Pour la première fois, l'armée israélienne par la voix de son porte-parole a présenté une carte de la manoeuvre des unités de Tsahal engagées dans la Bande de Gaza. Au sein du dispositif israélien qui compte cinq divisions, on note la présence de trois divisions blindées (162ème, 252ème et 36ème) aux côtés d'une division parachutiste (98ème) et d'une division territoriale, la 143ème. La première de ces divisions est articulée autour de la 401ème Brigade blindée et de trois brigades d'infanterie dont la 84ème Brigade Givati, d'une brigade d'artillerie et d'une brigade logistique. la 252è Division blindée est majoritairement composée d'unités de réserve avec une brigade blindée, une brigade d'infanterie et la brigade d'artillerie. A côté de ces formations ont trouve deux brigades d'active ainsi que la Brigade logistique. La 36ème Division blindée comprend la 7ème Brigade blindée Saar me-Golan et la 188ème Brigade blindée Barak. Deux brigades d'infanterie dont la Brigade Golani ainsi qu'une brigade d'artillerie de réserve et une brigade logistique font également partie de la 36ème Division. Les formations blindées de la Division sont toutes équipées de la dernière évolution du char israélien, tandis que les autres divisions sont dotées de Merkava IV et III, ces derniers étant employés au sein des brigades de réserve. La prédominance des formations blindées dans le dispositif israélien souligne l'importance donnée par Tsahal à sa composante blindée mécanisée dans les opérations menées dans la Bande de Gaza. A la différence de nombreuses armées les engins chenillés sont associés à toutes les unités de l'armée israélienne, y compris les forces spéciales comme on avait pu le voir dans la prise du port de Gaza en novembre 2023.
La carte des opérations permet de voir les zones d'engagement des formations israéliennes avec la 252ème Division engagée dans les faubourgs est de Gaza City à proximité de la 162ème Division opérant au nord de la Bande de Gaza et sur une partie du littoral. La 36ème Division blindée est engagée dans la région de Khan Younes avec la 98ème Division aéroportée avec laquelle elle réalise l'enveloppement de la localité. Pour cette manoeuvre la division blindée progresse sur une direction sud / nord depuis le corridor de Morag et a commencé à s'emparer des faubourgs sud de Khan Younes. Les parachutistes opèrent dans la partie septentrionale de la localité tandis que la 143ème Division territoriale est déployée dans la zone de Rafah où elle poursuit la sécurisation des environs de Jenine et de Shaboura tout en assurant le contrôle du corridor de Morag.
Soit 4 brigades blindées, à 3 bataillons de chars Merkava4 chacune, 8 brigades d'infanterie probablement en grande partie mécanisée (Namer et autres.), 3 d'artillerie, 3 de logistique, plus les unités parachutistes et celles de réserve ; on se demande combien tiendrait notre propre armée de terre là bas encore ?
RépondreSupprimerAvec sa seule brigade, médiane, "bonne de guerre", déployable, sans guère de munitions en plus...
Comme diraient certains, il faut bien "faire" avec ce qu'on a, pas.
Les Israéliens pourraient projeter ce qu'ils ont et font à Gaza à des milliers de km de chez eux?
SupprimerBien sûre que non, tout comme la Russie ne pourrait pas faire ce qu'elle fait en Ukraine à des milliers de km de ses frontières.
C'est assez simple à comprendre, alors pourquoi vous venez parler d'une capacité de projection française? Une capacité de projection est comme son nom l'indique, une "capacité" et non le potentiel global d'une armée qui agirait depuis chez elle sur sa frontière.
Je vous demande de me dire si Israël a la capacité de projeter l'une de ses brigades à des milliers de km de chez elle et avec quels moyens elle le fait, avec quels moyens elle soutiendra un tel effort.
Deuxième chose, la France n'est pas Israël et n'est pas dans la même configuration sécuritaire. C'est peut-être un détail pour vous, mais c'est pourtant le premier élément qui permet d'élaborer le besoin militaire.
Comparons le comparable et surtout ne nous plaçons pas dans des situations qui ne sont pas les nôtres, à faire des guerres qui ne sont pas les nôtres.
On vous parle de troupes opérationnelles et disponibles, et déployées, ici, faites au moins l'effort de lire correctement (Mais c'est sans doute trop demander vous connaissant de toute façon.), au lieu de vos faux prétextes justifications permanentes.
