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vendredi 21 mars 2025

DEUX PROGRAMMES EMBLEMATIQUES AU DESTIN TRES DIFFERENT !

L'entretien accordé ce matin par Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation à une chaine d'information a donné envie à Blablachars de se livrer à un petit exercice en cette veille de week-end, à savoir comparer l'histoire de ce fantastique avion avec celle du Leclerc. Cette comparaison permet de distinguer de nombreuses similitudes entre les deux programmes mais aussi des différences majeures. Dès leur développement, les deux engins se révèlent innovants et capables de donner une longueur d'avance aux forces qui en feraient l'acquisition. Pourtant leurs destins respectifs montrent que le caractère disruptif des deux engins ne suffit pas à assurer le succès qu'ils méritent et que le soutien de l'état et de l'armée française est assurément un des facteurs clés contribuant au succès d'un matériel français sur les marchés export. 

Le premier vol du démonstrateur Rafale A qui a lieu le 4 juillet 1986 inaugure une histoire dans laquelle les autorités française vont jouer un rôle crucial dans la survie du programme. En 1987, l'Aéronautique Navale accepte d'attendre le Rafale et pour cela de moderniser ses Crusader mis en service au début des années 1960 et ses Super-Étendard dont le premier exemplaire a été livré en 1978. Cette décision est prise alors que la Marine Nationale envisageait l'acquisition de F618 Hornet d'origine américaine. Ce premier "obstacle" levé permet à Dassault de poursuivre le développement de l'avion avec des perspectives de commandes quasiment garanties par l'état français. Dix ans plus tard, une première tranche de 13 appareils est commandée, suivie en 1998 d'une seconde tranche de la commande de 48 appareils. Deux ans plus tard, le 20 décembre 2000 l'Armée de l'Air et de l'Espace reçoit ses premiers Rafale F1 tandis que la Marine Nationale qui a oublié depuis ses tentations américaines reçoit ce même jour ses premiers avions aux standards M1 M2. Cette étape qui marque le début de vie opérationnelle de l'avion après 14 années de développement, est suivi par son engagement quasi immédiat dans sa première mission de combat. Alors que le standard F1 termine sa qualification (il sera qualifié en décembre 2001), les marins de la Flottille 12F réactivée en mai 2001 engagent leurs Rafale M2 et M3 dans l'opération Héraclès. En l'absence de succès à l'exportation, le gouvernement français soutient le programme en commandant dès 2004 une 3ème tranche de 59 appareils et une 4ème tranche de 60 appareils en 2009. En dépit de ses performances accrues par l'intégration de nouveaux systèmes et de son engagement en Libye, l'avion ne trouve toujours pas preneur jusqu'au 18 février 2015 avec la signature du premier contrat avec l’Égypte pour la fourniture de 24 avions, suivi en avril de la même année de la décision qatarie d'acquérir le même nombre d'avions et de l'annonce indienne souhaitant acquérir 36 Rafale. Ces succès se traduisent par une augmentation des ressources de la LPM 2014-2019 qui passent de 158 à 162 milliards d'euros. Ce premier succès, qui intervient presque 30 ans après le premier vol du prototype a été permis par l'engagement total des armées concernées derrière cet appareil fantastique et celui des autorités qui ont su soutenir le programme dans les années difficiles.

Rafale (Photo Dassault Aviation)

