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jeudi 19 octobre 2023

A L'OMBRE DU LEOPARD 2A7V

A l'occasion de la livraison à la Bundeswehr du dernier Leopard 2A7 V, le directeur général de Krauss-Maffei Wegmann, Ralf Ketzel  a accordé un entretien au média Defense Network, dont Blablachars vous livre ici les principaux points. La parole (plutôt rare) de cet homme permet de se faire une idée plus précise des intentions d'un des leaders mondiaux du secteur des chars de bataille. Le ton général de cet entretien est plutôt optimiste avec la volonté de l'armée allemande de mener un véritable programme de modernisation de son parc blindé et les perspectives d'exportation des chars A7 et A8 en remplacement des chars transférés à l'Ukraine. 

Ralf Ketzel a débuté l'entretien en rappelant que le Leopard 2A7V offrait une puissance de feu supérieure à celle des versions précédentes et disposait d'une double protection permettant de protéger le char contre des menaces asymétriques mais aussi pour des engagements de haute intensité. Selon Ralf Ketzel le Leopard 2A7V est le premier char doté de cette double protection à être mis en service dans l'armée allemande. Outre ces améliorations significatives, le Leopard 2A7V est désormais équipé d'une climatisation permettant à l'équipage de combattre plus longtemps et dans de meilleures conditions. 

Passé ce préambule, Ralf Ketzel revient sur le sujet de la protection en reconnaissant que la combinaison d'une protection balistique lourde et du système Trophy offre une protection contre les drones et les munitions attaquant par le haut (Top Attack) qui s’avère cependant insuffisante. Pour le directeur général de Krauss-Maffei Wegmann, la menace drone doit être traitée différemment notamment par la coopération entre le char le VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) Puma, le tandem formé par ces deux engins (produits par KMW) offrant selon Ralf Ketzel une très bonne protection aux unités de l'avant. Pour lui, l'introduction du drone n'est pas synonyme de disparition du char, illustrant son propos en rappelant que la torpille n'a pas tué les navires, l'attaque et la protection allant de pair nécessitent des ajustements permanents. Face aux essaims de drones "bon marché" Ralf Ketzel il est impératif de trouver des solutions supplémentaires prioritairement destinées à équiper d'autres véhicules blindés chenillés que le Leopard pour lequel l'adaptation de ces solutions serait plus limitée. 

La suite de l'entretien est consacrée au MGCS que Ralf Ketzel considère comme un projet essentiellement politique, reconnaissant que les dernières discussions entre les deux ministres ont constitué une étape importante. Pour lui "la coopération industrielle entre l'Allemagne et la France dans le secteur national n'a pas de longue tradition, contrairement à la coopération de longue date entre les pays utilisateurs de Leopard " et constate que la plupart des nations d'Europe occidentale utilisent des Leopard à l'exception des deux principaux partenaires militaires de l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, oubliant de mentionner l'apport de ses "amis" de l'industrie allemande via Rheinmetall dans la modernisation du char britannique. Pour Ralf Ketzel, le Leopard 2 est "vraiment le fondement des forces terrestres en Europe", convaincu que les versions futures du char allemand cohabiteront avec le MGCS au sein de la Bundeswehr. Ralf Ketzel "ne croit pas que le MGCS remplacera le léopard, mais qui à la fois s'exécuter en parallèle et se complètent.", assertion quelque peu différente des propos entendus ces dernières semaines du côté d’Évreux. 

En guise de conclusion, Ralf Ketzel explique que l'avenir du groupe allemand se partage entre les différents programmes de modernisations menés pour le compte de la Bundeswehr et la production des Leopard 2A8 commandés en remplacement des chars transférés à l'Ukraine, ce qui permet au directeur général de KMW d'envisager l'avenir de façon plutôt sereine. 

