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mercredi 4 août 2021

QUELQUES REFLEXIONS A PROPOS DU PROGRAMME OMFV

La revue des cinq projets retenus pour la phase II du programme OMFV nous laisse entrevoir à quoi pourrait ressembler le futur véhicule de combat d'infanterie de l'armée américaine. Parmi les neuf exigences d'un programme fortement dominé par la technologie, on retrouve la protection (survivabilité), la puissance de feu (létalité) et mobilité. Ces trois critères qui sont l'objet d'arbitrages et de compromis dans les phases de conception constituent l'ADN des engins blindés depuis leur création et leur première utilisation opérationnelle. Le programme OMFV en dépit de ses aspects high tech ne pourra déroger à cette trinité mécanique. 

Les modifications apportées à ces éléments au cours de l'histoire des blindés ont permis d'améliorer l'efficacité des engins en leur apportant plus de mobilité, de puissance de feu et de protection. L'intégration d'une intelligence artificielle, d'une capacité d'opérer de façon autonome ou de mettre en oeuvre des drones ne modifiera pas l'équilibre souvent précaire entre protection, puissance de feu et mobilité. Le programme OMFV qui se veut innovant se jouera certainement sur les performances des systèmes embarqués mais aussi sur l'homogénéité des plateformes et leurs caractéristiques "physiques".
Bien malin celui qui se risquerait à pronostiquer la victoire d'un des projets retenus pour la phase II. Dans quinze mois, ce sont trois sociétés qui seront sélectionnées pour passer d'un projet virtuel à un prototype réel. Tous les projets retenus possèdent des arguments capables de convaincre les militaires en charge des évaluations. Le programme OMFV se caractérise, une première dans le domaine terrestre, par une ouverture importante aux sociétés étrangères. Cette volonté traduit peut-être un manque de compétences des firmes américaines mais plus certainement un manque d'enthousiasme suite aux turbulences rencontrées avant l'annulation de la première "version" du projet. A l'exception de GDLS, aucune société américaine du secteur terrestre n'est en position de leader dans le projet, toutes sont en position d'associé ou de partenaire sorte de caution indispensable à l'américanisation des projets. Côté étranger, on retrouve dans le programme OMFV les "leaders" du moment, des sociétés capables de concevoir, développer, produire, livrer et soutenir un véhicule de combat d'infanterie, ou de fabriquer les sous-ensembles les plus performants du moment comme les tourelles ! En outre aucune des propositions étrangères ne menace l'indépendance stratégique et industrielle des États-Unis grâce à la mise en place de règles strictes pour la production de l'engin étranger retenu, qui sera évidemment assemblé dans le pays. 

L'industrie européenne est représentée par deux sociétés concurrentes dans le projet OMFV mais partenaires au sein de RBSL (Rheinmetall BAE Systems) Land chargé des programmes Boxer et Challenger 3 au Royaume Uni. On peut que regretter de voir une participation européenne limitée à un projet, un châssis et des équipements divers (viseurs, senseurs,...). Une participation plus conséquente à un appel d'offres de cette ampleur (45 milliards de dollars) aurait pu créer des dynamiques nouvelles et favoriser des regroupements cohérents au sein d'un secteur composé de nombreuses sociétés. 

Une des conséquences (encore lointaine) du programme OMFV qui fournira aux fantassins américains un remplaçant au Bradley, est la très probable arrivée sur le marché de l'occasion d'un grand nombre de ces engins (alors presque quinquagénaires) que les États-Unis ne manqueront pas de proposer (à bon prix) aux armées désireuses de moderniser leurs forces terrestres. Une concurrence qui pourrait modifier les futurs marchés d'armement terrestres.

Ce programme reste cependant une formidable compétition dont les différentes étapes vont donner lieu à de nombreux commentaires et interprétations. Bien que d'ampleur et de portée différentes, le projet OMFV est intimement lié au programme Land 400 australien dont le vainqueur possédera un argument supplémentaire pour s'imposer dans le programme américain. Les mois et les années qui viennent vont être passionnants pour l'actualité des VCI avec des marchés et des projets très excitants qui parviendront peut-être à nous faire oublier l'absence de la France dans le domaine ! 

