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dimanche 22 octobre 2023

LE POING BLINDE DE TSAHAL

Les opérations des forces de défense israéliennes contre le Hamas qui a commencé au lendemain des massacres du 07 octobre, devraient connaitre une évolution majeure avec l'engagement des moyens terrestres de Tsahal dans la bande de Gaza. L'opération qui se déroulera dans un environnement fortement urbanisé, de nature complexe et probablement valorisé par les terroristes du Hamas, imposera la constitution de dispositifs interarmes ad hoc dont Blablachars a déjà évoqué les principaux équipements. Aujourd'hui votre blog vous propose un éclairage sur l'organisation de l'une des composantes les plus prestigieuses de Tsahal, le Corps Blindé. Son histoire, sa composition et ses récentes évolutions font de cet ensemble une entité spécifique qui a participé à tous les conflits ayant émaillé l'histoire d’Israël depuis sa création en 1948. 

Le Corps Blindé israélien voit le jour en 1948 durant les combats pour l'indépendance du pays menés par la Haganah. Au sein de cette dernière le Palmach, qui constitue la force de frappe de cette entité comprend une unité blindée créée en février 1948. La structuration de cette entité entraine la création de la première Brigade blindée israélienne, la 8ème Brigade mettant en oeuvre dix chars Hotchkiss H39 français, deux Cromwell britanniques et un Sherman, ces derniers ayant été volés aux troupes britanniques. Le premier engagement significatif de ce nouveau corps est l'opération Horev ayant pour objectif de piéger l'armée égyptienne dans la bande de Gaza engagée dans la première guerre israélo-arabe. 

Chars Hotchkiss de la 8ème Brigade blindée.

Quelques années plus tard les unités blindées israéliennes sont engagées dans l'Opération Kadesh menée dans le cadre de l'intervention franco-britannique après la nationalisation du Canal de Suez et la fermeture du Détroit de Tiran par l’Égypte. La 7ème Brigade blindée aux ordres du Colonel Uri Ben-Ari, compte deux bataillons de chars, le 9ème équipé de chars AMX 13 et le 82ème équipé de Sherman, renforcés d'éléments d'artillerie, de reconnaissance et d'infanterie.

La 7ème Brigade blindée israélienne dans l'Opération Kadesh

En 1967 face aux armées de la coalition formée par l’Égypte, la Syrie et la Jordanie, le Corps Blindé israélien aligne 800 chars répartis au sein de neuf brigades blindées et de deux bataillons de chars aux ordres des commandements Nord, Centre et Sud. Ces chars sont des Sherman M-50 et M-51, des M48A3 Patton, des Centurion ainsi que des AMX13.  

50 years after Six-Day War, here are touchstones of a never-ending conflict
Sherman et AMX 13 israéliens dans la Guerre des Six Jours

Le déclenchement de la guerre israélo-arabe ou Guerre du Kippour en octobre 1973 surprend une armée israélienne confiante après avoir dominé à trois reprises ses adversaires arabes en 1948, 1956 et 1967. Comme le souligne l'historien militaire britannique Michael Howard, cette dernière campagne a fourni une "illustration classique" de l'application des principes de la manoeuvre blindée tels que la vitesse, la surprise, la concentration, la sécurité, l'information, [et] par-dessus tout ... la formation et le moral." Le 6 octobre matin 1000 chars égyptiens entreprennent le franchissement du canal de Suez tandis que 1200 chars syriens attaquent les hauteurs du Golan. Les deux jours qui suivent, l'armée israélienne perd 40% de son potentiel blindé détruit par un emploi massif de missiles antichars AT-3 Sagger et de lance-roquettes antichars RPG. La mobilisation massive des réserves et la mise sur pied de plusieurs unités blindées comme la 143ème Division blindée commandée par le Général Sharon permet aux forces israéliennes de compenser les pertes subies, de tirer les premières leçons du conflit et de reprendre l'initiative. Dès le 15 octobre l'armée israélienne reprend l'initiative avec le déclenchement de l'opération Gazelle visant à permettre aux unités blindées israéliennes de prendre pied sur la rive occidentale du Canal de Suez avant la fin du conflit le 24 octobre. 

