Pages

mardi 22 juillet 2025

UNE BITD EN PLEINE FORME !

Le salon IDEF qui ouvre ses portes aujourd'hui à Istanbul, devrait permettre aux visiteurs de découvrir de nombreux équipements et véhicules, illustration concrète du dynamisme des entreprises locales de défense. Les réalisations de celles-ci permettent à l'armée turque de disposer en nombre d'équipements modernes mais aussi de remporter de nombreux marchés exports grâce à une offre diversifiée et un soutien sans faille des autorités d'Ankara. Pour illustrer ce dynamisme et au moment ou certains semblent découvrir les ambitions turques, Blablachars a choisi de vous présenter quelques équipements destinés pour certains à améliorer les performances de systèmes existants ou constituent pour d'autres  de réelles nouveautés.  

Le premier de ces équipements est destiné à améliorer la puissance de feu du véhicule amphibie Zaha mis en service à partir de 2023 au sein de la marine turque. Développé par FNSS, l'engin amphibie est doté dans sa version initiale d'une RCWS Caka (Remote Controlled Weapon Station)  qui peut être armée d'une mitrailleuse de 12.7mm ou d'un lance-grenades automatique de 40mm. L'accroissement de la létalité est obtenue grâce à la tourelle Caka30 AT-K armée d'un canon de30x113mm Venom associé à deux missiles antichars OMTAS développés par Roketsan. Le but de ce montage est d'augmenter les capacités de lutte contre les drones ainsi que son potentiel antichar grâce aux deux missiles d'une portée maximale de 5500m pour la version à guidage Laser et de 4000m pour la version à guidage infrarouge.Le second équipement proposé est une version plus légère du précédent. La tourelle Caka AT/K conserve son armement initial qui est complété par deux missiles antichars  Karaok. Développé par Roketsan comme un missile portatif, le Karaok reçoit un dispositif de guidage infrarouge lui permettant d'engager des objectifs jusqu'à une distance maximale de 2500m. 

Le Zaha équipé de la tourelle Zaka 30 AT-K

Le second équipement dénommé EREN, est une munition développée par Roketsan dont les principales caractéristiques seraient la polyvalence et une vitesse élevée. Le projectile présenté il y a quelques jours semble doté d'une système de propulsion de type turbo réacteur comme l'indiquent les entrées d'air et la tuyère visible à l'arrière. Cette munition qui peut être lancée depuis une plateforme terrestre ou un aéronef peut engager des objectifs terrestres ou aérien grâce à un dispositif de recherche optique couplé à un système de guidage dont la nature demeure encore inconnue. Cette munition pourrait trouver sa place entre la micro munition MAM-L développée par Roketsan pour l'armement des drones et un projectile plus lourd. 

La munition EREN sur le stand de ROKETSAN 

La troisième innovation qui devrait être visible à IDEF concerne la mobilité des futurs engins avec la présentation par la firme ASSAN, déjà connue pour sa gamme de munitions et la production de composants pour des moteurs. Au salon IDEF ASSAN présentera une motorisation hybride "maison"  de 1000 ch qui pourrait propulser de futurs engins de combat comme des VCI (Véhicules de Combat d'Infanterie). Selon la firme turque, cette solution entièrement développée par la firme ASSAN pourrait également servir aux développement de futurs projets utilisant le principe de l'hybridation, comme l'ont déjà fait ASELSAN, MKE et FNSS. 

La motorisation hybride d'ASSAN (Photo Tur Def)
 

Cette dernière a d'ailleurs rappelé par le biais d'un (très court) teasing vidéo, que la firme turque poursuivait également le développement d'une motorisation hybride. La vidéo que l'on devrait découvrir en totalité au cours du salon montre la mise en place pour un test d'accélération, d'un Kaplan hybride aux côtés d'un Kaplan STA en version antichar. Selon FNSS, le groupe motopropulseur hybride se compose d'un moteur thermique de 400 ch associé à deux moteurs électriques d'une puissance totale de 397 ch en continu pouvant atteindre 617 ch en puissance de pointe, faisant passer le rapport poids puissance de 22 à 35 ch/t, supérieur à celui d'un Kaplan classique qui s'établit à 21 ch/t. Cette solution permet à l'engin de passer de 0 à 32 km/h en moins de 6 secondes, chiffre qui permet de rappeler qu'un Leclerc pesant 56 tonnes dans sa version de base passe de 0 à 32 km/h en 5 secondes et demi. L'adoption d'une motorisation hybride sur le char français ne serait donc pas synonyme de régression de ses capacités d’accélération. De façon plus anecdotique, FNSS indique que le groupe motopropulseur peut fonctionner en mode silencieux entre 14 et 48 heures selon les équipements utilisés, contribuant à réduire la signature thermique et acoustique du véhicule. 

