Moins de six mois après son lancement, le programme SAFE (Security Action For Europe) initié en mai dernier destiné à financer les réarmement des pays de l'Union suscite déjà des tensions parmi les pays concernés. On a appris que la France et l'Allemagne s'oppose sur l'intégration de la Turquie à ce programme doté de 150 milliards d'euros. Dans ce différent, l'Allemagne peut compter sur le soutien des pays d'Europe centrale, des pays scandinaves ainsi que de l'Italie et de l'Espagne, tous clients de l'industrie de défense allemande. Pour les partisans de l'intégration de la Turquie, cette démarche est justifiée par l'importance de l'armée turque, deuxième plus grande armée de l'OTAN et sa capacité à contribuer à la défense de l'Europe. De son côté Paris est soutenu dans sa démarche par la Grèce et Chypre, en raison des ambitions et des actions d'Ankara en Méditerranée Orientale. L'Allemagne ferait pression sur la Grèce pour qu'elle rallie son camp et isoler un peu plus la France. Cette séquence illustre la volonté de main-mise de Berlin sur ce projet mais aussi la faiblesse de la position française dans ce dossier et d'une façon plus générale sa perte d'influence dans le processus décisionnel européen. la situation politique actuelle, au-delà de son potentiel impact sur les armées risque également d'être lourde de conséquences dans ce dossier. Le programme SAFE prévoit l'attribution à Paris d'une ligne de crédit de 16 milliards d'euros pour soutenir son réarmement. Encore faudrait-il que nous ayons un MinArm pour prendre les décisions qui s'imposent !
Je n'est qu'une seule chose à dire: vive l'Allemagne ! > s.o.
RépondreSupprimerPourquoi pas mais avec le verbe avoir !
SupprimerMes excuses grammaticales. Juste pour info., je rappelle que la Turquie est en Asie (posée sur la plaque Asiatique), pas en Europe. Mes deux centimes de culture niveau collège. > s.o.
SupprimerDésolé, mais après relecture, je me rends compte que j'avais compris l'inverse: je pensais que c'était Paris qui souhaitait que la Turquie puisse toucher des subsides de l'U.E. alors que n'en faisant pas même partie. D'où cet erratum: parfois, l'Allemagne préfère (cela semble être le cas dans ce rififi) ses machines outils aux gens proches qui l'entourent (c'est son côté "nain industrieux"). > s.o.
SupprimerIl est malvenu que, dans le contexte actuel, "La France et l'Allemagne" s'opposent .
RépondreSupprimerLes relations bilatérales entre ces deux pays et les deux pays potentiellement bénéficiaires, ne devraient pas entrer en ligne de compte. Ce qui devrait compter, c'est l'importance des armées respectives des bénéficiaires potentiels . Et surtout les capacités de leur industries respectives à dégager un profit utile à la communauté alliée .
Je n'apprécie pas du tout le régime autoritaire de Erdogan, mais la Turquie reste bel et bien membre de l'OTAN. Et dispose en effet d'une armée très importante. Il faut donc encore la considérer , tout comme la Grèce d'ailleurs, comme étant plus ou moins alliée. Bien qu'elle joue plutôt son propre jeu à l'international. Chacun le sait .
Mais, il faut surtout souligner que la Turquie ne fait PAS partie de l'UE. Je ne vois donc vraiment pas pourquoi elle pourrait bénéficier des précieux milliards d'aide de la part de l'Union européenne !.
Pour le moment , la France se présente comme une alliée de la Grèce. Cette dernière n'achète-t-elle pas des frégates (FDI) et des avions (Rafales) ? Que ne ferait-on pas pour de bons clients...Il y a aussi la question des hydrocarbures découverts dans l'Est de l'ex "Mare Nostrum"...TOTAL n'est jamais loin...
Si on regarde la "divergence de vues" en question sous la lorgnette de la grande Histoire, on note avec une forme d'amusement que, pendant plusieurs siècles , la France a plutôt choisi de s'allier à l'empire ottoman (la Turquie en est issue) dès le roi François 1er. Alors que cet empire musulman était en pleine conquête de l'Europe, qu'elle voulait bien sûr islamiser.
La France était alors le seul Etat occidental à être leur allié. Principalement à cause de sa haine à l'encontre des Habsbourgs. Tout le reste de l'Europe s'était uni pour endiguer les turcs. Vienne était même assiégée ! . Mais l'Europe unie les arrêta en dépit de la France. Notamment par la victoire navale de Lépante.
Le risque que la Turquie soit, dans le futur, un adversaire de la France et de la Grèce est relativement élevé, peut-être même plus qu'avec la Russie. OTAN ou pas.
SupprimerPour la France, l'opposition à l'annexion au saint-empire était une question de survie et donc le choix d'une alliance avec l'empire ottoman n'était pas un choix mais une nécessité.
Comparer les 2 situations est un jolie effet rhétorique mais c'est idiot sur le fond.
LS
C'est idiot de le nier , la france a l'époque a fait une choix honteux en s'allient a l'Empire ottoman qui était une menace existentielle pour l'Europe....
SupprimerLa foire d'empoigne unionesque, as usual...
RépondreSupprimerEn plus il veulent même aider à réarmer la Turquie (Et si non autoritaire, pour le moins, régime. L'argent n'a pas d'odeur comme diraient certains, dans certains cas...
Et après on va nous dire qu'on prétend défendre des valeurs !!!! Celles de l'argent sans doute ?...) !
(Et avec de tels alliés, aussi "fiables", on a plus besoin d'ennemis : Demander aux grecs ; ou même à nos marins...)
Là aussi où on retrouve certaines vieilles alliances historiques (Ces derniers 125 ans.), ici entre deux "anciens" (??) impérialismes, allemand et ottoman (!).
Décidemment ils font fort ces derniers temps, nos "amis" allemands. Quel "couple" !!
Info importante (!!!!!), c'est Catherine Vautrin notre nouveau ministre, "des armées"...
RépondreSupprimerEt vive le nouveau monde !!