Les opérations de l'armée israélienne dans la bande de Gaza menée après les massacres du 7 octobre ont permis de voir l'ensemble des engins blindés en service dans l'armée israélienne et plus particulièrement les véhicules chenillées, comme le Merkava, le Namer ou encore le Puma et le bulldozer D9. L'Eitan, entré en service en 2023 dont les opérations à Gaza constituent le baptême du feu n'apparaissait que plus rarement sur les images en dépit de son implication dans de nombreuses actions mais aussi dans la réalisation de missions plus spécifiques comme le transport de VIP, de journalistes, ou encore l'évacuation de blessés. La libération des deux otages israéliens le 12 février a permis de voir le 8x8 israélien dans un emploi radicalement différent. Les images de cette opération permettent de voir deux de ces engins engagés dans le transfert des deux otages depuis leur lieu de captivité jusqu'à la zone de poser hélico. Cette opération qui se déroule sous le feu illustre la nécessaire complémentarité des moyens chenillés et roues mais aussi l'absolue nécessité de mettre sous blindage les unités d'infanterie, même les plus spécialisées (ici l'unité commando Shayetet 13) pour les opérations dans des milieux complexes, comme la zone urbaine. Un savoir-faire également utilisé par les opérateurs du bataillon Shaman de l'armée ukrainienne, chargé des missions de sabotage derrière les lignes ennemies. Les engins visibles sur les images sont en version APC armés d'une mitrailleuse de 12,7mm, le 8x8 israélien dont le châssis est fabriqué aux Etats-Unis par Oshkosh devrait prochainement recevoir un canon de 30/40mm. Cette version VCI devrait recevoir le système de protection active Iron Fist Decoupled (IFLD) d'Elbit Systems.
Décidément, les chassis des blindés de Tsahal vont être fabriqués aux USA. Dépendance ou recul stratégique ?
RépondreSupprimerL'Iron First semble mieux s'adapter sur beaucoup de matériel avec son ensemble modulaire, dont le lance-grenades mobile.
L'usage d'un Blindé à roues a ses inconvénients et avantages. Le déplacement rapide dans un confort relatif en fait partie.
"Dépendance ou recul stratégique": La réponse se nomme peut-être FMS. Foreign Military Sales. Processus par lequel les USA offrent des équipements militaires à leurs alliés à la condition qu'au moins 51% de la valeur du bien soit produite sur le sol des USA. Comme par exemple le futur contrat des F-35 à la Grèce.
SupprimerEn effet c'est un VTT, comme tous véhicules sur roues avec une absence de mobilité tactique en réel tout terrain (Décombres d'une ville en guerre par exemple.) très limitée, ou des missions très spécifiques, raid motorisé en zone relativement sécurisée, ou patrouille de maintien de la paix plus généralement (Ou transport de journalistes par exemple encore.).
RépondreSupprimerCette phrase n'a aucun sens
SupprimerCertes un peu trop longue ; par rapport aux capacités de compréhension de certain (Et un peu trop rapidement écrite encore !!...).
SupprimerD'autres ont très compris ce qu'elle voulait dire par contre !
C'est "une mobilité tactique très limitée", que vous ne comprenez pas ? !! ...
Non non elle n'a grammaticalement aucun sens
SupprimerMoi j'ai bien compris.
SupprimerComme le vbci, bonne mobilité opérative (inverse d'un chenillé) pour aller vite et loin, mais par partout.
Comme le vbci, mobilité tactique médiocre qui ne permet pas d'aller là où va un chenillé, ni de remplir les mêmes missions.
*pas
SupprimerJe n'ai pas fait de phrase, c'est normal.
@ Anonyme20 février 2024 à 13:00,
Supprimerau temps pour moi, je m'excuse (Phrase très mal écrite. J'en conviens.).
...
En effet l'"Eitan" est un VTT comme tous les véhicules sur roues, de transport de troupe donc, .
SupprimerCeci, car comme tous les véhicules à roues, il se caractérise par une absence de mobilité tactique en réel tout terrain (Décombres d'une ville en guerre par exemple.), ou par une mobilité tactique, très limitée.
