L'ITALIE POURRAIT REJOINDRE LE MGCS !

Plusieurs sites et médias ont rapporté les propos du Giulio Calvisi, sous secrétaire d'état italien à la défense italien. Selon lui, l'Italie pourrait rejoindre le programme MGCS : " Durant des entretiens bilatéraux avec [mon] homologue allemand, la possibilité d'autoriser l'Italie à rejoindre le programme MGCS a été évoquée" a déclaré G Calvizi, soulignant que le ministère de la défense est engagé dans la recherche de solutions alternatives si le projet actuellement mené par le consortium CIO (Consorzio Iveco DV-Oto Melara). 

Ce consortium s'est vu attribuer un contrat d'une valeur de 35 millions d'euros pour le développement du programme de revalorisation du char Ariete. Ce contrat prévoyant la livraison de trois prototypes équipés d'un nouveau moteur de 1500cv et d'une transmission améliorée. Les optiques seront modernisées par la mise en place de celles équipant le Centauro 2 ainsi que la motorisation de tourelle devenant électrique. La modernisation envisagée concernerait 125 chars en service dans trois régiments de cavalerie. 
L'Italie envisage toutes les options parmi lesquelles un échec du programme de modernisation de l'Ariete, la non viabilité du programme MGCS et pour y répondre, conduit actuellement une recherche de partenaires stratégiques en Europe pour le développement d'un projet de coopération. Cette recherche pourrait ne pas se limiter au Vieux Continent, l'armée italienne ayant récemment mentionné le renforcement de la coopération italo-israélienne dont un aspect vise à améliorer les performances des plateformes blindées des deux pays et des projets communs futurs autour du char de bataille. En dépit de cette annonce de coopération, également développée avec les États-Unis, l'Italie engagée dans de nombreuses opérations multinationales, privilégie une piste européenne pour le futur équipement de ses unités blindées. 
L'annonce italienne n'est pas une demande d'adhésion officielle au programme MGCS, qui a déjà refusé l'entrée de la Pologne dans le projet. Cette annonce révèle la difficulté de développer un programme de modernisation cohérent pour un si petit nombre de chars. L'Italie risque de se trouver dans une impasse, en cas d'échec de ce programme et un non participation au MGCS. Le développement d'une plateforme européenne "concurrente" du MGCS parait constituer un projet très ambitieux pour lequel les partenaires risquent d'être difficiles à trouver. Il reste peut-être à l'Italie la solution d'acheter des chars de seconde main, comme le Léopard 2 déjà utilisé par de nombreuses armées européennes et demeurant accessible en termes d'acquisition et de maintien en condition. 
Les conséquences budgétaires de la pandémie de CoViD 19 pourraient obliger le gouvernement italien à procéder à des arbitrages en faveur d'autres secteurs au sein de la défense, le programme de revalorisation des chars Ariete risquant de ne pas peser lourd dans la balance de la relance.