Quatre ans après un investissement de 15 millions d'euros en Espagne qui visait à renforcer la position du groupe belge dans la péninsule au moment où plusieurs décisions devaient être prises pour les futurs engins de l'armée espagnole, John Cockerill Defense (JCD) remet le couvert avec dans son viseur la fourniture d'un 6x6 à cette même armée. Pour ce projet, l'industriel liégeois a décidé de s'associer au sein d'un partenariat avec plusieurs sociétés possédant des compétences dans le domaine. Le but de cette alliance entre ces quatre sociétés vise clairement à se positionner sur le futur marché espagnol même si l'on peut s'étonner du choix d'un véhiculier étranger pour ce projet, alors que la firme belge est aujourd'hui propriétaire d'Arquus dont les compétences en la matière sont assez proches de celles d'un des nouveaux partenaires.
Outre JCD, cet accord qui a été signé aujourd'hui au salon FEINDEF unit désormais les firmes suivantes. Technology & Security Development (TSD) qui est une société espagnole spécialisée dans la conception et la production de véhicules militaires dont elle a livré 15000 exemplaires depuis sa création en 2000. La seconde, Grupo Oesia est spécialisée dans les technologies duales et la conception industrielle au sein de cinq entités différentes. Chacune d'elle est spécialisée dans un domaine d'excellence comme la transformation digitale, les systèmes de vision, de simulation et de communications tactiques, la cyber sécurité, le guidage et les systèmes de contrôle pour les UAV (Unmanned Aerial vehicles) et pour la dernière les technologies utilisées pour les satellites. Enfin FNSS que l'on ne présente plus aux lecteurs de Blablachars est une des firmes turques les plus actives du secteur avec des productions comme le Kaplan, le Pars ou le Shadow Rider. Il est intéressant de noter que l'autre fabricant turc Otokar a également signé un accord de coopération avec Indra qui détient 51% du consortium TESS en charge de la production du VCR 8x8 Dragon. Le montage d'une tourelle 3030 produite par John Cockerill Defense sur le châssis d'un Pars Alpha 6x6 concrétise ce partenariat et illustre la volonté du groupe belge de se positionner en amont sur ce futur marché pour ne pas connaitre un nouvel échec dans la péninsule ibérique. Une chose est sure, la BITD turque poursuit sa politique de conquête de nouveaux marchés à la fois avec ses produits mais aussi des alliances de circonstance lui permettant de prendre pied sur de nouveaux marchés en Europe mais aussi en Amérique du Sud.
+ les avions d'entrenement
RépondreSupprimerl'argument principale est le coût , monter une tourelle sur un châssis produit en quantité en Turquie doit faire réfléchir plus d'un pays, les succès Turques en Europe des blindés Turques en est la démonstration surtout que les moteurs et autres boites de vitesses et transferts sont US ou Allemandes et donc bien connues avec le service après vente qui va bien.
RépondreSupprimerles seuls qui ont réagit sont les nordiques avec le patria 6X6 qui a fédéré tous les pays nordiques et l'Allemagne.
La France fait toujours cavalier seul.
il y a deux approches l'armée veut un produit correspondant à 100% à ses besoins et les industriels le feront au prix fort et ce produit ne sera pas exportable; ou les industriels font un produit exportable qui correspondra à 90% du cahier des charges des armées.
dommage pour le budget des armées.
penandreff
Une alliance plus d'opportunité et très opportune en effet.
RépondreSupprimerEn même temps vu la concurrence sur ce segment aujourd'hui... Cela fait presque penser à des combats d'arrière garde et sur des restes : Ils feraient mieux de se concentrer sur les vrais game changers des conflits actuels et sur les VCI, chenillés ; quitte à acheter sur étagère au meilleur prix-efficacité une licence de fabrication d'un des très nombreux 6 x 6 (Et pas 8 x 8 ? !!) actuels produits, souvent très bons et déjà éprouvés.
Ce qui est "curieux" d'ailleurs, c'est que beaucoup chez nous, nous parlent presque sans cesse "d'armements uniques" européens, mais que, dans la vraie réalité, chaque pays n'a de cesse de vouloir redévelopper ou développer même de nouvelles compétences industrielles nationales presque dans tous les secteurs qui leur sont accessibles, et chez elles en matière stratégique de défense.
SupprimerEnfin là aussi, "presque partout".