De façon exceptionnelle et quasi inédite dans l'histoire du Corps des Marines, plusieurs officiers généraux à la retraite ont exprimé publiquement leur désaccord avec les dispositions contenues dans le Plan Force Design 2030, conçu et mis en oeuvre par le Général Berger, actuel commandant du Corps des Marines. C'est dans une tribune publiée par le Washington Post que les Généraux Krulak (Ancien commandant du Corps de 1995 à 1999), Sheehan (SACLANT de 1994 à 1997) et Zini (CENTCOM de 1997 à 2000) ont joint leurs plumes à celles de James Webb ancien secrétaire d'état à la Marine et sénateur de Virginie, se faisant l'écho de nombreuses critiques formulées par d'autres officiers du Corps des Marines. Ces officiers soulignent que l’hyperspécialisation des unités de Marines dégradera à terme leur capacité de déploiement rapide sur n'importe quel point du globe. Par ailleurs, les auteurs de la tribune estiment que les matériels mis au rebut (dont les chars) seraient extrêmement utiles en cas d'une confrontation inattendue de type Ukraine. A ces reproches, les généraux ajoutent le manque de coordination dans la mise en oeuvre du plan entre les différents commandements opérationnels impliqués et les états-majors censés fournir les capacités manquantes dans le Corps (Artillerie, chars,..). Selon de nombreux officiers le plan du Général Berger va à l'encontre de la culture historique du Corps développée autour des notions de polyvalence et de rapidité d'intervention pour privilégier une hyperspécialisation et la prise en compte du seul ennemi chinois. Les modalités de mise en oeuvre de la réforme sont également l'objet de vives critiques, portant sur la perte de capacités provoquée par le retrait brutal d'équipements et l'application intégrale des dispositions du plan sans qu'aucune phase de transition ne soit prévue. Pour leur défense, les partisans du Général Berger rappellent l'utilité pour le Corps des Marines de ce virage doctrinal et matériel et soulignent que le conflit ukrainien démontre l'obsolescence du char, qui n'a plus sa place sur les champs de bataille futurs et dans le Corps des Marines.
le champs d'action des marines se limiterait aux iles du pacifique, les équipements lourds ne serviraient donc plus, le corps des marines mettrait en œuvre des missiles afin de créer des bulles de déni d'accès maritime et aérienne, la marine US est à la recherche de petits bâtiments d'assauts pour mettre en œuvre ces nouvelles unités, l'on passe donc de troupes de chocs à des troupes hautement qualifiés
RépondreSupprimerQuand il s'agit de "rentrer dedans", le char de combat ET ses appuis sont incontournables. L'expérience de la guerre en Ukraine reste encore à faire.
RépondreSupprimerLe missile a ses vertus, la rusticité et résilience des Marines aussi...! Une armée de "techniciens" est un fantasme, y compris dans le Pacifique.
Elle témoigne surtout de la position défensive des US sur ce théâtre.