Leonardo a dévoilé hier le démonstrateur de sa nouvelle tourelle téléopérée destinée aux plateformes chenillées et à roues et plus particulièrement sur le VBM NG. Cette nouvelle tourelle baptisée HITFIRE répond aux besoins de l'armée italienne pour un obusier de 155mm / 52 calibres. C'est hier, après un développement de 18 mois que la HITFIRE a été présenté à la presse italienne et à de nombreux officiers de l'armée italienne qui ont pu assister à quelques tirs. Côté performances, la HITFIRE affiche un poids de 13 tonnes, qui la rend compatible avec le châssis du Centauro et du VBM, cette dernière combinaison affichant un poids total de 35 tonnes, légérement supérieur aux 32 tonnes du Caesar en version 8x8. La HITFIRE embarque 30 coups de 155mm et 180 charges modulaires lui permettant les 30 coups embarqués à la charge maximum 6A). Le système de chargement automatique entièrement nouveau est compatible avec les munitions VULCANO déclinée en 155mm et permet d'atteindre une cadence de tir maximale de 10 coups par minute, y compris en mouvement. Les magasins contenant les munitions et les charges sont prévus pour être recomplétés automatiquement par un véhicule logistique dédié. Côté électronique, la HITFIRE est conçue autour d'une architecture numérique ouverte NGVA (Next Generation Vehicles Architecture) commune aux futurs engins du programme A2CS/AICS et peut être armée d'un tourelleau téléopéré pouvant recevoir une mitrailleuse de 12,7mm ou un canon de 30x113mm BLAZE développé par Leonardo. L'objectif de Leonardo est de créer un premier prototype du système d'ici la mi-2026 et de terminer les qualifications industrielles d'ici la fin de 2026/début 2027.

Voici un vecteur d'artillerie 155 mm supplémentaire qui mise sur du blindage et un chargement automatique pour éviter d'exposer les artilleurs et durcir le véhicule porteur . Et tout cela est mené rapidement.
RépondreSupprimerLes français, eux, continuent à vénérer aveuglément leur CAESAR dans sa formule actuelle, dont la version NG sera finalement très similaire. En ce sens que les artilleurs n'y seront mieux protégés que durant les déplacements, pas durant les tirs. Car, à ce moment, tout le mode doit être dehors pour le service de pièce .
Le moteur du CAESAR MK2 sera plus puissant, formidable. Mais ce sera là qu'une simple compensation du poids supérieur donné au vecteur 6 x 6. . Le ratio poids puissance ne sera pas très différent. Surtout, la pression au sol sera bien sûr accrue, autant d'ailleurs que la probabilité de s'embourber dans une prairie détrempée ou dans un bois.
On l'a déjà dit, le CAESAR 6 x 6 garde son intérêt pour en faciliter la projection rapide à longue distance. Mais à côté de lui, pour la haute intensité en Europe, on verrait bien un effecteur d'avantage automatisé. Monté sur 8 x 8 ou 10 x 10 ou bien, évidemment , chenillé (comme le très répandu K9). Visiblement, certains continuent à ne voir leurs moyens que s'ils étaient destinés à des théâtres d'opérations tels que le Sahel, l'Irak ou l'Afrique centrale.
Sauf que ces pages-là ont été tournées. La France fut pourtant à l'avant garde de l'artillerie blindée automatisée. Avec sont l'AUF1 de 155 mm montée sur chassis AMX 30.
L'argument-phare des inconditionnels du CAESAR , c'est que ce système peut être en mouvement et parti de sa position de tir , très peu de temps après avoir tiré quelques obus. C'était encore vrai il y a peu (en tout cas par temps sec et sol dur) . Mais on entend maintenant des combattant dire que , dans un ciel désormais hyper-saturé d'engins hostiles (même au dessus des seconde et troisièmes lignes) , se déplacer est devenu la meilleure façon de se faire repérer et détruire.
Ce qui se fait désormais avec plus de succès, c'est de se camoufler avec grand soin, de sortir de sa cachette pour tirer , et de revenir très rapidement se recamoufler à relativement peu de distance de la zone choisie pour tirer.
Dans ce scénario, l'automatisme , la protection permanente des artilleurs et une haute mobilité en tous terrains, deviennent des facteurs essentiels...de survie ! . Il faudrait aussi organiser la discrétion thermique du canon qui vient de tirer. Par exemple avec un manchon isolant spécial .
Ces possibilités ne seront pas disponibles, même avec sur CAESAR NG. Pourquoi ne pas chercher à corriger ce problème ?
Pourquoi continuer à croire que se trompent les si nombreux pays européens (et autres) qui ont choisi et choisissent plus que jamais qu'une partie de leur artillerie soit dotée d'une bonne mobilité tactique, d'une forte automaticité du chargement et d'une protection blindée permanente de ses artilleurs ?