Le lieutenant-général Alfons MAIS, inspecteur général de la Bundeswehr a donné hier aux médias allemands quelques indications sur le remplacement des Marder encore en service dans l'armée allemande. Selon ses propos, ces engins pourraient être remplacés par une combinaison de véhicules à base de Puma et de Boxer. L'armée allemande ne commanderait que 100 VCI chenillés au titre de la seconde tranche du programme, au lieu des 210 engins initialement prévus. Cette réduction de volume permettrait de dégager des marges budgétaires par rapport aux 3,96 milliards d'euros budgétisés pour l'acquisition d'une seconde tranche de 229 Puma, comme initialement prévu. Une commande complémentaire de 129 Boxer permettrait de remplacer la totalité des 229 Marder. Cette solution combinée permettrait d’accélérer le retrait des Marder du service actif afin de les rendre disponibles pour de futurs marchés export comme la Grèce, ou des dons supplémentaires à l'Ukraine. Concernant le Boxer, l'intérêt de la Bundeswehr pour cet engin n'est pas nouveau et s'inscrit dans la volonté de doter l'armée allemande de forces intermédiaires même si le choix de son armement n'est pas encore arrêté. Deux solutions sont actuellement envisagées, la première consisterait à doter le Boxer de la tourelle Lance 2.0 tandis que la seconde envisagerait le montage sur le blindé allemand de la tourelle téléopérée du Puma. Les deux solutions présentent de nombreux avantages en termes de formation, maintenance ou cout de possession et d'utilisation rendant complexe le choix de la solution définitive. Quelque soit le choix de la Bundeswehr, celle-ci disposera à terme de VCI chenillés et à roues armés d'un canon de 30mm avec capacité ABM. Un atout à ne pas négliger dans l'avenir !
Malheureusement en France on a oublié les avantages de la chenille sacrifié sur l'autel du "c'est trop cher"
RépondreSupprimerPeut-être un jour un VBCI 2 avec un 40 CTA... pour les chenilles il faudra attendre un changement de doctrine et les moyens qui vont avec. Les futurs programmes seront très difficiles à financer.
RépondreSupprimerQuand on voit le prix de ces Puma et Boxer, la maitrise des coûts devient un élément et un changement de paradigme indispensables.
SupprimerUn VCI Namer ultra blindé coute moins de 3 millions d'euros, avec sa tourelle téléopérée et un canon de 30 mm; alors qu'un VBCI médian en est aujourd'hui à plus de 5 millions d'euros.
Les Griffon, Jaguar, Serval, sont tout autant des programmes complets, chacun à un milliard d'euros environ en recherche et développement, tous dans la même catégorie médiane à roue, que le VBCI, des 20-30 tonnes (un peu plus plus pour la dernière, très petite version du VBCI, et un peu moins pour le Serval. Quoi qu'avec un blindage cage...). Tous aussi couteux que le développement d'un VCI chenillé, même lourd. Le plus critique étant de savoir si on en a encore gardé suffisamment les savoir-faire ?
Tout cela est bien une question de stratégie, et de choix; plus que de moyens : on les a parfaitement, si on arrêtait de faire n'importe quoi.
Il n'est jamais trop tard pour bien faire les choses. Une solution analogue au Namer israélien existe en France. Elle était basée sur un châssis Leclerc (disponible sous cocon) associée à la tourelle CT40 de CTAI pour donner le Leclerc T40. La Jaguar a été préféré mais il est toujours possible de dépoussiérer les vieux dossiers pour répondre aux urgences opérationnelles ou je préfère dire aux tergiversations Franco-Allemandes autour du MGCS/CIFS. Afin de reprendre l'ascendant technologique, il pourrait même être envisagé l'emport de drones (ajout de caissons en tourelle) pour accroître le renseignement (sans armement) et/ou la combativité (avec armement - munitions rodeuses)
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