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mercredi 28 février 2024

LE TUEUR DE DRONES CHINOIS

Des clichés publiés il y a quelques jours ont permis de voir en action le véhicule de défense sol-air à courte portée de l'Armée Populaire de Libération. Le Type 625E dont on a pu découvrir la version export à l'occasion du Zuhai Air Show est le fruit d'un développement conjoint mené par CSGC (China South Industries Group Corporation) et Norinco. Cet engin basé sur un châssis proche de celui du ZBL-08 est armé d'un canon de Type Gatling, vraisemblablement d'un calibre de 25mm et de huit missiles sol-air à courte portée FB-10. Cette famille de missiles conçue par la firme chinoise ALIT (Aerospace Long March International) permet d'engager des objectifs à une portée maximale de 10 km et à des altitudes comprises entre 15 et 5000m. Outre les moyens électro-optiques, le Type 625E embarque un radar de type inconnu permettant la détection et le suivi de différents aéronefs comme les drones, les hélicoptères ou encore les missiles de croisière. La mission de lutte contre les essaims de drones reste la raison d'être du canon de type Gatling dont la puissance de feu et la cadence de tir peuvent également se révéler utiles en tir direct.

 


 



37 commentaires:

  1. Un combi missile-canon sur un automoteur est toujours intéressant. C'est "la mode" des Toungouska et Pantzir issue de la fusion des lointains Guépard et Roland. La question du regroupement ou de la répartition sur plusieurs véhicules des systèmes et effecteurs se pose toujours (?). La réponse est complexe et dépend des concepts, moyens et emploi.
    Toutefois, sur le papier l'engin est respectable.

    L'usage d'un gatling 25 mm est notable pour un armement terrestre. Il y a quelques restrictions entre le champs de tir dans ce contexte, la consommation des munitions et les retombées. Le naval est plus libre.
    Le missile, FB-10, a de bonnes performances.
    La détection et poursuite devront être cohérentes avec les effecteurs en portée pratique. Le grand écart sera nécessaire entre un minidrone et un missile de croisière avec les seuils de détectabilité et les aléas du terrain.

    Un essains de drones ne se présentera pas haut sur un horizon dégagé,en rang serré et au pas cadencé. Un emploi plus tactique est à envisager. De même cela augure d'un moyen tueur de tueurs de vecteurs aériens. Même les Chinois doivent avoir des idées, comme par exemple non-limitatif:

    https://www.forcesoperations.com/lakeron-mp-sur-les-traces-dicare/

    Et, en y intégrant les tactiques nécessaires.

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  2. On note le pare-brise de ce 8x8, preuve que cela aurait été rajoutant sue le VBCI, au lieu de développer un nouveau 24t avec pare-brise

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    1. C'est un vieux débat qui est mené avec des "si"...
      Un blindé avec un compartiment unique et un pare-brise blindé à l'avant est une demande express de l'AdT, suite à de nombreux REX.
      Modifier un VBCI que pour le pilote aurait modifié l'avant (?). Au-delà, c'est un nouvel engin.

      On remarquera la taille et les accès du "Type 625, ainsi que l'emploi de différents missiles.

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  3. Le "règne", prétendu, du drone ("Offensif".) aura duré très très peu de temps ; à l'échelle de l'histoire militaire... encore moins.
    Juste le temps de la surprise.
    Comme on pouvait s'y attendre ; enfin comme les gens un peu avertis, pouvaient s'y attendre (A qui le tour ? Les munitions "rodeuses" peut être !!).

    Demandez également aux ukrainiens, où il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'on annonce des dizaines de drones abattus, de part et d'aitre d'ailleurs (Au prix où ils doivent quand même couter... !).

    Reste évidemment le mode recueil de renseignement. Plus ou moins efficace suivant les circonstances, et les types de drones aussi (MALE, HALE, drones rapides, drones tactiques de reconnaissance rapprochée, etc.), "évidemment"...

