L'ARMEE AMERICAINE S'INTERESSE AU BULLFROG D'ACS POUR SES BLINDES

L'armée américaine a débuté les essais d'intégration du système de défense de lutte contre les drones Bullfrog de la société Allen Control Systems (ACS). Les maquettes des différents composants ont été installés sur un char Abrams et un VCI (Véhicule de Combat d'Infanterie) Bradley. Le dispositif original Bullfrog a été modifié pour faciliter son installation sur les engins avec le repositionnement de l'optronique que le côté du système et un débattement vertical accru. Le système Bullfrog dévoilé en 2024 peut utiliser toutes les armes en service, la mitrailleuse M240C de 7,62mm utilisée sur la version d'origine peut être remplacée par une mitrailleuse de type Gatling, une mitrailleuse M2 en calibre 12,7mm ou même le canon de 30mm M230LF. Selon son fabricant le système Bullfrog peut agir contre les drones de classe 1 à 3 selon la classification OTAN (voir ci-dessous) à une distance comprise entre 800 et 1500m. L'ensemble des opérations d'identification, de suivi et de calcul sont entièrement automatisées, tout comme l'orientation et l'ouverture du feu. L'ensemble du système utilise des capteurs passifs articulés autour d'une architecture numérique ouverte, qui permet l'intégration du Bullfrog dans un dispositif de défense sol-air multicouches ainsi que son pilotage par un système de gestion du champ de bataille. La solution d'ACS a déjà été commandée par le commandement américain des opérations spéciales (USSOCOM).  

Bullfrog sur Abrams (Photo ACS) 

Bullfrog sur Bradley (Photo ACS) 

Classification OTAN des drones

Commentaires

  1. le système Français (Allemand) à base de lance grenade et de munition chronométrées de 40mm semble fonctionner la commande initiale pour 24 véhicules aurait été doublée et il semble que tous les tourelleaux Arquus (en 12,7) pourraient recevoir une modification logiciel leurs permettant de faire de l'anti drone anti aérien.
    les canons de 20mm devraient recevoir une conduite de tir ayant les mèmes capacités
    penandreff

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    1. "les canons de 20mm" ! On en a encore de ces antiquités !!
      Décidemment...

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  2. Selon le groupe d'actifs guerriers considéré formant un univers d'effets orthonormés au plus décorrélés qu'il soit possible, en attaque et en défense, je dirais qu'évidemment, l'autonomie de chaque actif-char (pouvant cumuler le plus d'effets) est à privilégier si et seulement si son effet peut s'appliquer sur /l'ensemble du groupe/. Sinon, il faut amener, réiférer un nouvel actif spécialement conçu, c'est-à-dire un nouveau char dévolu à l'effet offensif ou défensif pensé pour le sérialiser, l'appliquer à l'ensemble du groupe à autonomiser pour être opérationnel dans un univers risqué. Armer chaque véhicule d'une LAD (lute anti-drones) me paraît illusoire sauf à avoir des moyens industriels gigantesques, amho. Bon, là, on parle des USA qui aiment bien faire courir les autres derrière eux. Pour une nation moyenne comme les États européens, créer des chars-engins spécialisés dans la LAD terre-air et la LAD air-terre pour *tout le groupe*, capant l'ensemble du groupe, me paraît plus raisonnable, donc réaliste. > s.o.

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    1. Maintenant, la doctrine (américaine ou autre, c'est juste pour illustrer la logique sous-jacente d'emploi de ce type de tourelle LAD en m'appuyant sur cet article-exemple qui illustre plus un démonstrateur qu'une démonstration de fait, pour l'instant) prévoit peut-être de toujours commencer à placer un tel char équipé, sur la *colline la plus haute* actuellement tenue par le groupe avant ensuite d'y faire déplacer ses autres pièces à son ombre… Question: que faire quand il n'y a pas à proprement parler de Coline dans le secteur? :) > s.o.

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  3. L'US-Army, comme tous les autres, va essayer les formules disponibles pour se protéger des mini-drones.

    Le 7,62 mm est le dernier recours avant le 12 gauge... C'est le système de détection, de ciblage et la cadence de tir qui feront la différence en fonction de la réactivité du système.
    Sur le papier et les champs de tir de temps de paix, la chose est souvent facile. Dans la réalité des combats, du terrain et des schéma tactiques c'est beaucoup moins évident, surtout face à une attaque combinée sans parler d'essaim.

    Tant qu'à faire, autant utiliser l'existant avec des "patchs" sur des tourelleaux réactifs mécaniquement, avec en corollaire les moyens de détection ad hoc.
    Passer de la protection individuelle à celle collective relève du combat collaboratif, réalisable avec la connectivité. La portée pratique, hors masque, des systèmes conditionne l'éloignement des uns et des autres pour être efficace. Avec du 7,62, c'est assez limité, mais toujours mieux que rien...
    La question se pose aussi avec la répartition des rôles de l'équipage , avec ou sans IA, en y associant une veille permanente sous stress.

