Quelques jours après avoir sélectionné les propositions de GDLS et de Textron pour le programme ARV (Advanced Reconnaissance Vehicle) le Corps des Marines a également demandé à BAE Systems d'étudier la faisabilité d'une transformation de l'ACV (Amphibious Combat Vehicle) pour lui permettre de répondre aux exigences du programme ARV. Les deux compagnies sélectionnées devront livrer les prototypes avant le 31 décembre 2022, pour une évaluation qui devrait durer 6 mois. Le Corps des Marines a confirmé sa volonté de doter ses bataillons LAR (Light Armored Reconnaissance) de véritables capacités de gestion du champ de bataille. Pour cela, les ARV seront dotés de moyens C4 (command, control, communications and computers), de senseurs et capables de mettre en œuvre des UAS (Unmanned Aerial Systems) pouvant être libres et captifs. Encore indécis sur la plateforme devant accueillir ces différents systèmes, le Corps des Marines a demandé à BAE de réfléchir au développement d'une version C4/UAS de son ARV. Cet option ACV modifié sera confrontée aux prototypes de GDLS et Textron dans le courant de l'année 2023 avant qu'une décision ne soit prise pour la suite du programme ARV. BAE Systems pourrait s'appuyer sur son démonstrateur pour le développement d'un engin capable de répondre aux exigences formulées par le Corps des Marines pour la version C4/UAS de son futur engin de reconnaissance.
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On assiste actuellement à un vrai recours en grâce de tout ce qui est amphibie (sauf en Europe évidemment, ou là, comme pour le reste en matière de défense, on est en pleine léthargie, profonde !!!).
RépondreSupprimerAu niveau de la France, où nos capacités réellement, amphibies se sont réduites quasiment à néant après la vente de nos derniers TCD (jusqu'à nos Batral, non remplacés.), on ferait mieux de réinvestir dans cet important moyen stratégique, que l'on appelle également "l'entrée en premier" sur un théâtre d'opération.
L'amphibie et la transport maritime étant les seuls moyens de pouvoir projeter un volume de forces conséquent (comme l'ont très bien compris non seulement les américains mais aussi les britanniques, avec concernant ces derniers des moyens dix fois supérieurs aux nôtres ( ce qui leur a permit de déployer jusqu'à quarante-six mille hommes en Irak.)).
D'autant qu'au lieu de dépenser plus d'un milliard pour nos différentes bases en Afrique, chaque année (pour ... ? : Pas grand chose.), ces sommes seraient beaucoup mieux investies à reconstruire un vraie capacité amphibie*, et d'entrée en premier donc.
* C'est à dire pour être capable de débarquer de l'ordre d'une brigade complète amphibie (avec les équipements idoines donc encore.) (pour la sixième puissance militaire mondiale c'est bien encore un minimum.), il nous faudrait au moins six TCD (Transports de Chalands de Débarquement.), et autant de BCD (Bâtiments de Débarquement de Chars.), quelques CTM-NG, beaucoup plus efficaces (je ne parle évidemment pas des EDAR : 120 millions d'euros pour quatre chalands : là encore !!!), voire quelques LCAC, achetés sur étagère (à défaut d'être construits chez nous.) (qui là pour le coup révolutionnerait complément nos capacités de débarquement (et au même prix que nos EDAR somme toute ...)) ; et songer à de futurs moyens de projection maritime stratégiques.
C'est à dire, autant encore au moins de cargos rapide RO-RO pour une capacité totale de 150 000 tonnes (de quoi déployer cette fois ci une brigade lourde complète, et sa logistique pour trois semaines)
Ou encore comme le nouveau concept "Mobile Landing Platform" (MLP) américain (si on cherche vraiment les vraies innovations militaires, encore !! ?). C'est à dire, des plateformes, mobiles, simple adaptation de cargos civils, mais destinées à rester au large, à l'abri des attaques côtières même de longue portée, et chargée d’appuyer tout débarquement à terrestre ; voire de projeter des aéronefs (en supprimant les châteaux avant et arrière et en les reportant sur le coté, comme sur les BPC, pour avoir une surface de pont libre très important (deux fois celle du CDG))., hélicoptères divers et avions ADAC de transport ou d'attaque, par exemple.
Ceci à très faibles coûts, en particulier dans ces deux derniers domaines (cargos RO-RO rapides et cargos modifiés.
Des cargos modifiés, de 150 000 tonnes, qui couteraient deux fois moins cher, avec une juste suffisance de systémes électroniques, qu'un BPC de seulement 20 000 tonnes), et donc ce qui serait parfaitement réalisable avec un budget actuel de 2 % du PIB.
Tout ceci nous permettant de retrouver une vraie capacité amphibie et de débarquement, hautement mobile, et donc très rapidement déployable en temps de crise , et là, partout où il le faudrait.
Une capacité qui serait même très largement financée par les économies annuelles des un milliard d'euros dépensés, presque en pures pertes, dans nos différentes bases permanentes fixes en Afrique (seuls les indispensables points relais d'appuis hautement géostratégiques, à Djibouti et en partie Dakar, seraient conservés.).
Ce qui nous permettrait de retrouver de vraies, capacités de débarquement amphibie , capacité hautement stratégique dite "d'entrée en premier" réelle encore une fois, et de projection, à la hauteur de notre rang militaire tout simplement, ni trop, ni trop peu, surtout.