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  4. La "famille des drones" est très vaste en quantité, qualité et emploi. Il ne faut pas confontre un drone civil bricolé et une MTO militaire. Il y a toujours des tâtonnements au début de l'emploi d'un nouveaux matériel. Le Bayraktar, ainsi que d'autres ont aujourd'hui des insuffisances en matière de liaison de données. Le brouillage s'est adapté.

    https://www.forcesoperations.com/de-bons-retours-pour-les-drones-francais-operes-par-lukraine/

    https://www.forcesoperations.com/la-piste-colibri-confirmee-pour-lukraine/

    La prédominance, au-delà de la surprise, d'un type d'arme n'est pas spontanée. S'en défendre est symptomatique de son efficacité et peut mobiliser de nombreux moyens comme pour les mines...
    L'imagination humaine pour faire la guerre est sans limite et un seul moyen, même avec un usage pensé, ne fait pas une guerre.

    https://www.forcesoperations.com/du-mistral-a-bord-des-futurs-pandur-evo-autrichiens/

    Tout comme le char le drone va évoluer et d'une manière plus rapide. Il y a un marché et les Chinois sont là... (c'est pour boucler le sujet).

    https://www.capital.fr/economie-politique/lukraine-a-achete-2-000-drones-chinois-pour-mettre-la-pression-sur-larmee-russe-1481930

    Le bouclier et le moustique... :)

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  5. Le début de la la fin du délire, excessif, sur le(s) drone(s) :
    La (les) réponse(s) arrive(nt) !!...

    D'ailleurs on peut s'interroger sur le cout également excessif in fine de ces derniers.

    On a même dépassé l'enveloppe allouée au drone MALE européen, 10 milliards pour seulement 40 effecteurs (250 millions pièce !!!...) avant les pré études (Même eux ils ont du abandonné !!). Pour mémoire également.

    Mais plus fondamentalement sur le cout de ces engins que l'on est donc plus prompte à engager, car non pilotés, et non "habités" (Autre problème constitutif de fond trop rapidement évacué.), et donc plus facilement perdus et détruits, malgré leur cout malgré tout très conséquent souvent.

    Plus cher qu'un avion de combat polyvalent par exemple pour reprendre l'exemple ci dessus : Quoi que même là on évitera peut être (?) aussi de les engager trop à la légère.

    Beaucoup d'impensés donc, trop rapidement balayés par un engouement médiatico médiatique du seul fait de la nouveauté.

    Même si certaines applications particulières, capacité d'observation dans la durée (Mais c'est loin d'être nouveau.), utilisation tactique à couts maitrisées, par exemple, sont, évidemment, à retenir.

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  6. Dans la période, l'intérêt apporté aux drones (terme générique qui recouvre beaucoup d'objets) dans tous les domaines et milieux ne s'atténue pas, bien au contraire.
    Former et préserver un acteur ou opérateur humain a aussi des coûts et des délais difficilement compressibles, sauf où la masse est grande et l'individu ne représente pas un grand intérêt sociétalement.

    Un moyen téléopéré ou autonome pouvant remplacer les hommes dans des tâches risquées sera toujours recherché. Il en est de même pour les armements qui peuvent ainsi profiter pleinement de la 3D.
    Chacun y ira de son concept ou son usage dans tous les spectres des conflits actuels et prévisibles, du plus rudimentaire au plus complexe.
    Entre missile, aérodyne, drone, robot, smart glider, loyal wingman, remote carrier, machin à roues, chenilles ou pattes... la forme, et l'usage vont s'interpénètrer dans un emploi partageant la technique et les données tactiques.

    Toutefois et pour garder raison, vouloir tout remplacer par un drone n'est pas réaliste, ni souhaité.
    Les coûts de ces matériels vont augmenter pour répondre à des impératifs de "qualité militaire" et d'autres diminueront par l'augmenration de la production, y compris additive.
    La saturation dans l'emploi avec des engins de source civil (dualité) permet de disperser les moyens de défense et maintenir une menace, en y associant celle psychologique, sur l'ensemble d'un territoire. Le champs de bataille même avec une ligne de front s'élargit à l'échelle d'un pays tout en devenant progressivement transparent.

    Bien sûr des moyens "antidrones" vont apparaître, avec des drones antidrones, mais pour se défendre eux-mêmes dans les zones les plus exposées.

