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vendredi 9 février 2024

A L'ECOUTE DES FUTURS UTILSATEURS !

Des soldats américains de la 1ère Division d'Infanterie (The Big Red One) ont participé pendant deux semaines à une série d'activités autour du projet XM 30 destiné à remplacer le Bradley d'ici la fin de la décennie actuelle. Après plusieurs tests pratiqués sur des maquettes des deux engins en course, les douze soldats ont fourni aux ingénieurs présents de nombreuses indications et remarques qui devraient aider les deux challengers à "coller" au plus près des besoins des futurs utilisateurs. Les soldats ont effectué des opérations de débarquement et d'embarquement chronométrées et d'autres activités liées à la maintenance et à la vie à bord du futur engin. Dans ce dernier domaine, les militaires ont souligné le besoin de confort pour les missions de longue durée, nécessaire pour leur permettre de durer et de maintenir leur capacité opérationnelle. Cette quinzaine a certainement permis aux ingénieurs et commerciaux de mieux appréhender les exigences des futurs utilisateurs, une opportunité enrichissante pour les militaires et les industriels qui a en outre renforcé les liens essentiels entre ces deux mondes, qui ont beaucoup à apprendre de l'autre.

 

Soldats du 1-18 Infantry, 2nd Brigade Combat Team, 1st Infantry Division

37 commentaires:

  1. La notion de confort peu paraître surprenante sur un engin militaire.
    Pourtant elle s'ajoute à la protection. L'accélération surtout verticale avec les mines ou IED a des conséquences néfastes sur le personnel embarqué, tout comme sur les armes, équipements et impedimenta qui peuvent devenir de vrais projectiles. De même il est nécessaire de tenir compte de l'ergonomie globale pour durer, ainsi que la taille des nouvelles générations. Le tout concourent à certaines évolutions techniques, en y rajoutant les sièges suspendus avec repose pieds pour éviter les polytraumatismes. Bref, la banquette "tape-cul" repliable ne suffit plus !

    Pour l'anecdote, en Afganistan les américains appréciaient le VAB et sa petite taille pour évoluer au sein des villages. Sauf qu'il n'avait pas la climatisation... Sob !

    La différence de hauteur entre un BMP 2, VC90 et un Bradley "cathédrale" est symptomatique du sujet. Il en est de même avec les nouveaux engins à roues, même si les châssis en "V" sud-africains ont été des précurseurs.

    Il en résulte des hauteurs, volumes, poids et empreintes visuelles plus importants, même si cette dernière est relative en fonction de la distance.

    Le blindé tranportant un groupe de combat ne pourra plus se cacher derrière une haie ou dans les blés, sauf le Weisel et hors concours : la chenillette VP-90 dans les pâquerettes..., d'autant que le champs de bataille 3D rend moins efficace cette tactique dans la "verte".

    La vision de combattants en transit ou au combat sur le toit de blindés "bas de plafond" et portes ouvertes devrait interpeler sur le pourquoi...

    La tendance va plus vers le van "cozi" que le cabriolet à haute vibration.

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  2. Le tout est de savoir si il s’agit d’un engin de combat ou d’une base vie, donc de sa finalité la guerre ou le conflit asymetrique!!

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    1. La "guerre" est multiforme avec des agressions et rapports de force dans des contextes différents à chaque fois. Elle est, malheureusement éternelle en se perpétuant et les REX sont continus.

      L'asymétrie est une méthode pour repondre à une ambition en fonction de ses moyens.
      https://classe-internationale.com/2016/02/06/geopolitique-des-guerres-asymetriques/

      Une "base vie" (?), le mot a une connotation "expédition sportive ou touristique", mais c'est une nécessité dans les conditions extrêmes et isolées.
      Disons qu'un engin moderne doit être "habitable" sous protection et répondre aux standards modernes pour véhiculer et abriter dans le temps un groupe embarqué qui n'oeuvre pas en "short et claquettes"... Offrir un espace nécessaire pour d'autres applications interarmes sans trop différencier les engins est aussi nécessaire.

