Le poids du char Abrams dans ses dernières versions pose aux services américains de nombreux problèmes dans le domaine de la mobilité stratégique dans le cadre du déploiement en Europe des chars américains, plus lourds que leurs prédécesseurs. L'armée américaine, soucieuse de maintenir la mobilité stratégique et la capacité de réaction des éléments blindés stationnés sur notre continent, a mené une expérimentation en coopération avec la Deutsche Bahn dans le domaine du transport par voie ferrée.
La 405è AFSB (Army Field Support Brigade) et la compagnie allemande ont testé la semaine dernière un nouveau prototype de wagon porte engin. Un char M1A2SEP V3 et deux Bradley A4 normalement prépositionnés sur un site de stockage de l'armée américaine ont participé à l'expérimentation de ce nouvel équipement. Avec une charge utile portée à 93 tonnes et une vitesse maximum de déplacement de 100km/h, ces nouveaux wagons facilitent également les opérations de débarquement et d’embarquement des engins, grâce à un nouveau système de calage et d'arrimage automatique ne nécessitant plus l'utilisation de cales et de chaines ou sangles. Les tests ont permis de vérifier la compatibilité du char avec le gabarit voie ferré, pour permettre aux trains d'utiliser toutes les infrastructures de la Deutsche Bahn (ponts, tunnels,...) et d'effectuer des essais de freinage et de résistance à un choc. Le 405è AFSB (Army Field Support Batallion) stationné à Mannheim appartient à la 405è AFSB. Ce bataillon est responsable du stockage de la sécurité et de la maintenance des engins blindés et des équipements annexes prépositionnés en vue de l'équipement de deux ABCTs (Armored Brigade Combat Teams). La 405è AFSB stationnée à Kaiserslautern est en charge de la fourniture des équipements aux forces américaines stationnées en Europe et en Afrique.
Ouvrier allemand mettant en oeuvre le système de calage automatique
Le char américain dont le poids ne cesse d'augmenter au fil des évolutions requiert maintenant des wagons adaptés pour ses déplacements en Europe pour lesquels l'armée américaine sollicite le concours de la Deutsche Bahn. Outre les chars américains, la société allemande devrait être capable de transporter les dernières versions du Leopard 2, dont le A6A1 également équipé du système Trophy. La Pologne devrait peut être réfléchir à acheter quelques uns de ces wagons pour transporter ses 250 M1A2SEPV3 acquis récemment !
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? Vu le principe de calage par le dessous qui pince la chenille, si ça se grippe, ça va être coton pour débloquer le tout. Bezucoup plus compliqué qu'un coup de disqueuse ou de chalumeau. Et un wagon c'est un tas de ferraille à l'air libre tout le temps qui ne voit pas souvent un maintenancier donc il faut que ce soit le plus simple possible.
RépondreSupprimerD'autant que comme toutes grandes armées modernes, les allemands, comme les britanniques, comme les italiens, comme les polonais, comme beaucoup d'autres, gardent des unités ferroviaires spécialisée, du génie, du niveau bataillon ...
RépondreSupprimerPersonnellement je pense nécessaire de faire la chasse aux kilos superflus pour les blindés surtout qu'a notre époque je ne suis pas certains que le poids soit réellement un gage de protection (empreinte logistique, moindre mobilité, engins spécialisés, …) le tout évoluant moins vite que les menaces du champs de bataille (missiles/roquettes antichars, munitions rodeuses, …)
RépondreSupprimerOu finalement ce sont les systèmes de détection et de neutralisation qui font le gros du job. Ces systèmes pouvant tout aussi bien être intégrés à une plateforme tel qu'un char moyen.
Cher Em vous oubliez simplement les canons, à tirs direct, et notamment leurs munitions à obus flèche.
SupprimerEt là pour l'instant, on rien trouvé de mieux, et même rien trouvé tout court, que le blindage.
D'où le poids, les chars lourds et tout le reste, et les différentes catégories d'armement, adaptée chacune à des catégorie d'engagement.
Et pour ce qu'on appelle communément la haute intensité, voire même la moyenne, rien ne vaut, in fine (même une fois les ultimes systèmes de défense active dépassés, qui sont d'ailleurs inefficaces contre des munitions flèches, ou rapidement saturés (une capacité de quelques coups d'arrêt seulement.)), rien ne faut d'avoir une bonne épaisseur de blindage au dessus de sa tête, et ailleurs.
Surtout si vos systèmes de détection viennent à tomber en panne, ou plus probablement encore, viennent à être brouiller (une très grande spécialité des équipements de nos adversaires potentiels.)
