Après avoir évoqué hier les chars présentés par KNDS et les espoirs qu'ils peuvent légitimement faire naître dans la communauté blindée, Blablachars a voulu découvrir les arguments de la concurrence dans une lutte qui s'annonce acharnée pour la conservation des marchés actuels et la conquête de nouveaux clients. Après avoir attendu la fin de l'averse matinale, Blablachars a donc entrepris un court voyage qui l'a amené du côté de Düsseldorf où les engins aux couleurs vives traduisent les ambitions de la firme allemande dans le domaine des blindés mais aussi de passer quelques messages, que les destinataires concernés apprécieront à leur juste valeur.
Quand on arrive sur le stand de Rheinmetall, on se dit que le ciel ne risque pas de vous tomber sur la tête (en dépit des aléas météos du jour) tant la défense contre les menaces aériennes semblent être le fil rouge des matériels exposés. Si vous avez aimé le Skyranger, vous pourrez donc le retrouver sur le Boxer, le Lynx et même sur un châssis de Leopard posé à l'entrée de la zone de présentation.
Passé ce premier engin, il faut se faufiler le long du chalet pour découvrir le char dévoilé en grande pompe hier soir, le KF-51 U ou EVO, héritier du concept CUT (Combat Unmanned Turret). Développé sur fonds propres (et hongrois) par Rheinmetall le nouveau venu permet au constructeur allemand de démontrer sa capacité à concevoir, produire et intégrer ce type de tourelle qui semble être l'avenir des chars de bataille. Le châssis de cet engin est un grand classique, à savoir celui du Leopard débarrassé du système de protection Strikeshield qui équipait la version initiale de l'engin, présentée en 2022. Ce n'est pas pour autant que le KF-51 U est dépourvu d'atouts dans ce domaine, même si les données relatives au niveau de protection restent inconnues.
On peut noter sur la tourelle la présence des éléments du système israélien Iron Fist, dont les lanceurs sont installés sur les flancs tandis que les antennes occupent les quatre coins, colocalisés avec les capteurs du système SAS (Situational Awareness System) développé par Rheinmetall. En complément du système hard-kill, on trouve un ensemble de lanceurs fumigènes ainsi qu'un détecteur acoustique de départ de coup ainsi qu'une centrale aérologique dont l'antenne située sur l'arrière de la tourelle alimente la conduite de tir. Celle-ci est associée à des viseurs maison SEOSS 400 (Stabilized Electro-Optical Sighting System) pour le tireur et le chef de char, qui bénéficie en outre du système MSSA (Main Sensor Slaved Armament) associé à une mitrailleuse de 7,62mm. Ces viseurs héritiers du SEOSS 300 de la tourelle Lance et de l'EMES 50 installé sur le Leopard 2 sont équipés d'une vie jour et thermique et permettent l'emploi de l'armement principal en mode hunter/killer ou killer/killer. La fonction feu est assurée par le canon lisse Rh-130 de 130mm approvisionné par un chargeur automatique identique à celui de la version habitée.
C'est à l'ombre de cet engin que ce matin les directeurs généraux de KNDS Deutschland, KNDS France, Rheinmetall Landsystem et Thales ont signé une lettre d'intention en vue de la création de la société de projet "pour la mise en œuvre ciblée des travaux de développement du projet d'armement franco-allemand MGCS (Main Ground Combat System)" selon le communiqué diffusé par KNDS France. Sorti de l'arrière cour du stand, on se trouve nez à nez avec l'engin dont on avait deviné les contours quelques jours avant le salon, un Leopard 2A4 surmonté d'une tourelle habitée de KF-51. Pour assurer la promotion de cet engin, la firme de Düsseldorf a veillé aux moindres détails en commençant par son positionnement entre le Leopard SkyRanger et le Lynx en version hongroise, ainsi que la mise en peinture. Le vert Leopard du châssis tranche avec le camouflage Rheinmetall de la tourelle, histoire de souligner la modernité de celle-ci et son adaptation aux Leopard 2A4 en service, soit plus de 2000 chars. Une façon habile de généraliser le canon de 130mm pour conforter sa position au sein des flottes européennes et tenter de remporter la bataille de l'armement principal du MGCS, face à l'ASCALON®
de KNDS France.