Kaplan hybride vs Kaplan STA. La suite à IDEF

Au chapitre des véhicules, la firme BMC qui produit déjà le Kirpi, le Vuran, l'Altug et bien sur l'Altay devrait présenter un nouvel engin de type MRAP (Mine Resistant Ambush Protected) baptisé Turan. Ce nouveau véhicule 4x4 affiche des dimensions moins importantes que les autres produits maison, largement exportés. On ne sait si ce véhicule qui ne figure pas encore au catalogue de la firme, est destiné à l'armée turque ou au seul marché export. 

Le TURAN de BMC aux côtés de l'Altay 
 

Roketsan dont l'activité s'étend à de nombreux domaine profitera de IDEF pour présenter la nouvelle version du système de défense sol-air Burç équipé d'un canon de 30mm et de missiles sol-air Levent. la version initiale était elle armée d'un canon à trois tubes de 20mm et de huit missiles SUNGUR. Ce dernier de la famille des MANPADS (Man Portable Air Defence System) avait une portée maximale de 8 kilomètres et une altitude d’interception de 4 kilomètres. Dérivé du précédent et développé pour des plateformes navales, le Levent plus lourd permet d'engager des objectifs jusqu'à 11 kilomètres et à haute altitude. Ce missile devrait être intégré au projet Steel Dome destiné à fournir à la Turquie un système de défense antiaérienne multicouches. l'augmentation de calibre du canon devrait permettre à celui de tirer des munitions ABM, particulièrement efficaces dans la lutte antidrones. Le Burç est équipé d'un radar de surveillance à antenne électronique fabriqué par Meteksan et d'un ensemble de capteurs électro-optiques prenant place aux côtés de l'armement sur une tourelle stabilisée et pouvant opérer sur 360°. 

Le Burç, nouvelle version de Roketsan 

Chez Otokar, pas de nouveautés particulières en vue pour cette édition 2025, mais une confirmation de la place de la firme turque dans le paysage et sur les marchés export avec la présentation des engins maison comme le Tulpar, l'Arma II et le Cobra. Plusieurs  exemplaires de ce dernier ainsi que des MRAP Vuran de BMC auraient d'ailleurs été "aperçus" il y a quelques jours à bord d'un cargo turc intercepté au large de la Somalie à laquelle ces engins étaient probablement destinés. 

Cobra et Kirpi sont dans un bateau....

Dans le domaine de la protection balistique et active, Roketsan offre une large gamme de solutions pouvant être adaptées sur de nombreux chars existants. L'armée turque qui a du "patienter" pour voir arriver son nouveau char Altay a déjà équipé plusieurs de ses engins en service des solutions proposées par la firme turque. Consciente de l'importance des besoins de modernisation des flottes actuels, Roketsan devrait présenter à IDEF deux maquettes destinées à illustrer les savoir-faire maison pour l’amélioration de la protection de deux chars particulièrement répandus le Leopard 2 et le T-72. 

Leopard 2 et T-72 revisités par Roketsan

Enfin on ne saurait terminer cet inventaire sans évoquer la nouvelle déclinaison du Kaplan de FNSS qui permet à la firme turque d'inclure à son inventaire le Kaplan FRSV ou Fire Support and Reconnaissance Vehicle. Le nouveau venu rejoint le Kaplan MT équipé de la tourelle 3105 de John Cockerill Defense, le Kaplan STA dédié à la lutte antichar. Basée sur le châssis du Kaplan MT, cette nouvelle déclinaison reçoit une tourelle Teber 30 servie par deux membres d'équipage et armée d'un canon Bushmaster Mark 44s de 30x173mm qui peut être porté au calibre de 40mm par le changement du tube et de certains composants. Cet armement est complété par deux missiles antichars de différents types qui peuvent être remplacés par des munitions rôdeuses. Cet engin de trente tonnes et servi par un équipage de trois hommes a été développé sur fonds propres par FNSS pour l'export. Cet engin dont l'emploi pourrait de rapprocher de celui de l'Ajax britannique est doté de capacités ISTAR (Intelligence Surveillance Acquisition and Reconnaissance) capable d'être engagé sur tous les terrains et par tous les temps au sein d'unités blindées de reconnaissance.  