SupprimerComparons le comparable : 25 milliards d'euros, aide américaine comprise, d'un coté / 50 de l'autre. Comparons en effet, même toutes armées et tous moyens confondus.
", à faire des guerres qui ne sont pas les nôtres."
Supprimeret c'est vous qui nous ramener la projection ici : Même pas la moindre cohérence !!!
Quand à notre brigade projetable "bonne de guerre", il suffit de voir les difficultés actuelles sur notre impossibilité d'envoyer (Elle devait y être au printemps pour un exercice.) un peu plus qu'GTIA en Roumanie, en pleine Europe ("De la défense" !!) à seulement un milliers de km.
Même les israéliens ont plus de capacités de mouvements et de projection au sein de leur propre pays ; et probablement si la nécessité s'en faisait vraiment sentir.
Décidemment les mauvais prétextes et la mauvaise foi et vous... !
On vous reconnait bien là (Comme partout ailleurs où vous avez sévi...), et votre "style" si inimitable ("Mais non, j'ai jamais mis les pieds sur Opex 360", et ailleurs...).
De un, ce n'est pas "on vous parle" c'est "je vous parle".
SupprimerMais vous persistez dans votre erreur d'analyse. Vous venez considérer les moyens engagés d'un pays en guerre sur sa frontière avec une brigade française projetable à des milliers de km que vous considérez comme la limite capacitaire de toute l'armée française alors que c'est toujours dans le cadre d'une projection de forces.
Ce n'est pas du tout comparable, vous vous en rendez compte?
La capacité totale de l'armée française n'est pas définie par la limite de sa capacité de projection.
Question simple, Israël peut-elle déployer une brigade à des milliers de km de chez elle? Avec quels moyens ?
Réponse : Oui très probablement, et même sans doute plusieurs ; si le besoin s'en faisait sentir, et surtout si leur territoire était enfin pacifié (Pas sûr que ça arrive un jour.).
SupprimerAvec de simples cargos RO-RO, tout simplement ; le reste, la logistique et "tout ça", ils l'ont déjà manifestement (Contrairement à nous, depuis la fin de la guerre froide...).
Ce qui est également intéressant, voire curieux par rapport aux schémas habituels des autres armées, c'est que les israéliens scindent vraiment leurs différentes armes en les regroupant dans des unités distinctes : Brigade blindées avec uniquement des bataillons de chars, et un bataillon du génie directement associé cependant, sans infanterie et sans artillerie directement reliées, brigades d'infanterie, et brigades d'artillerie entièrement distinctes également ! ?
RépondreSupprimerA méditer sans doute, surtout quand la tendance ailleurs est au "GTIA" (Constitué de compagnies, escadrons, batterie distinctes et venant même de différents unités et de différentes brigades de plus en plus souvent.) ; faute de troupes disponibles et d'équipements...
L'espace de bataille est très réduit, il n'y a donc pas la nécessité de constituer des GTIA surtout dans une armée israélienne qui fonctionne à l'ancienne en raison d'une organisation semi-professionnel avec de nombreux réservistes.
SupprimerQuand le terrain de manœuvre s'agrandit, que les unités se dispersent et s'éloignent les unes des autres, on va constituer des ensembles interarmes pour qu'il y ait de tout.
Ce n'est pas faute de troupes ou de matériels qu'on va créer des GTIA on fait la même chose à un niveau brigade, c'est le terrain qui le dicte et c'est surtout au niveau du commandement que ça demande une meilleure adaptabilité.
"L'espace de bataille est très réduit, il n'y a donc pas la nécessité de constituer des GTIA" :
SupprimerOui c'est très "logique" !!! Est ce que vous réfléchissez deux secondes à ce que vous écrivez ?
C'est complètement l'inverse au contraire. moins vous avez d'espace, plus vous est amené à diriger des unités réduites ; et inversement : Cf divisions blindées dans l'histoire et dans le armées actuelles (On ne créé pas des divisions juste pour faire joli. enfin pas habituellement mais pour les employer, enfin normalement...).
C'est au contraire non pas "à l'ancienne", mais complètement atypique ; en particulier au niveau occidental (Des armées ayant d'autres cultures ont par ailleurs eu des structures assez différentes des nôtres cependant.).
