Pages

lundi 5 février 2024

PREMIERS TIRS DE LA ZSSW-30 AVEC L'ARMEE PLONAISE.

Un peu moins de deux mois après la réception des premières tourelles, l'armée polonaise a réalisé la semaine dernière la première campagne de tir de ce nouvel équipement. La ZSSW-30 (Zdalnie Sterowany System Wiezowy 30 mm) doit équiper les deux VCI (Véhicules de Combat d'Infanterie) de l'armée polonaise, à savoir le Borsuk chenillé et son cousin le 8x8 Rosomak, sur lequel elle remplace la tourelle HitFist de Leonardo. C'est avec ce dernier engin qui l'armée polonaise a mené sa première campagne de tir, de jour et de nuit, au cours de laquelle les équipages ont pu utiliser le canon de 30x173mm Bushmaster Mk44S qui équipe la ZSSW-30. Aucune information n'a été communiqué sur d'éventuels tirs de missiles antichars Spike LR qui équipent également la ZSSW-30 dont 341 exemplaires ont été commandés par l'armée polonaise. Développé à partir de 2002 sur la base du Patria MAV finlandais, le Rosomak décliné en de multiples version au sein de l'armée polonaise a été engagé en Afghanistan, au Tchad et en Ukraine, après l'acquisition par Kiev d'une centaine d'engins dans le cadre d'une opération financée par l'UE et les Etats-Unis. 

Tir de nuit (Photo Mindef polonais)

14 commentaires:

  1. Fana s'il y a des résultats communiqués. Dans sa catégorie, cette tourelle semble prometteuse.

    Un 30x173, une coax, deux spikes... classique mais de bon goût.

    (on aime ou pas les tourelles téléopérées, c'est un autre débat).

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. A titre personnel, j'étais anti-tourelle téléopérée car perte de la voie directe optique qui me semble incontournable. Et les drones sont arrivés... et je me questionne donc, mais sans avis encore tranché...

      Il faudrais que je parvienne à savoir quel est le gain réel en protection d'une tourelle téléopérée par rapport à une tourelle classique.

      Pas si facile à savoir car si on questionne un indus', il aura toujours un biais favorable à la tourelle téléopérée pour des raisons de simplicité technique. Ils la défendaient déjà sans raison valable avant l'utilisation massive de drones....

      Supprimer
    2. Le problème est la perception de l’environnement en restant en fond de caisse en permanence.

      Supprimer
    3. Bien d'accord, c'est pour ça que je n'aime pas les tourelles téléopérées.

      Mais admettons qu'elles protègent non pas un peu, mais beaucoup plus l'équipage. A l'heure des drones, ça vaut une petite réflexion... Qu'est-ce qu'on perd, qu'est ce qu'on gagne ?

      Supprimer
    4. Tout dépend de l'utilisation première du véhicule sur lequel l'armement téléopéré est installé.

      Ici dans le cas général des véhicules de combat d'infanterie, ou même plus encore de transport de troupe, ce n'est qu'un élément d'appui (Très nettement préférable aux mitrailleuses 12,7 servies "à la main" il y a peu encore.) ; ou cela doit le redevenir.

      Ce qui permet de gagner en espace interne, ou réduire les dimensions globales du dit véhicule (Une tourelle normale à deux occupants peut facilement représenter pratiquement un tiers de la longueur totale sur ce type de véhicules (Et donc de son poids, etc...).).
      Dernier point cette dernière est nettement plus chère (Trois fois plus, en général.), y compris en MCO, qu'un armement téléopéré.

      Dans tous les autres cas, véhicules de combat spécifiques, la tourelle habitée est évidemment nettement préférable.

      Supprimer
  2. (honnêtement, dans l'immédiat je n'ai pas de réponse)

    RépondreSupprimer
  3. Les tourelles téléopérées ont un vrai problème, c'est l'utilisation de modes d'observation et de tir dégradés, car n'ayant pas de vue optique directe, si panne ou dégradation des caméras jour, nuit et/ou panne laser, la tourelle n'a plus aucune utilité.
    Ayant testé ce type de tourelle (ARX 20 en lieu et place de la T 20-13) sur un VAB 6 x 6 à partir du poste-chef, si une des pannes citées se produisait, la tourelle n'avait plus aucune utilité.
    Bernard

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Et Dieu sait que les pannes de ce type d'armement arrivent vites, et souvent ...

      Supprimer
    2. Marsoin: Oui, quand le terrain parle, ça change de la planche à dessein ou de la CAO dans un bureau chauffé à 21°.
      Bernard

      Supprimer
  4. Indépendamment de la fiabilité, du service et de l'approvisionnement (?) de l'arme, la tendance ou mode va vers ce type d'aménagement.
    La vision déporté, par caméra, permet de limiter les "trous" dans le blindage et est de plus en plus abordable.
    Par rapport aux épiscopes et autres systèmes optiques classiques, c'est la surface exposée qui est un facteur de risque, sans apporter de partage de la vision dans les différents spectres. Une caméra peut avoir un renvoi d'angle, plusieurs permettent la fusion des images pour les communiquer en interne et externe par la connectivité... :)

    Il est vrai que c'est une rupture technique avec les incertitudes du début, comme ont été les commandes de vol sur les avions... Une "transition" est souvent nécessaire "pour se faire à l'idée".

    L'avantage de la tourelle non pénétrante est de dégager l'espace en interne (VTT, VCI) ou de déporter l'arme en extérieur comme sur les chars récents, la notion de tourelleau ayant une frontière élastique.

    Il va s'en le dire que la protection de toiture évoluera. La tourelle sert, aussi, de protection par interposition. La protection de l'armement risque d'en être diminuée peut-être (?).

    Dans le cas des gros calibres avec un système pénétrant, l'usage de l'espace en châssis est différent en créant une zone mieux protégée pour l'équipage. La tourelle plate ou affleurante est à mi-chemin dans cette évolution.
    L'accès aux postes de l'équipage est aussi une problématique en fonction de l'architecture retenue.

    C'est certain, c'est un changement fondamenral en matière d'IHM et de perception de l'exterieur. La vétronique et la numérisation du champs de bataille influent sur cette évolution.
    Les évaluations et REX seront très importants.
    Les nouvelles générations seront plus habituées au tout-image enrichie et en 3D de plus, en principe... :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas sûr que ce soit malin d'aborder le problème "Indépendamment de la fiabilité, du service et de l'approvisionnement (?) de l'arme"...

      Supprimer
    2. Sans faire le malin, il s'agissait de ne pas écarter les sujétions du fonctionnement de l'arme. Même le moteur de l'engin peut tomber en panne ou avoir ses circuits électriques HS... :)

      Supprimer
  5. Un concurrent du Jaguar ? Une idée du prix ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tout dépend de ce qu'il y a dedans, du coût de la main-d'oeuvre polonaise et des subventions de l'UE...

      Supprimer