Ce genre de véhicule, à roues, est donc plus adapté à des missions très spécifiques.
Des missions très spécifiques du type raid motorisé en zone relativement sécurisée, ou patrouille de maintien de la paix plus généralement, ou encore de transport de journalistes par exemple encore ; comme indiqué dans l'article ci dessus (A relire, pour s'apercevoir que c'est bien en rapport ; que c'est exactement en rapport même... Pour les durs de la compréhension...).
Cela vous convient-il comme ça ?
L'IDF sait se donner les moyens, sur un terrain urbain difficile ses troupes disposent du VCI chenillé NAMER.L'EITAN sur roues sert en complément et pourrait avoir été mis en service pour parcourir des pistes en cas d'intervention (frontières) en grande vitesse et sous un blindage acceptable.
RépondreSupprimerIl ne s'agit pas de faire des amalgames partisans. La guerre urbaine à ses spécificitées, ses logiques politiques et militaires, en fonction du contexte.
RépondreSupprimerLe conflit de la bande de Gaza est pour le moins atypique avec des bulldozers protégés D9 en avant des blindés pour "ouvrir" la voie ou les remorquer pour les évacuer en cas de dommages...
Cela n'empêche pas des opérations spéciales avec des blindés rapides...
En ukraine, les villes victimes sont systématiquement détruites et finissent en gravas et sans bénéfice militaire pour des victoires à la pyrrhus.
Elles servent de "hérisson" avec des objectifs politiques et d'attrition. Là, la manoeuvre est très limitée et le char est une artillerie spéciale en appui de l'Infanterie.
Les conflits en zone urbaine sont le principal champs de bataille du futur (Vous devriez aimer c'est "du futur" !!), comme le disent et en conviennent la plupart des experts, quels qu'ils soient, actuels.
SupprimerA part conflits de haute intensité d'armées de valeur égale ; qui irait se battre encore en terrain découvert en asymétrique.
Conflits asymétriques, qui restent cependant, et de loin, la probabilité la plus probable cependant :
Cf tecno guérilla (Type Hezbollah 2006), où il faudra également du lourd et du bien protégé (C'est même là que les israéliens ont décidé la mise en production du Namer. Leur principale leçon tirée de ce conflit d'ailleurs.), et du durable.
Rien "d'atypique" donc, puisque cela va même devenir la norme des conflits futurs.
Cela vaut aussi pour l'Ukraine d'ailleurs.
Le conflit de la Bande de Gaza est atypique dans la mesure où le Hamas n'a pas de char et combat d'une manière asymétrique à l'aide de tunnels et de boucliers humains...
RépondreSupprimerTsahal utilise les chars comme artillerie spéciale en appui pour le tir direct et ses VCI lourd pour éviter les pertes en rasant la ville pour amener au plus près Infanterie et Génie. Les images qui nous parviennent me laisse dubitatif sur les décombres et dévastations...
La "solution" militaire est prévisible, celle politique l'est beaucoup moins...
En Ukraine, idem, sauf que les deux protagonistes disposent de chars en appui. Là point de grande manoeuvre et combat de chars épique, les ruines témoignent de combats autres.
La guerre urbaine, qui est différente de celle périurbaine avec ses espaces utilisables et compatimentations, est avant tout une affaire d'Infanterie, de Génie et d'Artillerie.
Elle n'est pas un objectif prioritaire en offensif, sauf pour planter un drapeau. Elle est plus utile en défensif pour occuper ou détourner une force adverse et permettre son attrition.
Bien sûr, le symbole politique est important et la victoire militaire peut s'obtenir autrement. Une manoeuvre tactique rapide sur des axes libres ou un encerclement sont plus efficaces que l'enlisement dans le béton.
Toutefois, un VTT/VCI lourd n'est pas de trop pour des opérations précises avec l'Infanterie/Génie dans un environnement rugueux. Je l'ai déjà écrit... :)
L'urbanisation n'a pas envahi tous les terrains sauf dans des cas particuliers comme la Côte d'Azur et certains États-cités. Elle demeure un piège tactique.