Kaplan FSRV (Photo FNSS) 

Cette courte promenade dans le paysage de l'industrie de défense terrestre turque illustre bien le dynamisme tous azimuth de la BITD locale tournée vers la satisfaction des besoins nationaux et la conquête de marchés export. Dans ce domaine, la vente de matériels neufs est complétée par la modernisation de nombreuses flottes par l'intégration d'équipements modernes sur des chars d'origines variées, augmentant ainsi le rayonnement d'une industrie soucieuse de s'imposer face à ses concurrents et d'appuyer la diplomatie d'Ankara. Un exemple à méditer au moment où le Moyen Orient s'agite autour de plusieurs questions et conflits dans lesquels la Turquie entend jouer un rôle important, grâce à son armée et sa BITD. 

23 commentaires:

  1. Une BITD en pleine forme au niveau terrestre en particulier !
    Certains aimeraient pouvoir en dire autant. Comme quoi cela n'est pas si compliqué que cela d'avoir un modèle et une industrie terrestre complètes, roue chenille, lourd, moyen léger, avec 21 milliards seulement au total, de budget.

    En commençant par le remplaçant, fort opportun, du LVTP-7 américain ; les autres repreneurs de la fabrication de ce type de blindé d'assaut amphibie sont les sud coréens, comme par hasard, on retrouvent toujours les mêmes, pragmatiques.
    Prenant en compte les dernières évolutions actuelles, en matière de lutte anti drones, et de manière assez systématique (Pas à 26 échantillons près...) (En 113 par contre ?? Le lance grenades automatique de 40 mm fait la même chose, en plus puissant en plus.)

    Par contre des missiles équipés de turbo réacteur (Il fallait y penser comme dirait l'autre !!) : Simple mais efficace, encore.

    Idem pour les moteurs hybrides.
    1000 CH, avec deux vous avez très largement de quoi motorisé un char lourd.
    Et en plus, ils partent de rien dans ce domaine ; comme les sud coréens avant eux.
    (Si seulement on avait un peu de volonté allant dans ce sens chez nous...)

    Le mode silencieux en plus : La prochaine vraie révolution, un vrai "game changer" cette fois ci, en matière de combat blindé, et de combat tout court ; avec toutes les nouvelles perspectives que cela ouvrent au niveau tactique.

    Ils reprennent même notre ancienne culture de la compactivité (= Survivabilité augmentée.) !
    (Ils vont même finir par tout nous piquer, les marchés avec. Et l'économie in fine avec...)

    Ils vont même nous dépasser en matière de défense antiaérienne courte moyenne portée, et défense antiaérienne rapprochée globale, voire même multicouches !!!

    Et en plus ils se payent le luxe d'avoir plusieurs sociétés compétitives (Comme les allemands ! Et du coup, dans les deux cas, ça marche, la compétitivité !!!) ! (Alors qu'on a vendu, prostitué, la seule qui nous restait encore.)
    Les voila même qui équipent l'Afrique, à notre place (Perdue...).

    Par contre, en matière de protection, quand on voit les "résultats" de nos derniers "blindés", on se dit que là aussi on a bien du souci à se faire, et à se réveiller !!!

    Enfin pour terminer ... ...Plus rien en face cette fois ci !
    Avec au contraire une famille de blindés moyens chenillés, VCI, de trente tonnes, de plus en plus complète là aussi...

    Si tout ça pouvait au moins inspirer un peu, même en partie, certains chez nous...

    Décidemment une BITD terrestre bien en forme, et bien vivante, contrairement à d'autre, qui en apparaitrait en comparaison presque comme moribonde, ou plus exactement tellement sclérosée...
    Décidemment il serait temps de vouloir commencer à remonter la pente...

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour ce reportage.

    La Turquie met en oeuvre ce que nous avons déjà inventé ou développé sans avoir pu ou voulu l'industrialiser... C'est ballot !

