Le numéro 439 du magazine Raids actuellement en kiosque contient un article particulièrement attrayant pour tous ceux qui s'intéressent à l'actualité des blindés. Intitulé "Prenons soin de nos chars" ce plaidoyer signé Marc Chassillan souligne l'importance de l'entretien (trop longtemps négligé par une fraction de nos décideurs civils et militaires) de notre composante blindée mais aussi son indispensable revalorisation, pour permettre au Leclerc de demeurer réellement opérationnel jusqu'à l'arrivée du MGCS. Cette opération de "recapitalisation" permettrait selon Marc Chassillan d'envisager le développement de deux versions du char, dont l'une baptisée par l'auteur "escorteur de l'avant" dédiée à la lutte antidrone et au tir au-delà de la vue directe. Basé sur un châssis de Leclerc et partageant de nombreux composants avec ce dernier, cet "escorteur de l'avant" pourrait cependant être remplacé par un engin plus conventionnel. L'augmentation du calibre de l'armement principal des VCI actuels et futurs (57mm côté russe et 50mm pour le remplaçant du Bradley), le développement de munitions Air Burst plus performantes et l'intégration de missiles antichars sur de nombreuses tourelles permettrait à un VCI existant de remplir dès maintenant cette mission d'escorte des blindés. En outre, le compartiment fantassins d'un VCI permettrait d'emporter une charge utile importante, qui pourrait être constituée de drones, terrestres et aériens, de munitions rôdeuses ou encore de moyens de recueil du renseignement. La plume experte de Marc Chassillan pose une fois encore des questions auxquelles l'armée de terre ne peut plus faire l'économie de répondre pour des prétextes "philosophiques" ou budgétaires. A lire donc sans modération !
lundi 6 février 2023
LU DANS LE DERNIER NUMERO DE RAIDS
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Un VCA en quelque sorte !
RépondreSupprimerEffectivement, il se développe dans les esprits un type d'engin "hybride" qui remplirait des missions qui ne sont pas celles du "char de bataille principal" ou celles du "véhicule de combat d'infanterie". Je rejoind aussi l'idée qu'il serait préférable d'utiliser la caisse d'un VCI pour les mêmes raisons que celle citée dans l'article: profiter de la taille de la caisse pour emporter toute une panoplie de drones, munition-téléopéres, munitions de moyen calibre, mais aussi les batteries pour un laser.
RépondreSupprimerCela est apparu et existait déjà, cette réflexion de la nécessité, naissante l'époque, de distinguer VCI (avec armements d'auto-défense rapprochée) emportant les fantassins et VCA d'appui de ces derniers, et des chars, dans les années 80, quand les premiers VCI actuels se mettaient en place, la fin de la guerre froide (et les dividendes de la paix) l'ont simplement interrompu, provisoirement.
SupprimerQuestions :
RépondreSupprimerBasé sur quel chassis ? et avec quels composants ?
Parce qui si je regarde les chassis dispo, c'est ceux des S1 et il manque 90% de l'équipement dessus. Plus de moteurs, plus d'amortisseurs, plus de galets, plus de chenilles. il reste juste un peu de tôle...
Donc à ce niveau là pourquoi vouloir une base de châssis Leclerc ? S'il faut réindustrialiser les composants, autant faire une base à 4 ou 5 galets compatibles Leclerc avec un GMP plus petit et moins compliqué. Mais cela reviendrait à faire un CV90 ou Puma avec beaucoup de retard. avec le temps d'industrialisation et de livraison autant attendre MGCS Titan ou alors le CV 90 NG.Voir juste commander Suédois avec possibilité de monter dans le NG, type on y insère le MMP/MHT , 2 boules Safran et des amortisseurs Nexter.
Sauf si les EAU sont toujours prêt pour avoir une nouvelle fournée de Leclerc et sont chaud pour du char léger de 40t dronisable un peu comme les ricains veulent avec le OMFV ( comme les ricains ?! alors ça ils vont aimer les émirs) surtout si on les laisse industrialiser un peu (amortisseurs, munitions, poudres et autres explosifs)
Il faut de nouveaux châssis, avec des blindages actuels (presque deux fois plus efficace qu'il y a trente ou quarante ans) avec moteur (s : avec un motorisation hybride, tant qu'à faire de vraies innovations pour une fois.) à l'avant. Ce qui permet une déclinaison commune (comme sur les Merkava), chars, VCI, VCA, et autreS ( = économies (deux programmes en un !!). Tout en renforçant considérablement la protection et la survie de l'équipage (mieux vaut un char détruit ou simplement endommagé, qu'un équipage tué. Exemple le Leclerc percé au Yémen).
