LE BRESIL ENTRE CENTAURO ET ATMOS

Ce n'est que le samedi 17 aout soir, que le premier Centauro destiné à l'armée brésilienne est arrivé dans le port de Rio de Janeiro après plusieurs semaines de blocage dans le port de Hambourg. Selon les autorités allemandes qui retenait l'engin depuis le mois de juin, l'absence de documents de transport aurait justifié son immobilisation, démarche qui aurait suscité de grandes inquiétudes au sein de l'état-major brésilien, craignant que des complications diplomatiques ne soient à l'origine de la décision allemande. Le second véhicule devrait arriver au Brésil dans les semaines à venir, pour y subir des évaluations qui seront capitales pour la suite du contrat d'acquisition des 96 véhicules prévus pour un cout avoisinant les 900 millions d'euros. 

L'autre symbole de la modernisation de l'armée brésilienne, l'obusier de 155mm Atmos produit par Elbit Systems choisi en avril dernier par Brasília a connu un mois d'aout difficile. Après le rappel de l'ambassadeur brésilien en Israël au mois de mai, la signature officielle du contrat semblait buter sur la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays autour de l'intervention israélienne dans la bande de Gaza. La nécessité de moderniser la composante artillerie de l'armée brésilienne, dotée d'équipements datant de la Seconde Guerre Mondiale pour les plus anciens et de la Guerre de Corée pour les plus récents. Il a fallu toute la persévérance du ministre de la Défense brésilien pour arriver à un accord permettant d'envisager une signature officielle du contrat dans les prochains jours. La solution retenu et proposée au Président Lula serait basée sur l'assemblage au Brésil de 34 des 36 obusiers prévus par AEL Sistemas et Ares Aeroespecial e Defesa. Une réunion à laquelle le conseiller diplomatique du Président brésilien, Celso Amorim (auparavant Ministre de la défense sous la présidence de Dilma Roussef), le Ministre de la Défense Mucio Monteiro ainsi que des représentants de la firme israélienne devrait permettre de formaliser la date de signature du contrat. Cette étape permettra à l'armée brésilienne de recevoir les deux premiers exemplaires de l'obusier Atmos en vue de les soumettre à des évaluations.