12 commentaires:

  1. "Une des conséquences (encore lointaine) du programme OMFV qui fournira aux fantassins américains un remplaçant au Bradley, est la très probable arrivée sur le marché de l'occasion d'un grand nombre de ces engins (alors presque quinquagénaires) que les États-Unis ne manqueront pas de proposer (à bon prix) aux armées désireuses de moderniser leurs forces terrestres." :
    Peut être une chance pour l'armée de terre française désormais reléguée en armée de deuxième (de flancs-gardes), voire de troisième (d'intervention africaine) division.

    Dites donc, il semblerait que l'on est également décroché en matière de tourelle (et en matière de canon, manifestement notre "télescopé" n'intéresse pas grand monde.) ? !

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    1. Arrêtez un peu de délirer.
      Le bradley, 25 à 33t en ordre de marche, est équivalent au VBCI, en moins agile mais plus à l'aise dans les terrains très gras ou meubles.

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    2. " équivalent au VBCI, en moins agile " !! !

      C'est vous qui devriez arrêter de délirer, ou de croire toutes les sornettes qu'on vous dit.

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  2. On reste quand même surpris par l'absence d'évocation des notions de rusticité ou de maintien des coûts à un niveau raisonnable. On se dirige vers des VCI presque aussi lourds et chers que des MBC. A comparer avec les Russes qui trainent des pieds pour lancer la production de leurs T-15/Kurganets et modernisent à tout va.

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    1. En effet le technologisme à outrance, vu en particulier les (sur-)spécificités demandées, risquent très probablement de frapper (mais eux ils construisent en grandes séries (ce qui réduit un peu les coûts) ...).

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    2. Ou sinon, vous avez ça :
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Namer
      2,6 millions d'euros, seulement.

      Comme quoi le blindage n'est vraiment pas ce qui coûte le plus char (le VBCI, décidément si "cher" à certain, avec son blindage n’arrêtant que les tirs de mitrailleuse nous a couté 4 millions plus 1,5 millions de répartition de la R&D, soit 5,5 millions d'euros au total chaque exemplaire par exemple.).


      Vous rajoutez un canon mitrailleur télé-opéré de base, et vous avez un VCI, Véhicule de Combat d'Infanterie, extrêmement bien blindé, arrêtant tous les missiles antichars même de dernière génération et possiblement jusqu'à du 120 mm flèche, pour moins de 3 millions d'euros.

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    3. Ou ici, à coté du Merkava IV.
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7c/IM000656.jpg

      Le même avec une tourelle télé-opérée, avec un canon mitrailleur de 30 mm, et même un système de défense active "Trophy".
      https://www.armyrecognition.com/august_2017_global_defense_security_news_industry/namer_ifv_30mm_cannon_unmanned_turret_israeli_army_mod_10208171.html

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    4. @ Cher Ronin. Le Namer répond aux besoins de Tsahal, centrés sur les combats urbains.
      Le positionnement géopolitique de la France, différent de celui d’Israël, entraine d’autres besoins.
      Ils sont fondés sur trois constats :
      - Nous n’avons plus d’ennemis à nos frontières terrestres. Tout ennemi qui voudrait atteindre le territoire national devra se projeter par la voix aérienne ou la voix maritime ou bien traverser par la voix terrestre des pays alliés ;
      - La menace de nos frontières hexagonales exposerait l’assaillant au feux nucléaire (je partage votre point de vue sur le caractère discutable du parapluie nucléaire)
      - Au-delà de la défense de nos frontières hexagonales, la défense de la France outre-mer et de nos intérêts économiques dépend de la capacité de projection de nos forces ;
      Cette situation doit orienter prioritairement notre effort de défense (outre la défense civile) vers l’interdiction du franchissement des barrières maritimes et aériennes et la projection de forces pour soutenir nos alliés en avant de nos frontières hexagonales, défendre nos frontières ultramarines ou les axes stratégiques de communication.
      Ce contexte laisse une place secondaire à des forces blindées massives, dans un contexte de contraintes budgétaires qui impose des choix.
      Cette analyse n’exclut pas en revanche de disposer d’une force blindée d’un format réduit, celui de 220/250 chars lourds de combats ne paraît pas déraisonnable. Mais cette force blindée être cohérente, ce qui n’est pas le cas actuellement au sein de l’AT.
      Dans cette configuration, une dotation de 110/125 VCI lourds chenillés qui accompagneraient les Chars LECLERC de façon organique (comme des automoteurs blindés d’artillerie 155 mm et des automoteurs de défense AA moyenne portée et des véhicules de soutien en nombre suffisant) parait adaptée.
      La question de l’achat d’un châssis sur étagère (LYNX ou NAMER ?) avec une tourelle française (CTA 40 puisqu’elle existe !) pourrait être posée, compte tenu du nombre réduit d’exemplaires que ce schéma envisage….A moins que le MGS ne prévoit de décliner toute une famille de blindés sur une base identique.

