envisager la poursuite du programme, dont l'avenir déjà très incertain se complique à chaque nouvelle révélation.