Un autre message subliminal est visible sur le
stand Rheinmetall, avec la présence du Lynx 120 équipé de la tourelle
HitFAct MkII de Leonardo en lieu et place de la tourelle maison
initiale. Au lendemain de l'arrêt des discussions entre le groupe
italien et KNDS, la présence de la tourelle italienne sur le Lynx indique que le
fabricant allemand est prêt à intégrer sur le châssis de son VCI un
équipement italien, argument qui pourrait peser lourd dans le choix du
futur AICS italien.
Le Lynx équipé de la tourelle HitFact MkII de Leonardo |
Un autre message subliminal est visible sur le stand Rheinmetall,avec la présence du Lynx 120 équipé de la tourelle HitFAct MkII de Leonardo en lieu et place de la tourelle maison initiale. AU lendemain de l'arrêt des discussions entre le groupe italien et KNDS, la présence italienne semble vouloir dire que le fabricant allemand est prêt à intégrer sur le châssis de son VCI un équipement italien, argument qui pourrait peser lourd dans le choix du futur AICS italien.
Le reste des engins faisait la part belle à la défense aérienne avec un Boxer, un Lynx et un Leopard 2 tous équipés d'une tourelle de défense de lutte contre les drones, armée d'un canon Oerlikon de 35mm sur le Leopard et d'un canon Oerlikon Revolver Canon KCE-ABM de 30mm sur les deux VCI sur lesquels embarquent également des missiles sol-air de type Stinger ou Mistral. Cet accent mis sur la lutte antidrone nous rappelle que cette menace est omniprésente dans le conflit ukrainien, pays dans lequel la firme de Düsseldorf affiche des ambitions affirmées et une volonté de coopération avec Kiev. Cette présentation est complétée par un Lynx hongrois, histoire de rappeler le succès du VCI allemand ainsi que les liens établis les deux parties sans oublier le chèque de 228 millions d'euros payés par Budapest pour le développement du KF-51.
Lynx hongrois et au second plan Lynx 120 Leonardo |
Lynx Skyranger 30 |
Boxer Skyranger 30 |
Au final, le stand permet à Rheinmetall de présenter ses dernières réalisations mais aussi de faire passer quelques messages ciblés en direction de ses partenaires actuels et futurs mais aussi de la concurrence sans oublier un petit rappel aux acteurs du programme MGCS dont l'armement principal qui n'est pas encore défini, sera probablement un des sujets les plus épineux du projet franco-allemand.
Bizarre le Iron Fist sur le KF-51 U au lieu du système maison.
RépondreSupprimerEh oui, les faux "espoirs qu'ils peuvent légitimement faire naître dans la communauté blindée", et mécanisée.
RépondreSupprimerPour le reste, bien évidemment que la défense antiaérienne (Et anti drones de fait ; et autres "munitions rodeuses" (Comprendre drones jetables !!)) est re-devenue une priorité, un peu partout, chez les gens bien informés.
C'est même un des premiers vrais retours d'expérience et leçon, de la guerre actuelle en Ukraine.
Une autre est la constitution et la conception de plus en plus prise en compte dés le départ de familles complètes de blindés ; à partit d'un châssis commun et de différentes combinaisons d'armements et constitutions de base (: Avec ou sans tourelle, armement téléopéré, etcetera.).
On fait plus, ou on fera de moins en moins, ne serait pour des raisons économiques, un char seul, mais avec tout son environnement indispensable conçu et prévu dés le départ.
Tiens encore du 130 mm : Petit à petit le message passe, et l'oiseau fait son nid... Sans que d'autres ne voient rien venir ; ou ne veillent rien voir...
Et peut être un rapprochement entre Krauss-Maffei Wegmann et Rheinmetall (Avec Thales en sous traitant d'un peu d'électronique, pour laisser à certains leur dernière illusion, et faire comme ci encore.).
Quelle vitalité en tous cas !!
Pour ce qui est du "message", je crois qu'il est en train de bien passer.
En tous cas, on ne peut que constater malheureusement une fois de plus que certains brillent par leur particulière absence depuis vingt ans plus généralement dans ce genre de salons ; qu'on ne s'en aperçoit même plus, concernant la cinquième ou sixième puissance militaire mondiale il y a quand même un sacré réel probléme messieurs les "décideurs" (Qui ne décident plus de rien.).
Que ce soit dans l'antiaérien que dans les blindés modernes actuels de combat en général.