    Effectivement, en la matière, une petite conversion s'impose, ya plus ka devenir Otoman, Coréen, Allemand, Israélien, voire en désespoir de cause Russe ou Chinois. Il y a le choix ! Je ne retiens pas les USA et Monaco par principe politique et bonne éducation. ^^

    Mais j'y vois là, dans ma boule de cristal blindée, quelques réticences sociétales et doctrinales se profiler.
    Il s'agira surtout de faire Nation avec des ambitions accessibles et consensuelles à minima. Il y a du taf, sur la durée et là sans fioriture !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh oui, les résistances sociétales !!
      Alors que c'est le seul domaine, la défense, où tous les partis quels qu'ils soient sont tous d'accord, ainsi qu'un très large majorité des français dans leur ensemble.
      Alors que l'on a des politiciens, au pouvoir, qui ne voient toujours que par l'Europe, l'Europe, l'Europe. On attend (Encore !!! ...) le MGCS de 2045, comme on l'entend malheureusement un peu partout répété.
      Pendant ce temps d'autres, tous les autres (La Turquie n'est qu'in exemple parmi d'autres.), avancent...
      Nous on fait du surplace, en "attendant", malgré les augmentations budgétaires (Qui passent où ? : Aucune commande significative supplémentaire, depuis même déjà dix ans, et pratiquement pour les dix ans à venir encore (A part quelques Caesar supplémentaires, de remplacement. "On attend" 2045... La société n'est pas prête !!).).

      PS : Par contre des résistances même, plus que des réticences, doctrinales, ça on ne vous le fait pas dire (Surtout à vous en plus...).

      Supprimer
  3. L 'armement à marche forcée de la Turquie devrait nous inquiéter... Elle doit sûrement inquiéter les Grecs, d'autant que la GB et l' Allemagne sont tombés d'accord pour leur livrer des Eurofighter équipés semble t il de Meteor. Une bonne façon pour la Turquie pour gagner des années de RD pour leurs futurs avions et missiles ,d'autant qu'elle forme des ingénieurs à la pelle.L'experience chinoise, qui a pillé les technologies Europeennes pour s'imposer ensuite commercialement n'aura manifestement servi à rien.

    RépondreSupprimer
  4. Ils ont une BITD dynamique ok et bénéficient de liens de plus ne plus privilégiés avec certains pays d'afrique et du moyen-orient (pas vraiment de quoi s'enorgueillir d'ailleurs...) ce qui pousse le commerce.

    Néanmoins je ne trouve pas qu'il y ait de quoi se pâmer devant la qualité globale des matériels turques. On parle un peu du char Altay ? Un programme plus politique qu'autre chose, dont les errances et les surcoûts sont proverbiaux, un char dans lequel il y a pléthore de composant vitaux qui ne sont pas conçus ni fabriqués en Turquie.

    Et tout ça pour aboutir en 2025 à la "production" d'un char qui est moins bon que le Leclerc...

    Personnellement j'appelle ça une foirade.

    Ils peuvent espérer sa conception puisse renforcer leur BITD, mais franchement je ne pense pas que ça aille bien loin à ce niveau non plus, c'est un char déjà presque dépassé avant même son entrée en service.



    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Evidemment que la construction nationale, l'autonomie complète de cette capacité productive interne, d'un char est un acte politique, et hautement stratégique.