Commentaires : Les deux pays non membres du "Leopard 2 World" (dixit Ralf Ketzel) sont les deux seuls qui possédaient une industrie de défense capable de concurrencer la partie allemande sur le segment des chars de bataille. Ces deux industries étatisées n'ont pas résisté au volontarisme allemand dans ce domaine, l'une pour des raisons capitalistiques et économiques, l'autre par le renoncement de l'armée à l'entretien d'une véritable force blindée. Il est également intéressant de noter que KMW considère le MGCS comme un programme politique et à ce titre mise sur la modernisation du Leopard 2, appelé à durer jusqu'à l'arrivée de l'engin franco-allemand. Cette modernisation passera probablement par une refonte complète de l'engin dans laquelle les "frères ennemis" Rheinmetall et KMW pourraient se retrouver, pour adapter le futur char aux nouvelles exigences de poids, de mobilité et de durabilité. Cette option permet à l'industrie allemande de se garder une issue de secours viable en cas de naufrage du MGCS et à l'armée allemande de disposer, quoi qu'il arrive d'un char moderne. Il serait peut être judicieux pour la France de disposer d'une option similaire, histoire de ne pas se trouver dépourvue quand la bise sera venue. Enfin, notons tout de même que pas une fois le directeur général de KMW ne mentionne le nom de KNDS comme si il souhaitait maintenir cette entité à l'écart des projets de KMW pour son best-seller.

37 commentaires:

  1. Des propos différents de ceux de 2022 où il parlait de KNDS et évoquait le MGCS autrement que comme un projet politique...

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    1. Oui tt a fait cedt pour cela que j'ai mis le lien vers cet interview afin sue chacun puisse forger sa propre opinion !

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  2. La France, par définition, est exclue du Leo-Word. L'Allemagne, dans la période, n'a pas besoin de nous pour développer et vendre un Leo "Evolution"... Le couplet sur les drones est symptomatique d'une vision pragmatique.

    RM a les mains libres pour agir, contrairement à KNDS qui ressemble plus à une joint venture politique de circonstance pour l'horizon 2040/45. D'ici là...?
    Ce sera à nous de faire nos preuves en investissant dans le développent des "blindés du segment de décision futur", habités dans un premier temps. Rien n'est inéluctable à terme, il y a un frémissement à la DGA. Là aussi, il faudra se faire à l'idée comme avec le CISF... :)

    https://www.opex360.com/2023/10/18/la-dga-lancera-un-partenariat-dinnovation-pour-la-future-capacite-de-frappe-dans-la-profondeur-de-larmee-de-terre/

    Certes nous avons le Leclerc XLR à faire évoluer, dans le proche et moyen terme. Mais il va bien falloir se mettre au travail pour préparer un MGCS qui nous correspond, y compris pour assurer le tuilage en amont avec la fin du Leclerc.

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  3. Les propositions de KMW pour la défense anti-drone font furieusement penser à l'option Escorteur de l'avant de Marc Chassilian...

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  4. "Enfin, notons tout de même que pas une fois le directeur général de KMW ne mentionne pas une seule fois le nom de KNDS comme si il souhaitait maintenir cette entité à l'écart des projets de KMW pour son best-seller."

    Rôhlala ! Mais qu'il est négatif !
    ^^

    Merci pour cet article Blablachars.
    Vous faites un travail remarquable et nécessaire.
    D'intérêt public ? Allez, j'ose ! ---> D'intérêt public !
    :D

    Je vous souhaite une excellente continuation.

    Cordialement.

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  5. J'ai vécu dans ma jeunesse a 3 km de la frontière allemande, j'ai connu la période de l'Europe heureuse, mon père a travaillé pour une boite allemande en tant que cadre et de tous ça je ne retiens qu'une chose " Deutschland über alles". ils l'ont théorisé et il en sont toujours convaincu.
    le vrai problème c'est la France, le monde change et nous ne prenons pas le virage et allons droit le mur. Notre devise ne devrait pas être "liberté, égalité, fraternité" mais "trop tard" comme en 1870, 1914, 1940, l'Indochine, l'Algérie, l'Afghanistan l'Afrique... trop tard pour se retourné, trop tard dans l'investissement, trop tard dans la monté en puissance des armées
    trop tard...

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  6. Oui la France toujours en retard d'une, deux voir trois guerres, et pendant ce temps nos politiques et Militaires de haut rang ronronnent tranquillement dans leurs bureaux.
    Bernard

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  7. Cette interview du boss de KMW recoupe les déclarations de la DGA sur le projet MGCS le char doit être accompagné d'autres véhicules ayant des fonctions de protections antiaériennes antidrones porte drones porte missiles....
    Le mythe du char pouvant s'autoprotégé et sachant tout faire tombe à l'eau des deux côtés du Rhin.
    Le boss de KMW propose le Puma en bon marchand de canons qu'il est, il doit être possible de modifier les tourelles des Puma pour faire de l'antiaerien, mais vu le prix du Puma...
    Le léopard 2 est le seul char en production en Europe, l'armée française parle de deux régiments de chars (160) cela sera sûrement un châssis de léopard avec une tourelle française, reste à savoir comment les Leclerc ou autre vont pouvoir intégrer les nouvelles fonctionnalitées de protections nécessaires à leurs survie, nouveau véhicule ?
    Penandreff