"Ce n'est pas faute de troupes ou de matériels qu'on va créer des GTIA." :
Bien sûr, bien sûr, quand on est presque incapable de constituer deux ou trois simples GTIA, sans faire les fonds de tiroirs à la recherche de quelques compagnies disponibles tirées de divers régiments (Là aussi question cohésion et même entrainement commun... Cela sert à ça, ce genre de grandes unités constituées (Pas à faire beau encore une fois.) . Heureusement qu'on eu à faire qu'à de la contre insurrection très légère.) quand ce n'est pas dans divers brigades.
Mais "tout va très bien" comme tout le monde le sait, et de plus en plus de personnes s'en aperçoivent (Ils ne se doutent sans doute pas encore de l'état actuel réel de nos armées et de notre armée de terre en particulier (A en entendre tant, sur certains médias, nous parler toujours de "première armée d'Europe".).).
Vous avez un problème avec moi, ce qui vous pousse à adopter une position inverse à tout ce que je dis sans même réfléchir ni même chercher à comprendre.
SupprimerPlus le terrain est grand, plus on divise, on espace la manoeuvre des unités. Dans un espace réduit comme à Gaza, quand vous demandez un appui à une unité du génie, elle est à côté, idem pour l'artillerie et le reste. Plus le terrain est grand, plus vous allez créer de la distance entre vos unités et si vous voulez aller dans plusieurs endroits à la fois, vous devez diviser vos forces. Il est donc nécessaire dans ces moments de créer un ensemble interarmes qui disposera d'une autonomie et d'un commandement à part pour sa zone de responsabilité. Le GTIA est modulable, adaptable et il est encore fractionnable en SGTIA pour là aussi permettre une dispersion plus large. La nature de la mission, de la menace et du terrain amènera l'adaptabilité du dispositif, il n'y a rien de fixe, de générique. On peut créer des GTIA divers et variés, souvent articulés autour d'un noyau d''infanterie, ils peuvent l'être au niveau de la cavalerie, du génie, de l'artillerie. Le volume est lui aussi variable, on peut constituer un GTIA à 500 comme à 1000 hommes.
Le GTIA n'est qu'une division de forces pas plus différent qu'une brigade dans une division ou qu'une division dans un corps d'armée, ce n'est pas le synonyme d'un déficit capacitaire.
Que nous n'ayons pas la plus puissante des armées du monde ne doit pas pousser sans cesse à vouloir en faire la plus misérable qui soit comme vous le faîtes constamment depuis des années.
d'un côté un groupe terroriste qui n'a aucun équipement lourd et de l'autre côté une armée qui à une grande expérience et un matériel spécialement conçu pour ce genre de combat en zone urbaine et bien après un ans les combats durent toujours.
RépondreSupprimerce battre contre la volonté d'un peuple avec des chars ne fonctionne pas.
penandreff
Vous voulez sans doute dire "ce battre contre la volonté" d'une organisation terroriste ?
SupprimerQui comme tout terroriste se sert des civils et de sa propres population même (Pas aidés les palestiniens avec ça.) comme bouclier.
A moins de tout raser sans distinction, comme à Mossoul... Cela risque de prendre encore beaucoup de temps en effet.
Considérant le rapport de force et l'étendue géographique des belligérants, la manoeuvre tactique d'une Division Blindée doit se résumer à peu de chose dans cet environnement limité !
RépondreSupprimerMais que font les parachutistes dans cette affaire ? Cela brise le dogme et est à contre-courant de l'emploi... (humour). Pas tant que ça en relevant les propos de l'AdT sur la guerre urbaine et le combat sur les arrières en mode guerilla...
Sur l'aspect politico-militaire, je préfère m'abstenir pour ne pas intercepter certains tabous idéologiques et historiques, dont nous sommes responsables avec l'Angleterre. Tout cela ressemble bien à une guerre éternelle asymétrique et technoterroriste, tant qu'il y aura des combattants pour défendre leurs idéaux extrêmes
. Il y a quelques similitudes, dont certaines méthodes, avec le conflit Ukrainien qui est d'une autre dimension géographique.
Tsahal fait le boulot, face à une organisation terroriste qui ne recule devant aucune ignominie, et elle le fait en communication ouverte et vérifiable...pour le reste les moyens employer sont souvent les mêmes que ces précédents conflit ,et le biffin est toujours présent, blindé ou pas..
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