INFOS OU INTOXS EN PROVENANCE D'ARABIE SAOUDITE

On prête régulièrement à la monarchie saoudienne de nombreux projets et intentions d'achats d'armements et d'équipements militaires plus ou moins surprenants. Des infos relayées par plusieurs sites ces derniers jours plusieurs réseaux sociaux se sont fait l'écho de démarches saoudiennes visant à se procurer des engins blindés. Si aucune de ces nouvelles n'a encore été confirmée officiellement, un certain nombre de facteurs conjoncturels et techniques nous donnent quelques raisons de les considérer comme intéressantes. 

La première de ces informations repose sur la réactivation dans les semaines à venir d'un certain de dossiers de fournitures d'armement par la Russie. Cette reprise qui se ferait à la demande du Prince Héritier, Mohammed Bin Salmane. Ce contexte plutôt favorable aurait incité le Kremlin à fournir à Ryad un exemplaire du BMPT Terminator a des fins d'évaluation. La nouvelle politique américaine combinée au retour de la Russie dans la région donne à cette nouvelle un caractère vraisemblable. Celui-ci est renforcé par la capacités de cet engin à être engagé dans un conflit hybride en appui de blindés, dont on a vu au Yémen le peu d'efficacité, principalement en raison d'erreurs des équipages. Il sera intéressant de confirmer cette information dans les semaines à venir peut être avec un déplacement à Ryad de représentants de la société Uralvagonzavod. 

La deuxième information en provenance d'Arabie saoudite est également relative à la possible acquisition d'engins blindés, en l’occurrence des chars K2 sud coréens. On prête au Ministère saoudien de la Défense l'intention d'acheter des chars modernes pour équiper l'armée saoudienne, dont le principal char reste aujourd'hui le M1 Abrams. Dans cette optique, Hyundai Rotem aurait cherché à relancer l'offre faite en 2019, année de la signature d'un Memorandum Of Understanding (MOU) entre Hyundai Rotem et les autorités saoudiennes. Ce document signé en novembre 2019 envisageait l'acquisition de 300 chars K2 tropicalisés dans le cadre d'un possible transfert de technologies. Ici aussi quelques éléments de contexte peuvent permettre à ce projet de se réaliser. Le K2 a été évalué par le Sultanat d'Oman, ce qui a permis aux ingénieurs sud coréens de développer une version tropicalisée du char avec climatisation, filtration renforcée. Ici aussi, la fourniture de chars modernes par les États-Unis est quasiment inenvisageable au regard de la nouvelle politique en vigueur. Le transfert de technologies est recherché par les pays de la région, dont l'Arabie saoudite. Enfin les sud coréens connaissent bien cette zone dans laquelle ils possèdent une réputation solide dans le domaine civil et militaire. Seule ombre au tableau, le K2 utilise une transmission Renk fabriquée en Allemagne, pays qui a suspendu ses exportations de matériels militaires à destination du royaume wahhabite.