A défaut de nouvelles tourelles ou d'évolutions significatives des produits existants, John Cockerill Defense a profité du Salon IDEX pour poursuivre la promotion de son nouveau véhicule le i-X. Au-delà de la présentation sur le stand d'un exemplaire de l'engin, la firme belge a signé un accord de partenariat avec la firme émirienne Nimr, appartenant au groupe Edge en vue de développer les opportunités de commercialisation et développement de l'i-X. Celui-ci effectue à Abu Dhabi sa seconde sortie à l'étranger après sa présentation au World Defense Show en Arabie Saoudite au printemps dernier. Le choix de ces deux premières destinations traduit l'importance de cette région dans la stratégie de développement et de commercialisation de l'i-X. L'engin exposé à Abu Dhabi a déjà effectué un certain nombre de tests qui lui ont permis de démontrer ses qualités et de convaincre la firme émirienne de signer cet accord. En dépit de son aspect innovant, l'i-X souffre encore de quelques défauts comme un espace intérieur réduit qui pourrait imposer l'emploi d'une remorque pour le transport des équipements. La faible surface vitrée de l'i-X nécessite de recourir à des moyens optroniques pour assurer l'observation en mouvement grâce à la stabilisation de ces équipements comme à l'arrêt. Le module télescopique supportant le canon de 25mm (probablement un canon M242 Bushmaster choisi en raison de son faible poids) pourrait se révéler un facteur de faiblesse en dépit des performances enregistrées au cours des essais. Les armes principales et secondaires de l'i-X auraient tiré chacune 1500 coups dans différentes configurations incluant des tirs en déplacement et à l'arrêt avec une précision satisfaisante. L'utilité tactique de la vitesse maximale annoncée (190km/h) reste à démontrer, en raison des possibilités restreintes d'observation et de tir offertes à l'équipage à cette vitesse, rarement atteignable sur le terrain en raison des nombreux obstacles potentiels. Le partenariat signé entre John Cockerill devrait permettre à l'i-X de poursuivre son développement avec la mise au point de nouvelles versions (antichar, commandement, appui, reconnaissance) et son évolution pour faire de ce très beau démonstrateur un véritable véhicule de combat.
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| Signature de l'accord de partenariat entre John Cockerill et Nimr |
Comme le Scarabée d'Arquus, des engins trop sophistiqués pour un emploi et surtout une maintenance au combat, arrêtons ces délires d'ingénieurs, la table à dessin n'est pas le terrain opérationnel.
RépondreSupprimerChez Arquus, je préfère de loin le VBL Mk3, avec son tourelleau Hornet 12,7 et AKERON MP, le véhicule, le tourelleau et le missile AC ont fait la preuve de fiabilité.
Ce que j'interprète (peut être à tord ?) de votre commentaire, c'est que vous préférez ce que vous connaissez et comprenez. Ceci dit, j'ai la même crainte et parti pris que vous en ce qui concerne le VBAE "européen". Par contre, entre le scarabée qui surpondère la mobilité et la discrétion (adapté à la haute intensité) mais avec un risque techno élevé, le hawkei qui surpondère la protection (IED et contexte asymétrique) et le VBL mk3 qui minimise le risque évolutif, sachant que tous les 3 prévoient une puissance de feu et une capacité d'emport similaire, je n'ai pas d'opinion claire et je ne pense pas être le seul.
SupprimerLe "scarabée" est lui aussi, déjà contaminé, par l'effet jaguar", en effet (: Pas adaptés à la haute intensité du tout, les deux, scarabée et jaguar.).
SupprimerDu Hawkei (les coûts reste maitrisés.), du VBL3 à la rigueur, ou même plutôt, dans un emploi un peu différent (la reconnaissance légère. a ne pas confondre avec la recherche de renseignement par exemple.), le "CRAB".
Un million d'euros pour ce dernier : On pourrait s'en payer un quinzaine rien qu'avec les coûts d'un seul Jaguar (quinze effecteurs, avec quinze canons légers (de 30 mm par exemple, car suffisant pour percer tous type de blindés médians.), pour le même prix.), et après on ne pourra plus dire qu'"on n'a plus les moyens"...