      La rusticité et l'adaptabilité des hommes sont étonnantes, mais ne sont pas extensible à l'infini, d'autant que les sociétés modernes ne les y préparent pas...
      Toutefois, le portage des équipements et armes d'aujourd'hui exigent des physiques conséquents. Nous sommes loin des "bidasses" sur AMX-13. :)

      Mines et IED ne sont plus des options en défensive ou en offensif pour interdire la manoeuvre sur des axes.
      Les "ventres plats" ont des faiblesses et beaucoup d'engins majeurs ont eu leurs planchers renforcés en les alourdissant.
      Bien sûr, il exite bien d'autres menaces, tous secteurs, avec un blast générant des accélérations sur d'autres axes. l'aménagement d'un compartiment de "combat" doit en tenir compte.

      Disposer de deux engins différents pour le même emploi est une solution de riche qui ne répond pas forcément aux problématiques de la protection et moyens à mettre en oeuvre sur un champs de bataille transparent. De même, on pourrait se laisser à penser que le plus pourrait faire le moins. Ce n'est pas toujours vrai dans bien des domaines. Idem pour la réciproque, même en utilisant des raffinements techniques.

      Tout est destructible ou neutralisable et les ressources humaines et matérielles sont non-extensibles.

      Il faut toujours faire des choix en matière technique et d'emploi pour anticiper les confits prévisibles, ou pas, avec des budgets et des industrialisations qui ne suivent pas à la vitesse des idées ou des événements.

      Les engins comme le futur VBEA aura, peut-être, une hauteur/volume plus faible qu'un Serval ou un JLTV, mais sa fonction et équipage seront différents.

      La tendance est là, la technique ne peut pas toujours tout régler avec une "élégance" répondant à la mode d'antan. Les nouveaux moyens occidentaux n'y couperont pas.
      Faire aujourd'hui un engin comme un BMP 2 est irréaliste, sauf pour des "moujiks". La famille ARMATA "péniche", quand elle sera opérationnelle (?), dément cette thèse, tout comme le VPK 7829 K17 "Boomerang".

      Bon, nous en sommes pas encore là :
      https://fr.vikidia.org/wiki/Landkreuzer_P.1000_Ratte

      L'engin "plat et discret" pourrait venir sous la forme terrestre d'un drone, d'une MTO ou d'un "robot terrifiant". Là, chenillettes, tondeuses à gazon ou objets innommables pourront servir et... sans aucune certitude. :)

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  3. Sacrés américains (Rassurez vous on les suit de plus en plus près désormais.), ils veulent aller faire la guerre avec un maximum de confort, évidemment.
    Ce qui finit par aboutir, cette recherche de confort incongrue, par des véhicules aux dimensions, et au poids donc évidemment encore, ubuesques aujourd'hui. Mais aussi surtout, à la survivabilité affaiblie (Dimensions = Plus facile à cibler et à atteindre = Poids = Manque de blindage = Mort...)

    De quel remplaçant du Bradley s'agit-il ?
    Du l'AMPV, remplaçant, d'une trentaine de tonnes, plus du M113, ou, plus surement de l'OMFV, nouveau VCI, de cinquante tonnes, et nouveau véhicule de combat principal de l'infanterie américaine.
    A noter encore que précédemment déjà, cette "recherche de confort" coté américain avait abouti à un VCI de 85 tonnes (Ca va faire plaisir à Kamelot !!).

    Mais bon, si cela met en joie les ingénieurs commerciaux, c'est le principal...
    Important le confort...


    A noter encore, séquence nostalgie, ( !!), qu'il n'y a pas si longtemps encore les français étaient réputés, à l'instar des russes, pour leurs équipements aux dimensions maitrisés, AMX10P, VAB, AMX30, et jusqu'à nos sous-marins nucléaires SNA les plus petits du monde, une marque de fabrique en quelque sorte (Offrant plus de survivabilité en zone à risque ou en cas de conflit ; mais c'est sans doute pas si important que cela, la survie, pas autant que le confort en tous cas...), mais ça, c'était avant, comme dirait l'autre.

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    1. Je doute que ce soit les ingénieurs qui pondent l'exigence confort.

      Par contre, un officier de marque qui va contre la demande en groupe de travail d'avoir : la climatisation, moins de bruit, vibrations et plus de place... Je demande à voir, il doit être aimé par ses troupes.