Opération Gazelle 15-17 octobre 1973


Opération Gazelle 18-23 octobre 1973

Les années qui suivent sont marquées par plusieurs réorganisations autour de l'arrivée du nouveau char israélien le Merkava qui entre en service quelques mois avant le déclenchement en juin 1982 de l'Opération Paix en Galilée, dans laquelle 200 Merkava I sont engagés au sein des trois Task Forces composant le dispositif israélien. En 2006, trois brigades blindées (7ème, 188ème et 401ème) sont engagées au sud-Liban dans la Seconde Guerre du Liban au cours de laquelle une cinquantaine de Merkava sont atteints par des projectiles antichars ou des engins explosifs improvisés (EEI) . Parmi ces engins, trois sont détruits part des tirs de missiles, deux par des EEI tandis que 22 autres ont été percés. 
 
En dépit d'une création assez récente le Corps Blindé israélien peut se prévaloir d'une très forte expérience de l'engagement des blindés. Intimement liés à l'histoire du pays et aux guerres qui l'ont jalonnée les blindés israéliens constituent encore aujourd'hui le fer de lance des forces terrestres israéliennes et sont capables de s'engager dans les milieux les plus divers, allant du désert du Néguev aux ruelles de Gaza. 
Le Corps blindé israélien compte aujourd'hui trois brigades blindées d'active comprenant chacune trois bataillons blindés, un bataillon du Génie et une compagnie de commandement. Les bataillons constituant ces brigades sont formés de deux compagnies de chars d'active, d'une compagnie de commandement et d'une compagnie de chars de réserve. Cette dernière est rarement présente au sein des bataillons, ces unités étant regroupées en temps de paix au sein des brigades et ventilées dans les bataillons en temps de guerre, ce qui doit donc être le cas depuis le 7 octobre. A ces unités de chars, s'ajoute une compagnie désignée "Armor Support Company" dans laquelle on trouvait initialement une section de reconnaissance sur Humvee ainsi que des mortiers montés sur M113. Selon plusieurs informations, l'armée israélienne aurait fait évoluer ces unités vers des unités plus typées infanterie en les dotant de transports de troupes blindés Namer, de drones et d'un élément d'observation avancé. Les détails de cette réorganisation restent cependant difficiles à établir en dépit de l'apparition de nombreux Namer dans les formations blindées observées à proximité de la bande de Gaza. 
La constitution des unités élémentaires a connu plusieurs évolutions avec des pelotons à 5 chars jusqu'en 1956, puis à trois chars jusqu'en 2006. Jusqu'à cette date les unités élémentaires comprenaient donc 11 chars répartis au sein de trois pelotons de trois chars complétés par deux chars de commandement pour le commandant d'unité et l'adjoint. En 2006, Tsahal a profité de la mise en service du Merkava Mk IV pour réduire à sept le nombre de chars par compagnie, soit trois pelotons de deux chars et un chars de commandement. L'idée était de disposer de binômes de chars capables d'agir de façon autonome, grâce aux avancées technologiques procurées par le Merkava IV.
 
Merkava IV
 
La structure des unités élémentaires blindées a connu une nouvelle évolution en 2019, dictée par l'environnement stratégique et les menaces pesant sur l'état israélien. Les compagnies sont aujourd'hui constituées de quatre pelotons de deux chars chacun et de deux chars de commandement, soit un total de dix chars par unité élémentaire. Ces dernières comptent également un M113 et deux véhicules de gamme commerciale.
 
OdB d'une Cie de chars sur Merkava IV (Source Battle Order)
 
Ces évolutions structurelles n'affectent que les unités d'active à savoir les bataillons blindés de la 7ème Brigade blindée opérant sur Merkava Mk IV appartenant au Commandement Nord, à la 188ème Brigade blindée équipée de Merkava Mk III au sein du même commandement et la 401ème Brigade blindée majoritairement équipée de Merkava Mk IV aux ordres du commandement sud. Les brigades de réserve dont le nombre varie entre sept et neuf selon les sources, ainsi que la 460ème Brigade blindée chargée de la formation des équipages et des cadres ont conservé des structures classiques avec des pelotons à trois chars. On ne sait pas si les Merkava Mk V en cours de perception par le 52ème Bataillon blindé (appartenant à la 401ème Brigade agissant au sud du pays) seraient déployés dans la bande de Gaza, en dépit de leur proximité avec le futur théâtre des opérations. 