    Tout comme le char, seul il ne pourra pas couvrir le panel des emplois, ni se substituer aux autres moyens pour apporter le feu et occuper le terrain ou avoir une supériorité totale dans l'air et la mer.
    Dans l'espace, sans laquelle beaucoup de moyens et d'effecteurs seraient handicapés, c'est le royaume des drones par définition... à moins d'y envoyer un blindé habité.
    Tiens, c'est une idée ! :)

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  7. Autre aspect "impensé", ou irréfléchi (?), on peut se demander à juste titre, si toute cette propagation technologique ne finit pas servir plus nos adversaires, que nos propres.
    C'est d'ailleurs assez significatif, sur e qu'on appelle désormais les nouvelles "techno" guérillas, dans des conflits asymétriques qui sont de plus en plus en train de si ce n'est devenir la norme, le commun de nos armées.

    Plus que jamais au contraire, il faudra bien être équipé (En nombre d'équipement suffisant.) et surtout bien protégé...
    Si on ne veut pas perdre nos soldats inutilement là où on aurait parfaitement pu l'éviter.
    Et il faudra toujours des "boots on the ground" si on veut avoir une chance de gagner encore nos guerres, autrement qu'en Lybie, par exemple (Parfait "exemple" de guerre uniquement aérienne, dronique ou pas dronique.).

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  8. C'est bien le sujet, qui veut "y aller", pourquoi, avec qui, quoi et pour quelle finalité politique...?
    Autant le dire, ça ne se bouscule pas au portillon en préfèrant tirer de loin, en déléguant la tâche ou en paradant pour ne pas perdre la face.

    La France est une puissance moyenne qui pratique une politique relativement continue d'équilibre(s), face à des géants hégémoniques, en tenant compte (comprendre utiliser...) des intérêts géopolitiques des Nations concernées.
    Elle n'est ni le nombril, ni le gendarme du monde... Simple, basique !

    Ses armées, professionnalisėes, doivent assurer une Défense à large spectre, sur des zones distantes et étendues, dans un monde où la conflictualité devient décomplexée et multiformes.
    Avoir les ambitions de sa politique passe par une acceptation sociétale et des moyens économico-industriels suffisants pour disposer d'un minimum de liberté d'action avec un format homogène et suffisant.

    Le dire ainsi est aisé, le mettre en pratique et l'assumer sont, pour le moins, plus difficiles et compliqués...

    Ceci dit, avoir des moyens équivalents à ceux d'un adversaire potentiel, tout en s'en protégeant, est un minimum pour "rouler des mécaniques" en toute modestie. :)

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  9. La France est la cinquième puissance militaire mondiale ; et elle a des intérêts à défendre (Les siens tout simplement. Sans même parler de valeur...) partout dans le monde.
    Ne serait ce que ses 11 millions de km2 de zones économiques exclusives, et ne serait ce que par rapport à ses alliés !!
    Si la cinquième puissance est "moyenne", que sont les autres ?

    Elle a aussi une voix, singulière (Enfin ça aussi c'était plutôt avant actuellement et depuis une bonnes quinzaines d'années..), à continuer à faire entendre ("D'arbitre" si on veut.) ; et pour cela il faut des moyens militaires (Et un modèle d'armées le plus complet et autonome possible pour cela.) ; pour pouvoir se faire entendre et que notre voix porte encore et soit encore un peu respectée, ou même simplement entendue et prise réellement en compte...

    Enfin, effectivement certains prétendront que ça, c'était avant. Evidemment, quand on y croit même plus soi même...

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  10. Petit bémol cependant, si la France est bien encore la cinquième puissance militaire mondiale, cela résulte néanmoins d'un très grave déséquilibre dans la constitution de son modèle de défense actuel.
    Cela tient en effet essentiellement à la place de sa dissuasion nucléaire :
    Troisième il y à peu encore, avant de se faire dépasser récemment par la Chine (Qui est en train de mettre les bouchées doubles dans ce domaine également.), juste derrière les deux hypers puissances (Plusieurs fois la capacité de détruire entièrement la terre !) dans ce domaine que sont les seuls USA et Russie.

    Quatrième donc sur 193, si c'est être "moyen", comment qualifier les cent quatre-vingt neuf autres alors, encore une fois ?
    (Ah l'auto flagellation permanente actuelle !!!).

    Sans cette dissuasion, assez hypertrophiée du coup, nous serions déjà plus proche du dixième rang que du cinquième, avec tous les avantages qui y sont lié (Membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU, une certaine écoute encore...).
    C'est cela être une puissance un peu plus que "moyenne" (Pourquoi pas commune, pendant que vous y êtes (A entendre certains encore une fois...).).