      Même si on fait sans, c'est difficile à faire avaler. Surtout que à l'inverse de l'achat de votre voiture où le portefeuille rappelle vite les limites, en général on ne parle pas (encore) argent dans les groupes d'avant projet. Une fois l'esquisse posée, c'est dur de se dejuger.

      Tout ça c'est imparfait sans doute mais humain.

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    2. Bon, alors, on revient au M16 half-track et sans capote ? :)

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    3. Après tout, le confort de la tranchée, d'un bunker improvisé ou d'une cave aménagée est supportable. Il y en a qui y sont en villégiature depuis plus de deux ans. Tout au moins les heureux survivants, militaires et civils pour certains.

      "C'est la guerre, la vraie, ma bonne dame..." :(

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    4. C'est vrai que c'est un sujet assez complexe.

      Sans trop étudier le sujet, j'aurais tendance à répondre que le confort est comme les normes de sécurité, d'environnement... en temps de paix on garde, en temps de guerre on vire. Faut juste y penser suffisamment tôt pour pas se retrouver le nez dans le mur...

      Je pense que tous les voyants sont allumés pour développer des engins de temps de guerre maintenant. (On ne jette pas nos engins scorpion pour autant, ça servira toujours).

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    5. Quand vous faites un trail (intervention en contre-insurrection) vos baskets ont de l'amorti et des petits crampons, quand vous jouez au rugby (guerre), gros crampons et pas d'amorti... Bin c'est pareil...

      -> la polyvalence des équipements est souvent un mensonge.

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    6. Si le message est pour moi, je dis simplement qu'en cas de guerre conventionnelle, il vaut mieux de la protection que du confort. Je n'ai pas parlé de half track ni de BMD...

      Pour le reste, je suis d'accord, j'ai toujours apprécié la clim ! :)

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    7. Tout à fait d'accord avec Marsouin, il y a des questions à se poser, et des équilibres à trouver ; pour les temps de paix... On rappelle qu'une armée sert essentiellement à faire la guerre ; si certains ne l'ont toujours pas compris, qu'ils changent de "métier"...

      Par contre, certains sont toujours dans la subtilité : "Bon, alors, on revient au M16 half-track et sans capote ? :)".
      Et ils appellent ça débattre !!

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  4. À anonyme du 10 février 2024 à 14H24
    (À tous les anonymes, utilisez un pseudo, c'est plus facile à suivre)

    Il me semble qu'il y a une incompréhension ou une mauvaise expression de ma part.

    Il n'est pas question de reproduire les tactiques et moyens du passé, surtout quand il sont isolés de leurs contextes.
    Néanmoins, des similitudes existent et des moyens demeurent en évoluant avec les progrès techniques. Sur les grands principes, nous n'inventons pas grand chose. Les évolutions viennent en partie des ruptures techniques et de quelques esprits supérieurs.
    La connaissance de l'histoire est un des fondements de l'enseignement militaire. Il n'en n'est pas demandé autant aux combattants de terrain, j'en conviens. Une bonne préparation et l'expérience des combats leurs sont plus profitables.

    Le half track est une boutade, le BMP 2 est ce qu'il ne faut pas faire pour des raisons évidentes que vous avez évoqué.

    La logique de la masse n'est pas mon choix, bien au contraire puisque nous en disposons pas... et les moyens techniques nous manquent toujours. De toute façon, les extrêmes sont toujours excessifs.
    Le capital humain, la troupe, je connais un peu, y compris avec la réserve. J'en ai fait partie avec pour seule protection des ridelles, une bâche et une pelle US. "De mon temps" on avait même pas le "droit" d'avoir un half track...
    À l'avenir je vais essayer de mieux marquer s'il s'agit d'un 2ème degré et/ou de l'humour.

    La hauteur sous toiture d'un blindé est la résultante de choix techniques pour une bonne ergonomie et habitabilité d'un blindé avec une infanterie embarquée moderne qui est l'armement principal. Je rajouterai que mieux protéger le bas et le haut ne va pas simplifier la problématique.
    Vous avez parfaitement développé le sujet avec des éléments factuels, en apportant la notion de 3D qui est incontourbable avec la 4D et ses boucles courtes.
    L'armement d'appui et de protection est un sujet connexe pour le dimensionnement du blindé et son architecture.

