La période estivale traditionnellement propice au repos et à la baisse de rythme dans de nombreux secteurs ne semble avoir aucun effet sur l'actualité blindée, et particulièrement en Europe où les grandes manœuvres entamées de longue date semblent s'accélérer. Notre "meilleur ennemi" a signé aujourd'hui avec l'Allemagne un traité d'amitié mettant l'accent sur la politique commune en matière de sécurité et d'armement. Parmi les 17 projets évoqués dans cet accord baptisé "Traité de Kensington" on note la mise en place d'un partenariat stratégique dans le secteur de l'armement terrestre, symbolisé par le Boxer et sa déclinaison artillerie le RCH 155. La coopération entre les deux pays est également étendue aux systèmes embarqués pour les futurs engins de combat terrestres. Les deux pays vont également gérer de façon conjointe les travaux du groupement sur les capacités de frappe dans la profondeur menés dans le cadre de l'initiative européenne ELSA (European Long Range Strike Approach). Ce traité ne fait qu'officialiser la prise de contrôle d'une grande partie de la BITD britannique par l'Allemagne, illustrée par la création de RBSL (Rheinmetall BAE Systems Land) en charge de la fabrication des futurs Boxers de l'armée britannique et de la modernisation du Challenger 2.
Sur le continent, c'est du côté de Francfort et plus précisément du quartier de Bankenvertiel, siège de la Bourse. En effet, comme cela est évoqué depuis plusieurs mois le groupe KNDS pourrait voir son actionnariat modifié avec l'introduction en bourse d'une partie de son capital, détenu à 50% par la famille Bode Wegmann, propriétaire historique que KMW Krauss Maffei Wegmann. Même si le pourcentage exact de capital pouvant être introduit en bourse n'est pas encore connu, les règles régissant la constitution et le fonctionnement de KNDS comme la stricte parité entre actionnaires français et allemands pourraient transformer cette opération en une véritable menace existentielle pour l'avenir du groupe. L'affaire est bien sur très scrupuleusement observée du côté de Düsseldorf, où l'on se dit que cette éventualité pourrait constituer une opportunité unique de réunir de façon capitalistique les deux industriels. La bonne santé du secteur et de Rheinmetall permet d'envisager de nombreuses options pour une opération qui pourrait également rapporter à la France, obligée de vendre un volume d'actions similaires à celui introduit en bourse côté allemand. Au vu de la situation financière de notre pays, il n'est pas certain que beaucoup de responsables politiques se précipitent pour défendre la position française, face à la perspective d'encaisser quelques milliards d'euros. Cette future opération qui constituerait le premier acte de la stratégie allemande de prise de contrôle du marché de l'armement européen, serait aussi le énième clou enfoncé dans le cercueil d'un MGCS en soins palliatifs et auxquels certains s'obstinent encore à croire.
La simultanéité de ces deux informations devrait suffire à ouvrir les yeux de tous ceux qui, aveuglés par un projet qu'ils considèrent comme un des symboles forts de la coopération franco-allemande, ne veulent pas voir que celle-ci est totalement en panne. Notre "partenaire" d'Outre-Rhin se tourne désormais ostensiblement vers le Royaume-Uni, pour constituer un axe stratégique Berlin-Londres, qui pourrait devenir la tête de pont des ambitions et des intérêts américains en Europe et renforcer l'isolement de la France dans le domaine de l'armement terrestre.
Il y a en a qui ne se contentent pas de discours, et d'effets d'annonce jamais suivis d'effets, tout simplement. Voire encore simplement, des gens sérieux.
RépondreSupprimerCurieux également, depuis que les anglais sont sortis de l'UE, il n'y a jamais eu autant de projets concrets de coopération constructive, entre ces derniers et les autres Etats et nations européennes !! Etonnant, non ?
Pour autant, l'Allemagne, notre nouveau grand gouverneur européen (Tant souhaité et espéré par certains...), qui ne fat qu'étendre son influence néanmoins sur tout ce qui est équipements militaires terrestres en Europe ; faute de résistance, ou tout simplement encore de volonté d'opposition chez certains. Qui pourraient bien se retrouvés bernés et gros jean comme devant comme jamais !!!...
: "La prise de contrôle doit être totale"...
Certains encore, qui pourraient se retrouver encore plus "fort dépourvus", à vendre leurs rares bijoux de famille qui leur restaient encore (Très, très, mauvaise façon d'essayer de rembourser ses dettes... ! Et plus encore de préparer l'avenir...) !!?
Retrouvons notre Independence ; "tout simplement" (La seule façon de survivre, et de vivre, libre !!!!). Surtout en matière ultra stratégique d'équipements militaires.