La Russie développe une version avancée de son char dotée d'une nouvelle tourelle et d'un nouvel armement. C'est dans le cadre du programme Burlak, initié en 2005 en vue de remplacer au sein de l'armée russe les chars de la période soviétique, que cette nouvelle version a été développée. Pour ce faire le programme Burlak vise à développer une tourelle deux hommes unique pouvant être utilisée sur les T-72, T-80 et T-90, les trois chars aujourd'hui en service dans l'armée russe. Les clichés récemment vus sur les réseaux sociaux ont permis de voir que ce programme qui avait été gelé pour des raisons financières a désormais repris avec ces nouvelle évolutions.
Selon plusieurs sources, le projet Burlak intègre deux systèmes de chargement automatique, un modèle similaire à celui du T-72 logé dans le châssis et un autre situé dans la nuque de tourelle. La disposition de ce dernier permet au système de pouvoir accueillir des munitions Armour Piercing Fin Stabilized Discarding Sabot (APFSDS) dotées d'un pénétrateur plus long, ce qui a pour effet de rendre la nuque de tourelle plus massive et d'augmenter de façon importante la taille globale de la tourelle. Cette dernière se caractérise par une disposition différente des briques blindage réactif et contraire à la disposition du blindage de type Kontakt-5, avec les panneaux orientés différemment. Le système ERA observé sur les clichés pourrait être une modification du système Kaktus, déjà aperçu sur le BMP3. Les nouveaux clichés montrent que la tourelle Burlak a subi un certain nombre de changements attestant de la reprise du projet de et de l'existence de nouveaux développements.
Tourelle de T-90 (en haut) comparée à la tourelle Burlak
Avec la mise en service prochaine de la plateforme Armata commune aux futurs engins de combat, l'industrie russe reprend le développement d'une tourelle unique visant à remplacer les équipements en service sur les chars T-72, T-80 et T-90. Ces efforts de standardisation devraient permettre à l'armée russe de réaliser des économies importantes dans les domaines de la maintenance, de la logistique et de la formation, pour réduire les couts de possession des engins, dont les couts d’acquisition pourraient également bénéficier de cette unicité.
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