Selon l'agence de presse Interfax, la Fédération de Russie aurait apporté quelques précisions sur les futures exportations de ses matériels les plus récents. On apprend dans un communiqué que les livraisons à l'étranger d'un certain nombre d'équipements ne pourraient intervenir que d'ici cinq à sept ans. Dans le domaine terrestre, selon Interfax les matériels concernés seraient "les développements et les produits des entreprises appartenant à Rostec : des véhicules blindés basés sur la plateforme Armata, assemblé dans les entreprises Uralvagonzavod UVZ". On pense bien sur au char T-14 qui n'a toujours pas été livré à l'armée russe en dépit de sa participation à plusieurs défilés et le déroulement d'essais en Syrie. Le doute reste donc permis quant à son éventuelle exportation, le char n'étant pas clairement mentionné dans le communiqué, à la différence d'autres matériels comme le SU-57E, le MI-28NE ou encore la version navalisée du KA-52K. La plateforme Armata évoquée dans le communiqué est actuellement la base du char T-14, du VCI lourd T-15, du VCI Kurganet 25 (qui n'est pas fabriqué par UVZ), de l'engin du génie T-16 Brem ou du véhicule d'appui lourd BMOP "Terminator 3". En outre, cette même plateforme est également la base d'un certain nombre de véhicules encore en projet comme un mortier automoteur basé sur le mortier de 120mm 2S12A, ou le porteur du système TOS-2 monté pour le moment sur un camion de Type Ural.
Plusieurs raisons peuvent motiver la rédaction de ce communiqué à la veille du vingtième anniversaire de la création de Rosoboronexport. Le délai de cinq ans est peut être nécessaire à la Russie pour conclure des accords de partenariat qui pourraient inclure la fabrication sous licence du char ou d'un des engins issus de la plateforme Armata. Ce communiqué pourrait également laisser penser à l'existence d'un retard important dans la livraison à l'armée russe du char T-14, Moscou ayant toujours affirmé que le char ne serait exporté qu'après sa mise en service dans les forces armées russes. Enfin cette décision ne concernerait pas le char T-14 qui pourrait trouver ses premiers clients avant cinq ans. Comme souvent, il est difficile de déchiffrer avec précision les intentions russes en la matière et de formuler un pronostic quant à l'arrivée du char dans les forces russes et son exportation. Mais une chose est sure, jusqu'à présent le T-14 a fait couler couler plus d'encre que de poudre !
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