      Supprimer
  5. Eh bien moi, je trouve qu'il y a de quoi "se pâmer" face à cette multitude de matériels souvent innovants et attractifs . Et qui couvre tous les domaines du terrestre , du naval, et avance vite aussi dans le domaine aérien (Hélicos, avions d'entraînement et même un futur chasseur qui est suffisamment attractif pour être déjà commandé par un grand pays musulman . asiatique. Concernant le char Altay, je veux bien croire l'intervenant précédent qui affirme que, bien entendu, ce nouveau char est inférieur au Leclerc. Sauf que l'Altay est en production et à a sans doute, l'avenir devant lui. C'est d'autant plus méritoire que c'est leur premier char, Bien qu'il soit possible que, comme en aviation, il y a des liens utiles avec les sud-coréens. N'ont ils pas déjà produit sous licence l'obusier de 155 mm K9 ? Le plus bluffant, c'est toute la gamme de missiles et des drones qui est conçue là-bas. Il est vrai qu'ils ne semblent pas manquer de financements pour la R&D, grâce à certains riches pays du golfe, qui veulent sans doute faire prospérer "le monde islamique" auquel se rattache la Turquie .. Concernant le système antiaérien Burc, je regrette d'avoir à dire qu'il semble bien plus puissant et crédible (armes puissantes et multiples, intégrées sur un seul véhicule qui embarque la conduite de tir ) que certains projets minimalistes , à vocation anti-aérienne/anti-drones, qu'on observe en France. Tel ce "totem" roulant planté sur un SERVAL et armé en tout et pour tout d'une paire de missiles Mistral. C'est bien dommage que l'actuel régime autocratique turc, ne donne pas envie de coopérer d'Etat à Etat avec eux, Techniquement ce serait sûrement d'un grand intérêt réciproque. Par exemple concernant les véhicules chenillés de combat d'infanterie. En dépit de cela , des pays appartenant à la fois à l'UE et à l'OTAN n'ont pas hésité à franchir le pas. En plus de l'Ukraine d'ailleurs. Ainsi, la Turquie fournit des blindés à par exemple la Roumanie et à certains pays baltes. Nul doute qu'ils sont désormais fortement en mesure de concurrencer les producteurs occidentaux traditionnels de blindés. La seule parade est d'innover en mieux et plus vite !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Le Serval DSA me semble pas mal du tout pour de la moyenne intensité (et même haute intensité si il n'est pas le seul à faire de la DSA).

      Le problème c'est très le faible nombre commandé...

      Mais clairement il nous manque un véhicule DSA plus lourd avec canon et + de missiles.

      Supprimer
    2. Cela montre surtout que c'est parfaitement possible, même pour un pays aussi "limité" que la Turquie (20e puissance économique. 1100 milliards de PIB ; contre 3000...) ; et même en partant de rien.
      Et qu'on ferait bien de se re bouger par contre (Et arrêter de nous endormir sur nos acquis anciens et lauriers.) devant l'émergence de tous ces nouveaux compétiteurs, si on ne veut pas disparaitre...

      PS : En effet, quand on voit comment on prend en compte la lutte anti drones chez nous, on se dit qu'on a décidemment bien du soucis à se faire, si on ne se bouge pas plus [Et si on ne se sort pas plus les doigts comme diraient certains, que cela.]
      Il serait grand temps que l'on s'inspire un peu des sud coréens par exemple, et même des turcs aujourd'hui, en relançant nos propres industries, y compris militaires terrestres...

      Supprimer
    3. > même pour un pays aussi "limité" que la Turquie

      Les dépenses publiques font partie du PIB. Quand un État (la France) doit réduire sa voilure, voire doit faire du surplace, voire doit la diminuer (parce qu'il est au pied du mur entre choisir de rembourser ou faillir), que croyez-vous que le PIB fasse? Bref, le modèle de l'État français étant devenu plus ou moins caduque du point de vue des créanciers internationaux, le PIB français va à minima stagner, si ce n'est…

      "Faut pas rêver", comme disait le titre d'une célèbre émission: un pays où des gens travaillent 35h payés 39 heures grâce à du crédit à la consommation qui est maintenant refusé, n'est PLUS un pays compétitif pour créer des biens. Tant que le coût du travail restera aussi élevé, c'est un pays qui procrastinera et dont la parole n'e sera plus crédible (d'autant plus s'il a un biais débile à faire des leçons de morale "êspérancielles" à l'Univers alors qu'il est factuellement dans le camp des "loosers": ça n'arrange pas sur la perception de sa santé mentale). La France est devenue un cas social, à l'échelle des Nations ⇾ c'est parti pour 20 ans – minimum – pour la rééduquer si c'est encore possible. Amho.

      > s.o.

      Supprimer
    4. Toujours aussi barré le gars !

      Supprimer
    5. Les faits sont les faits. La dynamique des comptes de la Nation est celle d'un pays plombé qui est gouverné par des drogués du mieux disant grâce à la dette. Même chez Cofidis, les "lascars" qui veulent "tunner" leur "bagnole" et racontent n'importe quoi pour obtenir de la "caillasse", semblent être plus raisonnés.