Le Leclerc dont l'armée de terre reçoit les quatre premiers exemplaires en décembre 1993 ne bénéficie pas d'emblée d'un tel soutien, même si cette livraison est à mettre au crédit des responsables qui portent le projet en dépit des circonstances historiques. Nous sommes en 1993, le Mur de Berlin et le Pacte de Varsovie appartiennent désormais au passé et de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer les "dividendes de la paix". La grand démantèlement de l'armée de terre débute, les capacités blindées mécanisées sont abandonnées, même si deux ans l'engagement de 40 chars AMX 30B2 dans l'Opération Daguet a prouvé que la projection de chars indispensables à cette opération en milieu désertique, était parfaitement réalisable. Alors que la France soutient le projet Rafale, elle n'a de cesse de réduire la cible du programme Leclerc qui passe de 1200 en 1986 à 406 chars livrés en 2002 avec une cible intermédiaire évaluée à 650 engins en 1993, avec les conséquences que l'on connait sur le cout global du programme. A la différence du Rafale, le succès à l'exportation est rapidement au rendez vous pour le Leclerc avec la signature en 1993 du contrat avec les Émirats Arabes Unis, qui deviennent le premier et unique client du char français. Ce succès ne suffit cependant pas à redresser la barre d'un programme dont le dernier acte se joue en 2008 avec l'arrêt des chaines d'assemblage qui met fin à deux décennies de production qui auront vu sortir 876 engins. Le fossé existant entre les deux programmes se creuse tout au long de la vie opérationnelle des deux engins. Alors que le Rafale est soutenu par l'ensemble de la communauté air, le Leclerc ne peut que compter que sur un nombre limité de défenseurs au sein de l'armée de terre. Seul le général Bosser, alors CEMAT se prononce en 2018 au cours d'une audition devant les députés pour un déploiement du char dans l'opération Barkhane indiquant que « concernant le char Leclerc, je souhaitais qu’il soit déployé dans la bande sahélo-saharienne, car il offre un meilleur contrôle du terrain, une meilleure vision de nuit ainsi qu’une meilleure capacité de tir en roulant… Je considère que si nous devons un jour faire face à un raid de Toyota, le char Leclerc, avec l’hélicoptère de combat, sera la meilleure réponse. Je n’ai donc pas changé d’avis » Le manque d'enthousiasme pour la projection du char et son utilisation dans les engagements de l'armée de terre, limitera sa participation à deux opérations. Au Kosovo en juin 1999 et au Sud-Liban en 2006 dans le cadre du renforcement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL). Alors que d'autres armées incluent des chars dans leurs dispositifs, comme le Danemark en Bosnie et en Afghanistan où le Canada et les Etats-Unis déploient également des chars, la France se refuse à toute projection du Leclerc. L'engagement à partir de 2015 de plusieurs dizaines de chars émiratis au Yémen permet de démontrer les qualités de l'engin, qui pourrait séduire de nouveaux clients. Dans une audition devant l'Assemblée nationale, Stéphane Mayer alors PDG de Nexter, va même jusqu'à indiquer que cette "éventualité de s’équiper en véhicules de fabrication française nécessiterait en effet la remise en route d’une chaîne de production, qui est possible, dans un schéma industriel toutefois différent de ce qu’il était."

Leclerc émiratis au Yémen (Photo AFP - SALEH AL-OBEIDI)

Cette courte histoire de deux réussites françaises prend un aspect particulier au moment où le réarmement redevient une priorité. Sur le plan industriel, la cadence actuelle de production du Rafale de 4 avions par mois pourrait passer à 5 appareils, augmentation à laquelle la firme française se prépare selon Eric Trappier. Ce dernier profite également de cet entretien pour tordre le cou au concept d'Airbus de la Défense, lui préférant "le bon modèle, le Dassault de la Défense" sous-entendant qu'il entend garder la main sur le futur projet et ne pas s'en remettre aux seules volontés d'un hypothétique partenaire. Le développement du SCAF (Système de Combat Aérien du Futur) n'empêche d'ailleurs pas Dassault de travailler sur l'avion des prochaines années, le standard F5 du Rafale qui devrait être accompagné d'un "drone de combat furtif qui va travailler en coopération avec le Rafale F5 pour pénétrer les défenses ennemies." Pour le char français, les perspectives sont nettement moins enthousiasmantes. Sur le plan industriel, c'est un redémarrage de la production qui devrait être envisagé pour satisfaire d'éventuelles demandes. En termes d'évolution, point de nouveau standard à l'horizon mais une rénovation minimaliste, que la DGA a rendu inéluctable avec la récente commande de 100 chars rénovés, qui ferme la porte à la possible et nécessaire adoption d'un char de transition. A la différence du domaine aérien dans lequel la France et surtout Dassault possède une expertise reconnue et démontrée par les aviateurs, les années de mépris de l'armée de terre à l'égard du Leclerc ont privé la France de cette même position dans le domaine terrestre. L'exemple du système de protection active Shark développé par la France à la fin des années 2000 puis abandonné, illustre parfaitement le manque d'intérêt de la France pour tout ce qui touche aux engins blindés. KNDS France poursuit néanmoins sa politique d'innovation dans le domaine avec l'Ascalon dont le montage sur un char de transition se traduirait par un réel accroissement de la puissance de feu du futur engin, dont malheureusement l'armée de terre ne veut pas entendre parler. 

 

L'exemple du Rafale qui connait aujourd'hui un succès mérité doit inspirer tous ceux qui pensent que la France n'est plus capable de développer et produire des engins adaptés à nos forces, capables de séduire des clients étrangers et que notre futur dans le domaine passe nécessairement par des coopérations aussi hasardeuses que politiques. Même si nos armées n'ont pas vocation à se substituer aux équipes commerciales des industriels, elles restent cependant les meilleurs VRP de nos équipements, sous réserve que les militaires concernés s'impliquent totalement dans le projet, comme cela est le cas avec le Rafale. La Marine Nationale arrive à imposer le futur porte-avions comme un incontournable, l'Armée de l'Air et de l'Espace accompagne le développement du Rafale, quid de l'Armée de Terre ? Elle doit maintenant porter un projet emblématique capable de fédérer les énergies et les volontés autour d'un engin emblématique comme le Leclerc Evo. Il y a urgence !