    L'Ukraine nous envoie, par les médias, des éléments de réflexion sur l'emploi, les moyens et la politique. À nous de choisir les bons en fonctions de nos intérêts et ne pas les reproduire à l'identique bêtement. Toutefois, ce conflit n'est pas terminé et n'est pas forcément représentatif des prochains.

    Tant qu'à faire la guerre, même avec World of Tank (?)(*), je ne suis plus mobilisable ni pressé d'envoyer qui que ce soit pour la faire à ma place, surtout pour vérifier mes thèses...

    (*) Ceci dit, en matière d'IHM, de simulation, d'animation 3D... il y a des éléments intéressants. Tsahal et des Industriels Israéliens (ils ne sont pas les seuls), s'y interressent de près.
    Effectivement, là il n'y a ni mort, ni blessé, ni traumatisé, ni attrition, en principe. (Humour)

    Au plaisir de vous lire,

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    1. Oui on a bien compris que votre "logique" était celle de l'échantillon hyper technologique de luxe.

      Il y a des équilibres à faire, et une cohérence à retrouver surtout, entre confort et impératifs tactiques, opérationnels, stratégique (Budgets.), et périodes de paix (!!), entre seul appât du gain de certains industriels de plus en plus multinationaux, et ces mêmes impératifs, entre prototype hors de prix, et de budget et équipement en juste nombre pour équiper au moins correctement les quelques forces qui nous reste, entre roues et chenilles par exemple encore, et j'en passe, c'est tout ce que certains disent, et tout ce que vous refusez d'admettre malgré tout....
      Ou vous avez fait votre choix, manifestement.

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  5. Peut être que le groupe de combat a 8 bonhommes dans un seul véhicule est un dogme a abandonner. Le chiffre 8 est devenu sans doute tout à la fois insuffisant en soi et trop pour un seul véhicule de dimension raisonnable. C'est un vaste sujet, mais pourquoi pas 12 ou13 par exemple dans deux véhicules .

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    1. Le problème alors c est le coût à l'usage.

      Un chauffeur(/révision..) pour 6 fantassins c'est 1/7 de coût alors que 8 c'est 1/9.

      Il est probable que la taille actuelle corresponde à la tentative d'optimisation de cette équation à un instant donné puis que cela est été conservé par principe d'organisation.

      Je vais être provocateur, je ne suis pas certain que dans le futur on est pas des déploiement soldat par soldat dans de tout petits véhicules rapide et protégé de façon à sauter d'espace à couvert à espace à couvert. Équiper d'un petit calibre pour faire du tir de suppression.

      Cela réduirait l'avantage des UAV sauf en zone désertique, et rendrait les mines plus sensibles à la faune.

      On voit déjà pas mal d'action à coup de quad/vélo électrique dans la verte.

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    2. Le CV90 MkIV peut accueillir 8 bonhommes. Aujourd'hui c'est le top du VCI et ses dimensions sont raisonnables.

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    3. (8 bonhommes à l'arrière, en tout ça fait 11 bien sûr)

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    4. Sauf que le CV90 est en carton plâtre, dernièrement l'un d'eux s'est fait percer par un bête RP7

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    5. Ça m'étonnerait car il n'est pas encore en service (le MKIV)... Bientôt en Rep Tchèque et Slovaquie ☝️.

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    6. Effectivement, le volume du groupe de combat, homme, arme, matériel à débarquer et les services/appui à bord conditionnement le dimmensionnent et le poids du véhicule.

      En fonction des armées ce nombre est variable. De même, le distingo entre les emplois Infanterie, Génie Combat..., et Cavalerie, légère et lourde, serait à faire.
      Limiter le nombre de PAX embarqué et augmenter celui des véhicules ont aussi des contraintes.
      L'interaction entre un véhicule de combat et l'infanterie n'est pas une science exacte, ni la protection absolue aussi... une fois dehors, sans être hébété ou pire en amont, le fantassin n'a plus qu'un "mini-blindage portable" pendant un certain temps.

