Pages

lundi 1 juillet 2024

UN SECTEUR EN FORME

Le ministère israélien de la Défense a annoncé la semaine dernière que les exportations des industries israéliennes de défense ont rapporté plus de 13 milliards de dollars en 2023. Ce résultat qui concrétise une troisième année de hausse a été obtenu grâce à l'ensemble des matériels proposés parmi lesquels les systèmes de défense sol-air qui représentent à eux seuls 36% des contrats. Les principaux clients se situent dans la zone Asie-Pacifique, avec 48% du total des exportations réalisés dans ces pays, suivis par l'Europe avec 35% des exportations et de nombreux états situés dans le monde entier, dont les pays signataires des accords d'Abraham (Émirats Arabes Unis, Maroc, Bahreïn, Soudan). Le ministre de la Défense israélien Yoav Galland a souligné que " Même au cours d'une année où l'État d'Israël se bat sur sept fronts différents, les exportations de défense réussissent à battre des records" avec des industries de défense qui "sont indissociables de la puissance israélienne" selon Eval Zamir directeur du ministère.

6 commentaires:

  1. Tiens, un de plus, et un domaine de plus (Le grand retour de l'antiaérien... !!), qui profitent du réarmement mondial actuel (!) (Eh oui c'est pas du tout roue...).

    Heureusement, qu'il y a trente ans on a su faire encore le choix du Rafale, et d'une production industrielle franco française, au lieu du pitoyable "Eurofighter".
    Sinon où serions nous aujourd'hui, en terme d'exportations militaires en particulier (Qui nous sauvent encore un peu.) ?
    (= A acheter du F35, comme les autres !!)
    [Pas sûr, du tout, qu'aujourd'hui avec les gouvernants actuels on referait ce même choix (C'est même assez certain du contraire, on arriverait bien à trouver des raisons tortues ("Européistes".) pour le torpiller comme le reste ; comme le futur des blindés français, par exemple.).]

    RépondreSupprimer
  2. Israël est un pays en guerre perpétuelle qui joue sa survie. Cet État est porté par des fondamentaux communs et avec le recul stratégique des USA. Ils savent développer et produire des équipements essentiels à leur politique. De plus, cette Nation a de très bons commerçants.
    Sans nul doute qu'ils vont redoubler d'efforts pour restaurer leur économie dans la période.

    Juste une expression concomitante qui explique "le grand tout" de notre Défense et ses conséquences:

    https://www.latribune.fr/opinions/loi-de-programmation-militaire-la-grande-escroquerie-1-2-962408.html

    Les arguments se lisent et s'écoutent, toutefois le recours ou prétextes à un "Audit" m'interpellent.

    Il me semble bien que des Organismes, Commissions et structures d'information existent dans le cadre constitutionnel et informationnel des Élus, formations politiques, Décideurs et Hauts Fonctionnaires de la Nation.

    Faire un "audit", par qui, en direction de qui, pour savoir quoi et dans quel but...?

    Qu'on fait nos Élus et politiques ces dernières années pour rester dans l'expectative et une ignorance feinte aux portes du pouvoir? Il y a un paradoxe et des incohérences ou cela expliquerait-t-il une escroquerie collective, effectivement...?

    Une chose est certaine, nous avons 3159 Mds d'€ (1er trimestre 2024) de dette publique, un budget de la Nation avec 5% de déficit et une balance commerciale en berne. Autrement dit, nous n'avons pas de quoi faire les malins, ni avoir des pains au chocolat ou chocolatines tous les matins dans sa résidence secondaire. Tant qu'aux "chars", tout le monde s'en fout sauf quelques vieux grincheux (dont votre serviteur...^^), des exaltés "du beau et du lourd" et ceux qui seraient en capacité de les produire.

    Ce n'est pas un Premier Sinistre qu'il faudrait mais un homme ou une femme (ne soyons pas sexiste) "providentiel" qui marche sur l'eau, muliplie les Euros, exauce les listes au Père Noël, ressuscite les industries trépassées, redonne la vue aux décideurs et rassemble des foules innombrables pour se sacrifier à la tâche ou dans l'arène.

    On peut rêver... Sortir des illusions et se motiver pour revenir à la réalité est un tantinet plus complexe, difficile voire douloureux, même pour aller vers une utopie.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Eh oui 1 000 milliards, de dettes supplémentaires, en seulement sept ans (Sept ans de mal heurs !!), quels cadors !! ;)
      Les autres ont mis quand même quarante ans pour les premiers 2000 : Soit trois fois pire en moyennes annuelles... (!!).

      Et pour quels résultats, santé, éducation, sécurité, services publiques en général (Partout en reculs.), économie évidemment, cohésion, et armées (Pour rester un peu dans le sujet quand même...)...

