Des images de la première incursion blindée ont été diffusées par l'armée israélienne et sont visibles depuis ce matin. Cette courte vidéo réalisée par des drones équipés de caméras thermiques permet de voir le volume équivalent à un escadron de Merkava franchir la frontière au Nord de la bande de Gaza. On peut noter sur les images la présence de bulldozers D9 et d'engins de déminage Puma chargés d'ouvrir l'itinéraire, ces engins sont pour certains équipés de protections contre les munitions attaquant par le haut et pour certains D9 du système de protection active Trophy. Le nombre croissant de chars et d'engins blindés équipés de cages antimissiles confirme la généralisation de cet équipement au sein de Tsahal mais aussi l'existence d'études et d'essais sur le sujet avant les attaques du 7 octobre. L'élément blindé engagé dans cette opération ne semble pas comprendre de véhicules Namer, excluant une participation (visible) d'éléments d'infanterie, même si certaines informations mentionnent l'engagement de la 933ème Brigade d'infanterie Givati. Le but de cette incursion blindée n'a évidemment pas été révélé par l'armée israélienne mais il est probable qu'au delà des tirs visibles sur les images, les chars israéliens ont profité de l'occasion pour collecter du renseignement utile à une future offensive terrestre et préparer des corridors d'accès à la bande de Gaza. pour cela ils ont éliminé les obstacles avec les D9, déminé les itinéraires avec les Puma et détruit avec les Merkava les bâtiments susceptibles d'abriter des postes de tir antichars du Hamas capables de battre la zone. Il est probable que d'ici le déclenchement de l'offensive, ces corridors et leurs abords vont être surveillés pour empêcher toute nouvelle tentative de valorisation du terrain ou de réinstallation par le Hamas.
Ces images confirment la place du char au sein des dispositifs interarmes mis en œuvre par Tsahal et l'emploi de moyens génie adaptés, des premiers enseignements à méditer avant même le début de l'opération terrestre.
Merkava équipés de la protection de toit |
Namer équipé de la protection de toit |
Pas d'analyse de votre part quand au non emploi des chars sur le front ukrainien ?
RépondreSupprimerNon emploi des chars sur le front ukrainien ? Euh... vous vous intéressez un peu au conflit ?
SupprimerAvec des chars, rien ne dit que vous allez gagner, mais sans chars, vous ne pourriez même pas participer...
Sur le front ukrainiens il s'agit essentiellement de combats d'infanterie.
SupprimerLes chars ont été employés dans les premiers jours de la contre-offensive ukrainienne et devant les pertes subies Kiev à changé de tactic.
C'est un poil plus complexe, en réalité, les chars sont utilisés par les deux belligérants mais majoritairement dans le soutien d'infanterie.
SupprimerDe ce que je peux recouper comme info, la prolifération d'arme antichar en tout genre a surtout obligée les blindés à la bougeotte. Ainsi ils nettoient une position, se retirent et généralement, laissent gérer la suite par l'infanterie (les VCI sont globalement utilisés de la même manière mais transportent l'infanterie directement).
Après avec un front de la taille de celui de 14-18, même avec plus de 6000 chars dessus, ça reste assez peu surtout si ils sont dilués dans les multiples unités sur le front ( les brigades ukrainiennes comme les divisions de fusillés motorisé russes ont chacune sun bataillon de char).
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Supprimer"Non emploi des chars sur le front ukrainien" ! ??
SupprimerQu'est ce que les ukrainiens demandent en priorité (et en vain.) depuis vingt mois ?
Comme l'a dit un précédent intervenant les chars sont cependant employés par milliers au quotidien (Avec les VCI.), en Ukraine.
D'autre part, à Gaza il est peut probable que les chars israéliens soient envoyer bien au delà de la zone de bouclage et d'appui en bordure de la ville ; comme cela se fait normalement habituellement (Si on veut éviter les pertes, médiatiquement stratégiques.), en évitant d'en envoyer trop sans VCI, mais pour en appui de ses derniers.
"Avec des chars, rien ne dit que vous allez gagner, mais sans chars, vous ne pourriez même pas participer..." Cette formulation me sied, faute d'une démonstration inverse, dans un environnement "rugueux".
RépondreSupprimerIl va sans le dire que cette formulation concerne beaucoup de moyens de combat en interarmes et interarmées.
La protection des toitures des blindés est incontournable face aux nouveaux effecteurs et attaques quasi-verticaux. Blindage (masse ?), soft/hard-kill ou stuctures "en avant", passive ou réactive, pour charges à contact, chacune de ces solutions ont leurs intérêts propres. Mais, elles n'arrêteront pas tout, comme les charges à génération de noyaux ou les effets des moyens de l'artillerie. Faudra-t-il combiner les trois, si cela est est techniquement possible, avec en sus un 30 mm en tourelleau ?
La défense absolue n'existe pas. Le bouclier, le glaive, la lance, le lance-pierres..., la liste est longue ainsi que les tactiques et la motivation des troupes.
Le PUMA est un blindé dérivé du char Centurion sans tourelle (!) avec des protections supplémentaires. L'accès par la toiture n'est pas des plus "aisés". L'Achzarit, à défaut d'un Namer, semble (ou semblait ?) plus adapté pour cet emploi. Le Puma est l'archétype du char "employable", de "récupération adaptive" avec un train de roulement bien adapté à la région qui a inspiré la conception du Merkava.
