Alors que les équipages ukrainiens ne connaissent aucune répit dans leur formation, des tensions se font jour au sein de la "coalition du Leopard". L'objet de ces difficultés serait l'approvisionnement en pièces détachées, dont le manque cruel imposerait des délais de livraison pouvant retarder le déploiement des Leopard en Ukraine. Le Président polonais lui-même a fait part de son sentiment en déclarant à la télévision "qu'il y a un sérieux problème avec les chars Leopard allemands". La Pologne attendrait depuis plusieurs mois la livraison de ces pièces détachées indispensables au transfert des chars polonais vers l'Ukraine. Le président polonais a habilement rappelé que ces éléments étant uniquement fabriqués en Allemagne, indiquant au Chancelier allemand "qu'il espérait que les chars allemands étaient prêts" au contraire des chars polonais toujours en attente de pièces de rechange. Toujours selon Andrzej Duda, la Pologne n'est pas le seul pays à connaître une telle situation, également vécue par de nombreux opérateurs de Leopard. Celui-ci est devenu une "pomme de discorde" entre la Pologne et l'Allemagne depuis plusieurs mois, après que la promesse de fournir 50 chars Leopard 2, supposés arriver après que Varsovie se soit séparé de 200 chars d'origine russe au profit de l'Ukraine. En dépit des assurances allemandes, la Pologne a du se rendre à l'évidence et constater que l'Allemagne ne disposait pas du nombre de chars susceptibles d'être livrés, proposant de livrer plus de Leopard 1 que de Leopard 2. Ce contentieux met une nouvelle fois en lumière les faiblesses de l'armée allemande qui a cannibalisé ses stocks pour assurer le maintien en condition des engins en service, faiblesses soulignées par le déclenchement du conflit en Ukraine. Comme les autres capitales européennes, Berlin, qui a négligé les aspects industriels du maintien en condition de sa composante blindée mécanisée, se trouve aujourd'hui dépourvu de tout stock de pièces et d'engins. Mise en lumière par le transfert de chars à une armée étrangère, cette situation aurait pu avoir des conséquences plus importantes dans une situation plus grave impliquant directement l'armée allemande. Après "l'affaire" des munitions de 35mm pour les Gepard et les atermoiements du Chancelier Scholtz, ce nouveau couac dans la "coalition du Leopard" ne devrait pas contribuer à améliorer les relations entre l'Allemagne et la Pologne, déjà bien entamées par les choix de Varsovie pour la modernisation de sa composante blindée aux dépens de son voisin et "partenaire" allemand. L'acquisition d'un char est réellement une affaire de politique étrangère !
mercredi 22 février 2023
TENSIONS AUTOUR DES PIECES DETACHEES !
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
(Blindax tout ébaubi)
RépondreSupprimerÇa c'est l'Europe...! 😳
C'est pour toutes ces raisons qu'il ne faut rien entreprendre en coopération avec l'Allemagne (pas de SCAF, pas de MGCF), l'Allemagne s'oppose aux ventes de matériel militaire à l'étranger, Airbus et bien placé pour le savoir avec le véto Allemand sur l'A400M.
RépondreSupprimerLa France doit garder son autonomie d'exportation en fonction de sa politique, et pas en fonction de celle des Allemands.
Les coups de menton et les coups de com du président polonais sont à prendre avec précaution car il ment souvent.
RépondreSupprimerIl a dit qu'il livrait les léopards 2 polonais à l'Ukraine. Après l'accord allemand, il n'offre que 14 léopard 2A4 et maintenant aucun...car il n'y a pas pièces détachées...mouais...comme les Mig-29...les F-16...
Ils prennent de la graine les polonais depuis qu'ils sont en route pour se payer à nos frais la plus grande armée européenne conventionnelle équipée en matériels militaires américains et sud-coréens...
RépondreSupprimerhttps://www.opex360.com/2023/02/23/la-pologne-a-de-serieux-problemes-pour-obtenir-des-pieces-detachees-de-chars-leopard-2/