Quelques semaines après l'annonce de sa candidature pour le remplacement du Bradley, blablachars a voulu faire le point sur un des aspects les plus intéressants du Lynx KF41, à savoir sa modularité. La solution adoptée permet d'améliorer la modularité de l'engin sans recourir au principe des modules de mission dont le Boxer a souligné les limites dans le cadre d'une projection par voie aérienne.
A la différence de son cousin à roues le Boxer, sur lequel les modules de mission intègrent la partie arrière du châssis, le Lynx adopte des kits de mission moins imposants. Au delà de la sémantique, cette solution se traduit par un agrandissement du puits de tourelle avec une découpe permettant d'intégrer un kit de mission comprenant une tourelle (ou un tourelleau selon les versions) et une partie du toit de l'engin. Avec cette solution, Rheinmetall abandonne le concept de module et les contraintes logistiques liés au démontage, transport et montage des modules. Le Lynx peut ainsi s'adapter plus facilement à un vaste éventail de missions potentielles, depuis la contre insurrection jusqu'à l'engagement de haute intensité. Une fois encore, il ne s'agit pas de changer de kit en cours d'action mais bien de posséder un engin capable de remplir des missions différentes et de mutualiser de nombreux composants. Cette approche engendre pour l'utilisateur des économies principalement dans les domaines de la maintenance et de formation. Les caractéristiques techniques exactes du système devraient permettre d'avoir une idée plus précise des exigences liées à la mise en place de ces kits. En attendant ces données, il convient de saluer la créativité des ingénieurs allemands qui démontrent, si besoin était, que posséder un VCI chenillé est synonyme de modernité et de performances qui en font un outil indispensable pour les opérations actuelles et futures.
La famille Lynx |
Les kits de mission |
Cette modularité est dépendante également d'un équipement de levage. En ce qui concerne les modules du Boxer, une solution plus légère aurait pu être des béquilles assez dimensionnées mécaniquement pour gérer le changement des modules à la manière des caisses mobiles. Des béquilles sont fixées sur le module,le module est désolidarisé du véhicule porteur, il est levé par les béquilles ou le porteur dégonfle ses suspensions, et le porteur s'en va. Et vice et versa pour charger le nouveau module. Cela existe pour des outils sur module 20 pieds et pesant 10 T.
RépondreSupprimerOui la solution adoptée sur le Boxer lui interdit quasiment toute projection. Oui pourquoi pas un systeme de béquilles permettant de "glisser" le chassis sous le module. Les tourelles téléopérées plus légères pourraient constituer une solution.
SupprimerEn matière de modularité il y a ça aussi :
RépondreSupprimerhttps://www.thinkdefence.co.uk/sep-modular/
https://conworld.fandom.com/wiki/SEP
L'avantage ici étant que la propulsion hybride permet un gain énorme de place (l'emplacement du moteur habituellement en place centrale étant réparti sur les cotés). Le gain de place se traduisant immédiatement en gain de poids et tout ce que cela entraine motorisation, etc.
Les chenilles souples accentuant encore cet avantage dans le cas de la version chenillée.
La modularité étant alors presque totale, entre roue et chenille, entre véhicules de transport de personnel, infanterie ou autre, et véhicules d'appuis, jusqu'aux plus conséquent, automoteur d'artillerie et autre. Le châssis, la motorisation, et le poste de pilotage restant communs à tous les modèles, facilitant à la fois la logistique, le maintien en conditions opérationnelles, et bien évidemment réduisant les coûts d'acquisition.
Mais également entre blindage de base (on obtient ainsi, avec le gain permis par l'hybridation, des blindés de niveau IV OTAN de seulement 15 tonnes) et des blindages rapportés (ce système à déjà mis en place sur le Puma allemand, avec une version basique de 31 tonnes atteignant 43 tonnes avec des blindages supplémentaires prévus dés le départ pour être amovibles) pour s'adapter à chaque situation opérationnelle.
Il n'y a qu'en France que l'on continue encore à concevoir des engins pour un emploi unique (comme pour Jaguar), avec tous les surcoûts que cela suppose à chaque fois.
Ronin.
Ou encore ici : http://ltu.diva-portal.org/smash/get/diva2:1031583/FULLTEXT01.pdf (pages 9 à 13 en particulier).
SupprimerRonin.
Il y a un député qui devrait lire Blablachars...
RépondreSupprimerhttp://www.opex360.com/2021/09/11/un-depute-suggere-dequiper-larmee-de-terre-avec-un-vehicule-blinde-chenille-comme-le-kf-41-allemand/
Et pas qu'un seul en fait!