Le compte X (anciennement Twitter @35eRAP_CDC) du 35ème RAP (Régiment d'Artillerie Parachutiste) a publié aujourd'hui une vidéo particulièrement intéressante. On peut voir sur les images un Caesar identifié dans le texte du post comme appartenant à la 1ère batterie, réaliser un tir que l'on avait plus vu depuis longtemps. Le canon effectue un tir direct sur un objectif situé à 800 m, avec le tube positionné à 11 heures de la cabine du véhicule porteur. Il est probable que ce type de tir requiert une préparation du camion, pour éviter d'infliger à la cabine située au voisinage immédiat de la bouche du tube et subissant de ce fait les effets liés au départ du coup. Il serait intéressant d'avoir les commentaires d'un artilleur familier de ce canon, pour nous éclairer sur les modalités de réalisation d'un tel tir ainsi que sa pratique dans l'armée de terre.
Cette méthode de tir plutôt inhabituelle dans l'armée de terre rappelle l'action des artilleurs de la 4ème batterie du 11ème groupe du 4ème Régiment d’Artillerie Coloniale, sous les ordres du Lieutenant Brunbrouck qui avait donné l'ordre "Canonniers à vos pièces, débouchez à zéro !" resté légendaire pour faire tirer ses tubes sur les troupes vietminh déferlant sur sa position sur Dominique 3. Ce tir illustre la versatilité des équipements et la fin des scénarios établis, avec des chars et blindés pratiquant le tir indirect et des pièces d'artillerie faisant feu à 800m. En tous les cas une préparation opérationnelle certainement différente des précédentes pour les artilleurs de la 1ère Batterie.
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| Caesar en tir direct (Capture vidéo compte CDC 35ème RAP) |
Tirer à zéro c est quand l ennemi va vous tomber dessus genre fin de dieu bien plus…héroïsme ultime et après corps à corps…on se prépare à du très chaud ou,?
RépondreSupprimerLes fameux 88 mm allemands durant la seconde guerre mondiale étaient réputés autant pour leur capacité de tir courbe que de tir direct antichar (Leur portée et leur calibre ont même bien souvent sauvé les fesses des allemands au début et jusqu'à une bonne moitié de la seconde guerre mondiale ; jusqu'à ce que ce calibre soit adapté directement sur certains chars.).
RépondreSupprimerRien de nouveau sous le soleil...
Bien que dans ce cas précis, l'utilisation sur pièce montée sur camion peut en effet poser certaines questions, d'après emploi.
Une application ancienne, "retrouvée" suite à l'utilisation des Caesar par les ukrainiens peut être également ?
Au moins un retex dont on aura enfin tenu compte !
Ouaaaah, comme un 88 Flak en Lybie 1942
RépondreSupprimerNon, il n'y a rien a préparé. C'est prévu pour et ce ne sont pas les mêmes charges utilisées que pour un tir à 30 km.
RépondreSupprimerCe type de tir direct par un canon/obusier de 155 mm , n'a en fait pas grand chose en commun avec l'utilisation , évoquée par les précédents intervenants, du "88"" allemand de la WW2. Ce dernier était d'emblée prévu pour tirer sur 360°, initialement pour un rôle principal anti-aérien. Mais tout en prévoyant la possibilité complémentaire de tirs directs vers le sol, y compris en antichars. Un bouclier blindé pouvait d'ailleurs abriter les servants. Pour en revenir à cet essai effectué avec un Ceasar, il montre au moins l'intérêt des opérationnels les plus dynamiques, pour se rendre apte à protéger leur matériel en cas de menace directe, ou bien pour participer à l'attaque d'une position renforcée ennemie (les 50kg d'un obus de 155 mm, c'est quand même un argument dans ce cas-là) . Ceci dit, parmi les canons contemporains de 155mm, le Caesar n'est sûrement pas le mieux équipé pour prester de telles applications, certes sans doute très secondaires. D'autres le feraient plus aisément. Car désormais, on trouve sur le marché international plusieurs canons de 155 mm entièrement automatisés et qui, surtout, sont montés sous tourelle pivotante. La volée du canon passant au dessus de la cabine d'équipage . L' exemple le plus récent est le RCH-155. Et bien sûr, aucun problème non plus pour les obusiers chenillés, tels le K9 et autres similaires. Le canon Caesar est quasiment déifié en France, dans sa configuration actuelle. Mais vu l'évolution du contexte, je comprendrais que les indéniables vertus de cette armes servent à en tirer une version "haute intensité", automatisée, sur vecteur haute mobilité (minimum 8 x 8) . Comme pour ses concurrents, plus personne ne devrait ainsi sortir s'exposer lors des séquences de tir. Une tourelle offrant une protection des parties techniques sensibles de la pièce, contre les éclats. On pourrait rester dans l'enveloppe des 32 à 37 tonnes, pour la compatibilité A-400M. En tout cas, quand on évoque l'invulnérabilité supposée du canon grâce à la tactique du changement rapide de position, il ne faut pas doivent pas oublier que l'origine d'un tir peut être détectée par l'ennemi , bien avant que le projectile n'arrive à destination...Donc, regardons aussi les évolutions qui se concrétisent "à l'étranger". A défaut de le faire, il y en aura encore qui s'étrangleront et crieront à l'outrage lorsque des acheteurs préféreront finalement ne pas acheter l'emblématique canon hexagonal. P.R.