      Je serai bien prétentieux pour donner une solution parfaite, définitive et accessible.
      Le VC90 est un bon engin moyen "équilibré", datant de 1993, quid dans 20 ans avec une manoeuvre interarmes connectée sur un champs de bataille divers et transparent ? La seule protection ne suffit pas et des certitudes ont été secouées dernièrement.

      Perso, j'aime bien les idées "provocatrices", les concepts nouveaux, et... le velo VTT électrique. :)

      https://www.opex360.com/2023/12/24/larmee-de-terre-explore-lusage-technico-operationnel-des-velos-et-des-motos-electriques/

      Le concept du soldat "universel", à grande mobilité et employé seul mais de concert avec un groupe important, n'est pas nouveau. Pour le moment c'est la technique et les limites physiques et psychiques de l'homme au combat qui s'y opposent.
      Israël a étudié un type de véhicule versatile avec un ou deux hommes à bord...(?).
      Bon, il y a les "robots", mais dans un environnement terrestre il faudra attendre "un peu"...

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    7. Du coup j'ai oublié le propos de Ulysse qui est interressant et mérite réflexion.

      Les Marine littoral combat team constitués a partir de 2022 comprennent 14 personne, réparties en 2 équipes de tir de six, avec un chef d'escouade et un chef d'escouade adjoint.
      À priori, sauf à avoir un GROS véhicule (AAVC-7A1 !) deux véhicules sont nécessaires avec la problématique des tourelles pénétrantes, ou pas.
      Ce groupe est sécable en deux.

      Une équipe de six (binômes - trinômes...) semble un seuil minimum pour la résilience et garder un volume de feux suffisant pour l'infanterie.

      Comme toujours, l'équation dogme - coût - rendement - efficacité reste à résoudre par les experts du sujet.
      Toutefois, cette organisation double les moyens et leurs supports. À voir dans la composition des structures supérieures et connexes (?).

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    8. Oui, et pas de miracles, le CV90 mk0 fait 23t et emporte 8 pax en plus d'un équipage de 3 personne ; sur le mk4 on est à 38t et 6 pax

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    9. Le groupe débarqué de huit combattants minimum, correspond juste au fait que c'est le meilleur équilibre au niveau tactique.
      Plus exactement des études approfondies ont été faite, par le britanniques, et ont révélées qu'une équipe de quatre combattants, ici deux fois quatre, était le plus efficiente possible, tactiquement et opérationnellement (Une équipe de seulement trois hommes est par exemple complètement neutralisée et quasiment hors de combat à la moindre perte, tué ou plus encore blessé.).

      Douze ou treize, plus le pilote, le tireur (De l'arme d'appui.), voire éventuellement le chef de bord, pourquoi pas.
      Mais cela augmenterait encore les dimensions déjà considérables (Eh oui, nos soldats ont pris plus cinquante centimètres de haut en vingt ans, comme dirait l'autre...) de nos actuels véhicules de combat (Si confortables !!).
      Et en cas de coup au but (On n'est pas forcément tout le temps, en temps de paix... !!!), c'est 12 - 15 bonhommes hors de combat, tués probablement ("Trop confortable"...), au lieu de dix.

      Malgré leur confort :
      Une fois de plus, ce que l'on demande avant tout à un véhicule "de combat" c'est surtout qu'il soit bien protégé, et qu'il offre à ses occupants des chances de survie les plus grandes possibles.

      Après, je dis bien après, si on peut y rajouter un peu de confort et d'ergonomie (Cf CV90 tiens encore !!), évidemment, mais pas au détriment de la survivabilité de ses occupants : Ils auront bien temps de profiter de leur confort quand ils seront dans leur cercueil capitonné.

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    10. Du confort, c'est des muscles qui ne se raidissent pas, c'est des corps qui se fatiguent moins, c'est des esprits qui restent alertes. Yaka voir la perf des BMD-4/BMP-2 "compacts", "rustiques", "bas de plafond", vu de haut par un drone/ATGM BLOS c'est pas la hauteur qui compte.

      Une équipe de 8 pose problème puisqu'il faut prendre en compte "l'EM" niveau section : CDS, CDS adjoint, Radio, Infirmier, qu'il faut normalement répartir à un dans chaque blindé, donc 9 places minimum. Encore plus compliqué si on décide de ne pas donner au chef de groupe le rôle de chef d'engin, faut encore rajouter une place, bref avec seulement 8+3 places on se retrouve rapidement avec des groupes à 7 (3+3+1)...

