Pages

dimanche 15 décembre 2024

UN LECLERC EN CAGE

Mercredi dernier, le Camp du Larzac était le théâtre d'une présentation des technologies et matériels devant équiper l'armée de terre dans les prochaines années. Au programme de cette journée orchestrée par la STAT (Section Technique de l'Armée de Terre), placée depuis cet été sous les ordres du CCF (Commandement du Combat du Futur) des drones, des avions sans pilote, des systèmes de guerre électronique et de brouillage, le nouveau treillis bariolé multi-environnement (BME) et des véhicules. A roues ? Non pas tous car au milieu trônait un Leclerc rénové équipé d'une.... cope cage. 

Sur la photo diffusée par le blog FOB, on peut voir l'engin équipé de cette protection installée sur le toit de la tourelle et dont les grilles intègrent le viseur chef qui " doit s’accommoder de ce nouvel obstacle visuel". Le montage dont le poids avoisine les 500kg selon le blog est le résultat du travail "des experts de la débrouille" de l’Atelier de soutien aux expérimentations de la STAT. Outre le viseur chef, le tourelleau téléopéré T2B prévu pour équiper l'engin est également "victime" de cette protection puisque quasiment impossible à intégrer sous cette cage. Enfin, l'évacuation de l'équipage semble être également problématique compte tenu de la présence de cette structure au-dessus des tapes tireur et chef. En dépit de ces "inconvénients", qui priveraient le Leclerc de son tourelleau mais surtout du futur viseur PASEO et pourrait condamner son équipage, la solution (fort louable) présentée par la STAT illustre la pauvreté des moyens accordés aux blindés dans l'armée de terre. Alors que certaines armées, moins de deux ans après le début du conflit en Ukraine ont équipé la quasi totalité de leur flotte en moins de 72 heures, la France fait reposer la protection de son segment de décision sur l'ingéniosité, la ténacité et le travail d'une poignée d'individus. Un peu dommage, on attend donc avec impatience une future version allégée, adaptée et améliorée de cet équipement auxquels les industriels vont devoir s'intéresser. En attendant, bravo à la STAT et à ses équipes pour cette initiative très intéressante et très attendue.

Le Leclerc rénové et sa Cope Cage (Photo Nathan GAIN)

19 commentaires:

  1. En revanche, point de VCI digne de ce nom pour l'infanterie française au milieu de tout ce qui proposé...
    https://www.forcesoperations.com/protection-du-combattant-et-resilience-des-transmissions-deux-imperatifs-capacitaires-pour-linfanterie-de-demain/

    RépondreSupprimer
  2. le système eurotrophy pèserait 1.5 tonne, le système de stabilisation de la tourelle du char Leclerc peut il encaisser ce surpoids???

    RépondreSupprimer
  3. Eh oui le blindage du pauvre...
    Cela fait penser aux bricolages que l'on trouve parfois dans les guérillas ou des armées improvisées du tiers monde !!!...

    Et ils osent (!!) associer ça et le mettre en parallèle des drones et autres systèmes de guerre électronique et de brouillage !!

    "Outre le viseur chef, le tourelleau téléopéré T2B prévu pour équiper l'engin est également "victime" de cette protection puisque quasiment impossible à intégrer sous cette cage. Enfin, l'évacuation de l'équipage semble être également problématique compte tenu de la présence de cette structure au-dessus des tapes tireur et chef. En dépit de ces "inconvénients", qui priveraient le Leclerc de son tourelleau mais surtout du futur viseur PASEO et pourrait condamner son équipage..." :
    Pas "grave" tout ça, c'est juste pour faire comme ci, pour faire semblant (Y croient-ils encore eux même avec ce genre de bricolage, de bidouillage (Immonde.) ?).

    Un Leclerc bien seul encore...
    Comme "d'habitude" me direz vous.

    "Des experts de la démerde", en bon français usuel, ça, c'est sûr que nos soldats, de notre armée de terre tout particulièrement (Ou ce qu'il en reste, d'armée...), sont en train de le devenir, "expert".

    Quelle véritable indigence, et misère au fond.

    Et pourtant cela n'empêche pas les milliards (Dizaines de milliards.) de se déverser à flots ! Mais où ?? ...
    [Quelle "efficacité" de la dépense publique encore. Nos armées n'y échappe pas malheureusement non plus.]

