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lundi 12 mai 2025

BIENVENU AU NEMESIS

General Dynamics European Land Systems (GDELS) a dévoilé à FEINDEF un nouveau venu dans le monde des obusiers automoteurs de 155mm. Le NEMESIS développé en collaboration avec KNDS Deutschland est constitué par l'association d'un module canon automatique ou Automatic Gun Module (AGM) comprenant un canon de 155mm de 52 calibres et d'un châssis ASCOD II développé par GDELS. Le NEMESIS entièrement automatisé et un équipage réduit de deux hommes doit permettre selon ses concepteurs, de doter les armées d'un système mobile, plus léger que les engins actuels avec un poids annoncé de 40 tonnes, soit 15 tonnes de moins que le PzH2000. Ce gain de poids favorise la mobilité stratégique de l'obusier sans négliger sa mobilité tactique assurée par le choix d'un châssis chenillé. L'artillerie est montée sur une tourelle issue de celle du PzH 2000 est alimentée par un chargeur automatique permettant le tir à une cadence de 6 à 8 coups minute de l'ensemble des munitions OTAN à des portées maximales variant de 40 à 54 km selon le type d'obus utilisé. L'AGM déjà retenu par l'armée suisse sur un châssis 10x10 de Piranha IV est constitué d'une tourelle orientable sur 360° capable de tirer en mouvement et est doté de la capacité MRSI (Multi Rounds Simultaneous Impact) permettant de tirer plusieurs obus simultanément sur un même objectif. Au moment où l'artillerie revient au centre des opérations, le concept du NEMESIS offre une solution susceptible d’intéresser les pays désireux d'acquérir un système moderne, léger et protégé capable de combattre sur tous les terrains et d'offrir une protection accrue. Le choix d'un équipage de deux hommes pour servir un système aussi complexe qu'une pièce d’artillerie marque une nouvelle étape dans l'automatisation de l'artillerie et réduit la charge RH des armées concernées. Le choix du châssis ASCOD 2 souligne la pertinence du développement de plateformes multiroles capables d'accueillir différents systèmes comme le font plusieurs fabricants. Le NEMESIS dévoilé aujourd’hui pourrait donc intéresser l'armée américaine pour le remplacement du M109 Paladin mais aussi l'Espagne et de nombreux autres pays qui ne souffrent pas d'allergie à la chenille ! 

21 commentaires:

  1. HighSpeedTrack12 mai 2025 à 20:40

    Chenilles composites :-)

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  2. Bonjour , n est ce pas une réédition du Donar?

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    1. Vu les caractéristiques annoncée, l'automisation poussée au maximum (Pour quels coûts ; y compris en matière de contrôle et de polyvalence humaine ?) cela y ressemble beaucoup en effet, on relance l'idée en y accolant un nouveau nom.

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    2. C’est en effet un Donar avec 20 ans de modernisation progressive

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  3. un article en anglais sur le futur des chars US sur www.armyrecognition.com
    en deux mots selon les US le char perd sa fonction de rupture, la fonction rupture étant faite par des véhicules sans équipages, le char à une fonction appuie feux à longue portée et exploite les ruptures faites par les drones.
    penandreff

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    1. C'est sans doute pour cela qu'ils viennent de créer, suite aux premiers vrais retex et analyses militaires de la guerre en Ukraine, de nouvelles divisions, avec encore plus de chars et de moyens lourds (Avec beaucoup plus de moyens lourds du génie en particulier notamment. Et une très relative place faite aux drones par contre !!...).

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    2. Merci de citer vos sources.