Ca pleut des chars et des blindés par contre, outre Rhin (!!) ... Les réarmements et les possibilités de marché sont en pleine effervescence suite à la mini révolution, reprise de conscience (Mais pas partout.) de la guerre en Ukraine..
Dommage pour d'autres encore une fois, partis aux fraises depuis bien longtemps, qu'ils s'en sont perdus, corps et bien manifestement...
Un petit réveil tantôt ? Enfin c'est quand vous voulez ...
Quel dés-espoir au contraire, et presque quelle honte...
Si on avait au moins une déclinaison de blindés modernes actuels type Lynx par exemple, même simplement en projet, ou en étude... Quelle misère !
Rapprochement KNDS/RM/Thales, pas KMW.
SupprimerOui, j'ai mentionné, à dessein, Krauss-Maffei Wegmann, les vrais décideurs...
SupprimerVoilà, c'est bien de rappeler son ignorance crasse
SupprimerEh oui le troll, et vous il faudrait prendre des cours de compréhension et d'explication de texte, et vite, ça urge chez vous.
SupprimerOu des cours tout court...
D'abord, grand merci à blablachars pour l'excellence et l'ampleur de ce reportage dont nous venons de lire la seconde séquence, et qui ne se limite pas à montrer des choses, mais procure en complément, une analyse contextuelle bien informée et pertinente. Comme on le disait suite au reportage d'hier, il faudrait qu'il ressorte assez vite , de toutes ces offres et pistes, des choix concrets et pratiques à destinations des forces. A défaut, ce seront peut-être d'autres entités, pas nécessairement alliées, qui sauront tirer profit des nouvelles orientations. Ce que me faisait encore penser dernièrement un reportage sur les blindés américains du tout début des années 40'. L'arme blindée US était alors très en retard technologique, alors que le très intéressant système de suspension inventé par l'américain Walter Christie avait déjà , depuis des années, été bien récupéré et valorisé en Europe, notamment par les soviétiques et les britanniques. On voit souvent des solutions prototypées et exposées par les occidentaux mais non adoptées localement, qui se retrouvent adaptées et mises en service ailleurs, comme en Chine et en Corée du Nord. Ces entités gagnent des années en coût de R&D, quitte à exploiter, si nécessaire, leurs très vastes systèmes d'espionnage. Essayons qu'il n'en soit pas de même avec ces nouvelles solutions de chars européens. Il est grand temps de bouger, aussi en France. Concernant les engins évoqués, il est certain que le système SKYRANGER est extrêmement attractif . Le concept est très opportun pour la survie de toute formation mécanisée. Je suppose qu'il ne faut même pas rêver à ce que ce système soit adoptée par la France. Et le 40 mm CTA local , tire sans doute trop lentement. Mais quelques chose pourrait être fait avec du 25 mm en affût double au quadruple, façon Shilka . Outre le fait que la munition 40 CTA est spécifique, je ne sais pas si son obus anti-aérien avec fusée de proximité, est-il enfin disponible. Quelqu'un le sait-il ? Au delà de ces considérations, il faudrait vraiment prévoir rapidement un nombre respectable de véhicules anti-aériens (au sens large, donc anti-drones aussi) dotés d'effecteurs de rapport coût/efficacité acceptable. A mon sens, c'est à considérer comme prioritaire sur le plan des délais, par rapport à l'acquisition de moyens sol-sol comme les pièces de 120, 130 et 140 mm. Pierre Richard
RépondreSupprimerEh oui, quel contraste une fois de plus ; ne serait ce d'un coté ou de l'autre du Rhin, et seulement en matière de système de défense antiarienne (-drones.).
SupprimerTout est aujourd'hui devenu prioritaire.
Et rien n'est fait (Ou tellement peu, ou encore tellement décalé (Comme le 40 CTA...)), ni même sérieusement entrepris ou même seulement envisagé.
Comme si actuellement, certains "décideurs", ne s'intéressait plus vraiment et réellement à tout ce qui touche au militaire terrestre (A part quelques niches encore ; très provisoires du coup.) ; et que l'on avait décidé de confier tout ça à d'autres à terme (2040 par exemple...)...
Pour l'autre côté du Rhin, la Germanie se réarme:
Supprimerhttps://meta-defense.fr/2024/06/19/armees-allemandes-zeitenwende-budget/
Pour le recrutement, ce n'est heureusement toujours pas ca...