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  8. Techniquement il sera difficile de protéger un char de tout en restant dans une enveloppe de masse et une technicité acceptable. La menaces va évoluer en parallèle : le glaive et le bouclier...
    La numérisation et la connectivité permettent une autre répartition des fonctions et un meilleurs étalement sur le terrain pour la dilution. Les "accompagnants" ou "auxiliaires" devront avoir un même niveau de protection tout en étant pilotés ou pas en fonction des progrès techniques comme les IA et la robotique.
    Ça c'est la théorie... avec TITAN et le MGCS. Dans un premier temps, avec SCORPION, il s'agit d'utiliser les effecteurs dans les meilleurs conditions avec un emploi infocentré de toutes ses forces.
    L'emploi interarmes sera différent en fonction du terrain et de l'adversaire. Se servir du char sur un front fixe ou dans une zone urbaine et ses décombres n'est pas sa fonction première. La mobilité et la manoeuvre restent sa meilleure protection pour un usage disruptif. Sinon, il restera une artillerie spéciale.

    La France n'a pas une armée continentale et ne se limite pas à la métropole. Le vouloir demanderait un autre format et des ressources humaines en cohérence. La professionalisation ne peut y répondre par le seul volontariat et la conscription réclame l'équité et des temps longs pour obtenir des forces de qualité. Un mixte est-il économiquement et sociétalement faisable ? Notre Nation le veut-elle et est-elle en capacité de s'en donner les moyens ? La réponse à ces deux questions est fondamentale.

    Dans l'immédiat et pour la prochaine LPM, il sagit de mettre en cohérence les moyens avec une organisation adaptée, de les rendre opérationnels et d'introduire d'autres moyens pour lutter contre les nouvelles menaces avec une Réserve renforcée. C'est tout, nous revenons de loin !

    Pour remplir l'actuel Contrat Opérationnel dans son spectre le plus large et en coalition il faudrait deux BIA, un EM de Division avec ses moyens organiques et plusieurs GTIA pour des interventions extérieures secondaires. Le tout dans des délais courts, tout en assurant la sécurité intérieure avec Vigipirate (!).

    Autant le dire, il manque deux Brigades organiques pour y répondre pleinement et la Réserve ou "Garde Nationale" n'y suffira pas forcément pour durer.

    De là à envisager une "masse" avec ses blindés pour un conflit de haute intensité avec deux à trois Divisions opérationnelles (?!)... Il y aurait un abîme à franchir avec les moyens nécessaires pour une projection éventuelle.

    Oui, il est nécessaire de reprendre les cartes avec ses frontières, tout en sortant ses crayons de couleurs pour identifier les intérêts, les moyens, les ressources et les politiques appliquées. Évaluer les menaces, ses alliés et ses ambitions est déjà nécessaire pour une grande puissance alors que nous n'en sommes pas une... :)

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    1. Signé, devinez qui... :)

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    2. Merci de nous réciter, presque stricto sensu désormais (!!) (Presque avec les mêmes termes par moment ! ), et nous rapporter les dernières annonces en date du gouvernement. Que ne ferait-on sans vous...

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    3. Techniquement, et financièrement, c'est tout à fait possible de protéger un char de tout en restant dans une enveloppe de masse (De l'ordre de 55 tonnes avec de nouveaux blindages complets actuels (Pas des surcouches rapportées, qui explose évidemment son poids.)), et surtout, une technicité acceptable ; et de l'accompagner de tout ce qui va avec, y compris une défense antiaérienne, évidemment anti drones ( : Qui peut le plus peut le moins (Y compris en essaims, d'autant que peu couteux = peu évolués et peu difficile à abattre ou à brouiller.).

      Une fois encore, le char n'est pas ou n'est plus, s'il ne l'a jamais été, un système qui évolue seul ; mais avec tout une famille de blindés de même catégorie qui évoluent conjointement à son coté. En particulier des VCI, mais également du génie, des appuis, de la logistique, et y compris évidemment de l'antiaérien (Au sens large : cela aussi, on le sait depuis la seconde guerre guerre mondiale...).