    Cependant au niveau aérien, nous sommes déjà plus à la sixième ou septième place.
    Place que nous devons essentiellement au Rafale, franco-français (N'en déplaise à certains encore. Les mêmes d'ailleurs.).
    Heureusement d'ailleurs que nous n'avons pas pris le tombereau de l'Eurofighter...
    Et dire que certains ne rêvent que de ne prendre le prochain (Corbillard de notre BITD nationale), celui du Scaf..... Avec autant de succès que l'Eurofighter sans doute (En dix fois plus cher, à tous niveaux.).

    Le Rafale, c'est aussi à cela et comme cela qu'on reconnait le statut d'une grande puissance, capable, et encore capable, de produire de tels objets, par elle même.
    Avoir ses propres chars y procède aussi, de la même façon (On y revient ci dessous.).

    Au niveau naval, nous sommes même désormais à la septième ou huitième place.
    Et heureusement que là aussi nos SNLE, et notre unique porte-avions, nous permettent à eux seuls de ne pas sombrer de quelques rangs de plus.
    Sinon au seul niveau conventionnel naval, nous serions, nous somme déjà plus proche de la dixième place. Alors que nous étions traditionnellement historiquement classé dans les trois ou quatre première marines mondiales auparavant.

    Par contre c'est évidemment, malheureusement, au niveau terrestre que cela se gâte franchement.
    Puisque nous ne sommes plus classé qu'entre la quinzième et la la vingtième place, suivant les domaines.

    Là on est dans une véritable dégringolade, en l'espace d'une vingtaine d'années, un véritable effondrement même, sur nous mêmes : Nous déclassant complètement des cinquième ou sixième rang que nous avions encore il y a une trentaine d'années (Avec un modèle complet autonome, du char au fusil, et tout le reste.) à l'époque.
    Un modèle qui avait au moins le mérite de la cohérence, aujourd'hui bien détruit et ravagé, par vingt ans d'abandon et de grand n'importe quoi surtout.

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  11. C'est bien donc d'un urgent rééquilibrage dont nous aurions surtout instamment besoin.
    Plus que toute autre chose, la remontée budgétaire actuelle y suffirait à elle seule ; si seulement nous arrêtions notre encore plus grand n'importe quoi actuel (Ca donne des appétits incontrôlés, tous ces milliards, plus qu'auparavant encore.)...

    Cinq milliards de pré études du Scaf d'ici 2030, c'est par exemple 60 commandes de Rafale supplémentaires dont nous aurions bien besoin ; ou un deuxième encore plus indispensable porte-avions.
    Rien que cela nous ferrait gagné ou maintenir plusieurs rangs respectivement dans notre armée de l'air et dans notre marine nationale.
    Dans cette dernière, quelques FREMM supplémentaires, dont la R&D est déjà amortie, et quelques systèmes antimissiles navals, nous en ferait regagner tout autant par exemple encore.

    Mais c'est surtout entre le nucléaire, dont on est en train de doubler les budgets encore (Pour quoi faire de plus exactement ?) et le terrestre que les choses sont grandement à rééquilibrer :
    Leclerc 2, VCI, artillerie, antiaérien, génie, logistique ; la liste est longue...

    Si on ne veut pas finir pas tomber quand même, à force de trop de déséquilibre...
    Entre notre quatrième rang nucléaire désormais (Juste derrière les USA, la Russie, et dorénavant la Chine, "quand même".) et notre seizième ou dix-huitième place au niveau d'intervention concrète terrestre actuelle, il y a de la marge, et même un gouffre, à combler le plus rapidement possible (Si on en prenait au moins seulement la direction !!!!!?! Mais non, même l'Ukraine.).
    Rien, jamais, de concret et d'établi, sans forces au sol...

    Convenablement équipées, cela va sans dire, mais il faut au contraire le dire plus que jamais, dans certaine contrée...

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  12. ... "la liste est longue..." : Munitions, MCO, etc, aussi...