Ce rapide aperçu du Corps blindé israélien permet de constater que le char constitue l'élément majeur des forces terrestres israéliennes. Il constituent le noyau autour duquel les éléments interarmes viennent s'agréger pour augmenter son efficacité et démultiplier ses capacités. Rentrer dans un environnement hostile tel que peut l'être la bande de Gaza sans pouvoir disposer d'un tel engin reste inconcevable pour les responsables israéliens. Au-delà de ses qualités intrinsèques, le char  est capable de délivrer des feux puissants et précis contribuant à limiter au maximum les dommages collatéraux et les pertes civiles, dimension capitale des futures opérations israéliennes dans la bande de Gaza. Pour réussir les missions confiées, e Corps blindé israélien dispose de chars performants répondant parfaitement aux exigences de ce type de combat servis par des équipages formés et entrainés, les rendant aptes à gérer les situations les plus complexes et les plus dangereuses auxquelles ils ne manqueront pas de faire face dans un futur proche.

36 commentaires:

  1. L'armée israélienne n'a pas de VCI juste des transports de troupes surblindes (namer etc) pas de canon mitrailleur pas de missile juste des 12.7 et les canons de chars, des mortiers, a méditer
    Penandreff

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    1. Oui vous avez raison, j'ai commis une simplification abusive en parlant de VCI pour le Namer, pour illustrer la mutation des unités concernées vers un rôle plus marqué infanterie. Je corrige immédiatement. Merci.

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    2. Oui, Israël repose sur le trio infanterie débarquée/bulldozer blindé/char pour progresser en milieu urbain, comme ce qui s'est fait à Mosoul par exemple

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    3. La Namer est un VCI, capable de combat tactique, de haute, et de moyenne, intensité, tous terrains ; y compris urbain.
      Il est prévu d'y adjoindre une tourelle téléopérée de 30 mm, au lieu des 12,7 initiales (Quand même fortement utiles, et même relativement adaptées, en combat urbain. Le niveau de blindage, renforcé sur les cotés et sur le toit, est surtout important dans ce genre de milieu compartimenté si spécifique.).

      Le VBCI n'est pas un VCI.
      C'est un transport de troupe, un VTT blindé, routier ou tout chemin (Pas trop détrempés cependant.), armé (On n'a juste remplacé le 12,7 du VAB par du 25 mm. Mais globalement l'emploi reste le même...).

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    4. Grande confusion autour de ce qu'est un VCI. Le Namer est un APC, le VBCI un VCI. Ce qui définit un VCI, c'est son armement et son utilisation, pas son blindage.

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    5. Toujours pas de visibilité quant au déploiement de la tourelle de 30mm sur les Namer, problèmes de gros sous sûrement, vu le coût du bouzin

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    6. Le namer est un VCI sous armé, le VBCI est un APC.

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    7. @ Anonyme23 octobre 2023 à 15:49,
      grande, et habituelle, confusion en effet, un véhicule de combat d'infanterie se caractérise sa capacité à opérer tactiquement au plus prés du groupe d'infanterie qu'il accompagne. Il est donc nécessairement chenillé.
      Un véhicule de transport de troupe se caractérise par sa capacité à transporter des troupes de façon opérationnelle. Il est donc sur roues pour pouvoir transporter ses personnels rapidement sur routes principalement, et accessoirement en tout-chemin.
      Les deux, sont armés.
      Ce qui les différencie est en effet leur utilisation, tactique ou opérative.
      Le calibre de leur armement est une donnée accessoire : Question subsidiaire, â partir de quel calibre ferriez vous donc cette différence ?

      @ Anonyme23 octobre 2023 à 18:41,
      un canon téléopéré de 30 mm (Très courant ; ainsi que ses munitions !), basique, avec une conduite de tir également basique suffisante, sous tourelle, ne coute pas si cher que cela : Quelques centaines de milliers d'euros (A peu près près le coût d'un seul missile MMP ; sans le lanceur...).
      Il y a cependant pas mal d'images qui circule de Namer avec ce genre d'armement de 30 mm. Sans doute est ce en cours de conversion ; et bien qu'une mitrailleuse lourde ne soit pas du tout inadaptée dans un environnement urbain, si on veut éviter tant que faire ce peut les dégâts collatéraux avec des obus explosifs, sur les civils par exemple.