Pour le fun, le moyen doit être adapté au terrain et l'emploi, y compris pour les villes à proximité de zones nautiques. L'adoption d'un cope cage me semble nécessaire...
https://www.opex360.com/2024/02/20/la-suede-va-livrer-30-bateaux-rapides-a-lukraine-au-titre-de-son-aide-militaire/
Non, cela n'a rien d'"atypique" encore, c'est même très "typique", de ce qui se passe dans tous les conflits asymétriques modernes depuis des décennies maintenant (Réveil !!!!), en Irak, Afghanistan, Lybie, etcetera, ou encore à Gaza effectivement (Un cas parmi beaucoup d'autres.), et non asymétriques également : Ukraine, voir l'importance de la moindre prise de ville, voire village, où ce déroulent les principaux combats, dans ce conflit (Ce n'est pas vos trucs, vos gadgets, de munitions rodeuses ou d'obus ruche.).
SupprimerIl serait bien qu'on commence à s'y intéresser, et qu'on y soit pour une fois un peu préparé ; au moins un peu, pour une fois...
Enfin je dis ça...
PS : Si c'est en appui direct, ce n'est pas comme artillerie...
SupprimerMême "spéciale"... !!
Ou en tir direct plus exactement. Au temps pour moi !!
SupprimerL'artillerie peut faire du tir direct, mais le char de bataille ne peut pas faire du tir courbe (sauf le Merkava avec son mortier de 60 mm...), même s'il est utilisé, parfois, avec une élévation et des flèches importantes pour compenser un défaut d'artillerie "classique".
SupprimerUn canon à poudre sera toujours un canon à poudre... Toutefois, le distingo est à faire entre canon, obusier et mortier ainsi que de bien appréhender l'évolution des moyens du type missile et drone de tous ordres. :)
"L'artillerie spéciale", dont le terme semble vous déranger (?), a été pensée pour accompagner par son appui (mitrailleuse et canon) l'Infantrerie dans les assaults frontaux.
Depuis l'avènement des VTT et VCI, cette artillerie spéciale a évolué dans la manoeuvre pour porter le feu, sous protection, chez l'ennemi en avant de l'Infanterie. Mais la menace ayant évoluée en parallèle, avec ou sans gadgets, elle ne peut évoluer seule en fonction du terrain et de l'adversaire.
La boucle est bouclée, mais certains estiment maintenant que l'Infanterie est insuffisante pour occuper le terrain... Équilibre et proportion, en fonction des conflits, est toujours à rechercher.
Il n'y a pas à nier l'intérêt du char de bataille, bien au contraire. Il devra suivre les évolutions techniques et tactiques nécessaires pour s'inscrire pleinement dans les combats.
Le char, sous toutes ses formes, est un moyen au sein d'un ensemble interarmes, comme le sont d'autres effecteurs aériens et terrestres. L'action dans la troisième dimension est aussi nécessaire pour favoriser ou empêcher la manoeuvre. Mais ça nous le savons depuis longtemps et à nos dépends.
Oui le "réveille" doit se faire dans tous les domaines, sans exclusive, en considérant le volume et l'état de nos forces, sans complaisance.
L'usage que voudront en faire les politiques et l'emploi militaire qui en découlera ne répond pas qu'à l'épaisseur des tôles et la taille du canon. C'est un peu plus compliqué que ça.
Tant qu'à diviniser le char de bataille, je laisse cela aux dires fondamentalistes de la Cavalerie lourde...
L'artillerie spéciale c'est le nom donné par le général Estienne l'inventeur des chars français à ces derniers en 1917. Revoyez vos fiches.
SupprimerCela ne me dérange pas, mais employer des termes inadaptés porte à la confusion (On commence à comprendre un peu mieux les vôtres !!)...
Les chars d'assaut ne tirent en tirs courbe par ce qu'il ne sont pas prévu pour cela (Mais pour le combat antichar et l'offensive essentiellement.) ; mais rien n'empêche de prévoir cette possibilité également, avec un peu plus de polyvalence à plus longue portée dans le futur.
À part faire de la redite, vous confirmez mes dires... Étonnant !?
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