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  14. Bizim evde bunların hiçbiri yok! Üzgünüm, yapacak başka işlerimiz var... :)

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  15. HighSpeedTrack8 mars 2024 à 15:52

    Que d'affirmations péremptoires sur la fin des drones. Pendant ce temps au Haut Karabagh, en Ukraine et à Haza ils rebattent les cartes. Et ne vous en déplaise, des zinzins de 10 kg à cycle de vie ultra courts et technologies duales sauront toujours plus agiles et en avance de phase sur les moyens défensifs moins chers que des blindés y compris le chinois qui nous intéresse. C'est la saturation et le vol autonome en IA qui vont poser problème à l'instar des drones navals magura pour la flotte de la mer noire.
    Le meilleur ennemi du drone ce sera un autre drone aussi peu cher et egalement en meute. Et aligné sur son cycle de vie. Donc pas développé par Nexter ou KM.

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    1. Curieux vous faites totalement l'impasse sur les "tueurs de drones" chinois ou autres en train d'être peu à peu mis en place ! ?

      Et il ne vont pas manqué désormais, de quelque catégories soit-elle, cinétique, de brouillage (C'est tellement facile en plus.), et autres.

      Trente drones abattus hier en Ukraine.

      En fait de péremptoire (A péremptoire et demi !!), certains propos avaient néanmoins le mérite de la nuance : "Même si certaines applications particulières, capacité d'observation dans la durée (Mais c'est loin d'être nouveau.), utilisation tactique à couts maitrisées, par exemple, sont, évidemment, à retenir.".
      Ou lire mieux, même si certaines tournures peuvent être un peu volontairement exagérées pour être un peu, "provocatrices" (Dans le bon sens du terme.).

      Drones, drones, drones ; et le reste ?

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  16. HighSpeedTrack9 mars 2024 à 20:42

    Le problème est que le rapport de coùt entre tueurs de drones et drones est entre 100 et 1000, voire plus. Ça ouvre des possibilités de saturation. Pareil pour les temps de développement. Les drones se renouvellent plus vite que leurs tueurs et ont donc plus de capacités d'adaptation.

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    1. Justement et précisément, le rapport des couts entre drones et moyens de neutralisation des drones, n'est peut être pas si favorable et si avantageux qu'on le prétend (Les drones à très bas couts ont des effets réels à très bas niveaux, et sont encore plus facilement neutralisés.).
      D'autant que de l'anti drone cela sert aussi à faire de l'antiaérien "basique".
      Il faudra juste le prévoir, ou renforcer un peu, ce dernier domaine (Evidemment si on prend notre "modèle" d'armée de ces vingt dernières années, où l'antiaérien est passé par pertes et profits lui aussi (Il nous reste moins de 300 manpad en tout et pour tout. Là aussi...), on comprend la focalisation sur les seuls drones de certains sans rien à leur opposer en face.).

      47 drones abattus hier en Ukraine, avant d'avoir pu opérer le moindre effet.
      Cela risque de couter très cher au contraire à la longue.
      Est ce un moyen si viable que cela à long terme, toute la question est là.
      Mais on en a déjà un début de réponse ne serait ce en suivant l'évolution depuis le début de la guerre en Ukraine il y a deux ans ; et après les emballements initiaux et les conclusions très hâtives, très circonstanciés (A vingt contre un...), type Haut-Karabagh par exemple.

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    2. Rappelons également que dans certains type de drones, à plusieurs millions l'exemplaire, que ceux ci reste surtout des aéronefs aux caractéristiques (Vitesse notamment.) similaires aux avions du début de la seconde guerre mondiale.
      Face à n'importe quelques défense antiaérienne moderne même très basique, ceux ci seraient, sont comme en Ukraine, éliminés très rapidement.
      Là aussi attention à ne pas vouloir généraliser un équipement qui a surtout et essentiellement fais ses "preuves" que dans des conflits complètement asymétriques (Afghanistan, Sahel.).

      PS : Le plus "cocasse" dans tout cela, c'est qu'en France on a complètement sabordé et détruit entièrement notre filière drone qui faisait jeu égale avec celle des israéliens (Ne parlons même pas des turcs et autres.) dans les années 90 ...