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  4. Cet article d'ArmyRecognition est incompréhensible. On se demande s'il n'essaye pas de ménager la chèvre et le choux, ie. ne pas désespérer les tankistes tout en reconnaissant la suprématie du drone "pas cher".
    Vouloir utiliser le char en artillerie c'est stupide, et incohérent par rapport à un arc frontal très protégé, un canon optimisé pour la lutte antichar ie. lisse avec APDS, et des senseurs optimisés pour le tir tendu.
    D'autre part la notion d'overwatch ie. être en embuscade en contre pente depuis une hauteur jusqu'à 4km de distance a du sens dans les affrontements char contre char traditionnels mais n'apporte aucune protection contre le drone.
    Quand au remplacement du char avec équipage par un char sans équipage pour la rupture - cela me semble extrêmement problématique à court - moyen terme 1) le coût n'est pas foncièrement différent du char piloté 2) la navigation en milieu terrestre est beaucoup plus compliquée qu'en milieu aérien.
    En revanche, une fois une défense détruite en profondeur par les drones (on sait faire pour les points d'appui et les véhicules inc. artillerie et chars, pas encore pour les champs de mines), une attaque au sol combinant infanterie mécanisée et appui feu (pour ce qui reste d'opposition) garde du sens - après tout il faut bien nettoyer puis occuper le terrain.
    Et cela ouvre des perspectives. S'il n'y a plus de bataille de chars, les véhicules de transport d'infanterie et d'appui feu doivent être optimisés pour résister aux ATGM /Drones sur 360° (APS + RWS petit calibre) et aux tirs indirects d'artillerie (ce qui signifie quand même pouvoir protéger l'actuelle forêt de capteurs / émetteurs), on doit pouvoir sensiblement réduire le poids des véhicules.
    Question aux techniciens : comment se fait-il que le niveau de protection Stalag 6 corresponde au 30*173mm APDS et à un obus de 155mm à 10m : pour l'obus est ce que c'est l'effet de souffle ou le percement du blindage par les éclats.

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  5. Les capacités, d'emport de coups notamment (A couts globalement égaux.), ne sont cependant pas les mêmes qu'un PZH2000 (= Moins d'effecteurs, couteux, mais autant de capacité de coups et d'effets...).
    Mais cependant il semble qu'on se dirige depuis peu vers des pièces d'artillerie un peu plus "légères", et un peu moins inutilement lourdes, "à l'allemande" (Comme en rêvent, en prient, certains régulièrement.), mais vers des engins plus "moyens", ne dépassant pas la cinquantaine de tonnes, mais avec cependant une bonne capacité d'emport, et de tirs.
    En l'occurrence le K9 sud coréen (48 - 52 tonnes, 48 coups d'emport, 52 calibres, 6 à 8 coups/minute, mais très peu cher.) associé et par ce qu'il est conçu d'emblée pour être couplé avec un ravitailleur automatisé, le K10, parait là aussi être une solution majeure d'avenir.
    Ceux ci avec ses capacités relativement "moyennes" (Ce qui en faut son cout restant parfaitement maitrisé. une sorte de marque de fabrique rationnelle des coréens.), en capacité de tir par minute par exemple, mais moins, beaucoup moins couteux (Là aussi l'automatisation à outrance, c'est pas gratuit. Bien au contraire même.), et donc en plus grand nombre d'effecteurs au final... Une sorte de pragmatisme en matière d'affaires militaires (Avant tout...), en quelque sorte et de simple bon sens retrouvé, très loin d'être retrouvé chez nous.

    Le grand retour de l'artillerie, et autres lanceurs de roquettes, à longue distance (Plus que les drones.), la grande redécouverte majeure de la guerre en Ukraine.

    PS : "sans négliger sa mobilité tactique assurée par le choix d'un châssis chenillé." :
    Attention, vous allez sacrément en énerver plusieurs ici encore, et plus encore en France, qui ne voient que dans la Caesar, à roues, "point de salut"...