      @ Anonyme23 octobre 2023 à 18:50,
      C'est tout à fait ça, bien résumé.
      Le Namer est un VCI lourd sous armé, avec une simple mitrailleuse lourde ; le VBCI est un VTT, relativement sur- (Vu le coût de sa mono tourelle et de sa conduite de tir en particulier.) ou bien armé. Là aussi, du téléopéré aurait été plus adapté, dans les deux cas.

      Certains ne comprennent manifestement toujours pas la différence d'emploi entre véhicules chenillés ou sur roue.
      Bien qu'il y ait aussi des possiblement des VTT chenillés et des engins de combat sur roue : D'éclairage par exemple, ou même pour bien d'autres fonctions, de combat indirect...

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    8. Non, le VCI est défini très précisément par le Traité sur les forces conventionnelles en Europe comme un AFV armé d'un calibre supérieur à 20mm. Parler de proximité avec le groupe débarqué n'a aucun sens alors que les positions d'appui sont différentes des positions de débarquement. D'autant que la différence théorique s'estompe rapidement sur le terrain, où on fait avec ce qu'on a.

      La tourelle comprend un lanceur rétractable, un mortier sous blindage, un canon mk44 et surtout un système Trophy à 1 million de dollars pièce. On est très très loin des quelques centaines d'euros.

      Le VBCI a été conçu comme un VCI. Il faut connaître l'historique des programmes.

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    9. PS : Justement je vous parlais précisément, d'un simple canon téléopéré basique de 30 mm ((Un système hard-kill ne sert pas à grand chose sur ce genre de blindé lourd.)).

      Le "VBCI" a été conçu pour remplacer à la fois le VAB (Oui, je connais très bien l'historique de ce programme justement (: Avec une première tranche prévue de 1 500 exemplaires, jamais produite car les coût ont été très rapidement complètement explosés (Cause mono-tourelle (A elle seule plus un millions d'euros, à l'époque.) et autres sur-technologisations, déjà à l'époque.), et l'AMX10P (!!!). De ce fait on a même renoncé à acheter quelques VCI CV90 sur étagère...)).

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    10. Oui, le VAB.
      Car je vous vois déjà venir :
      Le VBCI a été conçu pour remplacer à la fois le VAB, 13,5 tonnes, mis en service en 1976, sur roues (Un détail qui ne devrait pas vous avoir échapper !!), et à la fois l'AMX10P, 14 tonnes, mis e service en 1973, chenillé (Tiens dont on remplace un véhicule chenillé par un sur roues ???) (D'où l'idée d'y mettre une tourelle, comme sur l'AMP10P.).
      Le tout par en seul et unique (Bien que la solution CV90 ait été longtemps envisagée et voulue par certains opérationnels ; mais torpillée...), véhicule, sur roues (!!), de 25 tonnes (Au départ...).

      L'idée (De départ...) était de concevoir une seule longue série, de plusieurs milliers d'exemplaires (Destinée à remplacer à la fois les milliers de VAB, qui commençaient déjà a bien vieillir à l'époque, et, éventuellement les AMX10P dans un premier temps (Bien que soigneusement gardés sous cocons !!! ... Au départ.), pour réduire les coûts.
      Cela avec une première commande de 700 (On en est à combien déjà aujourd'hui ? ...), sur une première tranche de 1 500 premiers véhicules.
      D'où l'idée, très discutée, et très discutable, d'y adjoindre plus ou moins le remplacement de l'AMP10P (Et pas l'inverse. L'option d'un VCI et du CV90 a longtemps été étudiée.).

      Mais tout cela a complétement été foirer dés le départ ; et a véritablement voler en éclat, avec une explosion des coûts jusqu'alors inédite.
      Aujourd'hui le VBCI reste un 8 x 8 extrêmement couteux par rapport à ces autres concurrents (Mis à part les déclinaisons du Boxer, dans la même "logique".).

      Mais le pire encore restait à venir : Vingt ans plus tard, on a refait exactement la même chose ("Le remplacement du VAB".), avec le Griffon (De 25 tonnes également...).
      Cela avec un véhicule voulu et extrêmement spécifié, par l'armée de terre elle même (On peut se rendre compte à ce sujet combien compte ses spécifications techniques aujourd'hui...) expressément pour ne pas dépasser les un million d'euro : Ils en coutent aujourd'hui le double (En fabrication. Rajoutez un demi million d'euros de R&D rapportée à chaque exemplaire produit.).
      Idem pour le serval d'ailleurs, on a même bisser du coup, ou plutôt du coût-bénéfices : Pourquoi se limiter puisque tout passe ? !

