Selon plusieurs médias russes, citant des sources gouvernementales après le retour des T-14 de Syrie, la Russie serait prête à exporter ce char. Aucune autorisation officielle d'exportation n'a pour le moment été accordée, les services russes devant définir les
technologies pouvant être exportées. Seule certitude, aucune exportation ne pourra avoir lieu
avant la mise en service effective du char dans l'armée russe. Cinq pays pourraient être intéressés par ce char, certains d'entre eux ayant déjà manifesté leur intérêt pour le T-14. Celui-ci est considéré comme l'un des trois chars de quatrième génération actuellement en service ou en développement avec le K2 sud coréen et le Type 10 japonais.
L'INDE
L'INDE
Premier pays intéressé, l'Inde est actuellement engagée dans une escalade frontalière avec son voisin chinois. Celui-ci compte dans son parc blindé des engins modernes comme le Type 99 et le Type 15. L'Inde aligne de son côté des chars russes essentiellement environ 1900 T-72 et 1000 T-90 qu'elle fabrique sous licence, auxquels devraient s'ajouter 400 exemplaires produits d'ici 2028. L'achat de T-14 permettrait à New Delhi de posséder un char lourd pour appuyer les T-72 déjà anciens et les T-90 plus légers bien que très performants dans une éventuelle confrontation avec la Chine ou le Pakistan, pays avec lequel l'Inde a également un différend frontalier et qui vient d'acquérir des VT-4 chinois.
LA BIELORUSSIE
LA BIELORUSSIE
L'ALGERIE
L'Algérie possède plus de 600 chars T-90 et continue aujourd'hui d'en recevoir pour équiper ses unités blindées aux côtés des T-72, T-62 et T-55 survivants. Bien n'ayant que peu d'adversaire direct et n'étant sous le coup d'aucune menace directe, l'Algérie pourrait acquérir des T-14 afin de confirmer sa supériorité déjà acquise sur ses voisins. Au delà de cette volonté, la déliquescence de l'état libyen et l’immixtion récente de puissances étrangères dans le conflit peut légitimement inquiéter Alger qui doit également surveiller ses frontières sahariennes partagées avec des pays engagés dans la lutte contre les Groupes Armés Terroristes. Enfin dernier sujet de préoccupation pour l'Algérie, le réarmement marocain se traduisant par l'arrivée de matériels récents comme le Caesar français (Cf. post du 22/05).
LE VIETNAM
Comme l'Inde et dans une moindre proportion le Vietnam souhaite acquérir des armements modernes pour tenter de conserver une parité "qualitative" face à son voisin chinois. Déjà utilisateur de T-90, le Vietnam pourrait se tourner vers la Russie pour acquérir un char lourd capable de résister au char Type 99 et aux missiles antichars HJ12 en service dans l'APL. Pour Hanoï, le T-14 serait un achat envisageable à moyen / long terme pour contrer une menace chinoise chaque jour plus pressante. Cette menace pourrait se concrétiser par l'entrée en service dans les prochaines années d'un char chinois de quatrième génération entièrement conçu, développé et fabriqué en Chine. Il pourrait alors y avoir urgence pour le Vietnam à disposer d'une contrepartie fiable comme le T-14.
L’ÉGYPTE
Grand utilisateur d'armement soviétiques à l'époque de Nasser, l’Égypte a retrouvé ces dernières années le chemin de Moscou pour ses achats d'armements. Des négociations ont été menées, sans succès, pour la fabrication sous licence du T-90 afin de moderniser les unités blindées équipées de matériels américains, M60 et M1 et russes T-55, T-62 et T-80. Même si les relations entre les deux pays sont restées stables, Israel et ses Merkava IV restent un adversaire majeur pour les blindés égyptiens. L'optique d'un affrontement régional ou l'engagement de l'armée égyptienne sur un théâtre pourraient justifier la possession d'un char lourd moderne comme le T-14.
Les pays présentés ici ne constituent pas une liste exhaustive de clients potentiels pour le T-14. D'autres pays non évoqués ici pourraient compléter cet inventaire, comme l’Irak déjà utilisateur du T-90, ou d'autre pays du Moyen Orient. La livraison de chars chinois VT-4 en Afrique pourrait également provoquer un regain d’intérêt pour le T-14 que Moscou semble prêt à mettre sur le marché export. Il est nécessaire d'attendre la mise en service du char dans l'armée russe qui sera le véritable signal pour d'éventuels acheteurs.
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