Le Bulldozer D9 R (50 t, plus 15 t de protection...) est un moyen "extraordinaire", à comparer au D6 (20 t) utilisé par le Génie Francais.
Malgré cela, le "Nounours" a été ciblé et un membre de l'équipage aurait été tué. Ce type d'engin, comme ceux utilisés pour le déminage/brèchage, mériterait d'être téléopéré.
Bien sûr le conflit israélo-palestinien se déroule, ou plutôt se prolonge, dans un contexte particulier avec des "moyens" qui le sont tout autant.
Il existe une version téléopérée du D9, le Panda. Les Ricains avaient déjà fait de même avec les D7.
SupprimerMerci pour l'info... :)
SupprimerUn engin comme le D9 R, bien qu'avec quelques blindages rapportés, n'est pas le plus approprié dans ce genre de combat et d'intervention d'assaut sous un feu quasi constant (C'est bien pour des opérations asymétriques mais limitées.).
SupprimerDans ce genre de configuration, le mieux reste l'EBG, engin blindé du génie, très fortement blindé, y compris avec des renforts de toit, et de coté, d'une soixantaine de tonnes avec les renforts de blindage.
Le tout équipé d'une lame "dozer" à l'avant (Certains VCI pourraient également en être équipé également.), et avec un lance bombe de destruction d'infrastructures (Blockhaus, points fortifiés, etc.), type 155 mm court par exemple (Il fait en même temps éventuellement antichar à courte portée, et remplace très avantageusement l'emploi un peu contrenature de chars, plus couteux, dans l'urbain en particulier.), et autre(s) mitrailleuse(s) accessoire d'appui d'autodéfense rapprochée.
On va véritablement voir si c’est le matériel qui l’emporte ou l’humain..j’ai ma petite idée…
RépondreSupprimerPour faire râler les passéistes :
Supprimerhttps://korii.slate.fr/tech/armee-etats-unis-marines-test-chien-robot-lance-roquettes-antichar-m72-concept-unitree-go1-guerre-armes-equipement-militaire
Et un "MGCS" avant l'heure... :
https://www.automobile-magazine.fr/insolite/article/40542-hyundai-a-presente-un-concept-de-tank-en-coree
La "masse" face aux moyens techniques supérieurs engendre un taux d'attrition important et exige un bon taux de renouvellement pour durer.
SupprimerCe qui est valable entre forces équivalentes, l'est moins dans une situation asymétrique. L'intention et la détermination concrète des uns va se heurter à la résilience et l'existence de l'autre.
Il est difficile, voire impossible, de "neutraliser" une idée. La problématique est aussi qu'elle est rarement unique et s'opposera, ou pas, à d'autres pensés ou visions qui sont tout autant coriaces, pour ne pas dire éternelles... :)
Pas simple la "vérité" unique !
@ Rachid,
Supprimerc'est, évidemment, le nombre, et la masse (Le niveau de protection, et de blindage.) ; les avantages technologiques (Si chers à certains.) étant considérables réduit en zone urbaine.
Cela prendra seulement plus de temps, et un peu plus de pertes pour l'assaillant dans ce cas précis.
Plus on prend de temps cependant, plus on limite les pertes, pour l'attaquant uniquement dans ce genre de configuration du fort au faible. Surtout après un bon bouclage hermétique de la zone (Par manque d'approvisionnements en munitions notamment.).
Cela a pris neuf mois à Mossoul contre daesh, par exemple.
Mais l'issue est en effet, inéluctable, hors considérations politiques évidemment.
"Il est difficile, voire impossible, de "neutraliser" une idée. La problématique est aussi qu'elle est rarement unique et s'opposera, ou pas, à d'autres pensés ou visions qui sont tout autant coriaces, pour ne pas dire éternelles..."
SupprimerJ'adooore ...
Voila qu'on se met carrément à philosopher sur Blablachars !!! ( 😐 )
Quelle hauteur de vue en plus ! ...
Bah : c'est comme pour le calcul de la masse salariale et son évolution avec le GVT. Une spécialité RH avec la "philosophie" en moins... :)
RépondreSupprimerLa "masse de l'attrition", c'est la résultante des niveaux des combats par la durée... Donc, pour "durer" il faut une masse importante au départ ou avoir un renouvellement durable.
Sinon, il faut faire une guerre "rapide" avec des moyens très supérieurs ou mieux : gagner la guerre avant de la faire, comme le préconisait Sun Tzu...
Dans le cas qui nous préoccupe, se mêle en plus : la nature du terrain qui se prête à une posture défensive avec ses martyrs volontaires ou désignés, les champs immatérielles sur un fond d'obscurantisme religieux, la géopolitique et le techno-terrorisme. Oui, il faudra du temps au temps..., sans pour autant avoir une garantie de victoire totale (?).
"La guerre n'est que le prolongement de la politique par d'autres moyens" comme l'a écrit Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz.
Quant au "but de guerre" on peut le résumer avec un propos du brave Carl :
« La guerre est un acte de violence dont l'objectif est de contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté. […] Et il n’y a pas de limite à la manifestation de cette violence. »
Sur quoi, il n'avait pas tord, hélas !
Là, je fatigue et "pas beau la guerre".
De bien (Pas) belles généralités encore.
SupprimerParler que de boulons et de chenilles peut devenir lassant.
Supprimer