La société estonienne MILREM que l'on connaissait jusqu'à présent pour ses engins téléopérés terrestres dont les CNIM (Constructions Navales et Industrielles de Méditerranée) assurent la commercialisation exclusive en France a été retenue pour la modernisation des CV9035 estoniens. C'est aux côtés des sociétés Go Craft et Scania que MILREM a obtenu le contrat en juin dernier le contrat d'un montant de 29,3 millions d'euros pour la modernisation des 37 engins acquis vendus à l'Estonie par la Norvège en 2016. Pour cette opération, MILREM fournira son expertise en matière d’ingénierie, de gestion des prototypes, de préparation de la documentation et de la formation opérateurs et maintenanciers. MILREM constituait selon les responsables estoniens le meilleur choix pour diriger le processus d’ingénierie et de conception du produit final en conformité avec les standards militaires et les exigences des utilisateurs en termes d'ergonomie et de convivialité. Sur les 37 engins concernés, 31 devraient être transformés en version soutien, appui feu, génie et antichars pour répondre aux besoins du Bataillon de Reconnaissance de la 1ère Brigade d'Infanterie.L'Estonie est le 6ème pays à entreprendre la modernisation de ses CV90, après la Suède, la Norvège, les Pays Bas, la Suisse et la Finlande.
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Eh oui, encore, ce grand pays l'Estonie, de un million et demi d'habitants, qui peut se payer à la fois chenillés, modernisés, et véhicules à roue.
RépondreSupprimerNous malheureusement, "on n'a plus les moyens" !!!!!
On peut dire queles industriels de l'armement allemands sont dans la place, eux...
RépondreSupprimerhttps://air-cosmos.com/article/drones-terrestres-lallemand-kmw-entre-25-dans-le-capital-de-milrem-robotics-24932
https://www.latribune.fr/opinions/la-mort-confirmee-de-l-industrie-d-armement-francaise-891411.html
https://www.latribune.fr/opinions/la-mort-confirmee-de-l-industrie-d-armement-francaise-891411.html
SupprimerLes deux derniers paragraphes sont tellement éloquents, et tellement vrais ...
Il est normal que la plupart des armées européennes s'équipent correctement en fonction des risques potentiels d'un conflit de haute intensité qui pourrait survenir sur le continent. L'idéal étant évidemment d'en dissuader la survenance.
RépondreSupprimerL'armée d'un "grand Pays" doit disposer de moyens chenillés, seuls apte à garantir la mobilité tactique combinée à la protection. Mais sans négliger pour autant la disponibilité parallèle d'une force rapide , flexible , montée sur roues. Et qui serait la plus apte à faire face , par exemple, à une surprise stratégique survenant par voie aérienne ou navale, dans la profondeur des territoires amis.
Il ne sert en tout cas à rien de se lamenter sur la minimisation des moyens militaires et industriel français. Ce qu'il faut savoir c'est si oui ou non la France à la volonté de jouer, -si nécessaire- un rôle militaire majeur en Europe , dans l'hypothèse d'une confrontation avec les dictatures de l'Est. Personnellement, j'ai malheureusement des doutes à ce sujet. Mais c'est un autre débat.
Pour autant, si cette volonté existe bel et bien, il faut s'équiper. Comme les autres nations. Et -pour gagner du temps et de l'argent- le mieux serait alors que la France mette de côté ses réflexes habituels.
En acceptant de produire sous licence ou en coopération, du matériel qui, au besoin, a déjà été conçu ailleurs . Et ayant si possible fait largement ses preuves en termes de fiabilité. Il n'y aurait aucune hérésie à çà ! Le chauvinisme n'est pas de mise ! Au contraire. Agir ainsi serait la voie de la sagesse! En Aéronautique, la coopération internationale est bien plus courante, et depuis très longtemps !
Contrairement à ce que pourraient croire certains, il ne s'agit pas de se tourner nécessairement vers ce qui se fait outre-Rhin. Car les choix de matériels ne devraient pas entièrement reposer sur la volonté des "politique". Lesquelles imposent parfois des coopérations difficiles et pas toujours fiables ou d'une rapidité appropriée.
Non, si la France souhaite des véhicules de combat d'infanterie chenillés, décemment armés. (A quoi peut servir, en Europe et dans un conflit classique, l'armement très limité du GRIFFON par exemple ).