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  3. @ Cher ULYSSE. Le Namer correspond en effet aux besoins des combats urbains. Comme le Puma, comme le(s) Lynx KF31 et KF 41, comme le K21 Redback, comme le T15, comme l'OMFV.
    L'urbain étant annoncé par le plupart des experts, comme le principal champs de bataille futur, et déjà en grande partie actuel. En 2050, les trois quart de la population mondiale vivra en effet dans des zones urbanisées.
    Outre ces zones, il ne restera plus que les zones montagneuses et les zones fortement compartimentées et peu accessibles (jungle, forets denses, etc.), où il nous faudra là par contre des forces plus agiles et très légères (ce qui laisse en fait peu de place au "médian", que celle des opérations de maintien de la paix, ou encore plus atypiques (sahel !!)).
    Celles ci, comme l'urbain, réduisant très fortement l’avantage technologique (Devant la disproportion, de forces et de technologique, des armées modernes, il serait complètement fou, et même presque complètement inutile surtout, de vouloir continuer à l'avenir de combattre ces dernières en terrain libre.).
    La masse, c'est à dire le nombre mais aussi des forces lourdes, car suffisamment protégées, au contraire, redevient, actuellement, une donnée essentielle.

    En effet après nous avoir prôner la fin de la guerre et la fin de l'histoire tout court même, ces dernières années, celles sont revenues au tout premier plan.
    C'est d'ailleurs déjà amplement le cas, dans toutes les grandes, et moyennes, armées modernes, d'aujourd'hui (et pas d'il y a vingt ans, ou même dix où on ne jurait que par "la conquête des cœurs" et autres niaiseries finies !!!).

    Ce qui est valable pour toute guerre urbaine, à venir, pour répondre à ceux qui comme vous mettent en avant que le fait que la situation géostratégique n'est pas la même que celle des grands pays, ou de la Corée, ou d'Israël, et que nous n'aurions plus besoin de moyens lourds, et même très bien protégés, et lourdement blindés pour ce genre de futur champs de bataille de l'avenir.
    Il nous faut donc, une force d'intervention, conventionnelle, bien que d'un format certes réduit, digne de la France et digne de son rang.
    C'est à dire, en plus d'une marine et d'une force aérienne, un corps expéditionnaire terrestre complet, c'est à dire encore, au moins, à minima, du niveau d'un corps d'armée réellement projetable, avec les moyens qu'il faut (ce n'est pas ce qui coute le plus cher), avec quatre divisions, de format OTAN, de 15-16 000 hommes, opérationnels, et disponibles, formés, entrainés, etcetera.
    Dont, au moins, une division lourde blindée (avec chars, VCI, automoteurs, lourds, fortement blindés, et armés.).
    Celle ci serait par ailleurs complétée par une division complète médiane (on l'a déjà peu ou prou, mais on a malheureusement actuellement que cela !), une légère (avec des équipements idoines, et non comme aujourd'hui des matériels médians !!!), et une d'appuis, avec tout ce qu'il faut avec (c'est à dire tout ce qu'il nous manque cruellement actuellement.), et ce qui va avec en matière de logistique et de moyens effectifs de projection : moyens amphibies et de transports maritimes rapides lourds (là encore ce n'est pas ce qui coute le plus cher, loin de là, malheureusement dans les circonstances actuelles (du “pas assez cher” généralisé en matière d'équipements militaires.)).
    Sans oublier bien évidemment, nos DOM-TOM et nos 11 millions de km2, à réarmés conséquemment, plus qu'urgemment aujourd'hui, aussi !!!!

