Sous contrôle du groupe émirien EDGE depuis février 2023, la firme estonienne MILREM sera à domicile pour présenter son dernier né, baptisé HAVOC (Ravage en français). La nouvelle plateforme téléopérée est basée sur un châssis 8x8 animé par une motorisation électrique hybride avec un moteur électrique dans chaque roue. Cette motorisation permet au HAVOC de se déplacer ses 12 tonnes à une vitesse maximale de 110km/h sur route et de 50km/h en tout-terrain malgré un poids annoncé de 12 tonnes à vide et une charge utile maximale de 5 tonnes. Les images publiées par MILREM permettent de voir le HAVOC dans quatre configurations différentes.
HAVOC avec tourelle RCT-30 de Kongsberg (Photo MILREM)
La seconde configuration fait également appel à un équipement produit par Kongsberg avec l'intégration d'un système de lancement de munitions de barrage Hunter 2-S de petite taille, qui sont produites par la firme émirienne Halcon, appartenant au groupe EDGE. Le système permettrait le tir de 84 munitions HS-2 réparties dans les quatre conteneurs du système.
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HAVOC avec le système HALCON HS-2 (Photo MILREM) |
Le minage à distance est également possible à partir du HAVOC avec l'emploi du module disperseur Skorpion 2 développé par KNDS. Le système qui était présenté en juin dernier à Eurosatory sur le Type-X permet la mise en oeuvre de mines antichars AT-2 développé par Dynamit Nobel. Dérivé du système Skorpion MiWS M548, le Skorpion 2 comprend quatre conteneurs (au lieu de six sur le système d'origine) qui peuvent contenir chacun 100 mines antichars réparties dans cinq magasins.
HAVOC avec disperseur de mines KNDS (Photo MILREM)
La dernière configuration présentée par MILREM associe au châssis une tourelle développée par la firme estonienne Frankenburg Technologies. La tourelle estonienne est armée d'un canon de 30mm auquel s'ajoutent trois missiles anti aériens de petite taille, installé sur l'arrière de la tourelle. Selon des informations non confirmées, une version initiale Mark1 de ces micro missiles destinés à la lutte anti drones aurait été testée en Ukraine en début d'année. La tourelle estonienne dont l'installation sur le HAVOC constitue une première semble particulièrement destinée à la lutte contre les drones et les munitions rôdeuses.
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HAVOC avec tourelle FRANKENBURG (Photo MILREM) |
La présentation du HAVOC préfigure le futur du combat terrestre, où cohabiteront les plateformes habitées et téléopérées. A l'heure où le futur MGCS est décrit comme un "système de systèmes", l'appartenance de MILREM au groupe émirien EDGE pourrait ouvrir des perspectives de coopération intéressantes autour du Leclerc. Cette coopération pourrait en outre être facilitée par l'existence d'un accord de commercialisation entre MILREM et les Constructions Industrielles et Navales de Méditerranée (CNIM), déjà fournisseur de l'armée de terre. La présence du char dans les deux armées et les liens unissant les deux pays rendraient une telle coopération parfaitement cohérente et nous offriraient des perspectives autres que celles actuellement offertes par notre partenaire allemand. A méditer.....
le Havoc utiliserait il le système de chez texelis équipé du moteur quinetiq?
RépondreSupprimersachant que texelis fait parti de KNDS...
le robot de combat arrive, le leopard 3 a un équipage qui voit l'exterieur depuis des écrans, autant mettre l'équipage et ses écrans à l'abri 500m sur l'arriere.
penandreff
Donc, déjà, deux engins, un téléopéré, et un autre qui le suit à 500 mètres derrière ?
Supprimerle HAVOC en configuration 2 emporte 4 drones kamikazes Hunter 2-S
RépondreSupprimerpenandreff
Même les estoniens innovent (Espérons qu'ils veulent bien coopérer avec nous, qui sommes si petits...).
RépondreSupprimerAvec une mini série de déclinaison d'un blindé 8 x 8, que nous avons été strictement incapable de faire là aussi... !!!
Très léger et relativement blindé cependant, niveau 6 OTAN apparemment.
Et comme quoi, même eux ont les deux, chenilles et roues...
"A la différence des montages habituels, l'installation de la tourelle sur un engin totalement inhabité ne peut que susciter quelques interrogations sur l'acquisition des objectifs et le déroulement de la séquence de tir par un opérateur distant, le rechargement de l'arme ou la résolution d'éventuels incidents de tir."
Par contre, ce sont quelques uns des nombreux problèmes, tactiques mais aussi opérationnels et stratégiques, que posent les engins téléopérés. Qui ne sont pas nouveaux cependant, ils existent depuis la seconde guerre mondiale (Avec les essais du char "Goliath" notamment), et des essais qui n'avaient pas fait particulièrement flores, puisque complètement abandonnés, jusqu'à récemment (Le manque d'aguerrissement en conditions de combat et de guerre réels sans doute encore ?).
niveau 3 OTAN (Erreur de frappe, que je m'empresse de rectifier...)