      Voila, pour un rapide historique.

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    11. Non, le VBCI a été conçu comme successeur de l'AMX10P à la suite des développements du programme VEXTRA. Il n'a jamais été question de remplacer le VAB. Le VBCI a justement été conçu comme une version low-cost du VEXTRA avec une bonne part de composants civils, un VBCI version VCI coûte 3,6m, loin des 5m d'un Stryker sans tourelle par exemple. La mono tourelle était une demande spécifique des "opérationnels" et de l'EMA qui ne peuvent pas s'empêcher de ruiner des programmes industriels bien nés par leurs sur-spécifications sur mesure.

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    12. Le Vextra était un "assault gun", armé d'un 105 mm ; plutôt prévu comme le successeur de l'AMX10RC (Que l'on attend toujours d'ailleurs !).
      Que l'on ait utilisé certains de ces composants sur le VBCI est assez probable en effet.

      Pour revenir sur ce dernier, il était également prévu pour un prix d'un million d'euros, car au départ destiné à être produit en très grande série (L'histoire, la pseudo histoire, du remplacement de l'AMX10P, un peu plus ancien que le VAB donc venant en priorité, faute de mieux, après l'abandon de l'option CV90, vient après.).
      Une deuxième série, voire une troisième (Voire encore ensuite avec l'export !! ...), après la première de 1 500, de base, devait décliner, comme sur le VAB, différentes versions (Mortier, lance missiles antichar, voire antiaériens, ou canon de 105 mm, etcetera, à l'instar de ce qui a été fait en Allemagne sur le Boxer, ou en Italie, ou en Corée du sud (Ils ont tous, les deux : roues et chenillés...), ou encore dans beaucoup d'endroits ailleurs.).
      Mais vu que les coûts ont véritablement exploser, et triplés, avant même la phase d'industrialisation, même la commande initiale de 700 n'a même pas été au bout.
      Mais pourtant, vingt ans après, on nous a refait la même, on l'a même doublé voire triplé, avec notre mini série de 300 automitrailleuses...

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    13. Le VEXTRA a été conçu comme un VCI, le 120mm POLE y a été ajouté ensuite. Le CV90 n'a jamais été formellement envisagé par la DGA c'était juste un rêve mouillé de l'EM qui aurait aussi bien aimé avoir du Piranha III. Le VBCI n'a jamais été conçu selon une logique modulaire, encore une fois, c'était censé être le remplaçant du VAB. Jamais vu ou lu ou entendu qu'il devait avoir un prix d'1m€...

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    14. Eh oui, "le rêve mouillé des Etats-Majors" (Qu'est qu'ils viennent encore nous emmerder ceux là !!! ...).

      Dernière chose, les opérationnels voulaient en effet une tourelle, mais une vraie tourelle, à au moins deux places, pas un truc ressorti des cartons digne de 1940 ; on connait la suite.

      Et bien évidemment l'idée n'était pas de faire une longue série pour réduire les couts : Cela n'aurait pas couté assez cher.
      Le VBCI était sensé être l'héritier du VBM (Véhicule Blindé Modulaire.).

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    15. "Jamais vu ou lu ou entendu qu'il devait avoir un prix d'1m€..."
      Vous avez des renseignements limités, ou très orientés.
      Je vous dirais bien d'aller faire un tour sur les rapports de l'époque du sénat, il n'est pas impossible que vous trouviez des renseignements utiles là aussi...

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    16. N'importe quoi, toutes les variantes export du VBCI ont des tourelles biplaces. La tourelle monoplace était une exigence de l'EMAT qui voulait que le chef d'enfin puisse débarquer avec le groupe de combat, voilà ce qui arrive quand on écoute les "opérationnels".

      VBM a été annulé. Il était prévu de développer le VBAD à partir du VBCI avec une tourelle 40mm CTA. Mais c'est tout. Le prix d'1m€ c'était pour le VBMR. Toujours des élucubrations, jamais de sources.

