L'Industry Day qui se déroule aujourd'hui au Centre d'excellence du Génie de l'Otan situé à Ingolstadt permet aux experts de différents pays de l'Otan de rencontrer les industriels et d'échanger autour des thématiques du domaine. Outre la présence de CNIM Systèmes Industriels qui présentera plusieurs de ses solutions, les participants à cet événement pourront découvrir une combinaison inédite rassemblant le lanceur de mines Scorpion 2 développé par DND (Dynamit Nobel Defence) et un châssis ACSV (Armored Combat Support Vehicle) G5 de FFG (Flensburger Fahrzeugbau Gesellschaft). Si les deux éléments composant cet assemblage ont déjà été commandés par plusieurs pays de l'Otan, cet assemblage inédit répond aux besoins exprimés par plusieurs pays de l'Otan de disposer d'un disperseur de mines sur une plateforme chenillée, afin de lui permettre d'accéder aux terrains les plus difficiles pour y installer des obstacles antichars. Le lanceur Scorpion 2, exposé pour la première fois à Eurosatory 2024 se présente sous la forme d'une plate-forme conteneurisée de 10 pieds pouvant accueillir quatre unités de lancement. Chacune de ces unités permet de stocker, transporter et mettre en oeuvre 20 mines antichars AT2+. Développée par DND la mine AT2+ est une évolution de la mine AT2 et peut être mise en oeuvre par différents systèmes comme le Scorpion 2, le lanceur portatif Bobcat ou par un lanceur intégré sur un hélicoptère. La mine AT2+ a une capacité de pénétration supèrieure à 140mm de blindage RHA (Rolled Homogeneous Armor) et bénéficie d'un durcissement de son dispositif de protection contre les opérations de relevage. Enfin, un système composé de six pieds fixés sur la mine lui permet de se positionner de façon autonome après son lancement. Une combinaison inédite qui pourrait donner aux sapeurs un avantage important dans l’exécution de leurs opérations de contre-mobilité face à un ennemi blindé mécanisé.


En sus des mines ACPR indétectables à "pose manuelle", l'AdT aura besoin de mines de type HPD, dites "intelligentes" qui sont optimisées pour la distribution ou l'enfouissement mécanisé. Là, un simple camion tactique peut convenir pour le premier, s'il dispose du système ad hoc, le second est plus lourd avec le soc d'enfouissement.
RépondreSupprimer"À l'époque" l'enfouissement était réalisé par un engin MATENIN.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Matenin
http://francearmee.free.fr/enfouisseur.htm
Il existe une autre méthode de distribution plus dynamique et rapide avec le système MINAUTOR, sur les porteurs MATENIN, ACMAT, EBG... et les mines de type Mi AC Disp F1.
Le système MINAUTOR a été proposé sur le Leclerc EPG dérivé du DNG..., ainsi qu'un module MICLIC à deux caissons. Mais c'est une autre histoire. ^^
https://www.armyrecognition.com/military-products/army/engineer-maintenance-vehicles/mine-laying-systems/giat-minotaur-fr
Que choisira l'AdT pour renouveler ses matériels de pose et mines associées? Il faudra attendre un peu pour en savoir plus.
À noter que la mise en place des mines peut s'effectuer, aussi, par des drones, aéronefs ou l'Artillerie. De même il existe d'autres types de mines avec des effets horizontaux ou permettant des attaques par le toit. Le "génie" humain est sans limite !...
Eh oui, les mines "intelligentes" (Quel euphémisme !). Bientôt les mines "robot" !!
Supprimer"Que choisira l'AdT pour renouveler ses matériels de pose et mines associées?"
Eh oui, on va attendre un peu là aussi (Aucune urgence dans ce domaine comme dans tout le reste. Pauvre état du génie militaire français là aussi : Ponts, ponts automoteurs, contre mobilité, déminage (...), EBG, ... Là aussi. Mais vous avez raison on va attendre un peu, là aussi...)
Les mines "robots"...? Oui cela viendra, d'une manière ou d'une autre, une fois que nous aurons dépassé les limites d'une certaine éthique. Noys en sommew pas loin
SupprimerMais à quels prix ? (Je parle budgétairement principalement ici aussi.)
Supprimer"cet assemblage inédit répond aux besoins exprimés par plusieurs pays de l'Otan de disposer d'un disperseur de mines sur une plateforme chenillée, afin de lui permettre d'accéder aux terrains les plus difficiles" Etonnant non, là encore...
RépondreSupprimerApparemment les drones "tueurs de chars à 90 %" ne suffissent pas !!
Ben, à 90% ça serait déjà très, très bien. ^^
SupprimerPour les 10% restants, un "robot" terrestre sur chenilles souples pourrait faire le travail en sus de l'artillerie classique. Effectivement, Il y a de quoi réinventer une famille "AMX-13" moderne, habité ou pas...
Je sais, je taquine, la mobilité tactique a ses besoins et raisons, surtout pour tapisser de carcasses les plaines embourbées du centre-europe. Mais pas de fantasme, nous en sommes pas encore là et loin s'en faut, d'autant que nous n'avons pas encore les mines pour ce type de disperseur...
Après, les autres pays de l'OTAN feront ce qu'ils veulent, comme les USA, ou ce qu'ils peuvent pour les autres.
Je parlais des pertes de chars, que certains nous annoncent, régulièrement en plus, à plus de 90 % du seul fait des drones, magiques...
Supprimer90 %, c'est leur taux d'interception régulier, quotidien (Effectivité et rentabilité réelle ??? L'aviation du pauvre, faute de vrais avions en nombre suffisant et faute de chars et de tout le reste on fait de la com : "La nouvelle arme, du futur". Faute de mieux. Voir la situation actuelle et depuis trois ans.).
Une mine AT2+ n'est pas très différente d'un drone kamikaze, qui se poserait en embuscade pour réduire la consommation énergétique et "sauterait" sur le char qui passerait à proximité.
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