Blablachars vous livre ci-dessous un petit bilan établi à partir de plusieurs sources, concernant les pertes subies par les principaux matériels blindés-chenillés fournis à l'Ukraine par les différents pays engagés dans le soutien à Kiev. C'est volontairement que le blog complétement blindé ne mentionne aucun véhicule français, puisque nous n'avons fourni aucun véhicule chenillé à l'Ukraine. Les chiffres ci-dessous sont à considérer avec précaution tant la communication autour de conflit rend délicat l'établissement de bilans exacts. Les chiffres communiqués ci-dessous attestent de la réalité de l'engagement de ces matériels et de leur utilisation dans plusieurs phases du conflit, ainsi que de l'importance de la protection des combattants sur le champ de bataille, duquel les moyens les plus légèrement protégés semblent exclus.
Les principales pertes subies par des engins occidentaux chenillés l'ont été par les VCI (Véhicules de Combat d'Infanterie) Bradley M2A2 ODS-SA (Operation Desert Storm-Situation Awareness) et les Leopard 2 fournis à l'Ukraine. Ces deux engins dont le transfert avait agité les médias, qui voyaient en eux de véritables "game changers" ont été majoritairement atteints pas des tirs indirects, des mines antichars ainsi que des munitions rôdeuses et des missiles antichars tirés par les hélicoptères russes.
Concernant le VCI américain, les chiffres communiqués font état de 26 Bradley détruits. A ceux-ci viennent s'ajouter les 26 engins endommagés mais réparables, soit un total de 52 VCI atteints sur les 186 Bradley M2A2 ODS-SA transférés aux forces armées ukrainiennes depuis le début de l'année. Aucun bilan humain lié à ces destructions n'a été communiqué même si l'on peut penser que la mise sous blindage des fantassins a certainement contribué à épargner quelques vies au moment des tirs. Concernant le char allemand, trois Leopard 2A4 ont été détruits, quatre autres ont été endommagés mais évacués vers la Pologne pour réparation. Trois Leopard 2A6 ont également été détruits, trois autres ont été endommagés et les trois derniers bien qu'endommagés ont été abandonnés par leur équipage. l'Ukraine aurait reçu à ce jour 21 Leopard 2A6 en provenance d'Allemagne et du Portugal et une quarantaine de Leopard 2A4/A5 qui auraient permis d'équiper un bataillon de la 33ème Brigade mécanisée. Nombre de ces engins ont été équipés de briquettes de blindage réactif Kontakt-1 dès leur arrivée sur le théâtre ukrainien. Enfin après avoir découvert il y a quelques jours une photo d'un Challenger 2 doté d'une cage sur le toit de tourelle, en réponse aux interrogations sur l'emploi du char britannique par l'armée ukrainienne, c'est une vidéo "quasi-promotionnelle" qui est apparue il y quelques jours sur les réseaux sociaux. Aucun des 14 chars fournis par le Royaume-Uni n'aurait subi de dommages. A côté de ces engins à forte visibilité médiatique, on note également la perte de trois CV90, deux ayant été endommagés, le troisième ayant été capturé et exposé par la Russie au cours du Forum Army 2023. Enfin trois des six Leopard 2R démineurs fournis par la Finlande ont également détruits.
On attend l'engagement des M1A2, il est probable que ces engins ne seront déployés qu'après la livraison de la totalité des chars et l’équipement complet du bataillon concerné. Les saisons automnales et hivernales qui arrivent devraient une nouvelle fois mettre à mal la mobilité des différents engins présents et imposer de nombreuses restrictions au moins mobiles. Livrés au printemps et en été, les engins occidentaux devraient tirer parti de leurs capacités pour offrir un regain de mobilité aux forces ukrainiennes.
En parlant de ça, qui sait où sont produites les chenilles du char Leclerc ?
RépondreSupprimerA Saint-Chamond dans la Loire !
SupprimerNexter ? Ils en produisent encore aujourd'hui ?
Supprimerben évidemment, comment remplacer les patins de chenilles usagés, sinon ?
SupprimerEn les achetant à l'étranger tout simplement...
SupprimerVous pouvez être plus précis svp quelle entreprise, fonderie s’en charge exactement ?
SupprimerAucun char occidental détruit par un char adverse semble-il. Pas de conclusion hâtive, les conditions d'emploi commandent, mais à remarquer.
RépondreSupprimer👍
SupprimerBonne remarque..
SupprimerFaux
SupprimerD'une manière générale, il y a eu dans cette guerre très peu de blindés détruits par des chars adverses. Pendant la guerre du Dombass, les chiffres tournaient autour de 10-20% des pertes.
SupprimerLe feu tue comme dirait l’autre…
RépondreSupprimer26+26=52 :) :D
RépondreSupprimerMerci ! Désolé
SupprimerUn point important: les équipages des Leopard 2 survivent à la destruction de leur véhicule. C'est non négligeable en terme de moral et aussi sachant que la formation prend beaucoup de temps.
RépondreSupprimerNul ne sait si ils survivent une fois sortis du dis véhicule
SupprimerPersonnellement, j'en étais resté au rétropédalage US avec le choix du M1A1 à la place du A2. Ça aurait encore changé ?
