RECOMPLETEMENT DES STOCKS

L'ampleur du soutien accordé par les pays occidentaux à l'Ukraine depuis le début du conflit le 24 février dernier, commence à avoir des conséquences sur les stocks de munitions des pays impliqués et sur leur renouvellement. Le Royaume-Uni a annoncé hier par la voix du Secrétaire d’État à la Défense la signature d'un contrat entre son gouvernement et la firme SAAB d'une valeur de 280 millions de dollars. Ce contrat prévoit la fourniture d'un nombre non précisé d'armes antichars NLAW (Next generation Antitank Weapon) afin de recompléter les stocks de l'armée britannique. Ce contrat dont les livraisons doivent s'étaler entre 2024 et 2026 doit prendre le relais d'un contrat antérieur prévoyant la livraison de 500 NLAW l'année prochaine. Le NLAW fait partie des 10 000 armes et munitions antichars livrées à l'Ukraine par le gouvernement britannique, depuis le 24 février. 

De l'autre côté de l'Atlantique, le soutien à l'Ukraine a également entamé les stocks stratégiques de l'armée américaine. Même si les chiffres exacts des transferts américains restent inconnus, plusieurs sources estiment que les États-Unis auraient fourni plus d'un million d'obus de 155mm, environ 5000 missiles Javelin et un peu moins de 2000 missiles Stinger. L'armée américaine a donc demandé eaux industriels concernés d'envisager une augmentation de la production de munitions et d'armement, qui pourrait être multipliée par six dans certains cas. Selon le Pentagone, cet effort déjà financé devrait permettre de tripler la production d'obus de 155mm puis de la doubler si cela s'avérait nécessaire. Les roquettes et lanceurs HIMARS (High Mobility Artillery Rocket System)ainsi que les missiles antichars Javelin devraient également voir leur production doubler dans les prochains mois pour répondre aux besoins de l'armée ukrainienne mais aussi des clients qui cherchent à se doter de cet équipement. Cette planification à long de la production d'armement répond aux prévisions du Pentagone qui envisage une guerre longue en Ukraine et aux attentes des industriels pouvant investir dans leurs structures de production.