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mardi 25 février 2025

ENTRAINEMENT PERSE

L'exercice Zulfigar 1403 des forces iraniennes qui se déroule depuis le 21 février sur les régions méridionales du pays situées à proximité de la mer d'Oman a pour thème " Sécurité et stabilité par l'autonomie, l'unité et la puissance" permet de voir en action plusieurs matériels de l'armée iranienne. Selon les médias iraniens ces exercices "envoient un message clair indiquant que l'Iran peut sécuriser son environnement sans intervention étrangère par le biais du renforcement de ses capacités de défense et de dissuasion. L'agence de presse IRNA (Islamic Republic News Agency) et les autres médias iraniens ont abondamment relayé les images et informations relatives à cet exercice.

L'exercice Zulfigar 1406 a permis à l'Iran de mettre en œuvre ses drones Mahjer-6 et Kaman-12 qui ont accompli des missions de surveillance et de recueil de renseignement et mené des attaques coordonnées. Le Mohajer-6 peut emporter une charge utile de 100 kg sur une distance de 200 km à une vitesse maximale de 200 km/h à un plafond maximum de 18 000 pieds. issu du Mohajer-1 en service les années 1990, le Mohajer-6 équipe les forces iraniennes depuis 2017. Essentiellement dédié aux missions ISTAR (Intelligence Surveillance Target Acquisition and Reconnaissance) le Mohajer-6 peuvent également emporter des missiles Qaem grâce à deux ou quatre points d'emport sous les ailes. Selon plusieurs médias la Russie aurait reçu plusieurs exemplaires de Mohajer-6 qui présente de nombreuses similitudes (fonction, taille) avec le Bayraktar TB-2 turc. Le Kaman-12 en service depuis 2020 qui peut emporter un missile de type Akhgar sur une distance de 1000 km peut également mener des missions de guerre électronique et de reconnaissance. 

Kaman-12

Mohajer-6

Comme on peut le voir sur les images fournies par les médias iraniens, le Corps des Gardiens de la Révolution Islamique et les forces terrestres iraniennes (NEZAJA) ont engagé de nombreux chars et blindés dans l'exercice parmi lesquels le Karrar. Dérivé du T-72S1, le Karrar dévoilé en 2017 équipe depuis le début des années 2020 plusieurs unités blindées au sein desquelles il apparaît aux côtés des Soleiman-402 et T-72 en service en Iran. 

Débarquement d'un Karrar


Après son arrivée dans les rues de Bamako au sein d'un convoi comprenant plusieurs engins russes, le Spartak a fait ces derniers jours une nouvelle apparition durant l'exercice Zulfigar 1403. Appartenant probablement au Corps des Gardiens de la Révolution Islamique, la présence du Spartak dans les rangs des forces armées iraniennes atteste de la réalité (si certains en doutaient encore) de la coopération entre Moscou et Téhéran mais aussi de la capacité de l'industrie russe à poursuivre ses exportations, au moins au profit de ses plus fidèles clients. Le Spartak complète la flotte d'engins de combat terrestre iraniens, déjà très largement équipée de matériels d'origine russe. 

Spartak iranien


5 commentaires:

  1. Où l'on constate que les drones sont vraiment l'aviation du pauvre par défaut, et de ceux qui n'ont pas d'aviation...

    Par contre pour revenir aux choses sérieuses ( ;) ), même eux, même un pays sous embargo depuis des décennies est capable de produire ses propres chars.
    Ceci par rapport aux 800 "Karrar" programmés et autres 400 "Zulfiqar" prévus ; les deux (!!) de production nationale...
    Ils vont à l'essentiel et au plus important : Les chars.
    (Certains (La plupart d'ailleurs, car à part un ou deux hurluberlus ...) prennent vraiment leur armée de terre au sérieux !!! Quand on voit ce qu'a été capable de faire l'armée ukrainienne depuis trois ans en même temps... ...Nouvelles leçons... (Et nouveaux aveuglements renouvelés, malheureusement chez certains.))

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  2. Les drones ne sont pas, ou plus, l'aviation du pauvre car même les armées des riches qui sont, pour l'heure, à poil face à cette menace commencent à s'en équiper...avec modération certes.

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    1. Oui, c'est pour cela que tous les pays qui n'ont pas ou très peu de d'aviation et de moyens, s'en équipent.
      Par ailleurs cela trente ans que les armées s'équipent de ce genre d'effecteurs, elle n'ont pas attendu l'effet de mode actuel.
      Curieux que la moindre phrase fasse toujours autant réagir, au sujet de ces nouveaux "game changers" présumés, et abusés (Dont les effets sont en partie très largement fantasmés.)..

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  3. Le déni d'accès et les "effecteurs 3D" sur un champs de bataille observable terrestre (d'autres milieux sont aussi concernés) sont déjà une réalité avec leurs effets. Pour s'en convaincre il suffit de poser la question aux Russes, Coréens et Ukrainiens... ainsi que tous ceux qui "ne veulent pas y aller".

    Ne pas en avoir prête le flanc à une rupture tactique et stratégique, surtout face à l'usage de la "masse".
    Du plus simple aux plus complexes avec les missiles de croisières et balistiques, cela pousse factuellement à s'en protéger, y compris sur de grands territoires ou divers champs militaires ET civils. Les moyens à développer et servir obèrent d'autant les moyens humains et financiers tout en complexifiant la manoeuvre "classique" dans l'emploi. Au demeurant, cela n'oblige pas à oublier ses "clasiques et fondamentaux". ^^

    Changement de paradigme et de logiciel diront certains, avec raison...

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    1. Il faudrait qu'on vous parle sérieusement des moyens de guerre électronique et de leurs effets un jour !

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