Le futur véhicule amphibie des Marines espagnols sera "espagnol" et assemblé en Espagne. Le remplacement des AAV (Amphibious Assault Vehicle) en service depuis plus de cinquante ans, prévu dans le Plan Industriel et Technologique pour la Sécurité et la Défense, a été approuvé par le Conseil Royal. Cet organe a également autorisé l'octroi de prêts du Ministère de l'Industrie aux industriels concernés, à savoir Indra et EM&E. Le programme prévoit de doter "la Marine d'un véhicule amphibie de pointe, qui [sera] le vecteur de principal de projection de surface pour la Force amphibie, grâce à un niveau de protection supérieur, sa polyvalence et sa grande mobilité." Le projet est financé à hauteur de 150 millions d'euros, accordés en trois enveloppes annuelles distribuées à partir de cette année aux industriels concernés. Les 34 véhicules envisagés devraient être développés à partir de l'ACV en version super ACV, fabriqué par Iveco Defense Vehicles et devraient permettre de livrer deux engins en version commandement, deux véhicules en version dépannage et deux autres en version ambulance. L'hispanisation de ces engins devrait se traduire par l'intégration de plusieurs composants locaux parmi lesquels l'armement principal. On ignore si le remplacement des M60 de la Marine et des 39 Piranha IIIC fait partie de ce programme. Pour remplacer les premiers, les militaires souhaitent disposer d'un engin doté d'un canon de calibre minimum de 105mm, les seconds engins qui doivent arriver en fin de vie opérationnelle en 2028 n'ont fait l'objet d'aucune communication.
" grâce à un niveau de protection supérieur, sa polyvalence et sa grande mobilité." " :
RépondreSupprimerCela va être, très, difficile. Surtout si c'est par un engin sur roue, plus lourd à niveau de blindage égal, moins mobile qu'un chenillé en tous terrain (L'essentiel pour un amphibie.) et pas plus polyvalent donc (Moins même en fait, si vous êtes obligé de rester sur des itinéraires tracés, cela limite sacrément l'aspect surprise, indispensable à la réussite de la moindre opération amphibie !).
Pour mémoire, un ACV fait 36 tonnes en ordre de combat contre 29 pour un AAV7, et il n'est sans doute pas plus blindé (Niveau 4, plus que probablement.). Il n'emporte que 10 à 13 troupes, contre 15 à 18 pour le premier (Certains souligneront l'aspect "péniche" des deux d'ailleurs, indispensable pour maintenir une certaine flottabilité. L'ACV prend encore un mètre de plus en longueur cependant.) Quant à sa mobilité tout terrain, il suffit de regarder la photographie ci dessus ; sans doute pas très loin de l'ensablement.
Mais peut être par simple mimétisme, un peu irréfléchi et trop systématique, les espagnols ont-ils décider de suivre la même pente que les marines américains (Pensant sans doute que si ceux ci s'y étaient engouffrés, c'était sans doute ce qu'il y a de mieux à faire ?!) et la suite de ce très curieux phénomène.
Pendant que d'autres se mettent à produire leurs propres AAV ("Véhicules d'assaut amphibie", peut être là, la vraie différence avec les ACV, "véhicules de combat amphibies" ? !), et reprennent tout pour leurs comptes, comme les sud coréens et les turcs ("Bizarrement") avec leurs propres versions, des premiers...
Probablement que les espagnols suivant strictement le même schéma que les américains vont tout autant abandonner l'idée de tout char d'appui comme les américains semblent également abandonné tout idée de remplacement de l'Abrams (Pour l'instant en tous cas.), leurs forces amphibie ne se consacrant plus à l'avenir qu'aux opérations médianes mobiles sur roues, ou alors de simple défense fixe de zone et d'ilots.
(La demande des espagnol de conserver un engin de calibre minimum de 105 mm est encore plus contradictoire ; encore plus que le choix actuel d'équipement des marines américains somme toute.) ?
Très étrange affaire encore une fois ! A suivre donc...
Donc les gens aux USA, en Italie et en Espagne sont moins compétents que vous pour définir leurs besoins ?
SupprimerPeut-être que le problème c'est que vos à priori roues/chenilles a ses limites et que ce qui valait il y a 40 ans pour un engin à roues ne l'est plus aujourd'hui. La technologie évolue, pensez bien que le choix de cet engin ne se fait pas sans essais. Pensez bien que si des mines sont présentes sur une plage, on est bien mieux protégé dans un tel véhicule que dans un chenillé à fond plat.
Vous devriez aller proposer vos services et vos connaissances à tous ces idiots.
la Turquie a une engin de débarquement du type ACV disponible, l'Espagne entretient de bonne relations et achète des équipements militaires Turque.
RépondreSupprimerwait and see
penandreff
Cet engin est-il l'équivalent du VAB amphibie dont sont dotés les RIMAs (enfin, j'imagine)? Et du coup, ce dernier est\sera remplacé par des Griffons amphibies? > s.o.
RépondreSupprimerAh! J'ai trouvé la réponse: il y aurait des Griffons ayant "démontrés des capacités amphibies". Ceci dit: aucune image sur le net de l'engin en train de "faire le canard" dans le grand bain. Alors, je me doute bien qu'il n'a pas l'air étudier pour aller affronter des vagues scélérates au milieu d'un "force 9" sur l'échelle de Beaufort. Mais peut-il aller sur la mer étale ou dans des petites vaguelettes, bref, là où il n'a pas pied? > s.o.
SupprimerOù plus précisément: existe\existera-t-il une version dérivée amphibie (juste pour franchir une _petite_ rivière (pas le Rhône), façon tête de pont pour faire passer les autres en tyrolienne (humour) ou que sais-je? Voilà pour ma bouteille à l'eau… > s.o.
SupprimerPar alourdissement de la protection, notre Armée ne dispose pas d'engin blindé "amphibie", sauf à la marge, le VHM qui doit utiliser des flotteurs... Là, il s'agit plus d'une adaptation pour un franchissement humide qu'une faculté à la navigation nautique. ^^
RépondreSupprimerL'assaut par la mer est un exercice difficile qui réclame d'imposants soutiens aériens et maritimes, ainsi que les sujétions de l'élongation. Quant au matériel, très spécifiques, l'interrogation est toujours la même : pour faire quoi, comment et contre qui ? Le dernier en notre possession était un engin du Génie pour faire des transbordements.
Pour certains pays dont la géographie est particulière cela peut s'entendre pour atteindre des territoires, des îles ou effectuer une manoeuvre de contournement avec des engins autonomes ou presques. Là aussi le champs de bataille risque d'être transparent et le milieu humide pour un blindé n'est pas le meilleur pour manoeuvrer, activer ses défenses ou user de ses armes. Il y a même des moyens nautiques plus classiques qui adoptent le cope cage, c'est pour dire...
Pratiquement les zones utilisables ne sont pas si nombreuses qu'il y paraît et sans évoquer l'état de la mer ou de la surface d'eau. Bref, ce n'est pas un sport de masse !
Pour autant, avec le programme VBAE/FAMOUS 2 un engin moyen chenillé pourrait apparaître pour un emploi dans le grand Nord ou s'affranchir des coupures humides. À suivre avec le successeur du VBL/VHM (?)
Nota : Le Booker pourrait revenir par la fenêtre pour servir en appui aux troupes du Corps des Marines. Perdre cet investissement serait ballot. Le M1 "amélioré" est exclu pour le moment.