Ce qu'il faudrait, si l'option de s'équiper normalement prévalait, c'est de choisir, au sein des nations démocratiques -et moyennant une vraie compétition qualitative orientée " besoins militaires"- un type d'engin capable de convenir aux soldats d'Europe occidentale (faire donc des exigences asymétriques et trop particulières ). Un matériel qui serait susceptible d'être produit rapidement, assez économiquement, sous licence. Le cas échéant en partenariat avec d'autres nations intéressées.
Il y a du choix en Europe ( Suède, Allemagne, Italie, Autriche/Espagne) mais aussi outre-mer (Singapour, Corée du Sud..) Ces gens là aussi sont TRES qualifiés ! Voyez le soin que mettent nos amis australiens pour choisir ce qu'il y a de mieux en matière de véhicules chenillés de combat d'infanterie ! Il leur reste deux candidats, l'allemand et le coréen. Et ce sera en grande partie produit localement, donnant ainsi du travail à beaucoup de monde en Australie. Pourquoi ne pas agir de la sorte en France.. Ce n'est qu'à ce prix-là que l'Hexagone serait à nouveau perçu, par ceux qui connaissent le sujet, comme demeurant une puissance militaire crédible face aux incertitudes du futur.
Grizzly
Pourquoi vouloir aller acheter ailleurs ce que l'on peut très bien faire et concevoir chez nous ?
SupprimerLà j'avoue que cette proposition n'étonne un peu de votre part.
Ainsi, nous ne serions devenu incapable de produire nos propres équipements militaires de base ?
Je ne parle pas de mini séries d'équipements échantillonnaires, dont l'achat sut étagère peut en effet se concevoir. Bien qu'il n'est jamais bon, en terme d'équipements militaires ("c'est pas des baguettes de pains", comme dirait notre actuelle ministre désarmée) de dépendre d'autres puissances étrangères (même nos meilleurs amis, qui ne nous veulent que du bien...), même pour les ventes à l'export, que dans votre proposition vous passez complètement par pertes et profits !
En effet, au contraire, l'industrie et les technologies propres au militaire, ont toujours constitué un élément hautement déterminant de toute puissance militaire effective.
Ce que vous nous proposez là, est de devenir de simple client, captif (?), d'autres puissances.
Nous serions donc déjà devenu incapable de faire ce que font de petits pays, comme la Suède, ou plus encore comme ce monstre stratégique que constituerait "Singapour" (une "puissance" dont nous étions un des principaux fournisseurs il y a encore vingt ans : quel renversement.) ? !
Au contraire, si nous voulons en effet rester (vous faite bien de parler de volonté, de la part de certains actuellement, malheureusement ... Celle ci est plus à la vente à la découpe qu'autre chose.) une grande puissance, une des cinq puissances permanentes du conseil de sécurité des nations unies par exemple, il nous faut retrouver les moyens, hautement stratégiques (ce n'est pas des baguettes de pains, ou toute autre chose que l'ont achète...), militaires, indépendants, et souverains, de la totalité du spectre de nos armements, et non des simples consommateurs d'armements conçus par d'autres.
J'ajouterais encore un autre point plus que crucial, vital même : Une rares vraies industries qui nous reste encore (justement préservée de part ses spécificités, jusqu'à présent.) :
Il est hors de question que nous devenions de simples équipementiers, livrés au bon vouloir, ou pas, d'autres pays. Surtout que très rapidement certains auront la "bonne" idée d'aller encore faire fabriquer encore ailleurs pour, prétendument moins cher.
"Prétendument", car au final cela nous coute au contraire extrêmement cher, la fin de nos industries, et finalement ni plus ni moins que notre sortie de l'histoire et d'une participation à la gestion et à l'évolution du monde, laissée, abandonnées en l'occurrence à d'autres...
Au contraire la France doit rester, redevenir (car elle en prend malheureusement le chemin de la sortie), une grande puissance, cela ne se faisant qu'en retrouvant pleinement tous les instruments, de la conception à la fabrication complète, de cette puissance ; ou sinon autant se laisser marché dessus par tous les premiers venus, singapouriens ou autres, en nous mettant nous même, la tête sous le sable.
"Il leur reste deux candidats, l'allemand et le coréen." :
SupprimerAutrefois cela aurait pu être, l'allemand et le français :
C'est là, toute la différence !!!!!!!