    RépondreSupprimer
  4. Pourtant c'était un si bel engin, le Leclerc...

    RépondreSupprimer
  5. Jolie cage à poules en tous cas.

    RépondreSupprimer
  6. Il n'y a pas que le Leclerc qu'il va falloir mettre en cage ou sous moustiquaire... Sans APS et une DAL improvisé en attendant mieux (?), la menace est lien là !

    RépondreSupprimer
  7. Que d'aneries dans les commentaires!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Sans blindage actuel revalorisé surtout vous voulez dire ?

      Supprimer
    2. Vous proposer quoi?

      Supprimer
    3. "Vous proposer quoi?"
      Tient, un marrant !

      Pour votre information on ne cesse d'en parler ici (Blablachars.), de la revalorisation réelle du Leclerc, et autre programme de famille de de blindés complète, de la nécessité d'une renaissance aujourd'hui d'un véritable corps blindé mécanisé en France et tout le reste.

      Supprimer
  8. @ Kamelot,
    Sans blindage actuel revalorisé surtout vous voulez dire ?

    RépondreSupprimer
  9. En rentrant de manœuvre, j'ai constaté que le grillage de ma cage à lot de bord avait disparu. Merci la STAT de me rentre mon matériel. Bon le mandat était d'offrir la possibilité de s'alimenter en vivre fraiche pour l'équipage : la cage à poules. C'est Noel.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Les pays européens ont préféré acheter des dindes de hangars climatisé. Un choix de riche qui hypothèque le reste de leurs capacités militaires et les rendent dépendant d'un protecteur changeant tous les 4 ans...

      Ceci dit peu détestent autant le char que les militaires français, à part les belges.

      Supprimer
    2. Eh oui, on achète des hangars climatisés, et on bricole des cages à poules sur nos chars...

      "Ceci dit peu détestent autant le char que les militaires français, à part les belges."
      Bien vu là aussi !!
      On en est là malheureusement, et on n'en sort pas.
      (D'où le système "D" de certains revenu à la mode et même promu en tant que stratégie d'équipement officielle (Jusqu'où va t-on tomber, et jusqu'où vont-ils creuser surtout ? !!!!) !!!

      Supprimer
  10. Pas si bricolé que ça. C'est propre en réalisation et pas simplement cubique. Je dirai que sur la photo la cage est en mode fermée et qu'elle doit s'ouvrir devant pour le combat (présence de charnières)

    RépondreSupprimer
  11. On se rappelle toute la rigolade en Ucraine
    Mangals ;)) toujour en retard...

    RépondreSupprimer
  12. Il n'y a pas à dire, plus on regarde ces photos, plus on se dit que cela fait vraiment misérable !

    Cela fait même penser à des chars qu'on s'attendrait à voir dans un pays du tiers monde, ce genre de bricolage ; qu'à ceux de la sixième puissance militaire mondiale !!

    (Non, décidemment et effectivement ils n'aiment vraiment pas les chars chez nous depuis vingt ans ; la preuve encore ils veulent même faire disparaitre les quelques uns qui nous reste encore à terme, et on bricole le reste...)

    RépondreSupprimer
  13. "Un Leclerc en cage" : Effectivement...

    RépondreSupprimer
  14. Dire que l'armée de terre française a fait le plein de soldats qui avait un CAP de chaudronnier, vu qu'il n'y avait déjà plus de débouchés sur le marché de l'emploi dans le secteur civil, vu la désindustrialisation.
    Nul doute que la retraite ne va pas tarder à sonner pour cle "titulaire" de cette capacité rare. Peut-être même qu'il s'agit déjà d'un réserviste...

    Maintenant, il faut racler dans les vieux de la STAT pour souder une cage à poules sur un Leclerc pour faire oublier que nous n'avons rien à part en matériels militaires pour faire face à part ces ces engins esseulés et sans zucun véhicules d'accompagnement qui se cannibalisent pour une guerre en Europe.

    Cela fait combien d'années qu'un équipage de Leclerc n'a pas tiré pour de vrai un obus de 120mm ?
    Tout a été donné à l'Ukraine...

    RépondreSupprimer