Supprimer@Anonyme15 février 2025 à 10:37
SupprimerDes petits pays comme la Belgique, la Tchéquie ou la Suisse ou la Suède ont une industrie de défense solide... Même si souvent de niche
" la Belgique, la Tchéquie ou la Suisse, une industrie de défense solide..." : Vous êtes sûr ?
SupprimerJe trouve qu'il a de la gueule cet engin. Toutefois quelque chose m'échappe. Je ne suis pas sûr que l'état de l'art actuel en robotique/ téléopération/ automatisation permette de rouler à des vitesses élevées (au delà de 50km/h) sauf au milieu de nul part.
RépondreSupprimerJe suis donc impatient de savoir quels sont les cas d'usage de cet engin. Je comprenais mieux le choix d'architecture du type-X à court terme.
A moins qu'il soit développé pour les EAU. ☝️
C'est juste que la aussi et encore, on est en plein dans la croyance, dans la toute puissance de la technologie (Qui gagne des guerres à elle seule comme tout le monde le sait. Surtout quand on se retrouve de plus en plus in fine avec des équipements échantillonaires. ). Ce genre de chose télécommandée, n'ayant encore moins jamais été testé en combat réel. Si une fois, en 1943... 👍
SupprimerC'est un peu ce qui apparaît dans la conclusion d'un rapport du Sénat concernant l'Armée française, qui constate que ses équipements sont de très bonne qualité, mais trop échantillonaires. Il y a aussi un problème dans la logistique d'industrialisation de nouveaux équipements militaires en France. Le rapport pointe du doigt sur une trop grande appétence à la technologie de pointe pour régler tout nouveau problème apparaissant et dit que s'appliquer à résoudre les problèmes avec des solutions déjà existantes donc présentement qualifiables de rustiques doit être une piste. Bref, pouvoir mélanger du rustique sur du "high tech." déjà existant, est un vecteur de pensée qu'il faudrait suivre. Mais il ne dit pas "comment faire?". A quand des "zones de bricolage dévolue aux systèmes-D rustiques probables à venir" intégrée dès la conception des véhicules militaires?
SupprimerPour info., les russes sont très fiers d'être "démerdes". Il _paraîtrait_ qu'il y a un proverbe russe qui dit que "il faut toujours être accompagné(e) de sa disqueuse Merlin Gerlin quand on voyage en Russie" (bon, j'ai lu ça sur un site internet fr.*.ru* servant leur propagande, mais ça ne semblait pas être de l'auto-dérision produite d'un monde imaginaire).
c'est en effet tout notre probléme actuel, comme celui de la plupart des a
SupprimerC'est en effet tout notre probléme actuel, comme celui de la plupart des armées occidentales, s'y ajoute chez nous en matière terrestre une très particulière obsession pour le seul médian qui plus est uniquement sur roues.
SupprimerAlors qu'il faudrait au contraire s'inspirer plus du pragmatisme des Etats et des industries de l'armement "qui marchent" aujourd'hui, pas forcément plus grands que nous, la Corée du sud, ou Israël, par exemple, et leurs matériels "employables", tout simplement, et au niveau des différentes techniques actuelles et pas "de demain" tout simplement encore. Mais c'est probablement trop simple (La croyance !!)) pour certains.
Attention, je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas faire des robots. Toutefois pas sûr que ces derniers puissent être utilisés à plus de 50km/h à court terme, ce qui limite l'intérêt des roues. Donc autant mettre des chenilles et profiter de leurs avantages...
SupprimerMais peut-être qu'il y a un cas d'usage que je n'ai pas en tête...
SupprimerDes rapports du sénat, par ailleurs pas forcément vides de tout effet de mode en tendance, complétement ignorés cependant, comme d'habitude.
SupprimerLeur lecture éviterait cependant à certains, même de prétendus spécialistes parfois, de dire tant de bêtises...
Au lieu de passer notre temps, et nos ressources (!!!), dans des projets d'étude qui atteignent voire dépassent même la plupart du temps maintenant les vingt ans de conception, cela pour quelques pourcentages de performances supplémentaires en plus qui coutent extrêmement cher (5 % "d'ultra performances" coute entre un quart et un tiers du prix total final.), et que l'on devra ainsi garder quarante ans (Vu leur cout.) ; pendant que dans ce temps là, les même producteurs mais en un peu plus malins et intelligents surtout (Adaptés aux marchés et à l'écoute des demandes réelles de leurs éventuels clients...), type Corée du sud ou Israël, produiront les mêmes équipements seulement quelques années plus tard (Sans les aléas et déboires éventuels en plus.) pour beaucoup moins cher ; et pourront donc ainsi également remplacer leurs équipements moins chers plus souvent, en obtenant au final un état de modernité globale de leurs armées, beaucoup plus "d'actualité" (Et beaucoup moins d'échantillons, car produit en série, car moins cher.).