PS : Ce qui craint encore plus, c'est le VBAE européen (soi disant justement par ce que l'"on plus les moyens" !!!), là cela va être encore une belle explosion, des couts, un feu "d'artifices" même.
C'est évidemment la voie que l'on a suive, celle des "on n'a plus les moyens" (sous titre : Il faut faire "européen".) ; et plus cher (= plus de dividendes, toujours...).
(Blindax opine du chef)
RépondreSupprimerLes émirs aiment la belle mécanique et les belles courbes. Pour être honnête, le VBL Mk3 fait figure à côté d'un utilitaire vulgaris...😅
On ne peut pas reprocher aux industriels d'innover ou de céder aux effets de "modes" profitables comme le "SUV".
RépondreSupprimerC'est aux acheteur/utilisateurs de définir le besoin pour créer le moyen en fonction de l'emploi prévu.
L'inverse est parfois vrai en cas de rupture technique, mais la maîtrise des coûts et la résilience ont aussi leurs règles.
Bon, avec le i-X, il faut en convenir, le vrai Paris- Dakar redevient possible... :)
Même s'il ne répond pas à l'allure classique des engins militaires, ce véhicule pourrait quand même faire date par le haut taux d'innovations séduisantes qu'il comporte. Un taux tellement élevé qu'il attire inévitablement la critique de certains. A cet égard, cela me rappelle le triste destin d'un fort intéressant véhicule chenillé qui resta injustement au stade de prototype. J'avais eu l'occasion de rouler avec. Il s'agissait du COBRA, lui aussi né en Belgique.
RépondreSupprimerPar ailleurs, je ne vois aucune raison objective pour que sa tourelle soit perçue (par un précédent intervenant) comme étant "un point faible". Pourquoi ce jugement d'emblée ?
Sa fiabilité doit bien sûr être vérifiée, mais la compacité et discrétion sont extrêmement utiles pour un véhicule pouvant notamment servir à la reconnaissance rapide ou amené à se tenir tapis et aux aguets, au milieu d'une végétation dense et au sein de laquelle les hauts tourelleaux/tours téléopérés (celui dont on afflige par exemple le Griffon semble battre tous les records en l'espèce) ne pourraient que rester accroché aux branches, ou même s'y voire fortement endommagé. Ici, c'est fluide et discret, bravo ! Ce qui m'intéresserait, c'est de connaître la nature du blindage qui permet de telles mises en formes sophistiquée. Probablement pas du métal, ou alors en poudre thermoformée ? A cet égard, il fait penser à la coque du JLTV et de certains véhicules Sud-coréens. A mon avis, comme pour tout véhicule voué à combattre, le niveau de protection balistique devrait se voir porté au niveau 3 du STANAG 4569. Même si c'est obtenu aux dépends de la vitesse de pointe. Ceci dit, ce n'est pas pour rien si l'industriel semble promouvoir l'engin dans des régions désertiques. Car il conviendrait sans doute très bien à y réaliser des déplacements tactiques à haute vitesse. Voire à pratiquer enfin efficacement la poursuite et la neutralisation d'entités hostiles se déplaçant à toute vitesse dans le désert ou sur des pistes, tout comme la chose se pratique notamment au Sahel par des groupes terroristes et des trafiquants dangereux. C'est là un véritable marché, qui peut d'ailleurs aussi concerner des forces de sécurité intérieures, et c'est sans doute celui qui est prioritairement visé par le fabriquant belge. Pour terminer, je recommanderais à ce dernier de trouver un autre nom à sa création. Disons celui d'un petit reptile vénéneux pratiquant le désert...Et pour le fun , je dirai pour terminer qu'avec un tel engin dans le Paris-Dakar, il serait possible de renouer avec la traversée de contrées à hauts risques de mauvaises rencontres.
De la reconnaissance rapide, avec un engin si monstrueux (Une belle cible immanquable, qui ce fera exploser au premier RPG7 venu.) ?
SupprimerOn plaint sincèrement, nos soldats.
on ne peut que regretter l'absenc de suite donnée au CRAB de panhard ( puis arquus) dont la protection etait de niveau STANAG 3. quelqeus belles images du proto. https://www.arquus-defense.com/fr/panhard-crab
RépondreSupprimerJe plussoie (comme dirait l'autre). Ronin, plussoie.
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