      Un vrai groupe de combat d'infanterie, capable de se battre dans la durée, d'encaisser des pertes, de manœuvrer (par le feu et le mouvement), c'est 12-14 pax comme le font les Marines.

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  6. Le Marder, déjà a l'époque, n'emportait que 6 pax.

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  7. Les US d'une façon générale sont moins englués dans les dogmes que nous. Ils ont une vraie culture de l'innovation
    qui privilégie la recherche de l'efficacité. Question de culture. Ils ont intégré que
    l'échec est consubstantiel à l'innovation.

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    1. Quand on peut avoir un bon véhicule qui emporte 8 PAX (cv90 mkIV), autant en profiter. J'ai un joli livre (que je garde précieusement ) sur la doctrine de combat platoon en Bradley que j'avais survolé car intéressé par la doctrine méca. Je voulais savoir ce qui était le mieux en partant du principe qu'un VCI tourelle 2 hommes ne peut accueillir que 6 PAX. C'est vraiment contraignant en phase de transition embarqué/débarqué (cf la doctrine bradley, pas mon petit point de vue français).

      Le CV 90 MKIV règle le problème tout en ayant une tourelle habitée 2 hommes car il emmène 8 gars à l'arrière, à la différence de ses prédécesseurs. En plus, sa silhouette est moins imposante que le lynx ou le redback. Il est au dessus du lot.

      Je ne parle pas du vbci t40 qui ne joue pas dans la même catégorie.

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    2. Le groupe de 6 pax en Bradley est moins une innovation qu'une contrainte technique.

      Pour le cas des marines, c'est différent. Avoir deux buggys ou argos qui se suivent sans blindage pour former un groupe de 8-10 en bondissant par le côté est tout à fait pertinent dans certains types d'engagements type Malouines ou techno-guerillas.

      Bref il faut des deux, mais en méca, 8 à l'arrière est le meilleur rapport qualité-prix

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    3. C'est tout le problème de l'infanterie mécanisée, c'est un casse-tête sans fin pour tenter de trouver le juste milieu entre
      - taille des groupes de combat (limite basse: tolérance aux pertes vs limite haute: capacités cognitives du CDG à faire manœuvrer tout le monde)
      - concentration/déconcentration (réduire le nombre de pax mis hors de combat d'un coup vs efficacité du GDC)
      - les qualités propres au véhicule (blindage, armement, tourelle habitée/inhabitée, ATGM embarqués etc.)

      Le Bradley semble avoir trouver l'équilibre de sa génération, au vu de ses performances en Irak puis Ukraine, reste à voir ce que ça donnera sur les nouvelles générations.

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    4. Le Bradley était la référence, c'est vrai.

      Pour la nouvelle génération, le CV90 MKIV et toutes ses versions potentielles règlent le problème (je fais de la marteau thérapie 😅). Jusqu'au MKIV (vci) il fallait choisir entre le groupe de 8 (pas entassés comme dans un 10P) et la tourelle 2 hommes dans un vrai véhicule. Le MKIV est vraiment une réussite car il concilie les deux, avec ce qu'il faut comme armement, blindage, encombrement. S'il faut désigner un VCI à acheter tout de suite, c'est lui. Les Suédois ont créé un best seller et on su le faire évoluer petit à petit, dans le bon sens.

      Pour la génération future j'en sais encore rien.

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    5. L'idéal reste une tourelle téléopérée, il y a qu'à voir l'espace que ça libère dans le VBCI T40... un vrai camping car

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    6. Les tourelles téléopérées ont aussi des inconvénients, et pas des moindres.

      Le VBCI T40 n'est pas structuré pour le même emploi qu'un Bradley ou CV90 MKIV, ils sont difficilement comparables.

      Au passage, je radote mais il manque toujours une coaxiale sur la T40 (je sais qu'il y a un top, je parle d'une coax, ce n'est pas pareil) ainsi qu'un chargeur plus grand pour les obus de 40.

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    7. Et suffisamment d'avantages pour qu'on voit leur prolifération sur les VCI de nouvelle génération : Namer, XM30, T15, Puma...