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    17. D'après mes connaissances, je suis d'accord avec les points suivants :
      -le vbci, au tout début de l'histoire, devait remplacer le vab et on s'est dit qu'il allait aussi remplacer le 10P pour une question d'homogénéité et d'économie d'échelle. C'est l'origine de ce concept un peu batard.
      -In fine, ce concept a du être imposé quelque part et on a dit qu'il remplacerait que le 10P.
      -Un truc est sûr, l'armée de Terre et les opérationnels n'ont jamais voulu un engin pareil pour remplacer le 10P. Ils voulaient du CV90 chenillé avec tourelle bi-places et canon de 30x173.
      -j'avoue que la tourelle mono-place a un (seul) avantage, elle simplifie le débarquement du chef d'engin, mais elle n'a jamais été demandée par l'armée.

      En conclusion, on l'aime ou on l'aime pas, mais le vbci a été imposé aux forces, point barre.

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    18. @anonyme 26oct 13h51, c'est l'inverse.
      L'armée de Terre voulait une tourelle biplace et on lui a refourgué la monoplace car rien d'autre en soute à ce moment là. Pour faire avaler la pillule on a dit à l'adt que peut être un jour, dans un incrément futur, ils auront une bi-places.... Mais bien sûr...
      Puis l'indus a développé sa bi-place en vue de l'export...

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  2. Depuis 2022 Israel a introduit le VCI à roues Eitan (30mm, 3+9 pax, 30-35t).

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    1. Il y a débat : ce n'est pas roue vs. chenille qui différencie VCI (= IFV) et VTT (=APC) mais l'armement (> 20mm vs. > 20mm)

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    2. Pourquoi ce serait l'armement ? Ça sort d'où ?

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    3. Le vci est capable d'aller au contact et d'accompagner les chars, pour ça il vaut mieux être très blindé et passer là où passent les chars. Ce n'est pas le cas du vbci.

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    4. D'après wikipedia et pour suivre la définition Otan, l'APC ie. armored personnel carrier (VTT) est d'abord orienté transport (M113, VAB, BVS-10, Namer) alors que l'IFV ie. infantry fighting véhicule (VCI) est orienté combat, c'est pour cette raison que la distinction est faite sur le calibre de l'armement et non sur roues vs. chenilles.

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    5. Ouep, sauf que si l'engin ne peut même pas se rendre sur la zone de combat car il est à roues et qu'il n'est pas protégé contre les nouvelles menaces, il ne va rien se passer...
      Je suis néanmoins d'accord sur le fait qu'il manque une tourelle au namer pour en faire un vrai VCI.
      En revanche pas d'accord pour dire qu'un vbci est un VCI. Peut être qu'il est orienté combat par ses concepteurs, mais il n'a pas les caractéristiques de protection ou mobilité tactique pour faire ce job (par les temps qui courent).

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    6. @ Anonyme23 octobre 2023 à 19:27,
      c'est au contraire très précisément pour cette raison que la distinction est faite sur la mobilité, tactique ou opérative (Chenilles ou roues. Combat ou transport opérationnel.), et non essentiellement sur le calibre de l'armement (A partit du moment où les deux sont aujourd'hui nécessairement armés.).

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    7. Pour conclure, sur ce micro débat, il ne faut pas oublier que certains premiers chars de la première et du début de la deuxième guerre mondiale étaient équipés de seulement une, ou plusieurs, mitrailleuses.
      Cela n'en faisait pas autre chose que des chars ; car ils étaient non seulement blindés, mais surtout, mais surtout... Chenillés !!

      De même qu'il y avait, et qu'il y a toujours, des automitrailleuses, équipées même de canon antichar de l'époque (Le 25 mm de l'excellente automitrailleuse AMD Panhard 178, "de Découverte" (= D'éclairage.). Très très bien blindée en plus (Au niveau d'un char léger de l'époque. = Armement et blindage, mais pas la même mobilité (!).) ; rapide, robuste, silencieuse, ... : On savait faire, à l'époque...). Ce qui n'en fait pas autre chose que des automitrailleuses également.

      Alors qualifier administrativement un engin par ce qu'il dépasse tel ou tel calibre d'armement (20 mm : Certaines mitrailleuses, de 14,5 mm, sont plus puissantes, suivant les munitions que vous y mettez aussi...) ... C'est un peu court.