      Une bataille au niveau du mille-feuilles administratif s'engage pour la survie. Les "emplois d'avenir" ne seront pas reconduits chez les électeurs potentiels, cette fois-ci. Le "spread" entre le 5 ans français et le 5 ans italien (écart arithméthique entre deux taux d'emprunt, et ce, par simple soustraction; notons que le "spread" par division existe aussi, juste pour anecdote) s'est inversé: la France emprunte plus cher sur 5 ans. Pas la peine non plus de parler de changement du pays leader du "Club Med" pour faire "in", puisque Mr Giscard d'Estaing s'est fait débarqué "out" et ce, "scéance tenante" du conseil d'administration dudit Club par les Chinois (motif: désaccords stratégiques), Club qui a définitivement déménagé à Hong-Kong: ça peut prêter à faire rire. Notons enfin le discours de la Ministre des Comptes qui a dit [sic]: "Si nous n'arrêtons pas d'augmenter la dette, la BCE, peut-être même le FMI viendront décider ici quelles réformes doivent être faites". Il y a donc au moins une personne informée dans ce gouvernement.

      > s.o.

      Supprimer
    6. > "Si nous n'arrêtons pas d'augmenter la dette, la BCE, peut-être même le FMI viendront décider ici quelles réformes doivent être faites"

      Cette phrase mérite que l'on s'y arrête. Je ne sais pas ce que cette ministre sait des différences entre la BCE et le FMI, mais il y en a une, et elle est de taille. Je sais bien qu'au pays des Lumières, les fiches de tout et de n'importe quoi accessibles aux surhumains que sont les fonctionnaires agents assermentés A1 par rapports aux sous-hommes comme moi, éclairent plus qu'une lampe à pétrole de leurs écrits qui ne doivent croire en rien, mais ça n'est pas grave: il doit bien Ǝ d'autres sous-hommes comme moi, qui "relurkent" (nb1: de l'anglais "lurker" ←nb2: il y a de l'humour dans cette note, mais ce n'est pas du 1° degré) ce blog, blague mise à part. C'est à eux que je dédie ces lignes de gueux. "Gueux de France, sortons-nous" en!, oserais-je dire.

      Alors, voilà: ce qui est prioritaire dans la dette d'un pays, c'est qu'elle ne soit pas libellée en monnaie étrangère, i.e. sensible aux chocs exogènes, "pilotable depuis l'extérieur" d'une certaine façon. Dit autrement, il ne faut PAS que la dette publique soit détenue par des étrangers, ce qui augmenterait ainsi la sensibilité de la dette sus nommée aux chocs exogènes tels que les crises de confiance. Hors, la spécialité du FMI, c'est de "refourguer" des dettes libellées... en [US $]. Non, non, non: ça n'est pas de l'humour.

      Pour continuer, je vais prendre le cas de l'Argentine, un cas emblématique. Sa monnaie, le [Peso], était arrimée au dollar et était surévaluée (bon, je ne suis pas allé traîner avec mon "poncho Décathlon made in China" là-bas, mais il est de notoriété publique que l'économie Argentine et Américaine ne marchent pas, ni au même pas, ni à la même cadence: "mdr", comme disent les jeunes). L'Argentine perdait donc ses réserves monétaires (c'est la phrase consacrée qu'il faut dire pour expliquer ces moments-là) pour maintenir cette parité… ridicule. Elle avait une balance des paiements négative (autre phrase consacrée) et réempruntait pour la maintenir à flot, ce qui n'était pas grave tant qu'il y avait de l'inflation, ce qui diminuait les taux réels (j'arrête là, car ça deviendrait trop long à expliquer, encore que le jeu de la "courte paille" puisse parfaitement l'expliquer). Dons, dès qu'il y a eu un doute et un problème de perception à propos de la dette argentine, accompagné d'une remontée des taux réel, les créanciers se sont rués pour mettre leurs capitaux ailleurs (la Suisse peut-être? Possible, en attendant l'indépendance de la Franche-Comté ou de la Haute-Saône).

      D'où des questions qui émergent. Quelle serait la BITD française idéale, selon le point de vue du président du FMI? C'est une réponse intéressante à un scénario que les plus hautes autorités nous invitent officiellement à envisager.

      > s.o.

      Supprimer
    7. Cela ne s'arrange pas manifestement !!