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    4. Là c'est du factuel avec l'emploi interarmes... Les effecteurs doivent se protéger mutuellement et sans exclusive, sans oublier qu'ils ont aussi une mission offensive. C'est la base du combat collaboratif, y compris interarmées avec la supériorité aérienne, les Panzerkampfwagen ont donné !...

      Toutefois, multiplier les moyens de défense, habités ou pas et en cohérence peut avoir des inconvénients en matière d'emploi. De même, la concentration sur un porteur unique n'est pas une solution optimum. Un équilibre devra être trouvé, d'autant que de nouvelles menaces apparaitront forcément. Le glaive et le bouclier...

      55 tonnes c'est déjà beaucoup pour un engin en début de vie, ceux qui se sont allégés en cours d'utilisation font figure d'exception (?). À priori, une masse inférieure est recherchée pour notre usage : un défi technique ! Même avec les nouveau matériaux et agencements, l'ensemble sera "consistant" pour une protection globale et volumétrique.

      En fonction de l'architecture, le primo-blindage de la structure peut servir de support à des caissons de blindage passif, réactif et actif évolutifs. C'est le principe du Leclerc qui faisait 56 tonnes à ses débuts. L'architecture avec une zone de survie a aussi ses inconvénients dimensionnels, surtout en longueur avec une tourelle téléopérée.
      La difficulté est d'intégrer efficacement, pour la résilience, tous les capteurs et effecteurs "anti-tout" avec les systèmes offensifs du char. Il va y avoir du monde sur la tourelle et des maintenanciers qui devront suivre avec de bonnes lignes budgétaires !... Le tout-technique a ses contraintes qu'il faudra concilier avec la rusticité nécessaire.

      Pour LE suspicieux sachant, j'avoue (gaps !) : je suis le porte-parole des gouvernements successifs, des défaitistes, des pacifistes, des généraux félons, des ingénieurs stupides, des industriels cupides, des fonctionnaires incapables, des "anti-chars", des anti-yakafokon labellisés et occasionnellement de moi-même... :)

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    5. L option la plus simple est de rester sur un char de combat de format classique (EPC) avec un équipage a trois armé sous tourelle teleoperee d'un canon de fort calibre (120/140) d'une mitrailleuse coaxiale(12,7 multi tubes pour éviter les problème de refroidissement ) et d'un tourrelleau de 30mm, en attendant le laser. Avec les évolutions technologiques( moteur, chenilles, blindage) et pour se démarquer commercialement des concurrents germaniques, viser les 45T ne paraît pas hors de portée. La défense de proximité( AA basse couche, protection contre l'infanterie AC) serait assurée par deux chars d'escorte dédiés par escadron, armes sur un châssis identique à
      l EPC mais avec un équipage à quatre,par un canon a tir rapide (40/76) des missiles AA courte portée et de l'optronique adaptée.

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    6. Bla bla bla bla bla : Hors sol.

      55 tonnes c'est le poids du K2, et du Leclerc, et de Léopard2 et de l'Abrams d'origine. Depuis trente ans les technologies du blindage (matériaux, agencement, etc.) ont gagné plus de 75 % d'efficacité, ou ils sont 40 % plus légers, à niveau de blindage et de protection égale, soit vos dix tonnes de différence avec des surplus de blindage rajoutés sur les anciens :
      Il faut évidemment des chars "employables", rustiques, "simples", moins couteux, inutilement (C'est ça que ça veut dire des chars employables.), et que l'on peut remplacer en temps et en heure, avant que leurs coûts de MCO n'explose 'Avec dix tonnes supplémentaires, non prévues, en plus.) ; c'est à dire, au bout de vingt ans (Les remplacés sont mis en réserve : ça peut servir en cas de guerre !!! Ou revendus.).

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  9. Un PDG qui fait son job de PDG somme toute, et qui défend donc avant tout son l'entreprise dont il a la charge.
    Pourquoi pas prendre en même temps les subsides du MGCS même s'il n'y croit et vise tout évidemment sur l'évolution de son produit 100 % KMW. Tout en profitant pour placer un de ses autres produits, le Puma, malgré ses déboires (Quel "malin" !! ...)...
    Pour lui "la coopération industrielle entre l'Allemagne et la France dans le secteur national n'a pas de longue tradition, contrairement à la coopération de longue date entre les pays utilisateurs de Leopard "
    Tout est dit. S'il vous faut en plus des sous-titres.
    La messe est dite.

