C'est demain que les industriels concernés devraient remettre leur Best And Final Offer (BAFO) pour le marché de fourniture de camions citernes de nouvelle génération. Selon des informations obtenues par Blablachars, le nombre de candidats à ce marché aurait évolué à la baisse avec le retrait de RMMV (Rheinmetall Man Military Vehicles) en raison d'un plan de charge qui ne laisserait que peu de place à l’exécution d'une éventuelle commande française. Resteraient donc en lice pour ce marché, Scania, Mercedes, Iveco et Arquus en liaison avec Renault Trucks Defense. En cas de succès de cette dernière firme, il sera intéressant de voir le traitement qui serait réservé à ce marché dans le cas d'un rachat d'Arquus par l'industriel liégeois John Cockerill. L'industriel italien qui était associé à la firme française SOFRAME dans le cadre du programme Porteur Polyvalent Terrestre, comprenant le PPLOG (Porteur Polyvalent Logistique), le PPAV (Porteur Polyvalent de l'AVant), le PPBG (Porteur Polyvalent Benne du Génie) et le PPLD (Porteur Polyvalent Lourd de Dépannage) pourrait représenter un choix cohérent en termes de soutien et de gestion de la flotte. De son côté, Mercedes qui a déjà fourni 55 calmions citernes Actros au SEO (Service de l’Énergie Opérationnelle) propose pour ce marché en association avec SOFRAME, son camion ZETROS, doté d''excellentes aptitudes tout-terrain et d'une silhouette qui n'est pas sans rappeler celle du "mythique" GBC 180. Enfin la firme suédoise SCANIA (appartenant au groupe Volkswagen) qui a déjà fourni plusieurs camions à l'armée de terre et au SEO pourrait mettre en avant l'implantation française de son site de production pour appuyer sa candidature auprés des différents décideurs militaires et politiques. Si la question des porteurs reste évidemment centrale, celle du blindage de ces véhicules demeure également essentielle, en raison de l'exposition des vecteurs logistiques aux menaces du champ de bataille. On se souvient de l'efficacité du système qui avait sauvé la vie de l'équipage d'un camion citerne frappé par l'explosion d'un EEI (Engin Explosif Improvisé) au Mali en janvier 2020.
Un marché essentiel qui franchira donc demain une nouvelle étape en attendant sa conclusion dans le courant de l'année prochaine.
Cela ressemble de plus en plus au grand bal des multinationales de l'armement échappant de plus en plus également au contrôle, et aux besoins et stratégies, des Etats, cette "affaire".
RépondreSupprimerPS : Une cabine blindée devient en effet de plus en plus un minimum.
Pas de citerne = pas de char, ainsi que tout le matériel motorisé.
RépondreSupprimerLa logistique de "l'avant", comme les avitailleurs, s'estompe avec les frappes dans la profondeur et les conflits à longues élongations. La protection de ces moyens n'est pas chose aisée (blindage, soft/hard kill, capteurs et brouillage...) en considérant les différentes menaces anciennes et modernes avec la nature des produits transportés.
Mais il y a, aussi, les bidons, les outres larguées, aéroportées ou héliportées, voire l'aviation tactique et la remorque derrière le char... :)
Le marché des camions relève d'intérêts plus ou moins partagés, sachant que notre industrie ne comporte que Renault Truck Défense et des sociétés d'équipement. Wait and see...
Notre flotte de camions a cruellement besoin de modernisation et de rationalisation.
RépondreSupprimerEn effet, là aussi...
SupprimerPratiquement plus aucun secteur de notre défense, même les plus modeste et les plus évidents comme ici, n'échappe aujourd'hui, et n'ai frappé, par ce manque de moyens modernes et en nombre suffisant (La faute à une politique d'échantillonage, de luxe.).
Faudrait peut être 'envisager de revenir à une (vraie) politique d'équipement militaire un peu plus réaliste, et pragmatique, que de s'enfermer nous même toujours plus dans notre actuelle folie des grandeurs, hors budget, en effet.
Un jour peut être ?
Un moyen militaire "moderne" et "suffisant" répond, normalement, à un cahier des charges ou une fiche programme en phase avec un emploi (faire quoi, comment et avec quoi ?) ainsi que le contrat opérationnel global pour le volume et sa durée. Sans ces paramètres, il est illusoire de définir un coût (acquisition et utilisation dans un temps donné) à priori.
RépondreSupprimer"La" solution consiste, après ce préalable, à définir un coût "encadré" dans le cahier des charges avec les retours industriels éventuels, les compléments ou suppléments techniques envisagés (adaptation à l'usage, protection, systèmes, MCO, possibilité d'évolution et rénovation à terme). Le coût réel se cache souvent dans les détails... et ce qui n'est pas dit. La négociation et le contrat étant la phase suivante, le grès a grès étant différents. Celle de l'industrialisation et de l'acceptation/rectification du produit font partie des affres habituelles.
Un camion militaire "moderne" n'est pas un camion civil peint en vert, même si sa base technique peut l'être. Il est presque un système d'arme dans certains cas !
Bien sûr, en temps de paix pour un usage routier commun sur notre sol, une version civile peut convenir et en sachant qu'un ACMAT n'a rien à voir avec un Citroën H, malgré leurs qualités respectives... :)
L'autre aspect est celui des budgets. Là, le sujet est encore plus vaste avec son volume, ses choix et répartitions étudiés et décidés par divers Responsables et intérêts nationaux.
Houla...! "...gré à gré étant différent." :)
SupprimerARMIS pour tout ? Camion-citerne, châssis du CAESAr, camion de transport, transport de troupes blindé, etc, etc ?
RépondreSupprimerOn a eu la réponse depuis...
Supprimerhttps://blablachars.blogspot.com/2024/02/ccng-et-le-vainqueur-est.html
Il ne reste plus qu'à commander les 9 400 camions pour la logistique de l'armée française, autres que les camions-citernes...
RépondreSupprimerhttps://blablachars.blogspot.com/2022/06/cadeau-de-bienvenue.html