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  17. Le drone, comme le char, est un effecteur, à l'instar des missiles. Vouloir tirer des conclusions hâtives à partir d'éléments incomplets, voire partisans, ne donneront pas un aperçu réaliste.
    Sous le vocable "drone" se rassemble un ensemble de moyens plus ou moins gros et sophistiqués, avec des vitesses et portées différentes. Son utilité n'est plus a démontrer dans le multidomaine et le multiarme. Sa fonction va de la reconnaissance, la permanence de l'observation à l'action offensive, y compris terroriste, en passant par la logistique et la communication, ce n'est pas limitatif.
    Bien sûr, brouillage, contre-mesure, action de destruction, etc... le feront évoluer techniquement et tactiquement. Déjà des liaisons avec de la fibre optique apparaissent, le satellitaire donne des moyens de longue portée, les systèmes autonomes et des motorisations nouvelles par réaction (aéromodèlisme !) vont se faire, l'imagination humaine est vaste. La distinction entre drone, missile, véhicule terrestre, torpille, vedette..., deviendra difficile à déterminer, les plateformes pouvant être semblables. L'emploi y aura recours d'une manière ou d'une autre pour les pays ne disposant de la masse nécessaire et/ou d'un volume qualitatif et technique suffisant.

    Est-ce une rupture ? Non, c'est une évolution des armes et la façon de s'en servir.
    L'avènement du drone est factuel, tout comme le renouveau de l'artillerie, il va évoluer et les moyens classiques, dont le "char", devront s'en protéger et évoluer en s'adaptant. Ce simple fait va mobiliser hommes et matériels qui seraient utiles aileurs... Le char superstar et ses éventuels modèles futuristes attendront, la mode est au cope-cages et les protections rapportées sur des engins déjà industrialisés, du moins pour ceux qui sont en action. Quid du hard-kill et de sa généralisation ?
    Qu'en sera-t-il demain, difficile d'y répondre en fonction des conflits et de la suprématie obtenue par les belligérants dans les domaines techniques, de la masse et des interventions (terre, air, mer, espace et immatériel).

    Le guerrier, le glaive, le bouclier, l'arc, la lance, le cheval, le char... la liste est très longue depuis plusieurs millénaires.

    Un exemple de confit:

    https://legrandcontinent.eu/fr/2024/02/24/du-drone-au-char-dassaut-la-guerre-dukraine-en-10-armes-clefs/

    Au-delà de cette réflexion, reste le nombre et la motivation des peuples à combattre avec pour quel objectif géopolitique, existentiel ou civilisationnel ?
    Je sais, c'est hors sujet. :)

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    1. En sus et pour ne pas être partisan, un exemple d'un moyen simple pour détecter, dans un premier temps, les drones.

      https://www.opex360.com/2024/03/10/un-sous-officier-du-54e-regiment-de-transmissions-a-mis-au-point-un-boitier-pour-detecter-et-neutraliser-les-drones/

      Une bonne initiative !

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    2. https://www.opex360.com/2024/03/10/un-sous-officier-du-54e-regiment-de-transmissions-a-mis-au-point-un-boitier-pour-detecter-et-neutraliser-les-drones/
      Eh oui, une "carte de crédit" (L'équivalent.) suffit...

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  18. HighSpeedTracj10 mars 2024 à 17:26

    Ce que je voulais appuyer c'est le décalage complet des cycles de développement. Le Leclerc entre le cahier des charges et le déploiement en 1993 c'est 16 ans... Donc le bouclier est extrêmement lent par rapport aux évolutions exponentielle des drones. Et c'est lié à des causes physiques. Le blindage pèse lourd, on arrive aux limites des matériaux, un canon c'est lourd, les munitions aussi. C'est gros donc difficile à camoufler. Les "petits" drones n'ont pas ces limites physiques et pullulent. Il convient donc de changer nos logiciels. Demandez aux marins, ils sont en pleine tourmente là-dessus aussi.

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    1. Je n'en doute pas... Mais, il y aura toujours des temps longs sur certains programmes complexes comme un SNLE ou un PAN. La coopération et le manque de moyens financiers ne facilitent pas les choses, surtout lorsque l'on est hésitant sur les finalités. Les industriels ont aussi leurs responsabilités en n'étant pas force de proposition. Avant un carnet de commande il faut avoir des idées, des concepts en etant proche drs armées...

      Pour le terrestre, il nous faudrait des châssis relativement génériques et suffisamment dimensionnés pour perdurer et être évolutifs. Sinon le "jetable" est envisageable, si les moyens financiers sont là pour le renouveler (?).
      Je ne pense pas qu'il faille passer d'un extrême à l'autre considérant que les matériels sont complémentaires dans un emploi collaboratif.