Supprimer[Du coup tout notre si cher système scorpion par exemple, que l'on a mis des années et des milliards d'euros à mettre sur pied, par terre ! Espérons que l'on est prévu un fonctionnement en mode dégradé, faute de blindage conséquent, mais vu l'état d'esprit je crains que ce soit même pas sûr du tout.].
Bonjour Ronin.
RépondreSupprimerJe n'oublie rien bien au contraire. Un bon matériel de mon point de vue, est un juste rapport entre protection/puissance/détection. Le premier qui voit l'autre à toutes les chances de l'emporter. En cas de coup direct (obus flèches/missiles antichar) sans trop de risque la probabilité de survie est faible.
Les prochaines génération de missile antichar (sur les feuilles d'étude) prennent en compte les soft/hard kill. Donc le blindage en soit ne suffit pas et si le rapport poids/puissant est défavorable cela devient un handicap plus qu'un avantage. Donc je rejoins "anonyme" dans un commentaire précédent aujourd'hui il convient de trouver un juste équilibre entre, comme je le disais au début, poids/puissance/détection. J'officie dans la cyberdéfense, et aujourd'hui il est possible (moyens requis) de protéger "efficacement" les moyens électronique embarqués (redondance, durcissement, …) Concernant la puissance de feu, il a été démontré la possibilité d'intégrer un 140mm dans une tourelle de Leclerc (certes le nombre de coup embarqué est à revoir à la hausse, ...) oui le concept Nexter ASCALON (oups munitions télescopés) de maîtriser les volumes et le poids (le T-14 ARMATA) est un bon exemple d'une optimisation poids/puissance avec un concept des plus intéressant (tourelle entièrement automatisé) reste à voir la viabilité du concept mais comme très souvent, il ne servira (je l'espère) jamais dans le cadre d'un conflit haute Intensité. Bref… vous le comprendrez il existe des alternatives aux excentricités "Allemande" et "Américaine" qui veut que si j'ai le plus gros matériel j'ai le meilleur matériel et le plus pertinent. Et pour finir 100 tonnes de tôle enlisés ou à dépanner il faut du encore plus lourd à ce jeu là, au final ce sont les opérateurs qui seront les grands perdants. Blablacar quel est votre position / opinion sur la question ?
Attention je ne suis en rien contre les engins lourds bien au contraire (CV90 mark IV, AUF1 mon chouchou, AMX Pluton à son époque, ..) par contre, je suis contre les aberrations. Je vois mal l'Armée Française avec l'équivalent d'un Panzerkampfwagen Tiger-Maus E-100 c'est tout. Mais plutôt un Leclerc 2 (versus MGCS doté d'un 140mm ASCALON (ou autre) , d'une Vétronique 2.0, Hard Kill performant et moyens de guerre électronique 2.0) Em
RépondreSupprimerMais pourquoi un 140 mm ? Si vous n'augmentez pas le niveau des blindages ?
SupprimerSinon je suis d'accord avec vous si c'est pour dire qu'il faut rester dans des limites de poids acceptables et éviter les excès (une précédente étude américaine avait par exemple abouti à un VCI de 85 tonnes.).
Les 60 tonnes, pour les chars les mieux blindés, semblant être la limite supérieure naturelle raisonnable qui depuis la seconde guerre mondiale s'est imposée, d'elle même et comme relativement indépassable.
C'est aussi pour cela que j'évoque régulièrement cela :
https://www.diva-portal.org/smash/get/diva2:1031583/FULLTEXT01.pdf
Deux moteurs thermiques", répartis de chaque coté du blindé, au lieu d'un seul moteur thermique volumineux qui prend à lui seul un tiers du volume intérieur central, tel que décrit dans les figures 11 (page 13) et 15 (page 15). Ou permettant un gain de 50 % si vous préférez. Cela peut être adapté à des blindés de cinquante tonnes.
Ce qui permet de réduit d'autant le volume externe de ces véhicules, et donc leur poids.
(En effet l'empreinte logistique, extrêmement liée au poids, est un facteur important dans toute opération, on devrait d'ailleurs un jour s'en rappeler dans nos armées et chez nos constructeurs, avec leur trucs aussi insensés que leur automitrailleuse de 25 tonnes et plus ; et plus encore leurS coûtS.).
Des véhicules plus compacts limitant naturellement le poids, "à niveau de blindage égal".
Ce qui serait en soit une vraie et véritable révolution stratégique, opérationnelle, et tactique, un véritable "game changer" comme dit aujourd'hui.