18 commentaires:

  1. AMHO, il ne faut pas oublier que la société Dassault marche sur DEUX JAMBES: l'une est civile (Falcon), et l'autre est militaire (Mirage). Ce qui fait, qu'en moyenne, les années creuses en résultat d'exploitation qui s'enchaînent pour l'une, sont compensées par les années fastes qui s'enchaînent pour l'autre via l'autre résultat d'exploitation. Au final, de façon consolidée pour l'ensemble composé des deux sous-sociétés, on constate que c'est plus sûr, plus cohérent, car l'ensemble tient la route sur la durée, là où les deux composantes prises séparément n'existeraient peut-être déjà plus depuis longtemps ⚜☩.

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    1. Je pense surtout que Dassault est une entreprise privée qui peut résister à son administration et suis (en partie) ses propres buts.
      Ici survivre.
      La ou, Nexter est une entreprise publique dont le gérant est nommé par l'administration et lui rends compte. Et ils ont appliquer les consignes.

      Alors, il y a des avantages aux deux evidement.
      Parfois, le coté privé c'est dans le sens du futur de nos armées (ici), parfois non (profits immédiats).

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  2. "Sur le plan industriel, la cadence actuelle de production du Rafale de 4 avions par mois pourrait passer à 5 appareils, augmentation à laquelle la firme française se prépare selon Eric Trappier."
    DASSAULT met deux années consécutives à augmenter "1 point de cadence".
    Ils viennent de passer à cadence 3, préparent la cadence 4 si nécessaire, et anticipent la cadence 5 (d'ici environ 4 ans donc).

    "Elle doit maintenant porter un projet emblématique capable de fédérer les énergies et les volontés autour d'un engin emblématique comme le Leclerc Evo"
    Avec une protection active française alors.

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  3. Je ne vais pas me faire que des amis mais selon moi: le successeur du Leclerc sera un engin de brechage avec un canon et pas un char qu'on peut équiper d'un équipement anti-mine.

    Donc je pense que le 'Evo' est a coté de la plaque.

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  4. L'AdT est dirigée depuis des décennies par des officiers issus de l'infanterie légère d'élite (TAP, Colos, légion) qui a toujours été en point dans les missions en Afrique.
    Or, pour quelques décennies, je pense que l'Afrique, c'est fini. Mais le logiciel qui leur a permis d'arriver tout en haut lui n'a pas été mis à jour.
    Au bilan, hormis la Cavalerie Légère Blindée, pour laquelle l'infanterie légère lui reconnait une utilité, les 'culs de plomb' restent les parents pauvres de l'AdT, du moins tant qu'on n'aura pas pris hélas la réalité en pleine figure. Alors, le choix des premiers de classement à Cyr et chez les dolos évoluera peut-être, au bénéfice de la cavalerie lourde et de l'infanterie mécanisée.

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    1. Je suis tout à fait d'accord sur le fond et les conséquences de ce clientélisme primaire. Les outils de l'Infanterie (méca, moto, TAP ou colo) sont comme les doigts d'une main, différents mais complémentaires dans l'action. Aujourd'hui encore cette pseudo élite continue de vouloir amputer les doigts manquants de noblesse sur l'autel du béret le plus coloré. Chaque biffin à son rôle à jouer dans la bataille qui s'annonce cruelle, halte aux Gamelinneries.

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    2. A condition que le gant soit suffisamment blindé, sinon vous allez au devant des plus grandes déconvenues (Eh oui il en faut aussi pour l'auriculaire !!).

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    3. Le probléme c'est qu'aujourd'hui on n'a plus qu'une main, en gants de soie de luxe, faite d'auriculaires malheureusement...

      (Belle image, isn't it ? Et si parlante et descriptive au fond !!! )
      Pire qu'en 40, sérieusement.

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    4. "Une main en gants de soie de luxe", armée d'un canif, alors que tous les autres le sont de massues et autres vraies épées, et boucliers...