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  6. Voilà encore un autre système d'artillerie 155mm très automatisé et qui n'a besoin que de 2 ou trois équipiers pour l'utilisation tactique. Ils sont maintenant très majoritaires dans la "nouvelle génération". Peut-être de quoi enfin faire réfléchir "les entités compétentes" concernant le CAESAR, dont la "formule" , c'est vrai, elle elle aussi en voie de multiplication pour une série de récents systèmes d'artillerie au quatre coins du monde. Je continue de croire que le CAESAR NG doit offrir plus d'automatisation que le CAESAR actuel, lequel requiert 5 à 6 artilleurs, par ailleurs forcés de "prendre l'air" pour ouvrir le feu (service de pièce). Dernièrement, je voyais une séquence de tir durant laquelle un soldat français devait escalader rapidement l'arrière de sa pièce CAESAR (classique) , pour s'étendre et enfoncer tant bien que mal, dans la chambre du canon, sa gargousse propulsive jusque là portée à la main. Avant de ressauter au sol juste avant le tir . Encore heureux que la fermeture de culasse soit mécanisée et activée à distance ! Les français ne sauraient pas faire mieux ? Pourraient-ils au minimum automatiser le placement des Gargousses ? Bien sûr, les systèmes automatisés sont plus lourds , notamment en raison de la présence fréquente d'une tourelle. Mais celle-ci n'est pas indispensable. Comme on le voit dans le cas de l'ARCHER ! On l'a déjà dit, le poids réduit et la mobilité stratégique font sens pour les projections de forces à longue distance, surtout par voie aérienne. Mais il faut aussi couvrir les besoins de la haute intensité et du manque de ressources humaines. Une pièce plus automatisée peut au minimum diminuer de moitié le nombre d'artilleurs nécessaires. Eux-aussi sont une "denrée rare" ! P.R.

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    1. Encore une fois vous parlez d'or, mais comme vous vous attaquer là carrément à un mythe en osant simplement interroger la pertinence du Caesar dans tous les cas de figure (C'est un très bon équipement de guerre de moyenne - basse intensité ceci dit, médian et à roues évidemment ; pour équiper nos brigades médianes évidemment encore.) !! ...

      PS : Par contre mettre un Caesar dans un A400m !!! Vous avez déjà essayer ?... Là aussi autre mythe, et autre à peu près médiatique surtout.)

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    2. Très très cher aussi, l'ARCHER, de part son automatisation très (Trop ?) poussée.

      Question subsidiaire vaut-il lieux un PZH2000 tirant 9 à 10 coups /minute, et emportant 60 coups, que, pour le même prix, deux K9 (Par exemple.) tirant 6 à 8 coups par minute, et emportant 48 coups, CHACUN ? ...

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    3. Par contre j'aurais bien mis une petite pièce dans le Caesar 8 x 8, automatisé, a chargement automatique et quatre servants à partir d'une cabine blindée niveau 3, 30 tonnes, 30 coups, à raison de six coups par minute ; pour rééquiper nos brigades médianes, la trentaine restante en 6 X 6 pour équiper un régiment "léger" ; et évidemment un équivalent chenillé (D'une cinquantaine de tonnes.) pour rééquiper enfin (!!!!!) au moins nos deux brigades blindées.
      (Rajoutez moi aussi soixante ou quatre-vingt LRU/roquettes de saturation/missile tactique courte portée, pour équiper à minima, deux ou trois régiments spécifiques.
      Et pour faire plaisir à monsieur K !!).

      Mais on est en France : Rien ne doit bouger, on prend les même, 6 x 6 archaïques (Tels que très bien décrits ci dessus vous même.), et on recommence...

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    4. "et évidemment un équivalent chenillé (D'une cinquantaine de tonnes.) pour rééquiper enfin (!!!!!) au moins nos deux brigades blindée",
      le tout intégré dans une grande famille complète de blindés (Chars, VCI, artillerie, antiaérien d'accompagnement, génie, commandement et logistique de l'avant, etcetera.), avec châssis communs, capables de haute intensité, évidemment ; pour au moins deux brigades, blindées mécanisées...

