Alors que l'installation du Système de Protection Active Trophy se poursuit sur les M1A2 de l'armée américaine, blablachars souhaité rédiger ce petit billet sur un sujet qui semble absent des préoccupations françaises. La vidéo réalisée par Rafael permet de voir des images d'interception et de comprendre le principe général de fonctionnement du système. Elle est aussi intéressante pour en saisir la philosophie d'emploi au sein de Tsahal. Il faut bien écouter les propos (1'10'')du Colonel commandant le 401° Brigade Blindée qui donne un sens particulier à l'installation de système de protection active sur les blindés. Aujourd'hui Rafael a fait de son système Trophy un véritable argument de vente de sa tourelle Samson MK3. Les systèmes de protection active de type Hard Kill (détruisant la menace) sont en train de devenir un équipement de plus en plus répandu ; côté occidental avec Trophy de Rafael, Iron Fist d'Elbit, ou ADS de RheinMetall ; côté russe Drozd maintenant remplacé par le système Arena.
Où en sommes nous sur le sujet en France ?
Dans le domaine des systèmes de protection active de type Soft Kill (c'est à dire brouillant le guidage du projectile ou rendant impossible la visée du servant d'arme antichar) la France possède un des meilleurs systèmes au monde. Développé par Lacroix en collaboration avec Nexter, le système Galix permet d'obtenir une protection efficace basée sur le lancement de munitions fumigènes. Celles ci une fois lancées déploient un écran "de fumée" permettant de masquer le char aux vues directes mais aux différents systèmes (Infra Rouge, intensification de lumière,..) Outre les engins de l'armée française GALIX est en service sur le Stridsvagn 122 et le CV 90, sur les blindés italiens Centauro et Ariete ainsi que sur les BMP3, G6, M113, M109, RG 31 et NIMR aux Emirats Arabes Unis. GALIX est un véritable APS Soft Kill dont le déclenchement peut être entièrement automatique grâce à des capteurs répartis sur le véhicule et reliés à un calculateur. La technologie soft kill peut cependant se révéler insuffisante dans certaines conditions ou milieux. La conduite des opérations en zone urbaine et l'utilisation par de nombreuses entités de missiles ou de roquettes antichars rendent cruciale la protection des engins par un système hard kill.
Dans ce domaine, un seul système a vu le jour , le système le SHarK présenté au cours du Salon Euro Satory 2008. Ce programme mené par TDA (filiale de Thalès) en collaboration avec IBD Deisenroth Engineering, créateur de ce système. Si l'on en croit les documents de l'époque (2010) ce système était basé sur une rupture technologique à savoir l'initiation opto-pyrotechnique, permettant de constituer un dispositif comprenant un détonateur associée à une source laser miniature et une fibre optique. Cette avancée technologique est a été testée sur un VAB en 2008 et a priori jusqu'à 2010 sans avoir produit aucun programme de développement et d'équipement.
La sensibilité du sujet pourrait limiter la communication des services officiels sur ce point mais aucun des véhicules du programme Scorpion, qu'ils soient nouveaux (Griffon, Jaguar) ou revalorisés (Leclerc) ne bénéficie d'un tel dispositif. Nos adversaires du moment semblent plus enclins à l'utilisation d'IED que de projectiles antichar de différente nature. Cette situation pourrait changer ou nous pourrions être confrontés à ce type de menaces dans une nouvelle intervention. L'absence d'un tel dispositif sur nos engins serait alors une lacune sérieuse, qu'aucun système de combat collaboratif ne pourrait combler. Comme le montre le système Galix, notre BITD est capable de développer un système hard kill français pouvant être adapté sur nos engins de combat blindé.Il serait dommage d'avoir à recourir dans quelques années à un achat sur étagère sous prétexte d'urgence opérationnelle.
Où en sommes nous sur le sujet en France ?
Dans le domaine des systèmes de protection active de type Soft Kill (c'est à dire brouillant le guidage du projectile ou rendant impossible la visée du servant d'arme antichar) la France possède un des meilleurs systèmes au monde. Développé par Lacroix en collaboration avec Nexter, le système Galix permet d'obtenir une protection efficace basée sur le lancement de munitions fumigènes. Celles ci une fois lancées déploient un écran "de fumée" permettant de masquer le char aux vues directes mais aux différents systèmes (Infra Rouge, intensification de lumière,..) Outre les engins de l'armée française GALIX est en service sur le Stridsvagn 122 et le CV 90, sur les blindés italiens Centauro et Ariete ainsi que sur les BMP3, G6, M113, M109, RG 31 et NIMR aux Emirats Arabes Unis. GALIX est un véritable APS Soft Kill dont le déclenchement peut être entièrement automatique grâce à des capteurs répartis sur le véhicule et reliés à un calculateur. La technologie soft kill peut cependant se révéler insuffisante dans certaines conditions ou milieux. La conduite des opérations en zone urbaine et l'utilisation par de nombreuses entités de missiles ou de roquettes antichars rendent cruciale la protection des engins par un système hard kill.
Dans ce domaine, un seul système a vu le jour , le système le SHarK présenté au cours du Salon Euro Satory 2008. Ce programme mené par TDA (filiale de Thalès) en collaboration avec IBD Deisenroth Engineering, créateur de ce système. Si l'on en croit les documents de l'époque (2010) ce système était basé sur une rupture technologique à savoir l'initiation opto-pyrotechnique, permettant de constituer un dispositif comprenant un détonateur associée à une source laser miniature et une fibre optique. Cette avancée technologique est a été testée sur un VAB en 2008 et a priori jusqu'à 2010 sans avoir produit aucun programme de développement et d'équipement.
La sensibilité du sujet pourrait limiter la communication des services officiels sur ce point mais aucun des véhicules du programme Scorpion, qu'ils soient nouveaux (Griffon, Jaguar) ou revalorisés (Leclerc) ne bénéficie d'un tel dispositif. Nos adversaires du moment semblent plus enclins à l'utilisation d'IED que de projectiles antichar de différente nature. Cette situation pourrait changer ou nous pourrions être confrontés à ce type de menaces dans une nouvelle intervention. L'absence d'un tel dispositif sur nos engins serait alors une lacune sérieuse, qu'aucun système de combat collaboratif ne pourrait combler. Comme le montre le système Galix, notre BITD est capable de développer un système hard kill français pouvant être adapté sur nos engins de combat blindé.Il serait dommage d'avoir à recourir dans quelques années à un achat sur étagère sous prétexte d'urgence opérationnelle.
La doctrine française compte beaucoup sur la future infovalorisation. Vous avez certainement lu cet article, mais cela peu intéresser un lecteur de passage:
RépondreSupprimerhttps://www.ifri.org/fr/publications/etudes-de-lifri/focus-strategique/survivabilite-champ-de-bataille-entre-technologie