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    5. Les OPEX africaines et donc le monopole des unités de la FAR sur l'armée de terre française est toujours une réalité.
      https://www.athena-vostok.com/et-si-nous-nous-etions-trompes-modele-d-armee-2030-un-article-de-2018

      Maintenant que la guerre en Europe redevient possible, nous sommes fort marris et nous externalisons tout aux entreprises privées comme en 1870...
      https://www.lopinion.fr/secret-defense/patrice-huiban-le-syndrome-du-second-empire-plane-sur-nos-armees

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    6. Vous ressortez les archives !!

      Mais est que notre nouvelle situation de persona non grata partout en Afrique désormais, et la situations en Europe, suffiront a faire bouger réellement les lignes et changer les choses ; et les esprits surtout ??

      Y a t-il seulement une réelle prise de conscience sérieuse avec tout ce que cela implique de changements réels, de paradigme et de logiciel (Dividendes de la guerre.), et de politiques ? ...

      On le verra en tous cas très rapidement, ou pas : Effets concrets ; de réarmements concrets capacitaires.
      Pour l'instant "on attend", comme dirait l'autre (De les voir ou même simplement de les entendre annoncés, programmés.) ? !!!

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  5. De la souveraineté (Du peuple...) et de l'indépendance.

    C'est surtout qu'à l'époque, on a réussit à résister à ne pas tomber dans le piège tendu de "l'Eurofighter ; où en serions nous aujourd'hui, avec nos F35 ! ...

    Il en est malheureusement tout autrement aujourd'hui où certains et beaucoup de nos responsables, politiques et militaires il faut bien le dire malheureusement ne jurent que par le MGCS ; et par le Scaf...

    ... Où à la fin définitive programmée des dernières vraies industries françaises (On est passé de 11 à 9 % de taux d'industrialisation ces cinq dernières années encore, au passage (pas sur que ce soit comme cela qu'on va s'en sortir...).) ? !!
    Des dernières vraies industries le plus autonomes possible et souveraines, et non dépendantes en tous cas, pour ce qu'il en reste encore.

    D'autant qu'en matière d'équipements de combat terrestres de haute intensité, on en n'est pas du tout sortis des "années de mépris de l'armée de terre à l'égard du Leclerc (qui) ont privé la France de cette même position dans le domaine terrestre" (Ou de tout ce qui dépassait les trente tonnes et n'était sur roues, plus globalement. Et on n'en pas sortis du tout non plus, malheureusement à l'heure actuelle...).

    "L'exemple du Rafale qui connait aujourd'hui un succès mérité doit inspirer tous ceux qui pensent que la France n'est plus capable de développer et produire des engins adaptés à nos forces, capables de séduire des clients étrangers et que notre futur dans le domaine passe nécessairement par des coopérations aussi hasardeuses que politiques." :
    Si seulement on vous entendait ne serait ce qu'un peu...
    Mais nos politiques actuels malheureusement ne sont pas du tout dans cette démarche, bien au contraire ; et à l'inverse même.

    D'ailleurs même pour le F47, puisqu'on en parle, ce dernier est le résultat d'une compétition entre plusieurs compétiteurs au sein même des Etats-Unis, pour obtenir le meilleur résultat et matériel possible...
    Rien n'empêche, à part les politiciens sus nommés, d'en faire autant en Europe, avec trois ou quatre grands producteurs sachants historiques (GB, Allemagne, et France traditionnellement et capacitairement, plus un éventuel quatrième suivant les domaines concernés.).
    Demain, peut être, espérons le en tous cas.

    [(On pourrait même rêver à une Europe qui reviennent à ses fondamentaux (Démocratiques, aussi.), c'est à dire ceux de ses pairs et inspirateurs initiaux, un libre marché intérieur mais avec une préférence européenne à équipements égaux, et même avec des barrières douanières protectrices communes, et même de grands projets communs (Type GAFAM-BATX par exemple, mais pas "unique" mais plutôt encore sur le même type de sélection, que nos équipements militaires nationaux.) ; comme tous les grands, et moins grands Etats émergeants ou ayant émergés actuels. Mais est ce le projet aujourd'hui, ou n'est ce pas devenu plutôt qu'un vaste marché libre service néolibéral technocratique ouvert à tous les mauvais vents du monde et du libéralisme "mondialisé". (Eh oui certains aussi ont crus à une certaine forme de grande alliance européenne, mais c'était il y a bien longtemps. Malheureusement, les faits parlent d'eux mêmes, et sont têtus. Il n'est jamais trop tard ceci dit, mais il faudrait un vrai changement complet, de paradigme, et de logiciel...)]