      Supprimer
    2. a titre d'info:
      - une année de report de l'age de la retraite en année pleine c'est 17 mrds/ans
      (depenses annuelles divisé par 18 ans (esperance de vie) et avec une classe d'age de l'odre de 700K personnes..
      tout le monde sait que notre modèle social s'effondre (lentement car on part de haut)
      On cherche à le faitre payer par des tiers:les immigres et la fraude, les Allemands
      en "mutualisant nos dettes" ,ou les"riches" (qui sont essentielement des actionnaires de grands groupes LVMH,Dassault,CGA, dont la "fortune" est liés aux bourses mondiales

      bosser 40 h, sortir de la smicardisation ,ne plus taxer le capital ou ses loyers comme des malades (tout le monde veut investir!).On taxe à 50% et quand devant l'erreur eco de base on revient à 30 % et cela devient un "cadeau au riches"
      le coût du capital cela existe avec une offre et une demande mondiale ,
      on veut taxer les carburants pour diminuer leur usage et cela marche ,pour l'investissement (le capital ) cela sera pareil

      Supprimer
  3. Loi de programmation militaire : la grande escroquerie (1/2) (latribune.fr)

    Encore des analyses de fond intéressantes, qui nous sortent des poncifs et des à peu près médiatiques habituels.

    Quelques extraits choisis :

    "A cet égard, la revue nationale stratégique, censée éclairer les choix, est apparue pour ce qu'elle est : un catalogue poussif et non un décalogue impératif. Pour nombre d'observateurs [1] passablement usés par ce type d'exercices, le ratio entre stratégie et applications concrètes n'est pas le bon : n'est pas le général de Gaulle qui veut. Par un seul discours, le 3 novembre 1959, le fondateur de la Vème République aura plus marqué de son empreinte indélébile le système de défense français que ces 52 pages hâtivement rédigées et sans ligne d'action. C'était déjà mal parti.

    Sur le fond comme sur la forme, cette précipitation a des conséquences : ainsi les coquilles sur le nombre de systèmes de drones, erreur de forme certes mais révélatrice de cet empressement à boucler une LPM au plus vite ; ainsi, plus dommageable à l'analyse de fond, la comparaison des tableaux capacitaires entre les deux LPM n'est-il plus possible.

    « Beaucoup de bruit pour rien »

    L'escroquerie de ce spectacle accouche au final d'une déception terrible dans les milieux militaires et industriels, et d'une interrogation, non moins cruelle pour le pouvoir, chez les alliés de la France sur la sincérité politique de cette LPM.

    Les Ponce-pilate du gouvernement s'arrogent ainsi le monopole de la conscience sans assumer la responsabilité financière, et donc politique, de leurs actes.

    Ceux qui en doutent peuvent relire certains passages du livre écrit à quatre mains par MM. Philippe et Boyer (Impressions & lignes claires, pages 225 et 226, notamment sur les questions relatives au porte-avions), qui laissent plus de place aux doutes qu'aux certitudes sur des points pourtant essentiels du système de défense national.

    En termes bancaire comme en politique, cette méthode a un nom : escroquerie.

    C'est ainsi qu'ont été évoquées "en même temps" que la souveraineté nationale, "une armée européenne", "une souveraineté européenne", une "co-souveraineté" sur notre domaine ultra-marin, et enfin, confusion des confusions, “une mutualisation de notre dissuasion”. Ces concepts-là sont aussi irresponsables qu'anticonstitutionnels.

    RépondreSupprimer
  4. Suite et conclusions :

    "Il se pose également en France, où la notion d'épaulement de la dissuasion nucléaire par les forces conventionnelles doit être élaboré plus précisément [8] ».

    Force est de constater que la RNS et la LPM n'ont apporté à ce vrai débat qu'une solution facile de saupoudrage de moyens sans fil doctrinal repensé. Or, le conflit ukrainien en créait l'occasion : les Ukrainiens, avec l'appui opérationnel anglo-saxon, ne cessent en effet de tester, par une guerre hybride, le seuil de déclenchement des forces nucléaires russes.

    Comme nous y invite l'amiral Lozier, il faut donc travailler à ce fameux « épaulement de la dissuasion par les forces conventionnelles », car les nouveaux domaines de lutte testeront non seulement le seuil de déclenchement du nucléaire français mais également les capacités des armées à le reculer... ou à le permettre. Ce chantier reste ouvert : c'est une escroquerie doctrinale que de faire croire qu'il a été résolu par un essaimage de moyens ou qu'il se limite à la seule capacité d'entrer en premier sur un théâtre d'opération plus ou moins durci.

    Confuse hybridité. La Revue Nationale Stratégique n'a pas apporté, tous les analystes l'ont dit (voir les auditions de MM. Gomart et Tertrais devant le Sénat le 8 mars dernier), une réponse claire : elle s'est contentée d'une photo à l'instant T sans conclusions opératives, ce que reconnaît d'ailleurs in petto le rédacteur de la RNS.

    La LPM consacre pourtant des moyens lourds à ce sujet émergent mais sans que l'on sache à ce stade, si cela relève de l'incantation politique ou de l'application d'une stratégie ordonnée autour de moyens financés à hauteur des ambitions. Le risque stratégique existe ainsi que ce thème ne contribue encore davantage « à créer de nouvelles branches qui seront tout aussi faméliques et qui vampiriseront d'autant les autres branches » (Léo Péria-Peigné, IFRI, Le Monde, 5 avril 2023). Ces moyens lourds se font en effet au détriment de capacités opérationnelles existantes et déjà insuffisantes : ainsi, chaque régiment d'infanterie perdra-t-il une compagnie de combat pour que les effectifs ainsi libérés fassent de l'influence ou de la guerre hybride...domaines couverts en théorie (en pratique) par le renseignement et ses moyens spéciaux ou clandestins." ...
    ...

    RépondreSupprimer