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    8. Je pense aussi que les tourelles téléopérées sont l'avenir. Mais avant il faut s'assurer qu'elles sont fiables car si ce n'est pas le cas, c'est un carnage.

      Pour l'instant je ne connais pas de produit français de ce type pouvant être considéré comme fiable. Pas non plus dont les moyens d'observation peuvent permettre de se passer d'une voie directe optique.

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  8. Sur les moyens je n'ai pas de religion, ni de solution miracle, d'autres que moi (Responsables, stratèges, militaires, ingénieurs, consultants ;)...) sont plus compétents pour apprécier emploi et moyens accessibles dans un contexte donné.
    Le quidam peut toujours donner un avis, il n'y a pas de sottes idées, ce sont les mises en oeuvre au moment opportun qu'il faut relativiser. :)
    Consulter la soldatesque est un bon principe. Dès fois les progrès se cachent dans les détails et "ressentis" du terrain (là, je suis sérieux).

    Je n'ai pas eu l'occasion d'apprécier le compartiment du VC90 à 8 avec tous les armements et le barda nécessaires, ainsi que la solidité du Bradley en Ukraine..., par contre et pour exemple, l'effet des mines est constant et factuel comme les destructions.
    Je ne dis pas qu'un VC90 ferait désordre à côté d'un Leclerc, même si la protection du Bradley me semble plus importante en fonction de leurs versions respectives. Il y a des préférences, y compris subjectives... :)
    Disons qu'il faut relativiser en fonction de l'usage et de l'adversaire en face avec ses moyens.

    La silouhette était prépondérante à une époque, elle l'est beacoup moins, voire inutile a partir d'un certain dimensionnement, aujourd'hui avec les progrès des capteurs, du ciblage, les nouveaux effecteurs et la connaissance 3D...

    Le VBCI et sa version 2 ont répondu à un besoin, industriel et militaire d'une époque qui n'est pas révolu. Il n'est pas assez résilient en "haute intensite" pour servir de VCI lourd dans le concept anglo-saxon, surtout avec une bataille rangée et statique entre forces similaires.

    On notera que tous les engins ne sont pas "stationnés" sur la ligne de front. Seule la manoeuve et le feu en complément de la protection sont efficients, en fonction du rapport de force en offensif et défensif et "en principe". C'est bien là le hic !

    La doctrine ouverte du combat interarmes et infocentré est un pilier supplémentaire, y compris avec des 70 tonnes, quads ou trottinettes. Le terrain, le climat, la menace, l'expérience des hommes et l'emploi tactique... commanderont encore, au-delà des pures moyens matériels.
    Des colonnes blindées se sont faites decapsulées par des véhicules utilitaires civils et des moyens antichars en nombre... Doit-on en sortir une conclusion ferme et définitive, certainement pas dautant que les plus protégés ne sont pas l'alfa et l'omega des conflits.

    La course au poids et la technique pour la protection n'aura pas de limite, sauf son coût et accessibilité pour le plus grand nombre. La menace suivra ou devancera en réaction et proportion avec un tempo décalé.

    Le glaive et le boucler !

    Aujourd'hui tout devient une cible avec des menaces en adéquation, du char lourd aux civils. L'étendue du champs de bataille se révèle être à la dimension d'un pays. Ce qui vaut aujourd'hui n'est pas éternel.

    Bref, il y a de quoi s'interroger même en s'appuyant sur l'existant... La certitude est mauvaise conseillère.

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  9. Kamelot tout-technique12 février 2024 à 17:58

    En parlant du VBCI... :)

    https://www.opex360.com/2024/02/12/nexter-et-arquus-vont-developper-un-jumeau-numerique-du-vehicule-blinde-de-combat-dinfanterie/

    Jumeau numérique, plateforme virtuelle d'expérience, HUMS, MEMS, fabrication additive, etc... seront-ils les outils de l'avenir dans l'armement terreste, on peut le penser avec les futurs programmes de blindés.

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    1. Ah, pas vu assez tôt !
      Je renvois le lecteur à l'article de Blablachars.

      https://blablachars.blogspot.com/2024/02/the-ghost-vbci.html?m=1

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