      Pour conclure, ce n'est pas tant l'armement qui fait un type de véhicule ce qu'il est, mais son emploi, et ses possibilités d'emploi surtout, tout simplement.
      (Les israéliens n'enverront certainement pas des VTT à roues dans les gravas de Gaza. Là aussi, il y a des retex nombreux, sur cela... C'est même connu depuis la seconde guerre mondiale, et depuis les débuts de la motorisation même, mais on a "oublié", là aussi...).

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    8. ..."rapide, robuste, silencieuse, ..." Et discrète... !!!!!!!!!

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  3. Israël ce bat contre de l'infanterie en millieu urbain et utilise des sous groupes tactiques composés de char, de transports de troupes non armés (12.7) et de bulldozer, les russes après grozney avait mis au point des chars équipés de deux canons de 30mm (Terminator) mais pas de transport de troupes surblindés ,dans le reste du monde l'on a des VCI conçu pour être indépendant canon mitrailleur ,missiles..sur roues ou sur chenilles.
    Les US ont lancés la production d'un char d'accompagnement le M10?, allons nous vers une simplification des VCI?
    L'approche israélienne peut elle être reportée en Europe, ou l'inverse le char n'apporte rien face à des VCI comme le CV90? (40mm, missile)
    A méditer
    Penandreff

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    1. Les fautes ! Vous devriez avoir honte. Lamentable.

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    2. L'expression n'est pas glop !

      Mieux vaut faire des erreurs de français ou d'orthographe en s'exprimant utilement et librement que de ne rien dire ou pire des inepties.
      Donc, je ne jetterai pas le premier Bescherelle, n'étant pas moi-même parfait et loin sens fo... :)

      Cela étant, s'améliorer en révisant ses classiques n'est pas interdit et pas que pour les "fautes".

      Sur le fond, Penandreff a bien raison de nous pousser à la réflexion.
      Face à une défense urbaine organisée avec un sous-sol bien adapté et exploité, vouloir "occuper le terrain" de vive force n'est pas simple. Espérons pour Tsahal qu'ils trouveront la bonne tactique avec les moyens nécessaires pour éradiquer, sous protection et si possible, ce mouvement techno-terroriste, sans tout raser... (?).
      Il en est de même en un autre lieu où "l'équilibre" des forces mène à un "décapsulage" général des moyens blindés à défaut de pouvoir percer les lignes, ce pour quoi les "chars" ont été créés.

      "Pas bô" la guerre sous toutes ses formes. :(

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  4. "Au-delà de ses qualités intrinsèques, le char est capable de délivrer des feux puissants et précis contribuant à limiter au maximum les dommages collatéraux et les pertes civiles,". C'est une façon de voir...

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  5. Blablachars est dans son rôle.
    Un obus de char adapté est certainement moins destructeur qu'une bombe guidée de bon poids ou une savle de 155 mm.
    Toutefois, les obus de char ne tirent pas, encore, dans les coins ou sous la terre et l'élévation du canon, en fonction de la distance, a des limitations sur les étages des immeubles hauts. Là, il faudra (rait ?) recourir au 155 mm en tir direct.

    En parlant de char et du tuilage entre le Leclerc et le système MGCS avec ses effecteurs, à "long terme", le EMBT revient sur le tapis.

    https://www.google.com/url?q=https://www.asafrance.fr/item/equipement-remplacer-le-leclerc-par-l-embt.html&sa=U&ved=2ahUKEwiG4sCAvY-CAxW4TKQEHQyrCmUQFnoECAQQAg&usg=AOvVaw2KQosWCUFufZSHGCKtXukd

    Il faudra bien se faire à l'idée..., et en attendant, Arquus est à vendre. Il est légitime que ex-Nexter KNDS s'interroge.

    https://www.opex360.com/2023/10/24/pour-le-ministere-des-armees-loption-du-char-franco-allemand-e-mbt-se-doit-detre-consideree/

    Les temps changent et changeront encore. L'adaptation est la règle et les certitudes éphémères, y compris dans les institutions internationales avec leurs "moyens" :

    https://www.forcesoperations.com/comment-le-com-fst-et-le-com-rens-evoluent-pour-monter-en-gamme-et-multiplier-les-effets/

    https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2023/10/24/depart-de-la-minusma-jusqu-a-la-lie-24192.html

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    1. " et les certitudes éphémères " : Pas les vôtres en tous cas ;)

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    2. Bah, rien n'est immuable, au bout d'un temps certain. :)

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