      Effectivement l'alourdissement n'est pas un cercle vertueux, sauf s'il est requis dans un emploi très particulier qui doit rester restreint. Dans un tel cas, il ne doit pas inpacter le dimensionnement des matériels d'appui. Une gageure ! Il en est ainsi pour pour le Génie avec ses matériels de franchissement interopérables avec ceux de l'OTAN...!

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    2. @ HighSpeedTracj10 mars 2024 à 17:26
      Les cycles très longs c'est en effet ce qui ce passe quand on veut faire des équipements ultra sophistiqués et à la pointe ultime de la technologie ; ou quand on veut faire les équipements militaires de dans vingt ans notamment encore plus.
      Faire régulièrement, des équipements militaires aux niveaux militaires du moment revient beaucoup moins cher et est beaucoup plus rapide.

      Par exemple, un industriel dépensera moult subsides, sur des années voire des décennies, pour concevoir et produire "l'armement ultime", alors qu'il suffira que ses concurrents, une fois ce super équipement produit, ne sorte le même, sans les aléas et les erreurs en plus, pour beaucoup moins cher et beaucoup plus rapidement, et plus surement.

      "Armement ultime" d'ailleurs qui ne sera qu'un peu, supérieur que pendant quelques années, mais qu'il faudra cependant conserver des décennies ; pour en amortir le coût d'une part, mais aussi par ce qu'il faudra attendre le prochain "de dans vingt, ou trente, ans" de nouvelle conception.

      Un "modèle" où on finit par aboutir à nos armées actuelles : Quelques échantillons hors de prix, de moins en moins nombreux, au milieu d'une marée de matériels obsolètes vieux de plus de quarante ans parfois pour l'essentiel.

      C'est en effet un, le véritable changement de paradigme, de politique d'équipement de défense, a faire, si on veut que nos armées existent encore dans vingt ou trente ans, et ne soient cette fois ci réduites à quelques prototypes.
      Les événements actuels et le "retour" de la guerre en Ukraine devrait y aider. Mais il faudrait déjà que certains "responsables" en reprennent conscience...

      PS : Le blindage, et ses différentes techniques, continue par contre à évoluer, plus rapidement que les munitions d'ailleurs actuellement.
      Les blindages des chars actuels sont par exemple 40 % plus légers (Presque la moitié. Quel allégement au contraire !!) de ceux d'il y a trente ans ; ou 70 % plus performants à poids égal.
      Toute ressemblance avec certains, ne serait pas forcément complètement fortuite.
      Leclerc2 ? !!!
      Au lieu d'espérer construire encore le truc improbable de "en 2050"...

      Rappelons enfin que les ukrainiens réclament surtout des chars (Lourds.), pas des drones.
      35 drones abattus encore, sur 39, hier.

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    3. Pour le moment les Ukrainiens réclament des obus de toutes natures, des missiles antiaériens, des moyens d'attaque dans la profondeur avec toujours et encore des drones, y compris nautiques, à produire chez eux. L'urgence est de stabiliser l'offensive russe avant d'envisager une éventuelle contre-offensive. Ce n'est pas avec des chars issus des stocks de chez "bricole et mascagne" avec l'enfer de sa logistique que viendra le "game changer" salvateur qui ressemble beaucoup au Dahu.
      Le front Sud avec Odessa est tout aussi important que celui de l'Est avec des territoires qui sont souvent pro-russes.
      Des chars, il en faut, avec des équipages ainsi que toute la game de l'interarme et ses moyens pour être efficace.

      "L'allègement" des blindés avec leurs blindages modernes ne saute pas aux yeux. Bien sûr, l"acier est moins utilisé depuis longtemps et a été remplacé ou compléter par des matériaux plus léger non-ferreux, céramique, plastique, caoutchouc, réactif et autres techniques exotiques, etc... le tout organisé dans des volumes plus importants qui a, quand même, recours à de l'acier structurel. Se distinguent, aussi, le titane (léger) et l'uranium appauvri (!).
      La protection tous secteurs avec des ajouts de protections diverses, y compris soff/hard kill, ne vont pas dans le sens d'un allègement, sauf si on le considère avec un équivalent acier (!?). Là, le résultat serait prohibitif avec pour résultat un E-100 NG inexploitable !