Et nous on se dirigent tout droit vers une position insignifiante en Europe et en en matière d'équipement militaires terrestres.
SupprimerA moins qu'on y soit déjà...
Si on était déjà seulement équipé correctement à hauteur de nos (Faibles.) effectifs actuels ; si seulement ça...
...Mais, même pas.
"Small drones will soon lose combat advantage, French Army chief says"
RépondreSupprimer[...]
"The French Leclerc tank probably won’t get a second upgrade beyond the current XLR version being rolled out, according to the general. He said the French-German agreement is for the next-generation system in 2040, making the Leclerc question a secondary issue."
[...]
https://www.defensenews.com/global/europe/2024/06/19/small-drones-will-soon-lose-combat-advantage-french-army-chief-says/
Ce rabat-joie ...
-_-'
C'est moche quand on est aveugle.
SupprimerLes drones ont encore énormement de potentiel de developpement.
Ils ne sont pas omnipotents mais resteront terriblement abrasifs.
On vous le conforme, Anonyme20 juin 2024 à 07:16, c'est moche d'être autant aveuglé... Par des effets de mode, momentanés.
SupprimerQuel est le système va nous debarasser de cette peste?
SupprimerLes drones aériens ( et bientôt terrestres) ne sont pas un épiphénomène de mode, ils sont une arme nouvelle qui ne va pas remplacer ( à moyen terme tout au moins) les armes préexistantes, mais les compléter , ouvrant de nouveaux champs tactiques. Les moyens de la guerre évoluent évidemment au gré des progrès technologiques.
SupprimerLes drones existent militairement, comme leur applications tactiques ou opérationnelles, depuis plus de trente ans (Ou même depuis près d'un sicle pour certains engins téléguidés : et pourtant ils n'ont fait l'objet de développement qui ont dépassé l'effet de niche.) : Rien de nouveau.
SupprimerC'est juste que certains les ont découvert récemment et que médiatiquement c'est devenue la tarte à la crème du moment et par excellence.
Du coup, on est simplement en train de redéployer les moyens, antiariens, ou de brouillage, nouveaux, pour les neutraliser, somme toute assez facilement vu leurs caractéristiques générale.
Attention aux effets de mode, médiatiques, passagers (Il y a peu de temps encore , certains nous expliquaient que l'avenir était au médian léger... Certains continuent à le faire d'ailleurs... Contre tout retours d'expérience...), et trompeurs ; une fois l'effet d'exaltation passé...
Il faudra de tout pour compléter nos moyens dans les trois Armées, ainsi que dans les différentes Armes de l'AdT pour rester cohérent. Les récents conflits ou menaces apportent leurs lots de nouveautés et bousculent certaines certitudes.
RépondreSupprimerLa tâche est grande et les lacunes nombreuses rien que pour affermir et rendre crédible le format actuel avec une Réserve complète et opérationnelle. Aller au-delà demanderait une révision complète avec les budgets et décisions politiques nécessaires. Dans le contexte actuel, cette hypothèse serait très "ardue". De là à rêvasser et baver sur le Panthéon des blindés germaniques, il y a un pas que la raison et la réalité recommandent d'éviter.
Pour l'instant, et sans rentrer dans une liste exaustive, les programmes d'acquisition et de développement sont connus via la LPM, en principe.
Il en est ainsi pour le Leclerc et son programme XLR avec, quand même, une "évolution":
https://www.opex360.com/2024/06/20/le-nombre-de-chars-leclerc-modernises-va-t-il-etre-encore-reduit/
Que doit-on comprendre, tout n'est pas explicite et des facteurs sont extérieurs. Le char "français" intermédiaire, intérimaire et prė-MGCS commencerait-il à prendre forme? Il est évident que les volumes à produire, y compris l'export, ont une importance pour l'industrialisation et tous les coûts finaux.
Chaque chose en son temps, même si l'urgence demeure, tout ne nous sera pas accessible et dans les temps souhaités. Quant aux miracles, c'est à chacun d'y croire, ou pas.
"De là à rêvasser et baver sur le Panthéon des blindés germaniques,..."
SupprimerVous en êtes toujours là !
Je pourrais évoquer la théorie du complot politique et industriel de l'antichar français, mais je vais en perdre quelque uns en route et faire monter dans les tours quelques autres... ^^
SupprimerIl y a le salon de l'auto, et celui du char. Chacun y trouvera ce qu'il veut bien y trouver.
