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mardi 2 mars 2021

RETOUR SUR IDEX : INNOVATIONS BELGES

John Cockerill Defense a profité de l'édition 2021 du salon IDEX pour présenter un certain nombre de nouveautés et réaffirmer sa volonté d'être présent sur les futurs engins terrestres téléopérés. La firme belge qui possède une gamme étendue de tourelles pouvant équiper des engins de combat allant du VCI à l'Assault Gun s'est récemment positionnée en Espagne en décidant un investissement de 15 millions d'euros dans des infrastructures de recherche et de production. La société liégeoise bicentenaire revendique aujourd'hui une expérience unique basée acquise avec plus de 1000 tourelles en service dans le monde. 

Au rayon des nouveautés, la tourelle 1030 que l'on avait aperçue sur un document à la veille du salon AUSA 2020. Encore en développement, cette tourelle modulaire pesant moins de 1.5 tonnes peut être armée d'un canon de 30mm est dotée d'une protection balistique pouvant être portée jusqu'au niveau 4. La 1030 peut embarquer 200 obus de 30mm et accueillir des armements et équipements complémentaires tels que des missiles antichars, des roquettes ou encore un APS, même si l'ajout d'un tel système sur une tourelle semble difficile si son intégration n'a pas été prévue de façon native. La conception de la 1030 permet de proposer plusieurs configurations allant d'une version lourde à une version légère pour des besoins spécifiques. On ignore le positionnement exact de cette nouvelle tourelle par rapport à la CPWS 25 Gen 2 dont elle reprend la technologie numérique et l'architecture ouverte. 


Autre équipement sur lequel le groupe belge avait déjà communiqué, la tourelle CLWS ou Cockerill Light Weapon Station Turret. Encore plus légère que la précédente, la CLWS affiche un poids de 600kg et une silhouette compacte qui autorisent son montage sur des véhicules blindés légers. Une nouvelle fois John Cockerill Defense met en avant la modularité de cet équipement qui peut recevoir une large gamme d'équipements et d'armements allant du canon de 30mm à la mitrailleuse de 12.7mm en passant par les roquettes et missiles antichars. Cette Remote Weapons Station offre la possibilité de recharger l'arme principale à l'abri du blindage du véhicule. Cet équipement rejoint les nombreuses RWS déjà en service en offrant modularité et puissance de feu sans affecter la mobilité du véhicule porteur.  


John Cockerill Defense et Milrem Robotics ont signé le premier jour du Salon un Mémorandum d'Accord portant sur le développement de systèmes de combat robotisés. Cet agrément officialise une coopération dont un résultat avait été aperçu sur Internet en juin dernier et vise à permettre le développement de technologies permettant d'intégrer des véhicules armés téléopérés au sein de formations comprenant des engins habités. Cette coopération ne se limite pas aux engins armés mais prévoit également le développement d'engins de soutien qui pourraient améliorer l'efficacité des unités de combat. 
 

De son côté Agueris, la filiale simulation du groupe belge a présenté un Entraineur Générique Virtuel permettant d'entrainer les opérateurs des différents systèmes d'armes. Le système comprend un poste virtuel interactif simulant l'environnement de l'opérateur qui peut réagir aux différentes situations tactiques prévues dans l'exercice. Une application 3D appelée Virtual Maintenance Trainer a également présentée par Agueris pour l'entrainement des opérateurs de maintenance.
Agueris a été choisi par la DGA avec RUAG pour le projet SERKET de fourniture de cabines de simulation pour les véhicules du programme Scorpion.
 
Même si l'on peut s'interroger sur le positionnement un peu surprenant de la tourelle 1030 encore en développement, les équipements présentés par John Cockerill Defense au cours du salon Idex confirme la place du constructeur belge dans le paysage européen des tourelles. On attend avec impatience une version lourde de la 3030 intégrant un missile antichar et un système de protection active, qui permettrait de rivaliser avec les tourelles les plus récentes dont les VCI sont désormais équipés.



2 commentaires:

  1. Cet enrichissement de la gamme JCD est intéressante. Mais le marché international est encombré concernant les systèmes téléopérés. Ce qui serait également utile c'est que le fabriquant s'adapte à la menace désormais très importante, des mini-drones de tous genres. Qui constitueront manifestement une menace généralisée sur tout "champ de bataille", tout en étant aussi à la portée de forces non gouvernementales, dans les conflits asymétriques. Donc, il est temps de générer aussi une tourelle optimisée pour traiter les petits drones et les hélicos. Le tout sous forme compacte et en restant polyvalent en raison de la menace parallèle "au sol". On sait que les moyens optroniques doivent être spécifiques, mais c'est assez facile à trouver. Pour la détection, des radar AESA sur panneaux. Ainsi que de l'IR passif. Pour l'armement, j'ai personnellement beaucoup d'intérêt pour les missiles légers à guidage Laser (Starstreak et RBS90 NG). Mais ils seraient à réserver aux hélicos adverses, à cause du coût élevé. Pour traiter les petites cibles, on peut mobiliser du 25 mm , du 30 x 113 ou du 30 x 173. Mais viser plus gros alourdirait sans doute trop. Quelque chose à creuser, ce serait la roquette de 70 mm, qui est assez peu coûteuse (par rapport à un missile), est rapide en vol et pourrait disposer, pour la cause, d'un dispositif de guidage terminal. Peut être par illumination LASER stabilisé pointé sur le drone. Une fusée de proximité serait très utile à la roquette.
    ChrT

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    1. Quid en effet encore des systèmes polyvalents français, versus les belges ?????

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