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  4. Si l'on considère la haute intensité comme les conflits symétriques, la moyenne intensité serait tous les conflits actuels, de type Syrie, Irak, Ukraine, et même Arménie, où là aussi il vaut mieux être "bien armé", et avoir du matériel bien protégé, ("Marc Chassillan : « Dans les guerres actuelles, il y a des chars partout »"), la France en tant que grande puissance justement, doit être capable de figurer, honorablement, dans ce genre de crise internationale, et d'y apporter sa contribution, à sa juste valeur, ni trop, mais surtout, ni trop peu ... Sinon, internationalement elle ne sera bientôt et très rapidement plus rien.
    Une division normale, de format type OTAN de 15-16 000 combattants, représentant traditionnellement environ 2 000 véhicules blindés, dont 1000 fortement blindés chenillés, et 1000 blindés de poids moyens, de quoi constituer deus brigades, complète (avec tout ce qu'il faut, normalement également), une lourde et une moyenne (l'une venant éventuellement renforcer l'autre en cas de crise d'ampleur un peu plus inhabituelle que "d'habitude".).
    Plus un nécessaire volant minimal de blindés dans les organismes technique, écoles de formation, et y compris une réserve également minimal pour venir combler d'éventuelles pertes voire à servir de réserve ; facilement plus de 1000 châssis lourds (franco-français de préférence : retrouvant notre niveau, d'il y a peu, et le plus rapidement possible sera indubitablement le mieux, et le plus facile.), avec modules, adaptations, et tourelles diverses qu'il nous faudrait en réalité (et non simplement 200 MGCS, conçus isolément.).
    Sur ces 1000 blindés chenillés, dans une division blindée normale (comme on ont tous les autres), c'est 200 à 300 chars lourds, ainsi que des VCI (déclinaison avec une caisse haute, comme ci dessus avec le Namer/Merkava4.) (au moins autant en nombre : 300 à strict minima, en unités.), automoteurs, des véhicules du génie, d'appui et de soutien, de logistique du même acabit lourd (de 50-55 tonnes) nécessaire à tous conflits de haute comme de moyenne intensité aujourd'hui, et y compris surtout, aux nouveaux conflits dans l'urbain, actuels et “du futur” (proche) (ou sinon encore une fois, autant remballer nos billes, et rester chez nous (dans notre fausse sécurité), si c'est pour seulement faire de la figuration, en passant pour ridicule en plus ... !)...


    Enfin, une vraie garde nationale, de volontaires formés spécifiquement et entrainés, en nombre, comme nouvelle "défense opérationnelle du territoire", ne serait également pas de trop aujourd'hui, comme hier. Cela non pas principalement au cas ou nous serions envahi par des forces conventionnelles, cas très peu probable actuellement, mais pour être capable de traiter sur notre propre sol toutes sortes de crises, en cas d'incidents exceptionnels (non prévus !). Du type catastrophe nucléaire, industrielle, ou naturelle, ou même pandémie hautement mortelle, ou encore problèmes de pénurie énergétique majeure, émeutes généralisées, ou encore terrorisme de masse, etc. etc...

    Une défense nationale efficace, cohérente, et complète, cela ne s'improvise pas en effet.
    Et encore moins cela ne se conduit à la petite semaine, malheureusement au premier conflit prochain, je crains fortement que nous ne soyons désormais actuellement pas plus préparé que nous ne l'avons été auparavant.