      Le must serait un APS volumétrique efficace en ayant une bonne permanence sur des blindés "plus légers". Nous en sommes pas encore là techniquement et surtout financièrement.
      Dans le même temps la menace évolue et progresse.

      Le glaive et le bouclier...

      Bref, à moins de faire des efforts dans le dimensionnement avec de nouvelles architectures, des améliorations métallurgiques, un emploi evolutif et des équipages réduits: ce n'est pas du polystyrène que viendra la "révolution"... :)

      Abattre des tondeuses à gazon ne rend pas ces dernières inutiles. À quand les V1 et V2, bientôt ! Elles mobilisent de nombreux effectifs et moyens, nécessaires ailleurs, pour s'en défendre, tout en maintenant un climat d'insécurité. Ce phénomène est le même avec les Houtis avec tout un panel d'effecteurs... Là c'est la masse low-cost qui s'oppose au technique coûteux. C'est une autre façon de faire la guerre avec l'économie, dans les deux sens du terme.

      Il ne s'agit pas d'opposer un type d'arme à un autre mais de les utiliser en bonne intelligence, d'une manière complémentaire et collaborative.

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    4. Même pour la défensive, où en sont malheureusement réduits aujourd'hui les ukrainiens, faute de promesses non tenues, il faut une réserve opérationnelle de contre attaque, constituée de chars, ne serait pour endiguer encore les tentatives de percées des russes ; qui font sans doute commencées à se multiplier d'ici l'année prochaine...


      600 mm il y a trente ans, 1 000 mm aujourd'hui. c'est du très concret au contraire.
      Les APS, contrairement à ce niveau de blindage, ne seront jamais efficace contre des obus APDS ; ou en tous cas pas avant très très très longtemps, peut être ?

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    5. Et c'est plus cher en plus (Les APS.), que le cout du blindage supplémentaire à bon niveau.
      Surtout en terme de survivabilité de l'équipage.

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    6. "Un blindage à bon niveau", c'est à dire... 1 m de BHL ou RHA, dans tous les sens pour sauter sur une mine en finalité?

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Blindage_homog%C3%A8ne_lamin%C3%A9

      Et pour voir courir les équipages dans la steppe et se faire rattraper par des drones et l'artillerie...

      Un peu de nuance s'impose.

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    7. Et pendant ce temps...

      https://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2024/03/12/la-cour-des-comptes-appelle-les-armees-francaises-appelees-a-24476.html?c

      Nonobstant le propos sur les dualités techniques à en retirer avec un minimum de souveraineté(?), le reste laisse pantois.
      Il est interdit de pleurer pour garder le moral..., les chenilles m'en tombent. :((

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    8. On ne fait pas du blindage pour la plaisir de faire du blindage (On fait au contraire au plus léger que l'on puisse décemment faire.), mais en fonction de la menace en face : Le 600 mm était adapter aux 120 et 125 mm, d'il y a trente ans.
      Aujourd'hui il faut du 1000 mm (Qui résiste mieux d'ailleurs aux munition modernes actuelles de 120 et 125 mm).
      C'est le bouclier qui s'adapte au glaive, pas l'inverse principalement.

      Pour les mines, il y a les engins du déminage du génie (Enfin, il devrait...). cela aussi on vous la déjà dit...
      De même que "un char est un ensemble de systèmes" (Génie, VCI, surtout, artillerie et autres soutiens, antiaérien (Et anti drones...), logistique, etc.), qui n'évoluent pas seuls...

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  19. Je dis ça, je dis rien... et à chacun ses soucis.

    https://www.opex360.com/2024/03/11/faute-de-soutien-seulement-50-des-chars-challenger-2-livres-a-lukraine-sont-actuellement-operationnels/

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  20. Quelques évidences à rappeler:

    https://www.opex360.com/2024/03/12/la-pologne-estime-que-les-membres-de-lotan-devraient-porter-leurs-depenses-militaires-a-3-du-pib/

    Et des nations démocratiques prêtes à faire la guerre, avec ses électeurs (?), dans tous les sens du terme.
    Nous en sommes pas encore là et préférons "discourir" sur une vedette prête à chanter du Piaf... À chacun ses priorités existentielles. :)

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    1. Restez concentré Kamelot, restez concentrez.

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