    "Le ton général de cet entretien est plutôt optimiste avec la volonté de l'armée allemande de mener un véritable programme de modernisation de son parc blindé et les perspectives d'exportation des chars A7 et A8 en remplacement des chars transférés à l'Ukraine." :
    Tu m'étonne, il a juste miser sur le bon cheval ; lui ; et là il va toucher le jackpot. Alors vos histoire franco-françaises de MGCS ...

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    1. Le "MGCS" se fera d'une manière ou d'une autre, avec ou sans un "char" identifié aujourd'hui, y compris en franco-francais (de l'ambition, que diable !). Autant qu'il nous soit profitable industriellement et utile militairement, à terme.
      Dans la zone européenne il y a trois fournisseurs de chars et plus avec les "dérivés". D'ici 2040/45 bien des chenilles auront roulées... ici et ailleurs. Je n'ai pas d'inquiétude pour RM et les intentions de la BITD allemande, même si la concurrence se renforce.

      Notre sujet est de compléter l'intervalle avec le Leclerc XLR, si nécessaire et avec quoi, en attendant l'avènement de l'artillerie spéciale, protégée, partagée, connectée, hightech et à grande grande mobilité. Le concept est encore imprécis et offre des espaces de liberté...

      Pour ne pas trahir la pensée officielle... :)

      https://www.defense.gouv.fr/actualites/3-choses-savoir-mgcs-char-du-futur-franco-allemand

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    2. La vraie ambition, ce serait de construire, dés aujourd'hui, un nouveau char français (Et tout ce qui va avec évidemment.) ; pas de se mettre sous la dépendance des allemands...
      Et EMPLOYABLE !!!!!! (Pas vos gadgets "hightech" hors de prix et hors de nos budgets surtout.) ...

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    3. À partir d'un certain niveau, l'excès et le dogmatisme souvent rétrograde, le pire, relève de la bêtise... À ce sujet, apprenez à dire "je" plutôt que "on" pour être affirmatif et convaincant.

      Il y a autant, voire plus, de hightech dans un Iphone ou dans l'électroménager que dans des produits militaires, nonobstant que celui-ci doit répondre à des normes et des process de qualité.
      Quant à "l'employable", on en voit le résultat visible en Ukraine... Une succession d'attrition malgré l'expérience et l'abnégation des combattants.

      Sans un emploi défini et des moyens cohérents, oui des matériels peuvent être, à priori, des gadgets plus ou mois coûteux. Il en a été ainsi pour les drones, il y a encore peu. :)

      Rien n'est gratuit et le coût d'un moyen dépend de ses performances, son usage, sa résilience et ses effets. Pour autant, une rupture tactique peut être lowcost face à des moyens hightech et réciproquement, aussi.
      Le coût d'un SCALP est différent de celui d'un Colibri ou un obus de 120 mm et un ATACMS, sans avoir un énorme écart technologique. De même, ce que vous considérez comme dispendieux n'est pas forcément visible. La constellation de satellites de Elon Musk (!?) est à la base des réussites tactiques Ukrainiennes, tout comme l'usage des "gadgets chinois". Les liaisons infocentrées tout en étant décentralisées, comme dans SCORPION, permettent de nouvelles tactiques avec d'autres moyens. L'efficacité ne dépend pas seulement des moyens mais de l'usage qu'en font les hommes.

      Pour le char franco-francais, vous prêchez lourdement un convaincu, à condition de ne pas refaire à l'identique un Leclerc ou pire un AMX-30.
      La première étape étant de recréer une BITD et une ambition "souverainement employables" et les budgets pour ce faire. Ce n'est pas gagné d'avance...

      https://www.lalettre.fr/fr/entreprises_defense-et-aeronautique/2023/10/20/l-industriel-belge-john-cockerill-en-discussions-pour-le-rachat-d-arquus,110078996-art

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  10. Tiens contre les drones "en essaims" (La nouvelle arme miraculeuse de certains. Vous avez raison, groupés, les drones, c'est plus facile à abattre...), on a déjà ça :
    https://www.youtube.com/watch?v=3EZQkimvP4U
    Ou ça, en version complète :
    https://www.youtube.com/watch?v=QeyXmcK1s40

    Mince c'est du Rheinmetall (Il va pas être content monsieur Ketzel !) (Et en plus c'est sur roues ici : Comme quoi...).
    Les allemands qui sont en train de se payer le vrai luxe de deux chars lourds : Le Leopard2 et ses futures évolutions et le KF50 (Je ne parle évidemment pas de la chiméré MGCS de plus en plus hypothétique, et remise en cause.). Pendant que d'autres sont incapables de n'en produire un seul ("Ils" ne veulent pas, surtout. On a au contraire parfaitement les moyens.) !!!