Ce qu'il faut comprendre à mon avis c'est que nos responsables politiques considèrent, a tort ou à raison, que la France n'a pas les moyens budgétaires de mener de front une véritable modernisation des Leclerc et la mise au point du MGCS. Ils ont donc décidé de faire l'impasse sur le premier. Mais la dynamique allemande, nourrie de façon imprévue par le conflit ukrainien, leur fait craindre que cette impasse ne déséquilibre le partage du MGCS au risque de faire disparaitre l'industrie française du char. Le sursaut constaté vise à conforter par une démonstration de savoir faire, la place de la France dans le projet MGCS, et incidemment de tenter des percées à l'export. Une réaction, enfin ...
RépondreSupprimerLa réalité est encore plus simple que ça, nos responsables politiques, actuels, VEULENT un char "européen" ; c'est à dire allemand (il n'ont qu'à prendre le Léopard2 déjà considéré comme "l'euro tank" actuel ; s'ils étaient capables d'aller jusqu'au bout de leur logique en osant l'assumer complètement.).
SupprimerIls prennent juste leur temps pour cela, en laissant notamment mourir lentement le Leclerc, jusqu'au jour où ils viendront nous dire "on n'a plus d'autre choix" (Ce qu'ils disent d'ailleurs en grande parte avec le MGCS.), à défaut de se réveiller.
J'imagine qu'un régiment inter-armes (chars, IFV/APC, artillerie SS/SA, génie, log/maintenance ... c'est de l'ordre de 200 véhicules dont maxi 80 véhicules de combat, 1000 hommes dont maxi 300 combattants de 1ère ligne, 50-100M€/an de coûts de personnel, 20-50M€/an de MCO, et 500 à 2.000M€ d'investissement (sur 20 ans) - hors coût de remplacement des munitions.
RépondreSupprimerProblème tactique : En face une compagnie (200h, 40 véhicules légers, 400 drones), donc pour simplifier 5 fois moins cher, se tient en embuscade de manière très dispersée à 10-20km ?
Quand on fait le Retex de l'Ukraine et quand on voit l'évolution accélérée des drones, je comprends que les états-majors se posent des questions.
En défensive, vous pouvez vous passer de blindés lourds. En offensive, vous êtes obligé d'en avoir.
SupprimerNos armées sont plus destinées à la défensive (défendre l'Est) qu'à l'offensive (conquérir l'Est). Mais imaginons le contraire. Comment voyez-vous la solution de ce problème tactique ?
SupprimerContre-offensive plutôt alors. Reprendre le terrain perdu immédiatement après une phase de défense dans la profondeur.
SupprimerD'où l'importance de préserver les forces blindées lors des phases défensives car si elles ne sont pas prêtes à contre-attaquer dans la foulée et que l'ennemi a valorisé ses lignes, alors c'est foutu...
SupprimerVoir l'exemple des ukrainiens.
SupprimerEh oui, certains révéraient que l'on est plus que des armées de supplétifs de maintien de la paix ou même de gardiens de camps de prisonniers (Sic ici même...)...
SupprimerOk, offensive, contre-offensive ... etc. Comment ce régiment inter-armes, qu'il soit rouge (eux) ou bleu (nous) va t'il avancer face à cette compagnie dispersée et ses 400 drones ?
RépondreSupprimerTrès bonne question (A part à subir comme nouvelle stratégie !!! Certains ont déjà essayer, ils ont eu de gros problèmes...).
Supprimer400 drones, couteux ou pas couteux, sophistiqués ou très basiques, qui seront abattus très rapidement, par un dispositif antiaérien normal, ou brouillés.
Dispositif antiaérien normal, redécouvert en Ukraine (: Avec des taux de pertes de 90% de pertes à chaque opération vous n'avez pas remarquer qu'on en parle de moins en moins ou qu'on les mets de moins en moins en avant déjà ? (Sur l'auto aveuglement et intoxication diraient certains...)).
Bon en même temps on est en France, la défense antiaérienne normale on a oublié depuis bien longtemps ce que cela était et faisait réellement.
Les 90% d echec sont un chiffre russe, les 60% de blindés russes détruit par des fpv ces 3 derniers mois un chiffre ukrainien.