RépondreSupprimerTout est destructible, même une cathédrale...
RépondreSupprimerUn bilan partiel arithmétique des attritions matériels est toujours possible. En tirer une analyse est autre chose. Le contexte tactique étant particulier il est hasardeux d'envisager des conclusions factuelle et transposables.
Les moyens d'agression sont multiples dans un environnement défensif préparé. Percer et tenir ne sera pas aisé, il faudra une bonne préparation et du temps.
À l'évidence le blindage ne suffit pas.
Quelques remarques:
Quel a été l'usage du Challenger et de sa "cage" ?
L'attrition humaine a aussi son importance. Mène si un équipage peut"sortir plus ou moins sauf d'un blindé, son extration au-delà de la zone la plus risquée (la zone à risque étant très étendue...) demande des moyens a ec un engagement rapide non dénué de dangers et de sur-attrition.
La récupération des matériels endommagés relève aussi de problématiques spécifiques et complexes, même si un tracteur peut remoquer un char qui a gardé une certaine mobilité.
Pour moi, le vrai gros problème de l'Ukraine est la trop grande diversité des blindés (char et VCI) utilisés.
RépondreSupprimerLa MCO des brigades doit être un vrai casse-tête sur le terrain (munitions de 120 des Léopards et bientôt M1 incompatible avec celles des Chalengers, sans parler des 105 des AMX 10 RCR qui sont spécifiques à l'engin, et sans oublier les 115 et 125 des matériels de type ex-Soviétiques).
Sans oublier les pièces de rechange, et bientôt les Ukrainiens seront confrontés à l'appétit gargantuesque en carburant des M1 sur le terrain, j'ose espérer que les US leurs ont livré les camions citernes qui vont avec.
Bernard
Vu que l'Ukraine utilise de façon homéopathique (pour le moment en tout cas) les T-62, le 115 mm n'est pas réellement un soucis (d'ailleurs comme les 14 Challenger 2 vu qu'ils ne sont que 14 chez les brigades para). En vrai munition qui peut devenir un calvaire ça va être le 105 mm OTan des /55s et Léopard 1.
SupprimerM55S
SupprimerLe vrai, vrai, problème n'est il pas le nombres d'hommes disponibles. Ce sujet n'est jamais mis en tête de gondole, dans aucun médias.......
SupprimerBien sûr, c’est bien pour cela que l’Ukraine perdra à terme.
SupprimerL'Ukraine isolée c'est évident, en principe. Toutefois l'Histoire est truffée de grains de sable et d'experts.
Supprimerhttps://youtu.be/enazJJS9N4U?si=0RjGAim7_uRDSitF
Alors, on parle d'une armée entre 400000 et 600000 hommes pour une population de 40 millions pré-conflit or Donbass et Crimée. Si on prends la France de 1916 et de 1939 comme exemple, on a un potentiel militaire de 1 à 2 millions à de combattant. Donc non, ce n'est pas tant la ressource humaine des deux côtés qui manque que le matériel et les compétences.
SupprimerOui les proportions semblent bonnes, mais la France de 1914 est homogène en populations. Parliez vous de 400000/60000 au début des combats ?
SupprimerD'autre part, combien de ces soldats retirés, d'une façon ou d'une autre, des combats depuis un ans et demi ?
-KIA
-Blessés graves
-Déserteurs
-Prisonniers
-"Expatriés"
-Planqués
D'ailleurs la chasse aux planqués est en cours en Ukraine et même en Europe, signe que quelque chose ne va pas.....
La France de 1914 a surtout un système de conscription efficace fondé sur un état centralisé. En Ukraine, le système de conscription ne fonctionne pas parce qu'il était entre les mains des zones de recrutement militaires qui pour tenir les effectifs demandés est font la bonne vieille pratique de prendre les gens dans la rue si ces derniers n'ont pas graissé la patte . Ensuite cette méthode est vieille comme le monde, les Russes, l'ont pratiqué également, donc je ne fais aucune conclusion. C'est pas pour rien que tous les recruteurs ont été virés en même temps il n'y a pas si longtemps.
SupprimerL'armée ukrainienne fait à l'heure actuelle, entre 400000 et 600000 hommes en prenant en compte tous les éléments dont on dispose. Soit forces territoriales, gardes frontières, garde nationale armées de terre, para et marines.
Je reste d'ailleurs assez conservateur vu que je garde une marge de 200000 hommes.
Vu les ressources qui s’épuisent pour les ukrainiens et avec les européens comme les américains qui traînent des pieds pour la fourniture de matériels, le manque d’hommes qui commence à ce voir, c’est début de la fin. Pour les Russes Il y a juste à attendre et le fruit va tomber
SupprimerComme je dis, le manque d'homme, on n'y est pas encore, par contre le matériel est réellement un problème côté ukrainiens.
SupprimerUn Challenger a été perdu, la vidéo vient de sortir https://ukdefencejournal.org.uk/first-ever-challenger-2-tank-lost-in-combat/
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