    Pendant ce temps là, on va continuer à fabriquer nos gadgets (Là c'es open bar par contre, plus de "on n'a plus de sous" !!! ... Pour les con.eries, y en a toujours, et même de plus en plus.).
    Genre "obus ruche". Un obus, ave pleins de petites abeilles, hors de prix évidemment, à plusieurs centaines de milliers d'euros pièces : "Chef on a tiré nos deux obus "ruches" réglementaires d'entrainement, on continue ? Mais non petits idiots, vous savez bien que vous venez d'épuiser la dotation annuelle de vos précieux joujoux...". "Ah mince, ils viennent d'être abattus par l'ennemis, gaps..." ...
    Mais continuons dans nos "petits" délires, ce n'est pas comme si le monde se réarmait...

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    1. Au temps pour moi, je ne suis trompé de vidéo (Pour la première. Mais ça marche aussi pour l'Ukraine...) :
      https://www.youtube.com/watch?v=pb5_F4_Eod8

      Des drones, en "essaims" ou pas, qui seront abattus à plusieurs milliers de mètres, y compris en milieux montagneux forestiers, ou plusieurs centaines de mètres, y compris en zones urbaines, ou encore à plusieurs dizaines de mètres seulement (Cela fait en partie protection active en même temps.), si jamais ils réussissaient à échapper à toute détection (!) (Peu probable avec une armée normalement équipée cependant.), le temps que tout cela se mette en place...

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    2. Oui enfin même si je trouve que le canon RM est top et que nous devons nous en inspirer (comme de beaucoup de choses de RM), les drones ne sont pas obligés de se pointer à 6-8, groupés à 20m du sol, dans la ligne du tube...

      J'imaginais plus les drones en essaims (intégrant de l'IA) progresser un peu comme des fantassins, à 1-2 m du sol, dispersés entre les arbres, à couvert.

      Je pense que les drones autonomes en essaims seront une rupture qui permettra à son possesseur d'obtenir un peu de supériorité pendant 1 à 2 ans. Ensuite il y aura une parade efficace, comme d'hab'.

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    3. Et même si je crois aux drones en essaims pour nettoyer l'avant dans les années à venir, ils ne servent à rien sans une force blindée lourde pour exploiter derrière...

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    4. - Chef, chef, ils continuent à nous tirer dessus, où sont nos autres obus ? !
      - Il n'y en a pas.
      On a dépensé tous nos budgets alloués à acheter, et à concevoir, ces quelques obus "ruche".
      Mais rester connectés, dans à peine quelques secondes vous aurez "l'avantage" de voir ce qui va vous arriver incessamment dessus.
      Biiip, fin de communication, euh pardon fin de "connectivision", bien sûr.

      @ Anonyme22 octobre 2023 à 13:50,
      "les drones ne sont pas obligés de se pointer à 6-8, groupés" : Ce ne sont plus des essaims de drones alors.
      Ils peuvent en effet slalomer entre les arbres, s'il y a une forêt...
      Ou à défaut ou en plus de moyens cinétiques (Une simple 12,7, ou même d'un calibre inférieur, 7,62 ou même 5,56, qui plus est en nombre, suffira.), un brouilleur basique...

      @ Anonyme22 octobre 2023 à 13:55,
      bien sûr, des hommes vont attendre tranquillement que l'on viennent les nettoyer ; si vos drones ne sont pas largement détruits ou neutralisés avant ; une fois que des moyens même rudimentaires auront été mis en place...
      Là aussi à force d'oublier, d'ignorer et de négliger les capacités d'adaptation d'en face...

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    5. Bien sûr qu'il y aura une parade, comme tout. Mais je ne serais pas aussi certain que vous de l'impertinence des essaims.

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  11. La Norvège vient de renoncer à acquérir des Leo2, ils préfèrent investir dans la défense antiaérienne

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  12. Il ne faut pas confondre obus "ruche", obus Canister ou obus à fusée programmable. Les contenants et contenus sont différents avec des effets qui le sont tout autant. L'effet recherché va de la saturation à l'effet dirigé en passant par l'atténuation des effets collatéraux avec la poudre de tungstène. Terrible !
    Un obus à charge multiple OFL (APFSDS en anglois) avec espacement temporel est étudié aux USA pour contrer les APS. Il en va de même pour des effets permettant la dispersion, le masquage, le leurrage et la guerre électronique. Le glaive et le bouclier...