SupprimerL'occasion rêvée, de se réindustrialiser et de reprendre notre autonomie stratégique en mains, et de revenir enfin dans le "jeu", après vingt ou trente ans d'errances.
Le Leclerc, seul, n'est pas plus viable aujourd'hui (malgré toutes ses qualités réelles, en plus ; gaspillées donc...), en conditions réelles, que l'étaient nos bataillons de chars isolés en 1940.
Je ne comprends pas l'intérêt d'un chassis blindé lourd base Leclerc pour de la lutte anti-drones et tir au delà de la vue directe (NLOS). Est-ce qu'il ne vaut pas mieux 2 véhicules avec un chassis "normal" (léger), le 1er pour l'antiaérien courte portée, et le 2ème pour les missiles NLOS (Spike ...etc.)
RépondreSupprimerJe partage votre avis sur la dissociation entre les véhicules AA de proximité, qui doivent évoluer au plus prêt des chars de combat et donc posséder les mêmes caractéristiques de protection et de mobilité, et les véhicules avec missiles NLOS qui peuvent intervenir en arrière plan avec des missiles a moyenne portée,comme les Brimstone 2. Les véhicules avec missiles NLos pourraient pour cette raison être moins protégés et donc plus léger. Il pourrait s'agir soit de blindes légers, soit même de camions légers.
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SupprimerEn effet.
SupprimerJ'ai posté des observations sur le sujet, elles ont disparus... Un bug sûrement (?)
RépondreSupprimerDonc, Je rėsume:
Il faudra faire avec le Leclerc XLR (avec le DNL/MARS ?) en capitalisant dessus, en attendant le MGCS ou un plan "B". L'évolution des menaces peuvent engendrer des retrofits et ajouts (Protection, optronique et capteurs, munitions...). Le tissu industriel souverain le permettra-t-il, surtout avec une nouvelle motorisation ? Il y a des questions à se poser...
Sur le fond je suis en phase.
L'avènement d'un blindé d'accompagnement de protection du Leclerc au sein du peloton est novateur, mais pensons emploi et expérimentation en unités avant de penser technique. En fonction des conflits et menaces, bien malin de savoir qui va protéger l'autre... Drone, NLOS et artillerie LP changent la donne. "L'avant" devient très large ou nébuleux avec l'asymétrie.
Poser une T-40 sur un châssis de Leclerc (si nous en avons assez) est une chose, intégrer des éléments de détection et une doctrine d'utilisation en est une autre. une tourelle spécifique et mieux protégée me semble souhaitable.
La notion de "accompagner" est relativement vague pour la distance et réclame un niveau de protection cohérent entre le protecteur et le protégé pour être résilient. L'armement sera que du CTA-40 ou complété par d'autres effecteurs pour rendre l'engin plus polyvalent ? Quant au laser... :)
Le recours à un "VCI lourd" ajoute une pièce dont nous ne disposons pas.
Enfin, l'emploi et la cohérence en interarmes (Infanterie, artillerie, génie...) sera à intégrer.
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RépondreSupprimerPour info : Comment se déroule un assaut dans une guerre de haute intensité :
RépondreSupprimerIl y a d'abord une frappe d'artillerie la plus massive possible pour affaiblir les positions retranchées, de l'adversaire. En général, des frappes massives dites de saturation (lance-roquettes multiples), pour préparer l'assaut par lui même (rien n'a changer depuis un siècle, et même au delà.).
Celles ci précédant un assaut blindé mécanisé de différentes forces, et "armes", agissant ensemble et même de concert, intégrant infanterie (obligatoire) mécanisée (de préférence, surtout avec des effectifs limités.), les fameux engins d'appui direct d'accompagnement évoqués ici, et les chars, et plutôt dans cet ordre, ne serait vu les portées respectives de leurs armements.
L'infanterie étant chargée de réduire les nids de résistance d'armes collectives, y compris "antichar" (et débarquant à chaque signalisation de ces armes.), les "VCA", prenant en charge les VCI et les éventuels autres VCA adverses, fortifications les plus courantes, et autres, avec leurs munitions différentes polyvalentes (tout cela après les frappes massives préalables d'artillerie lance-roquettes.), et les chars, chargés plus particulièrement d'anéantir les chars adverses.
D'où l'intérêt et la forte tendance actuelle (presque, partout !!) d'avoir des VCI chenillés lourds de plus en plus blindés, et proche, voire du même niveau de protection que les chars.
Le tout accompagné, ou précédé le cas échéant, des blindés (de même niveau.) du génie d'assaut, ou anti mines, ou autres, de mobilité par exemple. Mais également de moyens sanitaires, sous blindage et tout terrains (chenillés) eux aussi, de préférence. Mais encore, sous une protection anti aérienne la plus complète possible, à différents échelons, y compris rapprochée, en deuxième échelon directe pour la très basse portée (C-RAM et évidemment anti drones communs.), et des différents moyens de l'artillerie classique, contre artillerie, mortiers, etc.