RépondreSupprimerTout à fait d'accord sur votre analyse du Caesar, quasiment déifié en France, à défaut d'autre chose en même temps.... Et de sa nécessaire évolution et adaptation.
SupprimerUn automoteur d'artillerie blindé de haute intensité, à grande cadence et capacités de tirs, ne serait pas un luxe non plus ; voire même moyen.
De ce type par exemple :
https://en.wikipedia.org/wiki/Artillery_Gun_Module
On a même eu un projet de ce type en France il y a une vingtaine d'années, mais abandonné évidemment, comme le passage à l'AuF2, tout ça à disparu il y a vingt ans, avec l'arrivée du dogmatisme nouveau...
PS : Si le 88 allemands était bien un canon antiaérien initialement, il m'empêche qu'il a beaucoup été employé régulièrement pour une utilisation en tir direct qui n'était pas celle qui était prévu au départ ; similairement au tir direct d'un 155 mm, ou de toute autre pièce d'artillerie.
Par contre, compatible avec l'A400m à 37 tonnes, ça aussi, c'était avant (C'était les spécification souhaitée s au départ, depuis les chose ont beaucoup changées (un certain embonpoint, résolu que très partiellement, est passé par là.), là aussi il fallait suivre le feuilleton A400... Pourquoi faire simple et à un prix normal quand on peut faire compliqué et beaucoup cher (Deux trois fois plus cher.) ; et européen surtout, et ses surspécifiassions multiples et différentes, et avant tout...).
Le projet français, assez équivalent au "Donar", s'appelait même "Futur Système d'Artillerie chenillé à canon de 155 x 52", et tirs rapides et emportant 36 coups, pour une quarantaine de tonnes.
SupprimerMais mort-né, "évidemment" comme tout le reste. Comme l'AUF2.
L'empreinte logistique est plus importante pour un système entièrement automatisé.
Supprimer18t pour un Caesar contre 39t pour un RCH-155, c'est plus de carburant à fournir. Un pont moteur et 2 pneumatiques en plus et surtout un système de tir plus complexe mécaniquement donc plus de pannes, avec plus de pièces d'usure donc plus de pièces de rechanges et des temps de maintenance plus longs.
Le gain en souplesse d'emploi du Caesar compense largement l’absence de protection des servants pendant les tirs pour un système destiné à être souvent mouvement et dans des temps courts en phase de tirs.
L'armée française avec le Caesar a trouvé la bonne formule pour un canon d'artillerie léger automoteur.
A ce sujet, est ce qu'un connaisseur sait à quelle distance ou quel est le périmètre ou distance sécurité qu'un fantassin doit respecter lorsque qu'un char tire? Quelles sont notamment les conséquences de l'usage d'un canon de 120 mm en zone urbaine pour les combattants qui accompagne le MBT ?
RépondreSupprimerMerci d avance !
La distance de sécurité est de minimum 50 m pour le tir canon.
SupprimerLes conséquences sont un risque de blast.
C'est sûr que pour éviter les "effets collatéraux", militaires comme civils, ou l'inverse (!), c'est pas l'idéal.
SupprimerMais c'est néanmoins mieux qu'un bombardement arien, même "chirurgical". Ca c'est également sûr aussi.
A ce propos dans toute guerre "normale", il y a à peu près autant de victimes civiles dans ce type de frappes que d'adversaires combattants tués. C'était par exemple les ratios des américains (Selon des organisations américaines elles mêmes.), comme des russes d'ailleurs (Avec assez peu de différences en faits.), en Syrie et en Irak contre daesh.
Là aussi, "rien de nouveau", à part les cris d'orfraies et les offuscations décidemment extrêmement dirigées et subite (On se rachète une conscience à peu de frais !!) de certains. Beaucoup même : Tous ces gens, toutes ces bonnes consciences, devraient un peu mieux se renseigner, à minima (Voir ce qui est en train de se passer actuellement, dans le reste de l'Afrique par exemple, Soudan, Congo, etcetera, avec tout autant voire beaucoup plus de morts. Mais c'est manifestement moins intéressant !)
hello, pour le tir à hausse zéro, il y a eu le cas à Abéché (tchad) en 1978 ou 1979 par le 11Rama.avec des canons de 105 sur les rebelles tchadiens. c'était pour la petite histoire
RépondreSupprimerLes 2S3, 2S5, 2S7 russes possèdent une lunette de tir pour le tir direct... En tout cas c'était le cas il y a plus de 30 ans
RépondreSupprimerMt12 russe utilise en Ukraine et par l’armée algérienne notamment en tir antichar direct c’est ce qui se rapproche le plus du 88mm allemand non ?
RépondreSupprimerJe dirais le S60 canon DCA de base...
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