      PS : On contraire si on veut réémerger, de nos dettes tout ça, il faut réinvestir sur le productif, très urgemment même.

      (Et pas dans une énième énième saignée (Dans la santé, dans l'éducation, dans la sécurité, dans l'économie même ????) politique de rigueur coups de rabots tout azimut (Sans s'attaquer jamais aux causes réelles et de fond, ceci dit également. Dire qu'on va "tout" changer, pour ne surtout "rien" changer...), comme depuis 42 ans : Toujours plus, c'est à dire toujours moins in fine.)
      RELANCE, de l'économie, de nos capacités productives (Avec les mesures qui s'imposent évidemment.), et au contraire surtout de ce qu'on fait et ne fait pas aujourd'hui.
      (Voir la situation de la France au sortir de la seconde guerre mondiale en 1945 et des trente années qui ont suivi si vous voulez des idées réalistes (!!), et réalisables.
      Et d'un peu d'inspiration !!!...)

      Supprimer
    8. L'Argentine est passée d'un taux de pauvreté de 30 % à plus de 50 % de la population pour info (Si c'est le modèle que vous souhaitez pour notre pays ? !)
      Les créanciers sont très content par contre en effet.

      Supprimer
    9. Et c'est comme cela, en relançant notre économie et nous réindustrialisant, réellement (Comme les turcs, par exemple ; et autres sud coréens.), qu'on retrouvera une "BITD, y compris terrestre, en pleine forme".

      Et non en voie d'essoufflement (Comme le reste environnant finalement, par contagion, à force...), voire en voie de disparition avancée pour le terrestre actuellement même :
      Un trépied auquel il manque un pied finit très rapidement, par se casser la gueule. Il en va de même en matière de défense ; et plus encore de crédibilité ("La France combien de divisons", lourdes blindées mécanisées ? ...).

      Supprimer
    10. > Si c'est le modèle (l'Argentine) que vous souhaitez pour notre pays ? !

      Évidemment que non. J'explique juste ce que les différentiels dans des rouages économiques produisent à terme: dans le pire des scénarii abordés par la Ministre des Comptes: Il vaut mieux une curatelle de la BCE (des prêts en dernier recours libellés en [€] sous assertions extra-françaises concernant les coupes budgétaires à obligatoirement faire) plutôt que celle du FMI (qui seraient, eux, des prêts en dernier recours libellés en [€] sous assertions extra-françaises quant aux mêmes coupes budgétaires à obligatoirement faire, pour autant que je sache). Amho.

      > s.o.

      Supprimer

    11. ERREUR (je ne me suis pas assez relu)!

      > Si c'est le modèle (l'Argentine) que vous souhaitez pour notre pays ? !

      Évidemment que non. J'explique juste ce que les différentiels dans des rouages économiques produisent à terme: dans le pire des scénarii abordés par la Ministre des Comptes: Il vaut mieux une curatelle de la BCE (des prêts en dernier recours libellés en [€] sous assertions extra-françaises concernant les coupes budgétaires à obligatoirement faire) plutôt que celle du FMI (qui seraient, eux, des prêts en dernier recours libellés en [US $] sous assertions extra-françaises quant aux mêmes coupes budgétaires à obligatoirement faire, pour autant que je sache). Amho.

      > s.o.

      Supprimer
  6. A noter que l'Altay est dorénavant doté d'un ensemble motopropulseur ( moteur et transmission) turc...

    RépondreSupprimer
  7. BATU power pack. Système de tir et d'autoprotection turcs. Pas grand chose qui ne soit pas turc, même si la conception se base sur le K2 et le canon de 120 mm sur celui de Rheinmetall.

    RépondreSupprimer
  8. Ce sont les Coréens qui fournissent moteurs et transmissions, que je sache, pas un seul Altay ne sera propulsé avec le BATU avant quelques années.

    Si je me trompe, je veux bien votre source ULYSSE.

    Un article intéressant et récent sur l'Altay chez ESD.

    https://euro-sd.com/2025/07/articles/armament/45469/the-long-road-to-altay/

    RépondreSupprimer
  9. Présentation du ALTAY au salon IDEF 2025.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. En effet, ils n'auront pas mis longtemps !!
      Comme quoi encore une fois, quand on veut... Quand la volonté est là...

      Supprimer