Une fois, une première ligne franchie par ce dispositif, d'autres forces d'infanterie mécanisée viennent réduire les unités adverses disloquées laissée en arrière par la première vague, qui continue à avancer, et ainsi de suite. Le processus se renouvèle à chaque ligne de défense, presque toujours plurielle (jusqu'à une demi douzaine classiquement.).
Une fois que la dernière ligne est percée, et seulement une fois cela fait évidemment, des forces dites d'exploitation, éventuellement plus légères, peuvent être mises en œuvre, pour exploiter cette percée (qui sans ces réserves ne servirait pas à grand chose opérationnellement.)..
On est donc très, très loin, du mythe français actuel, du char agissant seul...
Une artillerie très longue portée (LRU, artillerie lourde, missiles balistiques tactiques.), prenant pour cible le deuxième échelon adverse et les cibles de plus forte valeur opérationnelle, "dans la profondeur" (l'artillerie classique est elle même "NLOS" à la base (pas besoin de déguiser ça par des termes pompeux anglosaxons !! :) ), postes de commandement supérieur, centres de communication, de logistique, ou nœuds névralgiques de communication terrestres proches (ponts, chemins de fer, aéroports, ports, etc.).
SupprimerSans oublier les moyens d'observation de l'artillerie, de contre batterie notamment, qui avancent concomitamment avec la première vague, sous blindage équivalent donc, évidemment.
SupprimerEt bien d'autres choses encore que j'oublie sans doute (logistique de l'avant, etc..).
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RépondreSupprimerDes VCA, Véhicule de Combat d'Appui et d'accompagnement (VCI, chars.), qui devraient être équipés de deux équipements principaux :
RépondreSupprimer- Soit un canon mitrailleur de calibre élevé (le 75 mm est celui actuellement qui combine le plus capacités polyvalentes puissantes et tirs rapides, pour des plateformes d'une cinquantaine de tonnes (au delà, il faut du plus lourd, pour les tirs rapides.)), et avec une conduite de tirs élaborée (pouvant même faire un peu de défense antiaérienne rapprochée d'appoint, avec simplement quelques munitions avec fusée de proximité dédiées.), et à raison d'un VCA de ce type pour quatre VCI, ou en accompagnement pour quatre chars (dans un peloton spécialisé.).
- Soit avec un canon-mortier de 81 mm à tirs rapides, également, pour tout ce qui concerne les tirs courbes (voire même "NLOS" de proximité, comme diraient certains.).
Le tout, soit dans une section de commandement et d'appui (pour trois sections dites de combat sur VCI, avec canon de 30 mm téléopéré.), et à raison de trois VCA75 et deux VCA81, dans chaque compagnie d'infanterie mécanisée ; soit dans un peloton spécialisé (8 VCA75 et 4 VCA81, par exemple.) au sein de chaque escadron de chars.
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SupprimerCe qui est cependant, le plus indispensable, et incontournable même, est ce qui nous manque néanmoins les plus :
RépondreSupprimerUn véhicule de combat d'infanterie chenillé, lourd blindé de préférence le plus protégé, possible ; pour nos soldats en particulier.
Un VCI chenillé tout autant indispensable (à moins d'aimer particulièrement les pertes inutiles et parfaitement évitables ?) pour les attaques en ligne (en première ligne : voir ci dessus.), que pour l'accompagnement des chars, y compris en phase d'exploitation ou dans des conflits asymétriques (Hezbollah Liban 2006, Ukraine printemps 2022, etc.), que, plus encore dans les combats principaux des guerres "du futur", déjà actuel, en milieux urbanisés principalement.
Là, l'association naturelle se ferait plus avec des engins dédiés d'assaut du génie, "d'ouverture d'itinéraire" (avec lance charges de démolition de 155 mm par exemple (faisant également antichar de courte portée (en milieux fermés urbains.))).
Le 30 mm téléopéré des VCI étant complètement approprié pour ce type de guerre : suffisamment puissant, sans être trop impactant au niveau frappes collatérales (civils et, nos propres soldats débarqués à proximité. Au dessus ces effets sont nettement plus importants, et incontrôlables.), pour évoluer et accompagner, soutenir au plus près, nos soldats débarqués, dans ces milieux relativement fermés.
Le MinDef a dit qu'il ne fera rien de plus avec les MBT. Quant aux véhicules blindés, à voir après 2030 à moins d'une victoire russe en Ukraine.
RépondreSupprimerQui pour jeter une pièce aux russes?