Pages

mercredi 24 janvier 2024

LE CHALLENGER 3 DEVOILE

RBSL (Rheinmetall BAE Systems Land) a dévoilé sur son site les premières photos du prototype du Challenger 3. Selon la firme germano-britannique, cet engin est le premier d'une présérie de plusieurs exemplaires destinés à être évalués en conditions opérationnelles par l'armée britannique avant le lancement de la production des 140 chars prévus. Parmi les améliorations intégrées sur cette nouvelle version, on trouve le canon lisse L55A1 de 120mm produit par Rheinmetall et capable de tirer l'ensemble des munitions OTAN, une tourelle numérisée, une version "medium" du système de protection active Trophy ainsi qu'un blindage renforcé "Next Generation UK Sovereign Armour" intégré dans une tourelle modifiée.  

En dépit des nécessaires améliorations apportées au char dans le domaine de la protection et de la puissance de feu, la mobilité du Challenger 3 ne devrait pas être supérieure à celle de son prédécesseur. Comme pour l'ensemble des chars de seconde génération, la modernisation du Challenger se traduit par une augmentation de poids (annoncé à 66 tonnes par RBSL), le char britannique restant propulsé par le moteur Perkins V12 diesel CV12-9A d'une puissance de 1200ch, faisant passer le rapport poids/puissance de 18,7 ch/t à 18,1 ch/t ! 


En dépit de cette faiblesse, le Challenger 3 devrait permettre au Royal Armoured Corps de disposer (enfin) d'un char au standard OTAN comme le souligne le directeur du programme Armour (Main Battle Tank) pour qui "Les événements en Ukraine ont souligné la nécessité de disposer de capacités de lutte crédibles. Les GTIA [Groupement Tactique Inter Armes] de la brigade blindée [...] avec le Challenger 3 en leur centre, constituent la contribution clé du Royaume-Uni à la dissuasion de l'OTAN." Toujours selon le Colonel Will Waugh, le "Challenger 3 sera au cœur des GTIA blindés aux côtés de l'Ajax et du Boxer, dans le cadre du projet Future Soldier." Cette modernisation, certes imparfaite en termes de mobilité permet cependant, de doter le Challenger d'un certain nombre d'équipements désormais indispensables sur un char de combat. La présentation de ce prototype constitue donc pour l'armée britannique et pour RBSL un jalon majeur du programme Challenger 3, on attend désormais avec impatience les premiers essais de l'engin. 


13 commentaires:

  1. Ne manquerait-il pas des mots dans le texte ?
    Qu’est-ce qu’une équipe de combat ?

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Je n'avais pas finalisé la traduction ! C'est fait, désolé et merci !

      Supprimer
  2. Paradoxalement, l usage comme plate-forme d artillerie protégée des chars par les ukrainiens et les russes plaide plutôt pour le canon rayé du challenger 2.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Pas faux, mais ça reste un emploi accessoire.
      D'autres le font beaucoup mieux, ne serait ce par exemple que les mortiers de 120 mm sous tourelle blindée.

      Supprimer
  3. Un veau reste un veau. Ils auraient mieux fait d’acheter la dernière version du Léopard.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Un achat de Leopard ? Pour une livraison dans plus de 10 ans ?

      Supprimer
    2. Pas faux des Léo 2A4 feraient l’affaire vu les ambitions et les capacités brits😞

      Supprimer
  4. Comme pour les mises à jour du M1SEP V2, du Léo 2 A7 et 8, du Merkava 3 et 4, le Challenger 3 reste un vieux char qui prend du poids et perd encore un peu plus en mobilité, seuls 2 chars de 3 générations existants ont le bon rapport poids/puissance/mobilité, le Leclerc et le K2, sachant que la taille et la mobilité, ainsi que la capacité de réellement tirer en roulant, font partie des chances de survie au combat.
    Bernard

    RépondreSupprimer
  5. Challenger : 3.
    Leclerc : 1.

    RépondreSupprimer
  6. Léopard2 : 8...
    "Et à la fin (Comme au foot !) ce sont les allemands qui gagnent" !!

    RépondreSupprimer
  7. Le Challenger 3 n'a qu'un ennemi: lui-même...!
    Le char est une artillerie spéciale, de là à utiliser un canon rayé (?), la "similitude" n'est pas évidente. C'est à la technique d'argumenter.

    RépondreSupprimer
  8. On parle de Challenger 3, c'est joli. Mais s'agit-il de chars totalement fabriqués actuellement ou bien d'une modernisation effectuée sur des plate-forme qui existaient déjà ? Ce n'est pas clair pour moi. Vu le contexte est les petites quantités concernées, le plus probable c'est qu'il s'agit d'un Challenger 2 modernisé et rebaptisé Challenger 3 ? Je me trompe ? En tout cas, comme le soulignent certains intervenants, le rapport poids-puissance reste en deçà des meilleurs critères actuels. Si ce char CHALLENGER 3 était totalement neuf, j'imagine qu'on aurait prévu une plus grande puissance. C'est vrai que changer de GMP, ce n'est pas rien. Pour revenir sur le continent mais sur le même thème, je trouve bien dommage que la modernisation, du reste très lente , des 200 Leclerc français, ne prévoit pas (que je sache en tout cas) le remplacement du GPM. Il semble que, en la matière, des nouveautés très intéressantes sont apparues aux USA. Des moteurs diesel modulaires et très compacts. Mais c'est là un autre débat..

    RépondreSupprimer
  9. Le Challenger 3 est un vrai-faux. :)

    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Challenger_3

    Un éventuel maintient ou remotorisation du Leclerc est un serpent de mer qui aura, peut-être, sa conclusion en 2025 en fonction de la "durabilité" de son moteur et ses pièces détachées à des conditions économiques acceptables.

    L'aspect technique du moteur ACE Cummins est intéressant. À voir son développement. Il en est de même pour la solution de Arquus sur une base Volvo. Tout cela relève du long terme.

    https://www.forcesoperations.com/comment-arquus-peut-offrir-un-second-souffle-aux-chars-de-combat/

    SInon, il faudra se rabattre sur les incontournables MTU.

    RépondreSupprimer