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  5. Si l'on considère la haute intensité comme les conflits symétriques moins probables, la moyenne intensité beaucoup plus probable serait tous les conflits actuels, de type Syrie, Irak, Ukraine, et même Arménie, ou encore les techno guérilla de type hezbollah 2006, par exemple, où là aussi dans tous ces cas il vaut mieux avoir une certaine "masse" et être "bien armé", et avoir du matériel bien protégé, la France en tant que grande puissance justement, doit être capable de figurer, honorablement, dans ce genre de crise internationale, et d'y apporter sa contribution, à sa juste valeur, ni trop, mais surtout, ni trop peu ... Sinon, internationalement elle ne sera bientôt et très rapidement plus rien.

    Une division normale, de format type OTAN de 15-16 000 combattants, représentant traditionnellement environ 2 000 véhicules blindés, dont 1000 fortement blindés, et 1000 blindés de poids moyen, de quoi constituer deux brigades, complètes (avec tout ce qu'il faut, normalement également), une lourde et une moyenne (l'une venant éventuellement renforcer l'autre en cas de crise d'ampleur un peu plus inhabituelle que "d'habitude".).
    Plus un nécessaire volant minimal de blindés dans les organismes techniques, écoles de formation, et y compris une réserve également minimale pour venir combler d'éventuelles pertes voire à servir de réserve : C'est facilement plus de 1000 (1200 - 1300) châssis lourds (franco-français de préférence : retrouver notre niveau, d'il y a peu, et le plus rapidement possible sera indubitablement le mieux, et le plus facile. Et plus encore certainement le moins coûteux, y compris politiquement, et stratégiquement.), avec modules, adaptations, et tourelles diverses qu'il nous faudrait en réalité (et non simplement 200 MGCS, conçus isolément.).
    Sur ces 1200 à 1300 blindés chenillés lourds (suffisamment de quoi relancer toute une industrie également.) nécessaires pour équiper et armer convenablement, une division blindée - mécanisée normale, d'aujourd'hui (comme en ont tous les autres), c'est 200 à 300 chars lourds, ainsi que des VCI lourds blindés (déclinaison avec une caisse haute, comme ci dessus avec le Namer/Merkava4.) (au moins autant en nombre : 300 à stricte minima, en unités.), des automoteurs, des véhicules du génie, d'appui et de soutien, de logistique du même acabit lourd (de 50-55 tonnes) qui sont nécessaires à tous conflits de haute comme de moyenne intensité aujourd'hui, et y compris surtout, aux nouveaux conflits dans l'urbain, actuels et “du futur” (proche).
    Des Véhicules de Combat d'Infanterie chenillés lourds, hautement blindés et protégés (de type Namer, qui n'est qu'un exemple illustratif.), qui seront particulièrement indispensables, avec ceux du génie, lourds blindés également, si on veut encore avoir un rôle sérieux, ou pas, dans la plupart des conflits de demain, en zone urbaine, et si on veut encore être capables de limiter les pertes, celles de nos propres soldats en particulier.
    Ou sinon encore une fois, autant remballer nos billes, et rester chez nous (dans notre fausse sécurité, à attendre de subir les événements !), si c'est pour seulement faire de la figuration, en passant pour ridicule en plus ... !

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  6. On peut rajouter pour terminer, que si le char a été le principal blindé et le principal effecteur terrestre des armées du 20e siècle, le VCI, véhicule de combat d'infanterie, notamment sous sa forme fortement blindée, il rejoint ainsi l'évolution qu'ont subit les chars de combat, sera très probablement en particulier comme le presque seul principal moyen d'intervention dans les guerres urbaines de demain et dans un contexte où désormais chaque perte humaine peut faire basculer une intervention, le principal système d'arme terrestre, des armées modernes de ce 21e siècle.

    Au contraire précisément de ce que vous suggérez cher ULYSSE, il est plus que temps que la France se réveille dans ce domaine de la modernité réelle, si elle ne veut pas à la fin de ce siècle, et même largement avant, se retrouver complètement éjectée du club des grandes puissances et en tous cas des grandes armées modernes ; comme elle en a déjà très malheureusement pris le chemin comme le révèle précisément cette absence, totale, dans la sélection de ce programme majeur essentiel pour l'armée de terre américaine, des grands constructeurs et in fine des grandes BITD (bases industrielles et technologiques de défense) terrestres d'aujourd'hui.

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