SupprimerEh oui, un serpent qui ne cesse de se mordre toujours plus la queue.
Ou un cercle particulièrement vicieux, depuis une bonne vingtaine d'années maintenant, mais tant que cela permet de rapporter un maximum de fric, pour un minimum d'efforts de réflexion et d'investissements (Crédit impôt recherches faciles, quand tu nous tient !!).
Aaarghh !... des drones avec des roues, c'est le comble de l'infamie blindée !!! (##@ (PS : censuré !))
RépondreSupprimerMILREM est très innovant et la propulsion hybride vaut pour cette catégorie de poids et l'usage de la téléopérarion assistée. Nous en sommes au début, comme le X71/SS 10 et congénères de l'époque ou des jouets commandés par fil des années 50...
Bien des tâtonnements, essais et REX seront nécessaires pour en faire des moyens efficients. La meilleure protection des hommes c'est de les lettre "ailleurs" mais cela ne garantie pas la résilience de la plateforme et des effecteurs transportés, à moins de faire du lourd avec de la chenille (Aaaaahh...) avec un porte-drones à roues. ^^
La société EDGE n'est pas à sous-estimer, elle peut produire du matériel de bon niveau. SAFRAN est en affaire avec elle dans le cadre des off set du Rafale.
TEXELIS "est en train de travailler sur un projet de véhicule 8x8 hybride qui pourrait se déplacer plus rapidement et sans bruit sur certaines zones délicates en opération. Milrem Robotics mise notamment sur Texelis pour concevoir une nouvelle génération de robots de combat (RCV) d’un tout autre gabarit. Élevé au rang de partenaire stratégique, Texelis fournira le système de transmission électrique de robots modulaires de la classe 12 tonnes (comprendre HAVOC), conçus pour répondre aux exigences de la guerre moderne".
Il n'est pas étonnant que TEXELIS Défense passe sous le contrôle de KNDS...
Toujours en pleins délires vous, ça ne va manifestement pas mieux : De la blague du début à la fin de votre propos ; à part la toute dernière phrase, et encore ^^
SupprimerAttendons qu'on est au moins, avant de porter au pinacle encore vos nouvelles armes miraculeuse téléopérées cette fois ci, une nouvelle première utilisation en environnement hostile, voire simple sur le terrain réel...
RépondreSupprimerN'oubliez pas de prévoir quand même un engin, en plus, systématique, pour les "télé opérateurs" de vos nouveaux "game changers" !!
Pffff...toujours ce trollage improducrif. Partir d'un désir obsessionnel pour en faire une généralité n'apporte rien à la thèse du Blindé Mécanisé et devient même un refouloir. Mais oui vous l'aurez votre char pour Noël ! (C'est une image...).
RépondreSupprimerPersonne ne m'a attendu au Vietnam, en afganistan, en Syrie, au Haut karabakh, en Ukraine et ailleurs... pour utiliser des moyens et usages nouveaux en cohérence avec les besoins du contexte.
La complémentarité de ces effecteurs et son accessibilité renforcent les moyens "classiques", quitte à les remplacer quand ils manquent ou ne sont plus efficaces. Le vrai "game changer" est l'emploi interarmes, intersystèmes et l'usage collaboratif des moyens, comme les aérostats et l'Artillerie du temps de Gambetta ou les sémaphores de l'an 1... ^^
La débauche de moyens et d'énergie pour contrer cette nouvelle menace sur un champs de bataille évolutif devrait interroger vos certitudes.
" Le vrai "game changer" est l'emploi interarmes, intersystèmes et l'usage collaboratif des moyens, comme les aérostats et l'Artillerie" (Là on est d'accord ^^)
Supprimer, à conditions de les avoir ces moyens, et pas uniquement des échantillons (Voir ci dessus (17 février 2025 à 11:29).) ...
Bref une fois encore, vous démontrez que le réalisme, le pragmatisme même, et vous, ça fait deux.
"La débauche de moyens et d'énergie pour contrer" vos trapanelles de 14-18 (1914-18) ?
Là encore vous vivez en pleine féérie, aucune "débauche" comme vous dites, rassurez vous, des moyens très simples, trop peut être (? !!), y suffiront (Et y suffissent déjà en grande partie, on pourrait vous renvoyer aux taux de pertes systématiques, à plus de 90 % généralement, à chaque sortie ou raid de vos drones, par exemple.).
PS : En tous cas, dés que ça parle de drones, on vous voit tout de suite resurgir, tel un diable de sa boite !!
On pourrait vous retorquer, vous ne l'avez pas eu ? Votre petit drone à Noël (Une petite frustration mal vécue ?)... Mais ce serait s'abaisser à votre niveau de gamineries habituel.
Aucune certitude, mais beaucoup d'interrogations au contraire ; contrairement à vous.