Intéressée depuis longtemps par l'achat de Leopard 2A8, la république tchèque pourrait avoir trouvé la solution au financement de cette acquisition grâce au mécanisme européen SAFE (Security Action For Europe). Ce programme de réarmement est en fait un nouvel instrument financier mis en place par l'Union Européenne qui permet d'accorder des prêts aux États membres qui sont refinancés par des obligations de l'UE. Le montant de programme pourrait atteindre 150 milliards d'euros d'ici la fin de la décennie destinés à permettre aux États membres d’accroître les dépenses consacrées à l'acquisition conjointe de capacités de défense grâce à une possibilité d'emprunt à long terme à des conditions concurrentielles, à des structures attrayantes et à une certain nombre de dispositions techniques favorisant le recours à ce financement. Prague s'est déclarée intéressée par une participation à ce programme pour financer l'achat de Leopard 2A8 en précisant dans une déclaration qu'il "s'agit d’une mesure non
contraignante, la République tchèque peut encore décider si elle
souhaite utiliser le prêt ou non", la décision devant confirmé son engagement dans le programme SAFE d'ici la fin du mois. Prague avait exprimé en juin 2024 son intérêt pour l'acquisition de 61 Leopard 2 dans six versions différentes assorti d'une option pour 16 engins supplémentaires pour un montant estimé à 1,6 milliards d'euros pour le contrat principal et à 500 millions supplémentaires pour l'exercice de l'option, la livraison de ces chars étant prévue d'ici 2030. Ces projets qui ne se sont pas encore concrétisés en raison du manque de ressources financières, pourraient devenir réalité grâce au programme SAFE. Lors de sa récente visite à Berlin, le Premier Ministre tchèque Pietr Fiala a indiqué au cours d'une conférence presse conjointe avec le Chancelier allemand que son pays voulait acheter des chars allemands Leopard "avec une large participation de l'industrie tchèque [...] dans la production de tous les chars et pas seulement de ceux destinés à l'armée tchèque" avant d'ajouter "nous sommes sur la bonne voie !" Avec ce nouveau projet qui intervient après le programme Ringtausch et l'initiative de financement européen des chars Leopard 2 à destination de l'Ukraine lancée en octobre 2022, une nouvelle étape dans l'intégration de l'industrie de défense européenne pourrait être franchie. Le programme SAFE dont le but est de favoriser les achats européens d'armement pourrait aussi permettre à la BITD allemande de renforcer son emprise sur les futurs marchés du continent et de favoriser la mise en place d'une politique d'exportation européenne commune pour laquelle Berlin ne manquerait d'imposer ses règles. Une menace qui ne doit pas être prise à la légère par nos décideurs et nos industriels !
Le fameux de 800 milliards de réarmement, dont on a trouvé que 150 milliards ; dans toute l'Europe ! ? !!
RépondreSupprimerAlors que Trump vient encore de nous soutirer 600 milliards, en plus des 750 d'achats supplémentaires de gaz de schiste (!!), d'investissements aux Etats-Unis bien sûr ; en plus de toutes les armes qu'on lui achète déjà, et qu'on va encore plus lui acheté.
Du coup, tout cela est-il bien à la hauteur des évènements actuels ? (Il vaut mieux faire comme la Pologne, et ne rien attendre de ce genre de plan. C'est plus sûr. Ou même comme les allemands qui viennent de remettre 100 milliards au pot, pour eux et leurs industries évidemment.)
Très pratique pour trouver 44 Mds et boucler le budget prévisionnel de 2026... La manœuvre consiste, il faut le rappeler, à infléchir une courbe montante de déficit pour rentrer dans "les clous" et continuer à emprunter. Le budget de gestion de la dette, équivalente bientôt à celui de l'Education Nationale, continuera à perdurer tant que celle-ci existera...
RépondreSupprimerhttps://www.vie-publique.fr/en-bref/299569-la-dette-francaise-en-2025-les-principaux-chiffres
https://www.budget.gouv.fr/budget-etat/ministere
Mais pas de bol, SAFE n'est pas prévu pour assurer un surendettement, dans un mouvement de "cavalerie". Tout au plus, nos industriels pourraient, sur investissements propres, profiter de l'aubaine pour améliorer l'innovation et les moyens de production. Charge à eux de trouver un carnet de commande significatif et dans la durée.
Cerise amère sur un gâteau moisi, la balance du commerce ne nous est pas favorable. Le dernier racket du maître Trump va encore faire bouger les curseurs dans la guerre économique et idéologique qu'il nous mène.
Bref, l'économie de l'UE, dont la nôtre, va encore en prendre un coup et la soumission de l'Europe se voie prolongée de 50 ans... Quant à la Frâânnce, je ne répond de rien, elle pourra toujours se distinguer en parlant fort, tout en remboursant rubis sur l'ongle.
Le contexte est peut-être approprié pour rappeler ces phrases de N. Bonaparte qui convient exactement à la situation d'aujourd'hui: "Lorsqu'un gouvernement est dépendant des banquiers pour l'argent, ce sont ces derniers, et non les dirigeants du gouvernement qui contrôlent la situation. La main forte est celle qui donne, qui est au-dessus de la main qui reçoit. L'argent n'a pas de patrie. Les financiers n'ont pas de patriotisme et n'ont pas de décence envers leurs débiteurs. Leur unique objectif est le gain.".
Supprimer> s.o.
Ah, deux nouveaux épisodes !! Avec un plus dans l'art de ne rien dire et d'enfoncer des portes ouvertes encore ^^
Supprimer