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    1. Il suffit de mettre des brouilleurs, comme sur le FAMOUS.

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    2. "La question se pose aussi avec la répartition des rôles de l'équipage , avec ou sans IA, en y associant une veille permanente sous stress"
      Ou avoir des systèmes automatisés, tant qu'à avoir ou ne pas avoir une "IA"...
      Ou des systèmes dédiés, complémentaires premiers, qui traitent la "menace" dés qu'elle apparait... Les systèmes automatique, APS light, intervenant en dernier rideau ; pour ceux qui auraient réussit à échapper à la détection (Avec leur bruit moteur de tondeuse à gazon... !!).

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    3. C'est une question super compliquée, d'autant complexifiée que le nombre de drones dans l'essaim… Je n'ai aucun avis là-dessus. Je dirais que c'est l'affaire de l'automatisme et des gens qui convoient. Au début, l'automatisme délègue la relaxation. Si l'automatisme échoue, c'est aux gens à dompter le stress de leur instinct de survie, car ce serait à eux de devoir prendre la place de feu l'automatisme (un par un) dans la vigie\tourelle pour boucher cette meurtrière tout en informer pro-activement de ce qui se voit à l'extérieur (combien de drones identifiables dehors?) tout en détruisant ce qui peut l'être. Sortir par les portes toutes grandes ouvertes, groupé(e)s est la dernière chose à faire (c'est une opportunité pour le FPViste), Amho. > s.o.

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    4. Une chose est sure néanmoins, on ne peut que se demander quelle guêpe vous piqué vous ; et vous a tant atteint !!

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  4. Le système BULLFROG est manifestement intéressant pour l'auto-protection des véhicules et des installations. Mais je ne pense pas qu'on procédera finalement à son montage sur la tourelle d'engins blindés tels que les Abrams ou les BRADLEY et autres similaires. Pas à cause de leurs aptitudes trop faibles mais parce que ces véhicules , devenus de véritables tours , perdraient toute discrétion sur le champ de bataille et ne pourraient plus entrer se camoufler dans un bois, un garage ou une tranchée. Car ils seraient bien trop haut.
    Par contre, je verrais bien l'émergence de véhicules nombreux (dès le niveau Pl de chars) , dédiés à la lutte anti-drones, dotés d'une tourelle beaucoup plus plate (et dépourvue de canon ) mais , surtout, surmontée de plusieurs BULLFROG. De deux à quatre exemplaires. Cette densité d'arme ferait peut-être douter à cause de sa ressemblance avec l'armement pléthorique des premiers chars de combat (entre la première guerre et les années trente) .Mais le fait est que tout à changé et qu'il faut et faudra affronter des drones et d'autres armes aériennes, approchant possiblement en grand nombre et de toutes les directions. Ou approchant en essaims.

    Ainsi , avec par exemples 4 BULLFROG sur un véhicule spécialisé, on pourrait faire face à une attaque aérienne venant de plusieurs directions simultanées. Ou bien avoir au moins deux armes pour traiter une attaque venant d'une seule direction donnée. P.R.






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    1. Il faudrait surtout qu'ils soient plus intégrés, sur la tourelle du char ou sur le char lui même (?), que ci dessus. A en faire un armement conjoint avec la mitrailleuse téléopérée qui existe déjà sur de nombreux chars, avec un débattement vertical plus important notamment et cependant.
      C'est à dire des systèmes légers, "classe I" ci dessus, au niveau auto défense à la fois anti infanterie et anti aériens très rapprochés (Jusqu'à environ 1 000 mètres avec une 7,62. Ou même simplement quelques centaines de mètres, plus usuellement.) au niveau du char lui même : Des sortes d'APS light en quelques sortes .
      Les systèmes plus élaborés de niveau bataillon jusqu'à "stratégique" (Vor tableau ci dessus.) sont à installer sur des porteurs plus spécifiques et même entièrement dédiés par contre en effet. Mais doter chaque char, et chaque VCI, d'un tel système polyvalent de défense très rapproché (A condition qu'il reste d'un cout très maitrisé. D'où fabriqué en série même pour des blindés et véhicule plus commun, vu la généralisation actuelle des drones à faible cout.), ne parait pas une hérésie à priori.
      (On a tellement mis de capteurs et autres senseurs sur le toit de certains de nos blindés déjà en plus...).

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    2. On a tellement mis de capteurs et autres senseurs sur le toit de certains de nos blindés déjà en plus...
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/8/82/EBRC_JAGUAR4.jpg?uselang=fr

      Plus de 3,60 mètres de haut quand même "tout ça" (Pour le tourelleau téléopéré.). En effet il y de quoi s'inquiéter aussi pour passer sous certains ponts.

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    3. D'autant qu'un peloton de 4 chars, accompagner d'une section de 4 VCI, plus le reste éventuellement en partie également équipés, chacun doté d'un armement anti drones, valent bien un ou deux véhicules, supplémentaires (!! Coûts, etc.), uniquement dédié à 4 systèmes.

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