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    5. Pour info, le Caesar est bien transportable en A400M tel que vu au salon du Bourget dès 2017...
      Ensuite les retex d'Ukraine sont très critiques sur les systèmes de chargements automatisés des pièces d''artillerie qui s'usent rapidement et tombent régulièrement en panne, et paraissent moins bien adaptés à la réalité du terrain ukrainien...

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  7. Concernant l'avènement du produit "Foudre" de Turgis et Gaillard:
    • l'artillerie classique (type canon Ceasar et ses obus classiques de 155 mm) traitent jusqu'à 50 Km pour autant que je sache.
    • ce genre de propulseur (façon Foudre ou Himars) se présente en "système de frappe dans la profondeur".

    Il y a deux différentiations distinguables:
    + certes, leurs roquettes peuvent aller plus loin que les 50 Km vu juste avant.
    + mais, de manière plus abstraite, ce genre d'outil peut propulser du *volume de quantité de travail*, en sol-sol.

    Donc, dit différemment, il peut \ pourrait, aussi, avoir un effet sur une grande surface d'arrivée, et ce, y compris dans les premiers 50 Km: là, vu comme cela, il ajoute une fonction d'utilité qui est le franchissement d'une ligne de résistance. Évidemment, s'il a des munitions qui vont avec (je pense à des sous-munitions dispersables soit tout de suite, soit de manière programmée ou pas; on a pu voir, en Ukraine, que les Américains ont fourni des mines à dates de péremption programmables). Bref, ce genre d'outil peut ajouter à l'espérance pouvoir créer un "couloir de travail", en tentant d'isoler ce dit couloir de sa logistique, venant certes de sa profondeur, mais aussi potentiellement de ses côtés.

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  8. La loi de Wickoff est, plus exactement, la loi du "moindre effort nécessaire normalement à fournir au vu du résultat désiré eu égard à ses prédécesseurs constatés" (c'est une loi de trading).

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  9. @Kamelot13 mai 2025 à 16:58,
    Hors sujet ou autre sujet en effet que les véhicules lanceurs de roquettes.
    Mais on comprend bien ce qui vous pousse si irrésistiblement à mettre en avant ce sujet, c'est à roues ("Mobile et furtif" évidemment, puisque c'est à roue ; et connecté, et donc plus que probablement encore hors de prix... '"On n'a plus de sous" ....). Décidemment à ne pas finir par se demander pour qui ou pour quoi vous roulez ^^

    D'autant ici pour un système qui amalgame "gaiement" roquettes, missiles balistiques, et missiles de croisière.
    Trois catégories complétement différentes, et un système qui tourne même complètement le dos à l'intérêt principal et essentiel des roquettes : leur faible cout.

    Tiens vous avez vu il y a votre alter égo (On a autant de mal à vous comprendre parfois, assez souvent même.) qui vous répond, tout autant hors sol que vous avec ses bombardements aériens à 300 000 euros et plus, la seule munition !! ^^

    Ce qui nous éloigne bien encore du sujet... : COMBIEN DE LRU EN FRANCE, actuels (7) ou prévus (A peine une vingtaine...), au lieu de nous faire vos plans sur la comète encore, et toujours... Et combine de pièce d'artillerie, et de tout le reste, plus globalement encore ??? !
    (Mais allez encore nous dire que rien ne presse, et qu'il est même urgent d'attendre, "tout cela ne nous concerne pas"...).

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  10. > D'autant ici pour un système qui amalgame "gaiement" roquettes,
    > missiles balistiques, et missiles de croisière.

    J'ai tenté d'expliqué que la valeur ajoutée de ce genre d'outil me semblait être de pouvoir propulser de la /quantité de travail/ dispersive en surface et dispersive dans le temps à l'intérieur d'un rayon de 50 Km. Par ex., pour créer les deux cloisons d'un couloir dans les 50 Km en dispersant des mines puis de traiter l'intérieur dudit couloir, ce que ne sait pas faire un canon Caesar.

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  11. https://meta-defense.fr/2025/04/11/armements-allemands-inadaptes-ukraine/

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