    Nous disposons d'un stock, semble-t-il, d'obus canister pour le Leclerc :

    https://lemamouth.blogspot.com/2009/11/un-canister-qui-relance.html?m=1

    Une telle munition à courte portée aurait des effets intéressants sur un engin disposant d'un APS.

    La guerre d'Ukraine nous prouve par ses images que les "gadgets" volants ou navigants ont des effets visibles.
    Sans attendre les essains, l'usage combiné de plusieurs drones est efficient avec des liaisons de données hightech d'une certaine constellation de satellites. Tiens, un essain... :)

    Un essain de drones peut contenir une dizaine d'engins jusqu'à un millier et plus. L'usage pour des événements scéniques est maîtrisé, la technique est là.

    https://www.usinenouvelle.com/editorial/avec-ses-essaims-de-drones-militaires-la-start-up-bordelaise-icarus-swarms-seduit-naval-group-knds-et-l-armee.N2181936

    Un essain de qualité militaire obéira a un emploi et des tactiques adaptés aux cibles envisagées. Pour une fois nous ne sommes pas en retrait, bien au contraire. Là il ne s'agit pas de défiler comme à la parade au pas de l'oie (ya!) face à un canon, fut-il excellent. Effectivement, la détection et l'acquisition est point central pour être efficace avec en corollaire la taille du drone et le terrain. Bref, du hightech pour lutter contre une saturation versatile "low cost"...
    Heureusement, il y a d'autres solutions que le airburst avec la vitesse de pointage de Lucky Luke et son marketing... Le laser s'en rapproche et les moyens EM sont en devenir avec une technique différente :

    https://www.forcesoperations.com/e-trap-larme-a-micro-ondes-de-thales-pour-lutter-contre-les-essaims-de-drones/

    La LAD peut revêtir bien des aspects avec des moyens déjà existants plus ou moins complexes et nous allons "dépenser sans compter" pour lutter contre des "gadgets ". Même le techno-terrorisme va l'employer d'une manière coordonnée et réfléchie.

    https://www.forcesoperations.com/une-ebauche-de-serval-lad-sur-fond-dacceleration/

    https://www.asafrance.fr/item/drones-l-enjeu-du-renforcement-de-la-lutte-anti-drones.html

    https://www.defense.gouv.fr/terre/nos-anti-drones

    Toujours le glaive, le bouclier et l'intelligence humaine pour souvent s'en servir au dépend de l'humanité.
    Il en va ainsi avec les mines et autres pièges pyrotechniques. Là aussi le drones et des capteurs hightech sont utilisés pour détecter des moyens low cost et efficaces. Là, point de robot pour relever discrètement un bouchon de mines piégés. Le brèchage est une solution, nonobstant son indiscrétion pour ouvrir des couloirs qui seront battus par les feux.

    Les solutions parfaites n'existent pas ou ne résistent pas au temps et l'évolution des techniques.
    À l'évidence, porter le feu dans le camps ennemi et sous protection, dans ce contexte et celui prévisible, demande réflexions et évolutions.
    Les conflits futurs ne seront pas forcément ceux d'hier et d'aujourd'hui.

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    1. " Bref, du hightech pour lutter contre une saturation versatile "low cost"..." :
      Vous ne voyez même pas vos propres contradictions ! ...

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    2. Tout vos "trucs", fantastiques, sont déjà en train de se heurter au mur budgétaire ("Des sous" .... !!), au mur du réel...

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    3. Tiens, vous vous souciez des réalités budgétaires, maintenant. C'est très bien !

      Le low cost en nombre est un moyen pour contrebalancer le higtech par la saturation. De plus, du higtech peut etre utilisé concomitamment avec le low cost, y compris pour le produire. La "contradiction" que vous souhaitez soulever est vôtre et s'appelle une confusion par manque de réflexion.

      Merci pour votre intérêt. :)

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    4. Tiens, vous vous souciez des réalités budgétaires, maintenant. C'est très bien !

      Le low cost en nombre est un moyen pour contrebalancer le higtech par la saturation. De plus, du higtech peut etre utilisé concomitamment avec le low cost, y compris pour le produire. La "contradiction" que vous souhaitez soulever est vôtre et s'appelle une confusion par manque de réflexion.