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  6. il y a une question: le char Leclerc fait il le boulot voulu par l'armée de terre, il semble que oui, les améliorations à venir sur les blindages, nouveaux viseurs et autre réseau scorpion devraient permettre aux Leclerc de continuer la lutte antichar collaborative, a ce jour il n'y a aucune technologie de rupture nouvelle pour les blindés, ce qui n'est pas le cas pour le rafale qui évolue en parallèle des avancés sur les capteurs radars optiques frontales nouveaux missiles etc
    en 2022 l'Europe n'avait que une chaine de construction de chars qui produisait 2 châssis de char léopard par mois chez KNDS en Allemagne, la chaine de production des Leclerc n'existait plus.
    pour ceux qui rêve de l'époque de la Guerre froide qui va peut être revenir et de sa pléthore de chars, il faudrait déjà recréer ces régiments blindés avec le personnel correspondant, remettre en place la conscription? acheter des blindés type ELC even par centaines?
    il est remarquable que aucun pays d'Europe (sauf la Pologne) n'a passé de commande massive de chars depuis 2022, les UK améliorent leurs Challengers les Allemands ont passés une commande pour une nouvelle brigade blindée basée dans les pays baltes 128 nouveaux léo 2A8, les Italiens ont un projet sur 15ans pour changer tous leurs blindés chenillés et puis le reste c'est du remplacement.
    en France il est prévue de refaire le stocks de mines voir d'acheter des systèmes de minage genre minautor en Pologne
    qui veut attaquer la Russie personne
    penandreff

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    1. Tiens vous nous faites de l'anti char primaire, vous aussi !

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  7. Rafale F4 et bientôt F5. Leclerc, un seule évolution , mineure. Leopard 2 version A8. Tout est dit sur la doctrine de l' AT.

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    1. Rafale F4 et bientôt F5, espérons que le scaf, probablement relancé malheureusement, ne vienne rapidement torpiller tout ça ; et que l'on ne retrouve pas avec plus "d'échantillons" encore au final (C'est leur "style" depuis ces vingt dernières années, le torpillage et les échantillons, voir le programme FREMM et tout le reste.).).

      Par contre pour le Leclerc2, toujours et encore (!!!!) dans les limbes malgré les grandes agitations actuelles (Comme quoi les chars et les blindés ce n'est vraiment plus leur truc actuellement !).
      Ou l'armée de terre française confirmée comme variable d'ajustement même en période de réaffectations, et dernière roue du carrosse et de leurs préoccupations, actuellement...

      On pourrait rajouter pour ne pas faire de jaloux, et en terme de torpillage en grandes pompes (A tel point que plus personne n'en parle aujourd'hui, ou presque.) le "deuxième" porte-avions toujours plus au calendes grecques, ou bel et bien torpillé en l'occurrence (On parle bien d'un deuxième porte-avions, permettant d'avoir un groupe aéronaval projetable disponible en permanence, et pas seulement "à mi temps", comme instrument de projection navale effective majeure... !!!!) (Et non d'un super porte-avions géant du futur, 2040, 2045 ? Mais un seul, encore !!!! Cela ne ressoudra pas notre probléme actuel, depuis vingt ans aussi (!!) non plus...).

      Espérons que la montagne de bla-bla-bla-bla-bla actuelle n'accouche pas encore au final de souris... Reste à attendre les vraies et réelles décisions, encore... "Wait and see" comme dirait l'autre.

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  8. Cela est vraiment rageant. D'autant que le Leclerc, si une ligne de production avait été maintenue, aurait peut-être pu montrer son efficacité en Ukraine, avec son poids plus adapté au terrain que les autres lourdauds occidentaux... Et aujourd'hui, il aurait une carte à jouer sur la scène internationale !
    Il est certain que le Rafale bénéficie d'être produit par une entreprise privée (indépendance vis-à-vis de l'Etat) et familiale (vue à long terme). Ce qui lui a permis, semble-t-il, de "jouer des tours" à l'Etat, en supprimant sans prévenir les lignes de production du Mirage afin d'éviter que l'Etat ne dise d'arrêter le Rafale au profit du Mirage... Dommage pour l'excellent avion monomoteur, mais le sacrifier a permis de sauver le Rafale, et peut-être même Dassault...
    Le Leclerc n'avait certes pas ce genre d'option, mais il était condamné par sa dépendance absolue à l'Etat qui, malheureusement, ne voit pas vraiment à long terme...

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    1. "en supprimant sans prévenir les lignes de production du Mirage afin d'éviter que l'Etat ne dise d'arrêter le Rafale au profit du Mirage"
      De mémoire c'était prévu dés le départ, on ne pouvait se payer les deux (A priori), Dassault n'y est sans doute pas pour grand chose là dedans, il aurait sans doute préférer continuer à vendre aussi quelques Mirage supplémentaires à l'époque plus adaptés à certains marchés

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