Supprimer(Les ukrainiens annonce 82% sur les missiles russe et ça n'empeche pas les russes d'en tirer des brassèes chaque semaine)
La vérité c'est que même si les 90% sont justes a 1000e pièce (le contrat brittanique) c'est 10ke par cible même pour avoir un fantassin c'est très rentable.
Les drones (russes et ukrainiens) sont des plaies.
Même en longue portèe ou on a le temps d'organiser la défence, pas un jour sans qu'il y est un succès d'un coté comme de l'autre.
Le nier est inutile.
Il y a surement moyen de beaucoup mieux se proteger mais même avec 99% d'echec cela resterai interessant.
Et cela sera tres difficile a obtenir au milieu des bois et des maisons... en prime sous la mitraille adverse.
Il y a un gros travail à faire pour rendre le char à un coût utilisable. A mon avis un chantier bien plus important que d'avoir un 130 ou un 140 sur le toit.
Même à 1000 € le drone (Pour balancer une charge type grenade, à ce prix ?), 400 drones brouillés, par des moyens encore plus simples, c'est 400 000 € perdus, par autant de régiments, pour rien.
SupprimerLes 90 % c'est autant du coté ukrainiens que russes, et dans ce cas il s'agit pas de drones à 1000 euros.
Par contre intercepter un missile (Autre que de type antichar.), c'est une toute autre paire de manche (Jusqu'à 100 fois plus rapide selon les types respectifs de drones et de missiles.).
Par contre encore, pour conclure, on se demande bien pourquoi partout dans le monde on est en plein rééquipement de chars malgré tout.
Enfin presque partout... : L'aveuglement encore, ou la volonté de ne pas voir les vraies réalités.
Par des moyens interarmes combinés .
RépondreSupprimer@ Ulysse : Pourriez-vous développer svp. ?
RépondreSupprimerCurieux, on parle précisément de réarmement majeur allemand en chars et blindés lourd ; et on finit encore sur les drones, de l'autre coté du Rhin ...
RépondreSupprimerComme quoi l'intoxication et vingt ans de dogme finissent toujours par porter leurs fruits, et laisser des traces... !!!
"Drones drones drones." ...
RépondreSupprimerDécidemment quel que soit le sujet (Voir ci dessus. "DE L'AUTRE COTE DE LA RUE !" !!! (Ca bouge au moins. ...)) !
"combats-futurs-disparaitre-du-champ-de-bataille" !! :
RépondreSupprimerElle est bien bonne celle là ; et c'est très malheureusement ce qu'on est précisément en train de faire, depuis un certains nombres d'années et de décennies même.
Pour le reste, tant qu'on restera aux paroles (C'est un début et manifestement enfin une nouveauté, la masse n'est plus un sujet tabou dites dont !!), tout en faisant toujours (Malgré l'Ukraine !) exactement l'inverse dans les faits en plus, et surtout...
Le plus allusionnant c'est que les "experts" qui nous parlent aujourd'hui de disparaitre du champs de bataille sont les mêmes qui cautionnaient, et cautionnent sans doute toujours, nos nouvelles cathédrales roulantes, qui n'ont jamais atteins des dimensions aussi ubuesques qu'aujourd'hui ; ou encore, encore plus prôner l'électronique (Connectivite.) à outrance...
RépondreSupprimerMais ces gens nous ont déjà amplement démontré qu'ils ne sont nullement à un paradoxe ou une absurdité près.
Bien sûr, ce sont "tous des nuls et des incompétents" et seul votre modèle du combat aėroterrestre des années 80/90 reste efficient. Parole d'expert doublé de spécialiste! Partant de ce principe en l'affirmant sans nuance ni réflexion la "cause" est entendue tout en relevant du sophisme.
RépondreSupprimerDepuis, et même bien avant, les politiques menées, y compris par la force, n'ont pas été à notre avantage avec ou sans char et connectivité, d'ailleurs. Il est légitime de s'interroger.
Mais je vous l'accorde, vous n'étiez pas à l'origine des décisions et encore moins à la manoeuvre. ^^
Donc, le doute subsiste, d'autant que plus personne ne veut aller sur le terrain pour vérifier ses thèses et prudemment préfère utiliser des proxys consommables. La Russie est l'exception qui confirme la règle , elle pensait faire une "opération spéciale" de maintien de l'ordre politique dans un délai restreint. Pas de chance, surtout pour les Ukrainiens, c'est devenu un enjeu stratégique qui se transforme en un conflit existentiel des deux côtés.