      Merci pour votre intérêt. :)

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    5. Je me suis toujours soucier des réalités budgétaires, et mêmes des réalités tout court. Ce qui nous différencie en effet. ;)

      Vous nous faites encore des grandes théorie entre deux extrêmes cette fois ci (Le grand écart !!), le "low cost" (ça c'est vraiment nouveau chez vous par contre !) et votre si habituel (Avec vos grandes théories.) "hightech" (Relisez ou commencer à lire Norman Augustine, par exemple.), et absolument plus rien entre les deux...
      Moi, je suis et j'ai toujours été pour un juste milieu, y compris technique, et je ne cesse de le répéter, pourtant...

      Aller je vous en remets une énième louche, en vain, puisque vous restez arcbouté, quoi que l'on dise, sur vos obsessions, avec un esprit particulièrement obtus, et fermé qui plus est (Malgré vos beaux discours d'autosatisfaction et de dénigrement des autres systématiques, du haut de votre si haute hauteur de vue comme vous osez le dire vous même : Un conseil, redescendez un peu, les pieds sur terre ; ou à force vous allez finir par éclater, comme la grenouille...) :
      https://www.cairn.info/revue-politique-etrangere-2009-2-page-403.htm

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  13. Ça c'est du plagiat de circonstance. :)

    C'est certain, pour être terre-à- terre, la tendance actuelle est au creusement de tranchées et d'édification de fortifications, tout en ayant des moyens modernes, voire sophistiqués. Une pelle est, aussi, un bon investissement... :)
    Qu'en sera-t-il demain, rien n'est écrit d'autant que certains voudraient des guerres sans attrition humaine à coups d'IA et de robots, pendant que d'autres sont prêts à sacrifier des populations entières et de préférence pas de leur ethnie ou condition... La guerre par procuration est une réalité, tout comme la géostratégie est factuelle.

    Les projections de Augustine sont en partie vraies. Qui sait, l'humanité pourrait finir par se battre avec des gourdins et des lance-pierres ou avec quelques engins destructeurs anti-tout ? Le débat expansion VS régression économique demeure (?).
    Sans préjuger du futur, force est de constater que le coût des moyens militaires ne se stabilisent pas et précédent les courbes des PIB et de l'inflation. D'autant que les équilibres et certitudes du passé font fasses aujourdhui à des hégémonies et une agressivité décomplexés.
    Le nombre peut-il l'emporter sur la qualité coûteuse, dans certains cas certainement en fonction de l'usage tactique, y compris avec un esprit Hightech. C'est le cas avec les effecteurs habités et les drones pour obtenir une masse suffisante.
    Vouloir opposer le hightech et le low cost est sans raison, ils sont le plus souvent complémentaires comme la roue et la chenille.
    Toutefois, la course à la domination est une spirale qui n'aura comme limite les budgets et l'accès aux ressoures. Là aussi, il s'agit de moyens pour faire la guerre ou la subir.

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    1. Houlà : "fasses" à lire comme "face"...!

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    2. Non, ce n'est pas du plagiat, c'était juste pour essayer une nouvelle fois, mais sans grand espoir rassurez vous, de vous faire réfléchir, par vous même et sortir un peu de vos clichés et grandes théories toutes faites.
      En vain, comme prévu...

      PS : Vous semblez avoir très mal compris, ou interprété, les prévisions, jusqu'ici réalisées, d'Augustine (Même les américains, si vous avez au moins lu le lien pédagogique ci dessus, commencent si ce n'est à faire marche arrière, à mettre un très sérieux pied sur les freins (Contrairement à chez nous. Qui plus est avec les augmentations annoncées cela ve encore leur donner la folie de toutes les grandeurs.).

      D'autre part, ce qui vient de se passer en Israël devrait à minima vous pousser à vous réinterroger (ou au moins vous commencer à vous interroger ?) sur l'impasse que constitue la croyance dans la toute puissance de la technique en matière militaire.

      Je note cependant qu'à cette occasion vous avez fait un superbe retournement de veste sur le "low cost" (Evidemment si ça fait "moderne".).
      Cela ne va assez bien, le "low cost", pour la saturation notamment, c'est même ce que je ne cesse de dire en partie.
      Mais si vous n'avez que du low cost et quelques échantillons de "high-tech", et rien d'autre "d'employable", vous nous menez tout droit à la catastrophe encore, et dans le mur (Celui d'Augustine.).

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