La Norvège poursuit la modernisation de ses forces armées avec une nouvelle commande de l'Agence norvégienne du matériel de défense à GDELS (General Dynamics European Land Systems). Le contrat signé porte sur la livraison de systèmes de franchissement de nouvelle génération M3 utilisable en configuration pont ou ferry (franchissement continu ou discontinu). Avec cette commande, la Norvège rejoint la Suède et le Danemark déjà utilisateurs du pont américain. Le M3 dont les premiers exemplaires seront remis à Oslo entre l'automne 2026 et 2028 peut se déplacer sur route à une vitesse maximale de 80 km/h avant d'être déployé en moins de dix minutes par une équipe de deux ou trois hommes. Le pont américain permet le franchissement continu de véhicules chenillés de plus de 60 tonnes sur une coupure de 100m avec 8 ponts assemblés. En mode discontinu ou ferry, l'assemblage de deux travures permet le franchissement de coupures plus larges par ce même type d'engin, tandis que l'assemblage de trois travures permet de faire franchir deux chars lourds. Le pont américain est le concurrent direct du PFM (Pont Flottant Motorisé) dont l'armée française a reçu les premiers exemplaires de la version F2, tandis que les CNIM (Constructions Navales et Industrielles de la Méditerranée) poursuivent le développement de la version F3 aux performances améliorées. Avec cette nouvelle commande GDELS devient le fournisseur de plus de 90% de la capacité de franchissement de l'Otan.

GDELS entreprise américaine a racheté EWK fabricant de pont Allemand qui a fourni l'armée Française en ponts Gillois par le passé
RépondreSupprimerpenandreff
Le GDELS M3 combine véhicule et portière, avec un équipage de 2-3 personnes, il peut directement se "jeter à l'eau". Le CNIM F3 est une portière transportée par un véhicule, avec un équipage de 4 personnes, il doit faire une manoeuvre pour mettre la portière à l'eau.
RépondreSupprimerLes portières peuvent être combinées pour augmenter la capacité de transport en bac ou former un pont continu.
Le M3 est donc certainement plus rapide à mettre en oeuvre. En revanche, le coût du M3 est certainement très supérieur à celui du F3, je me demande de combien ?
On peut aussi se poser des questions sur la mobilité du M3 (4*4 de 28t) en terrain non aménagé - et notamment après plusieurs passages de véhicules à roues.
La meilleure solution est probablement d'avoir des M3 pour l'assaut et des F3 pour le 2ème échelon.
CEFA produit le EFA en service dans nos armées
RépondreSupprimerpenandreff
https://mars-attaque.blogspot.com/2021/05/franchissement-genie-armee-de-terre-syfral-ponts-lpm-programme.html
RépondreSupprimerhttps://mars-attaque.blogspot.com/2024/10/genie-remontee-puissance-franchissement-minage-appui.html
Là aussi, il serait temps de se réveiller réellement, au delà de notre train train pépère comme si rien ne se passait dans le monde, et au delà de l'échantillonnaire encore (Ponts, ponts automoteurs d'assaut, et engin blindé du génie, déminage, minage, etcetera ; et pas en 2045 encore non plus...) !!
Chui contrarié, le M3 n'est pas à chenille... et la "problématique" se pose pour tous les engins qui passeront dessus. ^^
RépondreSupprimerLe franchissement humide demande des moyens "au juste niveau et en nombre suffisant" (?) tout en étant en cohérence avec nos forces et matériels, y compris alliées. le flux logistique pour permettre la manoeuvre est aussi partie prenante de la mobilité.
Ce n'est pas un sport de masse et une sinécure. Les moyens techniques devront être "discrets" et versatiles avec un emploi ad hoc pour ne pas être exposés aux vicissitudes de la guerre de haute intensité sur un champs de bataille observable. Ce ne sont pas les russes qui me démentiront..
Le programme Syfrall du Génie de l'AdT devrait bientôt déboucher pour remplacer nos PFM et EFA rénovés. Je suis un fan de ce dernier, celui-ci étant pour le moins original dans sa formule technique.
Un franchissement ne peut pas se faire n'importe où en fonction des berges et de la nature de la coupure humide. Le Génie sait faire en matière d'aménagement et de tranquilisation des sols, mais l'endroit à choisir est déterminant pour la mise à l'eau et l'usage.
Il ne faudra pas oublier les infrastructures de "l'arrière" qui ne manqueront pas d'être sous la menace et la destruction. Un pont type Bailey ou un dérivé efficient seront indispensables, ainsi que l'apport de la Réserve et les moyens civils.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pont_Bailey
En effet, il va falloir prévoir des moyens supplémentaire en tapis de sol...
SupprimerEn ce qui concerne les ponts flottants évoqué ci dessus, il s'agit d'établir des ponts de fortune, après destruction des ponts en dur, remplaçant ces derniers donc, dans des zones relativement sécurisées et conquises : On peut tolérer la roue dans ce cas spécifiques là ^^. Par contre c'est surtout le nombre...
(Eh oui, l'EFA... : Kamelot le nostalgique maintenant, on aura vraiment tout vu !!
C'est surtout de ponts automoteurs blindés d'assaut, sous le feu, dont on va cruellement manqué. (C'est pas avec nos dix "SPRAT"... Là pas le temps d'installer nos tapis de sol, pas sûr que les russes nous laissent faire. Surtout avec la pression au sol de l'engin, 60 tonnes sur roues... Même si il en a beaucoup : Dix !!
A raison de 6 tonnes par roue, y a intérêt que les berges (Et les routes d'accès.) soient en béton, armé même...)
https://thumbs.dreamstime.com/b/pont-de-lancement-v%C3%A9hicule-blind%C3%A9-l-arm%C3%A9e-allemande-158416194.jpg
(Un peu de modernité. ...)
Je ne suis pas certain que l'on doive absolument développer nous même en totale autonomie toute la panoplie des engins nécessaires à l'armée de terre. Il faudrait peut-être mieux choisir quelques créneaux où l'on puisse viser l'excellence et l'exportation. Sauf si bien entendu il n'existe rien ailleurs qui présente un rapport qualité / coût correct et qui soit compatible avec nos choix opérationnels.
RépondreSupprimerLe GDLS M3 semble très séduisant, est-il compatible avec l'attrition inévitable d'un conflit à haute intensité cf. la tentative ratée des Russes sur je ne sais quelle rivière en Ukraine.