Le dimentionnent a des répercutions sur la discrétion et les flux comme "un camping-car un jour de grand départ" (humour). Aujourd'hui, la détection et l'identification reposent sur d'autres éléments qu'une silhouette qui se découpe sur l'horizion.
Je sais, le déplacement tactique a ses règles et classiques qui sont enseignés depuis très longtemps. Le "fax à chenilles basses" a des vertus dans au moins deux dimensions, tout comme la reptation du fantassin, en principe. Certes, c'est un "point de vue" factuel, mais qui reste bien visible depuis la troisième dimension. Hélas pour les concernés qui partent un fumée plus ou moins vite en fonction de leur résilience et sans arriver forcément au contact. :(
EM et PC en prennent maintenant conscience, par la force des choses.
"L'aéroterrestre" d'antan a bien évolué en y rajoutant d'autres dimensions physiques, organisationnelles et d'emplois avec leurs effecteurs. Encore faut-il les percevoir ou ne pas les nier.
Il est toutefois notable que les capacités d'anticipation des décideurs de l'AT sont faibles et leur réaction particulièrement lente, dictée, comme vous le signalez à juste titre, par la force des choses. Pas très satisfaisant, pour le moins.
Supprimer@Kamelot24 juin 2024 à 16:02
SupprimerDécidément toujours dans la caricature (On ne vous changera pas sur ce point manifestement.).
Mon modèle c'est ce qui se passe en Ukraine (Justement le retour de la masse et même du nombre.), et ailleurs, ici et maintenant ; pas dans vingt ans ( = ? Bien malin qui prétends le savoir, contrairement à vous monsieur le professeur.), ni à reproduire ce qui se faisait, il y a vingt ans, en prétendant avoir la science infuse en plus !!!
Ni, encore moins, l'immobilisme actuel, dont vous vous faites tant le chantre, et le défenseur, à chaque fois !!
Enfin, une fois de plus, on ne peut que vous renvoyer à l'excellent sujet ci dessus concernant l'actualité, actuelle... Partout autours de nous (Je sais, "on est trop petits", et on fait tout tellement trop bien... "Aucune critique ne sera tolérée".).
PS : C'est vous, qui feriez mieux d'évoluer...
Un propos et une analyse assez factuels, si ce n'est que le Pacte de Varsovie n'existe plus et que les menaces sont différentes. L'AMX-30 B2 Vs T-62/64/72 relève d'une autre époque.
RépondreSupprimerhttps://www.opex360.com/2024/06/24/pour-le-general-2s-charles-beaudouin-larmee-de-terre-a-besoin-dune-force-leclerc-plus-importante/
Les deux derniers paragraphes enfoncent objectivement des portes ouvertes et les problématiques se régleront, effectivement, sur des temps longs. D'ici là...?
C'est vrai, on dirait votre prose habituelle (Les deux derniers paragraphes. L'avant dernier surtout.) !!
SupprimerEt pourtant je ne suis pas un général... ^^ (Autodérision).
SupprimerOn peut remarquer que c'est encore un 2S qui s'exprime, après coup...
SupprimerTrès bons constats cependant (A part les sixième et septième paragraphes. Il manque aussi et surtout des VCI (Chenillés.) pour accompagner ce qui nous reste de Leclerc "en attente" de vraie modernisation, et d'évolutions...) ; après coup, une fois descendu du train...
Cela ressemble presque, à un mea-culpa !!
La conclusion est au contraire très juste :
"Trente ans de corps expéditionnaire impriment les mentalités à tous les échelons. […] Il faut changer d’état d’esprit et prendre résolument le virage du retour, équilibré, à un corps blindé mécanisé complet."
"Complet"... !!
Dommage qu'il faille attendre d'être pour pourvoir dire ce genre d'évidences.
Et j'ajouterais le plus rapidement possible vu les circonstances.
Et encore une fois, ce pas tant une question de budget, vu leur remontée actuelle, que de volonté et de décision, et de changement de perception de paradigme...
Dommage qu'il faille attendre d'être 2S (En retraite.) pour pourvoir dire ce genre d'évidences.
SupprimerEt j'ajouterais le plus rapidement possible vu les circonstances.
Et encore une fois, ce n'est pas tant une question de budget, vu leur remontée actuelle, que de volonté et de décision, et de changement de perception de paradigme...